• Groose merde à tous les niveaux. Le néant absolu. d'habitude, même dans les filmes les plus nuls, il y a quelque chose de réussi: soit le jeu des acteurs, soit la technique, soit le scénario. Et bien, ici, c'est mal filmé, il n'y a pas de scénario et les acteurs sont nuls. Quand on pense que cette merde a été bien distribuée alors que des films réussis comme "After" n'ont pas été distribués correctement, c'est honteux. Ce qui me console c'est que dés mercredi prochain, cette merde ne sera plus à l'affiche.

    scénario: 0/20   acteurs: 0/20   technique: 0/20   note finale: 0/20

     

    Pas très normales activités

    Une maison isolée, un jeune couple, un vidéaste pervers, un muet. Le tout donnant lieu à des activités normales... mais pas très !


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  • Voici un road movie lent et répétitif, et un peu ennuyeux aussi. Le scénario aurait mérité d'être un peu plus énergique car là, on frôle souvent le sommeil. On voit assez peu la Suède finalement et c'est dommage. Les deux acteurs principaux sont géniaux mais malgré toutes leur bonne volonté, il n'arrive pas à sauver un scénario particulièrement soporifique.

    scénario: 12/20    acteurs: 16/20  technique: 16/20  note finale: 14/20

    Rendez-vous à Kiruna

    Ernest, un architecte renommé, ne vit que pour son travail. Un jour, il reçoit un appel de la police suédoise qui le décide à entreprendre un long voyage jusqu’à Kiruna, en Laponie. Il doit y reconnaître le corps d’un parfait étranger, son fils qu’il n’a jamais connu. Son chemin va croiser celui de Magnus, un jeune homme sensible et perdu que tout oppose à Ernest, autoritaire et méfiant. Ce voyage en compagnie d’un fils possible, va révéler à Ernest une part inconnue de lui-même et l’aider à mieux comprendre ce rendez-vous à Kiruna.

    Quand votre vie tourne en rond, que vous avez besoin d'un nouvel élan, rien que de tel que de tomber justement face à un élan. Oui, un élan ! Le gigantesque animal à la luxuriante ramure qui fait la fierté de nos amis canadiens. Petite boutade en introduction puisqu'il sera question un peu plus tard d'un élan dans une scène joliment surréaliste.
    Pour l'instant, au début du film, on est à Paris. Et on peut le dire, Ernest est un connard de Parisien comme tant d'autres. Le terme connard est sans doute un peu excessif mais disons un gars enfermé dans son boulot qui lui apporte pouvoir et reconnaissance (il est un architecte renommé), dévoré par son ego et qui a bien du mal à donner de l'amour y compris à la jolie Victoire (Judith Henry), qui en a marre d'attendre qu'il se décide. C'est d'ailleurs étonnant et troublant de voir Jean-Pierre Daroussin, l'abonné des rôles sympathiques, en type auto-satisfait et plutôt déplaisant. Mais en tout connard, il y a potentiellement un bon gars qui sommeille et qui n'attend qu'un déclic pour se réveiller. En l’occurrence ce sera un coup de fil venu du Cercle Polaire. Un coup de fil passablement tragique, puisqu'il lui donne des nouvelles d'un fils qu'il n'a jamais voulu reconnaître, qui vient de mourir accidentellement dans les eaux glacées de la Laponie suédoise et dont il lui faut venir reconnaître le corps, les lois un peu ubuesques du petit royaume scandinave étant très à cheval sur les engagements du père, même quand celui ci a renoncé à ses droits parentaux. Ernest campe d'abord sur ses positions de Parisien arrivé et trouve la situation absurde, refusant tout net de s'acquitter de cette funèbre formalité. Et puis, la nuit portant conseil ? Le remords affleurant ? L'envie se déclarant de faire un pas de côté dans une vie extrêmement balisée ? Toujours est-il que le voilà au volant de sa voiture pour un voyage plein Nord de quelques milliers de kilomètres.

    Et alors que la route défile, les coups de fils si importants de son cabinet prennent de moins en moins d'importance, les plans chéris sur lesquels il travaillait et qui l'enfermaient entre leurs murs virtuels semblent s'ouvrir avec les paysages de plus en plus désolés, de plus en plus grandioses. Arrivé en Suède, Ernest va prendre en stop et en guise de GPS vivant le jeune Magnus, un garçon aussi libre, ouvert et romantique qu'Ernest peut être policé, fermé et matérialiste. Magnus va rendre visite, tout là-haut dans le pays, à son grand père après une déception amoureuse, et il vient rapidement à l'esprit qu'il aurait pu être ce fils qu'Ernest n'a jamais connu et qu'il ne connaîtra jamais…

    On avait déjà beaucoup beaucoup aimé Les Grandes personnes, premier film de la franco-suédoise Anna Novion, qui emmenait déjà Daroussin dans ces contrées septentrionales et questionnait aussi la paternité. Ce nouveau film en forme de road-movie associe joliment la métamorphose des sentiments et celle des paysages qui deviennent de plus en plus lunaires jusqu'à l'étonnante cité minière de Kiruna. Le récit alterne habilement les scènes comiques (épatante scène de bal à la Kaurismaki ou Daroussin danse avec une jeune fille ronde et entreprenante sur de la country, ou cette poursuite avec des Hells Angels finalement pas si méchants) et les moments émouvants : les retrouvailles entre Magnus et son grand père, qui lui demande d'accepter son souhait de rester seul pour mourir en paix ou bien cette scène où Ernest visite l'appartement de ce fils méconnu qui devait être très chouette. On rit, on s'émeut aux côtés d'acteurs français ou scandinaves tout aussi sensass, on traverse des paysages à se damner… Quel plaisir, le cinéma !


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  • Ce documentaire est un chef d'oeuvre! Il est non seulement très pédagogique mais également extrêmement touchant. 

    technique: 20/20      note finale: 20/20

    Công Binh la longue nuit indochinoise

    A la veille de la 2nd Guerre Mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l’Indochine française pour venir suppléer dans les usines d’armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Cong Binh menaient une vie de parias sous l’Occupation. Ils étaient les pionniers de la culture du riz en Camargue. Considérés injustement comme des traîtres au Viet Nam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l’Indépendance du pays en 1945.

    Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Viet Nam et en France. Cinq sont décédés pendant le montage du film. Ils racontent aujourd’hui le colonialisme vécu au quotidien et témoignent de l’opprobe qui a touché même leurs enfants. Une page de l’histoire entre la France et le Viet Nam honteusement occultée de la mémoire collective.

     Le site du film: http://www.congbinh.net/


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  • Il y a un très gros problème dans ce film: les acteurs passent leur temps à fumer! Ils fument tant qu'on a l'impression que le film a été financé par les cigarettiers. Faire fumer les acteurs dans un film, c'est nul, avec tous les ravages du tabacs qu'on connaît.  Quand on sait avec quelle exigence Gérard Lanvin choisit ses films, on ne peut qu'être déçu. Très déçu. A part ce "léger détail", le film est intéressant mais il y a tant de fumée qu'on ne respire plus en tant que spectateur. vraiment dommage. Si quelqu'un sait pourquoi les acteurs passent leur temps à fumer... cela gâche le film et ne lui apporte rien. Dommage.

    scénario: 14/20  acteurs: 14/20 (quand on sait que les acteurs tournent plusieurs fois les scènes, j'espère qu'ils n'ont pas attrapé un cancer des poumons) technique: 16/20  note finale: 14/20 mais il aurait pu avoir tellement plus.

    Amitiés sincères

    Walter Orsini aime la pêche, un peu. Il aime la grande cuisine et les bons vins, beaucoup.
    Il aime aussi Paul et Jacques, ses amis d’une vie, passionnément.
    Il aime surtout Clémence, sa fille de 20 ans, à la folie.
    Mais il n’aime pas le mensonge. Pas du tout.
    Walter Orsini pense qu’en amitié comme en amour, on se dit tout.
    Il ne le sait pas encore, mais il se trompe...


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  •  Je me suis endormi donc il faudra que je le revois afin de donner avis éclairé sur ce film pas très prenant visiblement. La fin est nulle. mais il me manque une partie au milieu pour juger réellement... donc à suivre

    Je l'ai revu et c'est assez ennuyeux. Lambert Wilson est plus folle que jamais: il devrait faire attention! Fabrice Lucchini est formidable mais le scénario est un peu léger. L'Ile de Ré est magnifiquement filmé.

    scénario: 14/20     technique: 17/20    acteurs: 15/20   note finale: 14/20

    Au sommet de sa carrière d’acteur, Serge Tanneur a quitté une fois pour toutes le monde du spectacle. Trop de colère, trop de lassitude. La fatigue d’un métier où tout le monde trahit tout le monde. Désormais, Serge vit en ermite dans une maison délabrée sur l’Île de Ré… Trois ans plus tard, Gauthier Valence, un acteur de télévision adulé des foules, abonné aux rôles de héros au grand cœur, débarque sur l’île. Il vient retrouver Serge pour lui proposer de jouer «Le Misanthrope» de Molière. Serge n’est-il pas devenu une pure incarnation du personnage d’Alceste ? Serge refuse tout net et confirme qu’il ne reviendra jamais sur scène. Pourtant, quelque chose en lui ne demande qu’à céder. Il propose à Gauthier de répéter la grande scène 1 de l’Acte 1, entre Philinte et Alceste. Au bout de cinq jours de répétition, il saura s’il a envie de le faire ou non. Les répétitions commencent : les deux acteurs se mesurent et se défient tour à tour, partagés entre le plaisir de jouer ensemble et l’envie brutale d’en découdre. La bienveillance de Gauthier est souvent mise à l’épreuve par le ressentiment de Serge. Autour d’eux, il y a le microcosme de l’Île de Ré, figée dans la morte saison : un agent immobilier, la patronne de l’hôtel local, une italienne divorcée venue vendre une maison. Et l’on peut se prendre à croire que Serge va réellement remonter sur les planches…

    Au départ, comme dans nombre de bonnes comédies, il y a deux hommes que tout oppose. Gauthier Valence est le séduisant acteur à succès d’une série télé médicale inepte, qui lui donne confort matériel et adulation de la foule innombrable des téléspectateurs voyant en lui le chirurgien et le gendre idéal qui sauve les enfants de par le monde. Serge Le Tanneur est également acteur mais, dégouté du milieu du spectacle, il a depuis longtemps quitté les plateaux pour mener une vie d’ermite bougon au fin fond de l’Ile de Ré. Les deux hommes n’auraient jamais dû se revoir si Gauthier, au faîte de sa gloire mais en manque de grands textes, ne voulait monter Le Misanthrope de Molière pour lequel il veut absolument Serge pour partenaire. Gauthier décide donc de quitter Paris, ses impresarios la cour qui l’entoure pour tenter coûte que coûte de convaincre Serge de remonter sur les planches. La première scène, très drôle, est symbolique des difficultés que va affronter Gauthier : quand il arrive, Serge est en train de se débattre avec des entrepreneurs qui veulent lui extorquer 5000 euros pour la fosse septique de sa maison délabrée. Et la suite ne va pas être simple : Gauthier, habitué aux contrats rapidement signés, comptait rentrer sur Paris le lendemain mais Serge, après avoir refusé tout net, va demander une semaine pour faire ensemble des répétitions avant de donner une réponse définitive. Le film va donc raconter le long apprivoisement réciproque entre deux hommes si différents par leur passé et leur conception du métier et pourtant unis par l’amour du jeu.

    La force du film tient probablement à ce qu’il correspond à une réalité : Le Misanthrope est le texte fétiche de Fabrice Luchini, qui incarne magnifiquement Serge, personnage qui est probablement très proche de lui-même. Et c’est d’ailleurs sur cette passion pour la pièce de Molière, découverte sur le tournage des Femmes du sixième étage, que Philippe Le Guay a construit son film. Lambert Wilson joue de son côté parfaitement Gauthier, son ambiguïté, son glamour naturel, sa force douce mais bien présente. Mais les deux vrais héros du film sont d’une part le texte du Misanthrope, splendidement restitué par les deux hommes dans des circonstances parfaitement incongrues, en vélo ou au-dessus d’un muret dans une scène très réussie. Et d’autre part l’Ile de Ré, à la fois magnifiée mais aussi moquée (dans cette tirade où Gauthier à bout de nerfs hurle qu’il déteste cette île pleine de « cathos et de petits blonds en vacances »). Le cinéaste a l’intelligence de glisser une très jolie histoire d’amour et d’amitié à la Jules et Jim quand une jolie femme divorcée italienne s’immisce entre les deux acteurs qui deviennent rapidement des coqs en concurrence. Et s’amuse aussi avec une satire assassine du monde du cinéma et de la télévision. Mais il livre des moments de grâce avec des personnages secondaires savoureux comme cette jeune serveuse de l’hôtel au visage angélique mais actrice X à ses heures, qui s’avère lors d’un bout d’essai une Célimène bouleversante. Après cet Alceste à bicyclette vous (ainsi que vos enfants ou élèves si vous enseignez) ne verrez plus tout à fait Molière avec le même regard.


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  • Max

    Un super film plein de tendresse, même si on peut regretter qu'il soit parfois un peu long... On s'ennuie un peu mais c'est sympa. Il faut le voir au moins pour la prestation de la petite actrice qui est formidable. Tous les acteurs sont formidables d'ailleurs dans ce film. C'est bien filmé.

    scénario: 14/20         acteurs: 17/20           technique: 16/20            note finale: 16/20

    Max

    Max a 6 ans. Elle vit avec son père Toni, un petit voyou au grand cœur. Pour Noël, Max décide de lui offrir Rose, une fille de joie rencontrée dans la rue et qu’elle a prise en affection. Malgré la situation compliquée, Toni va avoir du mal à refuser le « cadeau » de sa fille et devoir cohabiter avec Rose.

     


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  •  Un très joli film sur les horreurs de la guerre, commises par les allemands à Monte Solé pendant la Seconde Guerre Mondiale. La petite fille qui interprète le rôle principal est formidable.

    scénario: 18/20        acteurs: 18/20      technique: 18/20   note finale: 18/20

    L'homme qui viendra

    Pendant l’hiver de 1943, Martina, fille unique d’une humble famille de paysans, a huit ans et vit sur le flan du Monte Sole. Plusieurs années auparavant, elle a perdu un petit frère, né depuis à peine quelques jours, et depuis, elle est mutique. Sa mère est de nouveau enceinte et Martina vit dans l’attente de l’enfant qui va naître, tandis que la guerre avance et que la vie devient de plus en plus difficile. Dans la nuit du 28 au 29 septembre 1944, l’enfant voit enfin le jour. Au même moment, les SS se livrent dans la région à une descente sans précédent inscrite dans l’histoire comme le massacre de Marzabotto.


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  • Un film très réussi mais pas que quoi casser trois pattes à un canard. C'est divinement filmé et réalisé mais c'est un peu long. Les acteurs sont excellents.

    scénario: 16/20    technique: 19/20     acteurs: 18/20   note finale: 16/20

    Django

    Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
    Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
    Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

    chasseurs de nazis. Il nous entraîne pour une épopée épique et flamboyante entre la Californie, le Wyoming et la Louisiane, sur les pas d'un dentiste chasseur de primes et d'un esclave fraîchement affranchi.
    Tarantino s'empare du genre comme il l'a fait avec les autres, sans précaution, en se l'appropriant complètement, et nous livre un film inventif, drôle et sauvage. On pourrait accumuler un chapelet de superlatifs mais ce serait inutile, de même qu'il serait stupide de trop vous en raconter et de vous priver ainsi de la découverte et de la surprise.

    On peut juste dire que le film raconte comment King Schultz (Christoph Waltz, l’inoubliable officier nazi de Inglourious basterds), chasseur de primes de son état, libère l’esclave Django (Jamie Foxx) pour qu’il l’aide à capturer deux frères dont la tête est mise à prix. En échange de son aide, Shultz promet à Django de l'affranchir et de lui apprendre les ficelles du métier. Après avoir été initié au maniement des armes, Django devient donc l’associé de Schultz en attendant de retrouver la femme de sa vie, Broomhilda, laquelle est aux mains de Calvin Candie (Leonardo DiCaprio, qui campe là son premier rôle de vrai salopard), riche propriétaire arrogant et sans scrupules d’une plantation du Sud qui adore… les combats à mort entre ses esclaves noirs !
    De la vengeance et des bagarres, de l'amour et de la passion, des salauds, des adeptes du Ku Klux Klan, des champs de coton et des chants d’esclave, quelques scènes de saloon, une bonne dose d’humour noir et de second degré et comme d'habitude une bande-son groovy qui déchire… Tarantino distille avec maestria tous ces ingrédients pour faire de Django unchained un grand moment de cinéma jubilatoire qui rend un hommage vibrant et extraordinairement vivant à un genre que le cinéaste adore et connaît comme sa poche. Et, plus inattendu peut-être, il livre aussi un ardent plaidoyer contre l'esclavage et ses abominations.

    Comme toujours chez Tarantino, les dialogues sont remarquablement écrits et savoureux, servis par des comédiens tous géniaux et parfaitement à leur place dans la mécanique de précision inventée par l'auteur gargantuesque : Jamie Foxx en bras armé de la vengeance, Sigfried des temps moderne s'en allant terrasser le dragon et sauver sa bien aimée Brunhilde ; Christoph Waltz en chasseur de prime germanique et érudit, défenseur pas désintéressé de l'abolition de l'esclavage ; Leonardo DiCaprio, salaud magnifique et francophile aux dents gâtées, conseillé par son vieil esclave Samuel L Jackson, fourbe et tordu juste ce qu'il faut.


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  •  Ce film est génial!!! Les dfialogues sont à MDT yant ils sont excellents, le scénario est intéressant et les actrices sont formidables! J'espère que Bernadtte Lafont aura un prix!

    scénario: 18/20       acteurs: 18/20    technique: 18/20  note finale: 18/20

    Paulette

    Paulette vit seule dans une cité HLM de la banlieue parisienne. Avec sa maigre retraite, elle n’arrive plus à joindre les deux bouts. Lorsqu’un soir elle assiste à un curieux trafic en bas de son immeuble, Paulette y voit le signe du destin. Elle décide de se lancer dans la vente de cannabis. Après tout, pourquoi pas elle ? Paulette était pâtissière autrefois. Son don pour le commerce et ses talents de cuisinière sont autant d’atouts pour trouver des solutions originales dans l’exercice de sa nouvelle activité. Mais on ne s’improvise pas dealer !

     


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  •  La première fois que j'ai vu Charlotte Le Bon, c'était dans Astérix et je me suis dit qu'ils avaient vraiment trouvé une anglaise avec une vraie tronche d'anglaise, ce qui dans mon esprit veut dire une tête bizarre et moche: les traits grossiers, les dents de travers, et des mauaises proportions dans le visage. Quand j'ai appris qu'elle était considérée comme jolie... les bras m'en sont tombés, ou presque. Bref, elle joue dans ce film et je la trouve toujours aussi laide (mon Dieu, quelle tête...). J'ai hésité à aller voir ce film car je m'attendais vraiment à une grosse daube. Ce n'est pas le cas. Cette comédie est très réussie et c'est particulièrement du au jeu des acteurs:Raphaël Personnaz que je ne me souviens pas avoir vu dans un autre film est FORMIDABLE! Charlotte Le Bon aussi, idem pour le bébé qui est craquant. C'est bien filmé et le scénario est intéressant.

    scénario: 17/20          acteurs: 17/20       technique: 17/20    note finale: 17/20

    La Stratégie de la poussette

    Thomas a laissé partir Marie, à force de ne pas s'engager.
    Un an plus tard, toujours inconsolable, il se retrouve avec un bébé sur les bras.
    Il va se servir de cet enfant pour reconquérir la femme de sa vie...


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  • Il y a deux choses qui m'agacent dans les films qui se passent chez les pauvres: les acteurs sont laids et l'image est dégueulasse. Ce film ne déroge pas à la règle. Comme si, telle une fatalité, en étant pauvre, on était aussi forcément abrutis, laid et grossier. Et pourquoi l'image est-elle moche? on se le demande. le scénario de ce film n'est déjà pas terrible, mais en plus, les acteurs sont hideux et leurs personnages complètement débiles. Cela fait beaucoup. Un peu trop même.  A éviter!

    scénario: 2/20    acteurs: 6/20   technique: 10/20   note finale: 8/20

    Mon père va me tuer

    Palerme, les années 70. La famille Ciraulo vit dans un quartier misérable de la ville. Suite à la mort de leur fille, tuée lors d’un règlement de compte, la famille découvre qu’il existe un fonds d’indemnisation des victimes de la Mafia… Le père décide alors d’investir dans une luxueuse voiture : plus qu’un symbole de richesse, elle deviendra l’instrument de leur défaite et de leur ruine.


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  • Malgré un Gérard Depardieu comme d'habitude génial et une photo d'une beauté à couper le souffle, ce film n'a ni queue ni tête. C'est du grand n'importe quoi. <Je ne savais pas que Victor Hugo avait écrit des histoires aussi débiles. Autre point faible du film, l'acteur qui joue Gwynplaine: il a non seulement un accent bizarre mais en plus, il joue comme une casserole et face à Depardieu, ça ne pardonne pas. Bref, grosse déception pour ce film.

    L'Homme qui rit

    En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.
    Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir ‘L’Homme qui rit’, il fait rire et émeut les foules. Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus.


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  • Une excellente comédie romantique! Ca change des niaiseries américaines. les personnages sont fouillés, évoluent. Dés le début, on connait la fin, mais après tout, n'est ce pas une comédie romantique. Les acteurs ont fantastiques, l'image est d'une beauté à couper le souffle et le scénario  est intéressant.

    scénario: 17/20    acteurs: 17/20   technique: 17/20    note finale: 17/20

    Un Prince (presque) charmant

    Jean-Marc, quadra carriériste et pressé ne cherchant qu’à satisfaire ses intérêts personnels, va croiser malgré lui la route de Marie. Tout oppose cet homme d’affaire et cette jeune femme éprise de liberté et de justice. Ces deux là n’auraient jamais dû se rencontrer et pourtant la vie en a voulu autrement.


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  • Ce film est une merveille et je vous encourage à aller le voir. Ce film très original est d'une richesse inouie! Cette histoire d'un jeune footballeur sénégalais arnaqué par un faux recruteur est porté par un acteur auquel je prédis une longue carrière. Basée sur une histoire vraie, le film dénonce les arnaques du foot et met en garde tous ces jeunes africains qui pensent que le foot français  les attend... Mais le film va bien au-delà de ce problème. Mais je vous laisse le plaisir de découvrir le reste. Les acteurs sont formidables, c'est magnifiquement filmé et le scénario est une perle.

    scénario: 19/20    acteurs: 19/20   technique: 19/20  note finale: 19/20

    Comme un lion

    Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule : Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre.

    Samuel Collardey, c'était un premier film magnifique : L'Apprenti, en 2009. Coup d'essai couvert de récompenses dont le Prix Louis Delluc de la meilleure première œuvre. Il nous revient avec une nouvelle histoire d'apprentissage mais cette fois nous ne sommes plus dans une exploitation agricole du Haut-Doubs mais dans le monde méconnu des jeunes Africains qui rêvent de devenir footballeurs en Europe. Comme un lion est une superbe fable moderne, nourrie d'une solide approche documentaire qui faisait déjà tout le prix de L'Apprenti. C'est toujours aussi beau et remarquablement filmé : Collardey, chef opérateur de formation, apporte un soin tout particulier au cadrage et à la composition de l'image, et ça se voit à l'écran.

    Mitri a quinze ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les gamins de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça ou de Chelsea. En rêvant d'avoir lui aussi un jour son nom inscrit au dos de son maillot… Mais lui, il a un vrai don, de l'or dans les pieds. Alors le jour où un recruteur s'annonce au village pour superviser les jeunes joueurs du club, c'est l'effervescence. Mitri se dit que c'est la chance de sa vie et il est bien décidé à tout faire pour être remarqué. Et il l'est… Mais il ne suffit pas de savoir bien jouer au foot, encore faut-il pouvoir payer les frais que demande le recruteur pour organiser le voyage en France, l'accueil à Paris. Pour rassembler l'argent, la grand-mère de Mitri va s'endetter auprès de toute la communauté.
    Arrivé à Paris, rien ne se déroulera comme prévu et Mitri devra faire face à la dure réalité d'un monde où les magouilleurs ont la même tête que les gars honnêtes et où le talent n'est rien si on n'a pas les clefs pour ouvrir les bonnes portes. Pour le jeune garçon le retour est impossible, la honte sur sa famille serait insupportable. Il s'accroche et commence alors une odyssée de la débrouille qui le conduit jusqu'au département du Doubs, froide et improbable destination !
    C'est pourtant là que Mitri croise le chemin d'une ancienne gloire du ballon rond aujourd'hui entraîneur des minots du coin, magnifique Marc Barbé, écorché et sensible, fier et déchu. Ce type bourru et mal léché va prendre Mitri sous son aile, lui faire comprendre que rien n'est acquis et qu'il faut travailler dur pour décrocher la lune. C'est une des très bonnes idées du film que de faire aboutir le parcours initiatique et géographique d'un gamin sénégalais dans la banlieue de Sochaux et de lui faire rencontrer cet ouvrier devenu footballeur, puis footballeur déchu et redevenu ouvrier. Deux trajectoires, deux destins qui n'avaient que peu de chance de se croiser et pourtant l'un va tendre la main à l'autre, une forte relation de confiance va peu à peu se construire et ensemble ils vont avancer, l'un vers son destin, l'autre vers un retour à l'envie, à la vie.

    Le cinéma de Samuel Collardey nous emporte par sa générosité et par son authenticité. Rien d'étonnant à ça, Collardey va sur le terrain, il enquête, il cherche. Il est donc parti au Sénégal, rencontrer des gamins, des villageois jusqu'à rencontrer son Mitri. Il a aussi enquêté dans le milieu des clubs de foot et des centres de formation et c'est tout naturellement qu'il s'est appuyé sur le club de Sochaux, pas très loin de chez lui. Et sa générosité, son optimisme, ils les revendique : il dit qu'il a la naïveté de penser que le monde n'est pas complètement pourri et que l'accomplissement d'un rêve est possible. Comme un lion en est la parfaite illustration.


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  •  Un très joli film original avec une Jeanne Moreau grandiose qui joue une vieille dame plein de mystères! j'ai beaucoup aimé ce film intimiste, bien filmé, bien joué, avec un scénario génial!

    scénario: 18/20      acteurs: 18/20       technique: 18/20     note finale: 18/20

    Une Estonienne à Paris

    Anne quitte l’Estonie pour venir à Paris s’occuper de Frida, vieille dame estonienne installée en France depuis de nombreuses années. A son arrivée, Anne se rend compte qu’elle n’est pas désirée. Frida tente par tous les moyens de la décourager. Elle n’attend rien d’autre de la vie que l’attention de Stéphane, son jeune amant d’autrefois. Anne résiste à sa manière. A son contact, Frida va retrouver sa fougue d’éternelle séductrice.

    Au départ, il s'agit d'une Estonienne en Estonie. Anne, la cinquantaine avenante mais lasse, un beau regard voilé d'une mélancolie qui s'est installée au fil du temps, vivote sans joie ni espoir aux côtés de son gros nounours de mari, pas méchant mais porté sur la bouteille, pas fiable pour une couronne, et lourdaud au point d'être devenu un vrai boulet qu'elle a de plus en plus de mal à traîner. Infirmière de profession, Anne est au chômage. Ses deux enfants sont partis, font leur vie, et elle se résigne, attend elle ne sait trop quoi. Ou plutôt n'attend plus rien.

    Elle a tort. Un jour, l'agence de placement lui propose un travail à Paris : elle serait la dame de compagnie d'une vieille dame estonienne installée en France depuis de nombreuses années. Anne de prime abord refuse : Paris, c'est l'autre bout du monde, elle ne peut pas tout quitter comme ça, du jour au lendemain, elle n'a plus l'âge de partir à l'aventure. Quitter quoi ? lui demande sa fille qui l'encourage à accepter, qui l'engueule même de songer à ne pas accepter. Quitter un mari qu'elle ne supporte plus ? Un appartement triste ? Une vie morne ? L'ennui des jours qui passent sans but, sans envie, sans rien ? Alors Anne finit par dire oui, elle va faire le grand voyage, elle va tenter sa (dernière ?) chance.
    Heureusement qu'elle n'avait aucune idée de ce qui l'attend à Paris, sinon elle serait sans doute restée dans son bled estonien jusqu'à la fin de ses jours… Parce que Frida, l'exilée dont elle est censée s'occuper, il faut se la fader ! Désagréable, autoritaire, cassante, blessante, elle fait tout tout de suite pour bien faire comprendre à Anne qu'elle ne veut pas d'elle…
    En fait c'est un certain Stéphane qui a eu l'idée de faire venir Anne auprès de Frida. Au début on a du mal à le situer, Stéphane. Patron d'une brasserie dans le quartier chic où vit la vieille femme, il a l'âge d'être son fils mais on voit tout de suite qu'il ne l'est pas. Un neveu, un cousin ? Non, on comprendra vite que c'est un ancien jeune amant, qui s'est évidemment éloigné mais qui garde un attachement indéfectible envers Frida, en même temps sans doute qu'un vague sentiment de culpabilité… Et Stéphane parvient à convaincre Anne de ne pas fuir, de ne pas abandonner le terrain : il a besoin d'elle, Frida ne peut plus vivre seule, il lui faut quelqu'un et elle ne veut personne, alors il faut qu'Anne arrive à se faire accepter, il faut qu'elle trouve le moyen d'approcher la sauvage, d'amadouer l'intraitable, de faire fléchir l'orgueilleuse…
    Et Anne va s'atteler à ce treizième travail d'Hercule, en jouant de toute sa finesse, de toute sa douceur, de toute sa naïveté aussi, qui n'est pas son moindre atout. Et le film sera le récit attentif et subtil de cette tentative de rapprochement entre deux estoniennes à Paris. Avec l'ange gardien Stéphane qui tiendra un rôle évidemment capital dans l'affaire…

    Frida, c'est un rôle en or pour la Moreau, qui trouve là l'occasion de démontrer toute l'étendue de son talent… et de sa garde-robe : elle change de toilette quasiment à chaque scène et elle la porte si bien qu'on se persuade qu'elle est venue sur le tournage avec une partie du contenu de ses armoires.
    La blonde estonienne Laïne Magi et le discret Yves Pineau sont eux aussi parfaits et ce sont bien les sentiments complexes qui circulent entre les trois qui font tout le prix de ce fort joli film.


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  • Ouai bof, exactement le genre de film qui ne sert à rien et qui n'apporte rien. 5 meutres ont eu lieu et on s'aperçoit avec un nombre incroyables d'invraisemblances que ce n'est poas ce que ça doit être. mais vous vous en doutez, Tom Cruise, va résoudre tout ça. D'un vide abyssal. Inutile. Prévisible. un téléfilm comme on en voit temps. Un scénario et des dialogues d'une vacuité incroyable. Les acteurs sont moyens. Mais c'est bien filmé.

    scénario: 2/20    acteurs: 8/20      technique: 16/20     note finale: 5/20

    Jack Reacher

    Un homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase : « Trouvez Jack Reacher. »
    Commence alors une haletante course pour découvrir la vérité, qui va conduire Jack Reacher à affronter un ennemi inattendu mais redoutable, qui garde un lourd secret.


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  • Mortel ennui! Mon Dieu, que ce film est ennuyeux: on souhaite chaque seconde qu'il se termine enfin mais il continue, il continue... C'est pénible. >Il faut dire que sans scénario, difficile de faire un bon film C'est vraiment dommage que ce soit si ennuyeux car c'est magnifiquement filmé, les décors, les paysages et les costumes sont magnifiques. Mais il n'y a pas vraiment d'histoire et c'est trop lent et ennnuyeux. Les acteurs font ce qu'ils peuvent.

    scénario: 8/20     acteurs: 12/20   technique: 18/20  note finale: 9/20

    Renoir

     

    1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
    Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste…

    « Un sein, c'est rond, c'est chaud. Si Dieu n'avait créé la gorge de la femme, je ne sais si j'aurais été peintre. » Auguste Renoir

    L’homme est au crépuscule de sa vie. Son corps paralysé n’est qu’un cri de souffrance, ses doigts déformés par la polyarthrite ne sont plus en mesure de tenir le pinceau, son âme pleure la perte douloureuse de son épouse. L’homme est vieux et seul, ses deux fils, Jean et Pierre, sont au front, blessés, et il craint à chaque instant que la grande faucheuse ne l’oublie lui pour les arracher eux à cette vie qui lui échappe un peu plus chaque jour. L’homme est au crépuscule de sa vie, mais l’artiste est un jeune homme… sensible comme à vingt ans aux pulsions vitales qui l’entourent : le vent qui s’engouffre dans les arbres longeant l’allée de sa demeure provençale, les parfums de fleur d’oranger et de jasmin qui lui parviennent comme depuis un lointain printemps, les couleurs d’une nature éblouissante qui éclaboussent cette année 1915 comme un pied de nez à 1914 et à sa déclaration de guerre. Auguste Renoir peint. Inlassablement, obstinément. Le pinceau attaché à ses doigts crochus par des bandages est comme un prolongement de lui-même, son chapeau de paille est vissé à son crâne chauve pour le protéger d’un soleil qui a pourtant tant et tant à lui offrir. Renoir peint la vie qui coule, qui s’échappe, qui fuit, qui renaît.

    La vie, c’est Andrée. Belle plante rousse aux formes généreuses et au tempérament de lave. Andrée qui arrive avec les premiers rayons du matin pour faire le modèle chez Monsieur Renoir. Elle déboule dans le cadre du vieux monsieur et c’est pour lui comme un miracle : la jeune fille va insuffler au peintre une énergie qu’il n’attendait plus. Eclatante de beauté et de volupté, étendue nue dans un pré ou à demi tournée sur un sofa, elle sera son ultime muse, son inspiration colorée, sa délicieuse et bouillonnante « Dédée »…
    Mais la belle attrapera aussi dans ses filets Jean, le fils blessé venu en convalescente dans cet eden méditerranéen bien loin des horreurs du front. Jean qui semble si discret, si indécis face à un père autoritaire, parfois tyrannique et tellement certain de son art. Sa rencontre avec Andrée sera décisive : c’est par amour pour elle, pour faire d’elle « une vedette » qu’il se lancera timidement dans le cinéma pour devenir celui que l’on sait.
    En s’attachant aux événements d’un seul été, Gille Bourdos livre un portrait sensible mais ennuyeux de celui dont la peinture fut la plus charnelle, la plus instinctive et la plus joyeuse du mouvement impressionniste. Le contraste entre le vieil homme immobilisé par la maladie et la jeune fille qui n’est que mouvement, vitalité, exubérances est d’une beauté émouvante. Entre eux deux, l’art devient le trait d’union, révélant la force absolue de la peinture, qui fait oublier la douleur pour que seule la beauté demeure.

    La seule réussite du film, c'est sa splendeur visuelle. Cela aurait pu être l’interprétation de Michel Bouquet, à propos duquel l’usage de tout superlatif semble inapproprié pour rendre compte avec justesse de l’étendue de son talent, mais pas dans ce film où il est pathétique et où il défend comme il peut un scénraio sans intérêt. Les deux jeunes acteurs sont très moyens.

    Renoir nous laisse le sentiment d'un film gâché qui avait tout pour être une grande réussite. Mortel ennui.


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  •  Très beau film, très original. La petite actrice est formidable. 

    scénario: 14/20     acteurs: 17/20    technique:17/20   note finale: 16/20

    Les Bêtes du sud sauvage

    Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
    Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
    Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

    Il est rare qu'un film fasse à ce point l'unanimité ! Et nous ne sommes pas les seuls à être enthousiastes, puisque la presse, les jurys et les publics des festivals plébiscitent le film à chaque projection : Les Bêtes du Sud sauvage a d'ailleurs remporté à Cannes la très prestigieuse Caméra d'or, qui récompense la meilleure première œuvre toutes sélections confondues, soit une quarantaine de films en compétition ! Disons d'emblée que le charme envoûtant du film tient pour une bonne part à la formidable, à l'irrésistible Quvenzhané Wallis qui, du haut de ses six ans, nous embarque pour une plongée extraordinaire dans les bayous du Sud-est des États-Unis. C'est à travers ses yeux innocents, c'est au son de sa petite voie fluette que nous découvrons un monde magique, vibrant de mystères. Derrière ce titre aussi beau qu'intrigant se cache une petite merveille qui vous transporte dans un univers féerique tout en restant ancrée dans une réalité âpre et dure. Un conte onirique mais lucide, parfois même un peu amer, qui nous rappelle très justement que nous ne sommes pas grand chose face à la nature pour peu qu'elle se déchaîne. Une fable viscéralement écologique, mystique et poétique, qui vous réchauffera le cœur et vous accompagnera pendant un bon bout de temps !

    Hushpuppy est donc une gamine afro-américaine de six ans, qui vit dans le delta du Mississippi, au sud de la Louisiane, avec son père alcoolique. Leur quotidien est difficile, même si la communauté de marginaux habitant dans les amoncellements de planches de bois et de tôle qui leur tiennent lieu de « maisons », est assez soudée. Dans la tête de la mômette, tout est encore simple et chaque jour est une fête. Dotée d'une imagination débordante, elle voit par exemple une femme allumer le gaz ou faire bouillir de l'eau, sans rien toucher, juste en passant à côté. Mais Hushpuppy est aussi consciente de la dureté du monde qui l'entoure et sait déjà se débrouiller comme une grande, sa force de caractère paraît même inébranlable. À des milliers de kilomètres de là, les glaciers fondent suite à une forte hausse des températures, libérant ainsi une armée d'aurochs… les fameuses bêtes du titre. Avec la montée des eaux, l'irruption des animaux préhistoriques et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

    Le jeune réalisateur nous montre avec une force expressive peu commune les États-Unis de l'après ouragan Katerina, qui a sévi en 2005. Des villes dévastées, des milliers de gens à la rue qui survivent et sont installés dans des habitations de fortune ; l'omniprésence de l'eau, qui a recouvert d'immenses étendues de terre, chassant les habitants loin de chez eux. Pour Benh Zeitlin, pas de doute, c'est l'Homme et son monde industriel incontrôlé qui a déchaîné les foudres de la nature. En s'appuyant sur un imaginaire débordant, servi par une musique magnifique, le film nous transporte dans un monde cruel et violent mais en même temps doux, chaleureux et magique. Un film rare et immanquable !


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  • Un très beau film, très original. Les acteurs sont formidables.

    scénario: 17/20          technique: 17/20        acteurs: 18/20    note finale: 17/20

     

    Main dans la main

    Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est employé d’un miroitier de province.
    Mais une force étrange les unit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment, ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer.

    Valérie Donzelli est incontestablement la reine des pommes (d'amour) et des paris improbables gagnés avec brio. L'an dernier elle avait réussi à nous donner une pêche d'enfer et une foi inébranlable dans la vie avec un film qui racontait le combat d'un couple face à la maladie grave de son enfant. C'était La Guerre est déclarée, on en ressortait tout guilleret, emporté par l'énergie incroyable d'une mise en scène tout en mouvement qui collait parfaitement avec ses personnages irréductiblement vivants.
    Dès le premier plan de Main dans la main, on retrouve ce sens de la vitesse, ce souffle de la vie que l'on respire à plein poumons. On y voit un jeune homme dévaler tout schuss en skate une colline lorraine. Une très belle séquence d'ouverture pour nous présenter Joachim, ouvrier miroitier de Commercy, qui a deux autres passions à part le skateboard : d'une part la danse dite « de salon », qu'il pratique en amateur certes mais avec sérieux, se produisant sur des musiques des années 80, devant un public souvent composé de retraités ou de voisins ; d'autre part sa sœur, Véro (joyeusement incarnée par Valérie Donzelli), avec qui il entretient une relation fusionnelle, et qui est aussi sa partenaire de parquet. Ils comptent bien se présenter à un concours régional et s'entraînent ferme dans cette perspective.

    A 500 km de là, à Paris, vit Hélène, une femme à la fois fragile et autoritaire qui dirige la très prestigieuse école de danse de l'Opéra Garnier. Une femme admirée et courtisée mais dont la vie privée se résume à la cohabitation avec sa meilleure amie Constance, une petite bonne femme dépensière, alcoolique et possessive (géniale Béatrice de Staël, parfaite en bad girl boulotte aux failles bien cachées). Et puis un jour, Joachim est envoyé à Paris par son patron, prendre des mesures pour des miroirs à l'Opéra. Et l'impossible survient. Il tombe sur Hélène, en pleine crise de nerfs. Il bredouille, elle le regarde, un courant passe, ils ne peuvent plus se détacher l'un de l'autre. Et ceci n'est pas une image : désormais une attraction irrésistible les unit au point qu'ils ne peuvent plus faire un pas l'un sans l'autre, Joachim n'a d'autre choix que d'emménager chez Hélène au grand dam de Constance. Vous connaissez l'expression « ils sont à la colle », elle n'a jamais été plus appropriée…
    Dans ce conte burlesque et surréaliste, Valérie Donzelli ose tout, mélange les genres avec une fantaisie rafraichissante : on passe du comique de situation inspiré du cinéma muet, avec ces poursuites insensées dans les méandres de cet endroit magnifique qu'est l'Opéra Garnier, à la comédie existentialiste bercée par la voix langoureuse d'un narrateur qui raconte comme dans les films de la Nouvelle Vague les affres des âmes étrangement réunies. Et puisque la danse est au cœur du film, la mise en scène se fait joyeuse chorégraphie, amenant espièglerie et mouvement à toutes les situations vécues, à tous les espaces traversés.

    Aux côtés d'un Jérémie Elkaïm qu'elle connaît par cœur et qui est de mieux en mieux, Valérie Donzelli a trouvé en Valérie Lemercier l'interprète idéale pour incarner cette fantaisie et ces ruptures de ton : tour à tour sensuelle (magnifique scène où elle se déshabille complètement devant le ministre de la Culture avant de se draper dans un rideau de la République), hilarante ou grave. Et si le film se montre délicieusement léger, sur un fond musical et dansant symbolisé évidemment par le « Main dans la main » d'Elli et Jacno, il n'en est pas moins une belle parabole sur le couple, toutes les formes de couples, sur l'attachement, sur la séparation et les retrouvailles, les soubresauts qui ne font qu'affermir les relations véritables. Et de cette comédie primesautière se dégage une philosophie de vie généreuse et optimiste qui en revigorera plus d'un(e).


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  •  Pas mal. Un policier original et intéressant mais pas le film du siècle non plus.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    De l'autre côté du périph

    Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines. Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.


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  •  Une magnifique fresque historique parfaitement réussie quoiqu'un peu ennuyeuse. Les reconstitutions sont grandioses et les participations amicales nombreuses dans cette épopée sur la guerre qui opposé la France au Portugal et aux anglais.

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20    technique: 18/20   note finale: 13/20

    Les Lignes de Wellington

    En septembre 1810, les troupes napoléoniennes, emmenées par le Maréchal Masséna, envahissent le Portugal. Lors de la bataille de Buçaco, Masséna est défait. Pour autant, Portugais et Britanniques, sous le commandement du Général Wellington, battent en retraite. Wellington espère ainsi attirer l’ennemi à Torres Vedras, où il a fait bâtir des lignes de fortifications infranchissables. Cette stratégie, couplée à une opération de terre brûlée, plonge les populations civiles dans l’exode.

    Accompagnant les soldats dans leur marche, tout un peuple subit au quotidien les déchirements de la guerre et progresse à travers les villages en ruines, les forêts incendiées et les cultures dévastées. Certains réaffirment leur volonté de résister à l’envahisseur, d’autres profitent du désarroi général pour laisser libre cours à leurs bas instincts. Le tourbillon de l’Histoire précipite alors les destinées individuelles et romanesques de nombreux personnages tels le lieutenant Pedro de Alencar, la jeune anglaise Clarissa Warren, le revendeur ambulant Pena Branca, le sergent Francisco Xavier ou la prostituée Martirío. Tous convergent vers les lignes de Torres Vedras où la bataille finale décidera du sort de chacun.

    Ce film est celui d’une cinéaste (également monteuse) confidentielle, ébauché par quelqu’un qui l’est beaucoup moins, un certain Raoul Ruiz, son compagnon. Le générique mentionne en effet que Les Lignes de Wellington fut « préparé » par le réalisateur chilien qui continue donc à déployer une filmographie d’outre-tombe, ce qui ne nous étonne pas vraiment de sa part… Le film se serait sans doute appelé « La Ligne de Wellington » s’il s’en tenait à sa dramaturgie militaire : les troupes anglaises entament une retraite stratégique en attirant dans un piège les armées napoléoniennes lancées à la conquête du Portugal, les lignes en question étant celles des immenses fortifications que le général Wellington fit bâtir autour de Lisbonne.

    Mais le film contient bien des lignes de récit, notamment deux voix-off, l’une britannique, l’autre française, de part et d’autre de la ligne de front. Et de multiples ramifications qu’il est tentant de qualifier de « ruiziennes » : une ribambelle de personnages des deux camps auxquels s’ajoutent des patriotes portugais alliés aux Anglais, jacobins inspirés de la période révolutionnaire française – superbe ironie puisque les généraux napoléoniens ont pour la plupart œuvré à la cause de la Révolution avant de servir l’Empire. Sans oublier des ecclésiastiques locaux tout à fait sanguinaires, opérant sous le regard protecteur d’une statue de la Vierge Marie. La narration serpente entre les uns et les autres, quittant certains définitivement (une belle tablée composée de personnages interprétés par Catherine Deneuve, Isabelle Huppert et Michel Piccoli), d’autres traversant le récit de part en part : Wellington (Malkovich : grandiose !), un beau fugitif, un jeune vagabond, des officiers et leurs gourgandines, des civils lancés sur les routes…
    Opération risquée que de « reprendre » le projet d’un cinéaste reconnu, notamment l’écueil d’une forme de désincarnation ou de dévoiement. Sauf que Valeria Sarmiento délivre une œuvre aboutie, marquée certes par la figure tutélaire mais trouvant un ton très personnel. Appuyée par une belle composition musicale, la mise en scène dégage une amplitude virtuose, une emphase qui emporte tout, y compris le spectateur, mais qui a l’élégance de se maintenir en équilibre avec sobriété, toujours au service de la prise en charge des circonvolutions de la narration.

    La belle idée des Lignes de Wellington est de faire de la guerre un monde dans le monde, un monde en soi – on est particulièrement touché par ce lettré, une sorte de Saint-Jérôme nomade et profane, promenant son cabinet d’étude tout en étant à la recherche de son épouse. Les lignes du récit s’apparentent aux chroniques militaires de l’Antiquité ou du Moyen Âge pour le sens de l’épique, mais qu’un écrivain du 19ème siècle aurait prises en charge pour leur donner une forme romanesque. Faux film de guerre, Les Lignes de Wellington est une chronique mondaine et sentimentale, une fresque intime, un récit patriotique. L’alliage est singulier mais tout à fait fascinant et l’on goûte avec délice à la beauté de la langue dans cette œuvre polyglotte où les mots comme les dictions procurent un infini plaisir.


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  • Quel dommage que ce film soit techniquement si mauvais: les premières images vous donneront le mal de mer et par la suite, de temps en temps, le cameraman est ivre... Ils réussissent même à pourrir des images d'Italie... Le caméraman qui court derrière les acteurs, c'est nullissime.  A part ce problème technique, ce film est réussi: l'histoire est originale et les acteurs danois inconnus mais super! 

    scénario: 15/20      acteurs: 16/20   technique: 9/20   note finale: 13/20 (à cause de la technique)

    All you need is love

    D'origine anglaise, Philip, la cinquantaine, s'est établi au Danemark où il vit seul depuis qu'il a perdu sa femme. De son côté, Ida, coiffeuse danoise, se remet progressivement de sa chimiothérapie, tandis que son mari vient de la quitter pour une femme plus jeune… Les trajectoires de ces deux êtres malmenés par la vie vont se croiser en Italie, à l'occasion du mariage de Patrick, le fils de Philip, et d'Astrid, la fille d'Ida…

    Un titre, Love is all you need, qui sonne comme un dialogue de romans photos hors d'âge, un acteur principal, Pierce Brosnan, ex-espion de sa majesté, qui incarne l'éternel chic européen dans les films hollywoodiens, un cadre, la baie de Naples, presque caricaturalement idyllique… On pouvait nourrir quelques craintes de gnan-gnantisme aigu face à cette comédie sentimentale entre le Danemark et l'Italie.
    Et pourtant la réalisatrice Susanne Bier (auteure de quelques belles réussites dont la plus marquante est sans doute After the wedding, avec le désormais célèbre Mads Mikkelsen…) évite quasiment tous les écueils en déroulant une histoire d'amour inattendue et touchante, tout en faisant preuve d'une jubilatoire acidité caustique, détournant ainsi les codes du genre.

    Au cœur d'une bonne comédie sentimentale, il y a souvent la rencontre inattendue et compliquée entre deux êtres dont il était écrit que les chemins ne se croiseraient jamais… c'est le cas ici. D'un côté Philip, quinquagénaire anglais installé au Danemark. Depuis la mort accidentelle de sa femme, il se consacre entièrement à son business d'importation de fruits et légumes et cultive un personnage de manager implacable et misanthrope, incapable de toute compassion voire de toute chaleur humaine. De l'autre côté Ida, coiffeuse sensiblement du même âge qui s'est toujours dévouée pour ses enfants désormais grands et pour son mari, un artisan au physique de panda. Mais depuis plusieurs mois elle lutte contre un cancer du sein et sa belle chevelure blonde impeccable est en fait artificielle. Pour couronner le tout, elle revient un jour trop tôt d'un examen à l'hôpital et découvre son confortable époux en pleine action avec sa jeune comptable sur le canapé – tout aussi confortable – du salon. Pour résumer, ce n'est la joie ni pour Ida ni pour Philip, mais s'ils sont malheureux, c'est chacun de leur côté et il n'y a aucune raison pour que ça change…
    Et pourtant leurs destins vont entrer en collision de manière fracassante, lors d'un accrochage entre leurs voitures sur le parking de l'aéroport. Et après que Philip se soit énervé contre cette incapable sans cervelle, et après qu'Ida ait fondu en larmes devant tant de malheurs à répétition… ils vont se rendre compte qu'ils vont au même endroit : dans les environs de Sorrente, dans la baie de Naples, où leurs enfants respectifs doivent se marier… Et l'improbable va peu à peu se produire, ces deux êtres que tout oppose (formidablement interprétés par le déjà cité Pierce Brosnan et la fabuleuse actrice danoise Trine Dyrholm, dont vous ne connaissez pas le nom mais que vous reconnaitrez dès que vous la verrez…), sinon le rapprochement de leurs enfants, vont peu à peu s'apprivoiser, apprendre à se connaître et à s'apprécier. Tout cela au fil d'une cérémonie de mariage qui part totalement à vau-l'eau malgré la villa magnifique, malgré le soleil, malgré la mer : la belle sœur de Philip est une vipère qui a toujours eu le béguin pour lui et plombe la noce avec des discours totalement hors de propos, le mari d'Ida débarque avec dans ses bagages sa maîtresse jeune et sans gêne, le futur marié semble avoir soudainement du mal à se consacrer à ses devoirs pré-conjugaux…

    Et petit à petit les secrets de chacun se dévoilent, les tempéraments s'affrontent, en un joyeux jeu de massacre qui rappelle un peu, en mode mineur, le célèbre Festen. Susanne Bier réussit à concilier cette causticité parfois hilarante (le mari d'Ida est un génial gougnafier) et un romantisme sincère et parfois très émouvant, comme dans cette scène incroyable où Philip découvre, au détour d'une crique, Ida qui se baigne chauve et nue, offrant son corps meurtri à la Méditerranée éternelle.


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  • Cela partait d'une bonne idée: la critique d'une monde où tout est bon pour devenir célèbre. Et riche. Un pauvre type qui cherche désespéremment du travail a un accident et fait tout pour le monnayer. C'est bavard et ennuyeux. Dommage.

    scénario: 13/20   acteurs: 14/20  technique: 16/20   note finale: 13/20

    Un jour de chance

    Ancien publicitaire à succès désormais sans emploi, Roberto ne supporte plus d'être au chômage. Désespéré, il veut faire une surprise à sa femme en l'invitant dans l'hôtel qui fut le théâtre de leur lune de miel. Mais l'établissement a laissé place à un musée, sur le point d'être inauguré et présenté à de nombreux journalistes. Au cours de sa visite, Roberto fait une grave chute... En quelques minutes il devient l'attraction numéro 1 des médias présents et comprend que cet accident pourrait finalement lui être très profitable...

    Pour qui connaît un peu la filmographie de ce trublion qu'est Alex de la Iglesia, précisons que ce Un jour de chance se situe plutôt dans sa veine « classique ». Ce qui ne veut pas dire sage et sans surprise, mais assurément sans effets sanglants, sans scènes gore ou horrifiques. On est du côté de Mes chers voisins ou Un crime farpait, qui sont d'ailleurs ses plus gros succès en France.
    Le scénario est placé sous le signe de la fable incongrue et cruelle. Le personnage principal, Roberto, est un ancien publicitaire sans emploi, réduit au chômage longue durée (comme beaucoup d’Espagnols aujourd’hui), et qui, grâce au soutien de sa femme Luisa, s’obstine à enfiler tous les matins costume et cravate pour se présenter à des entretiens d'embauche au milieu de dizaines d’autres candidats tout aussi à cran. Mais ce matin-là, il en est sûr, il va décrocher le job : le patron d’agence qu’il va voir est un ancien ami, pour qui Roberto a pondu il y a des années un slogan (« La chispa de la vida ! ») qui a fait sa fortune…

    Les choses ne se passent évidemment pas comme prévu, Roberto se fait éconduire une fois de plus et, désespéré, il décide de se remonter le moral en allant revoir l’hôtel de sa lune de miel, avec l'idée de faire une surprise à sa femme en l'invitant pour un séjour revival en amoureux. Mais voilà : sous le dit hôtel on a trouvé les ruines d’un théâtre romain, et l’ensemble est devenu un musée archéologique encore en chantier, dans lequel il pénètre en douce. Il se balade, est surpris par un garde, fait un pas en arrière… et chute de plusieurs mètres pour venir s'empaler sur une tige métallique… Le voilà immobilisé, conscient, un bout de ferraille planté à l’arrière du crâne, intransportable, entre la vie et la mort, mais paradoxalement il ne souffre pas, à condition de ne pas bouger un orteil. Débarque bientôt une équipe médicale de haut niveau, suivie d'une près par une flopée de journalistes à sensation. Et à l’instar des mineurs chiliens, ou de la malheureuse petite fille coincée dans un torrent de boue en Colombie, sa survie ou son agonie vont devenir un objet télévisuel qui va faire vibrer toute l’Espagne. Et Roberto croit voir dans cet accident son jour de chance, qui le rendra riche et célèbre ou du moins qui assurera à sa famille la belle vie qu’il n’a jamais pu lui apporter.

    Un jour de Chance est une tragi-comédie féroce sur la tyrannie de l’image dans un pays qu'Alex de La Iglesia décrit en pleine faillite économique mais aussi en pleine déliquescence morale. Il montre les Espagnols vivant presque par procuration, à l’affut des reportages à sensation. Il n’est pas anodin qu’il situe sa fable sardonique dans un théâtre antique où l’Espagne observe à la télé Roberto empalé. La télé-réalité est clairement devenue l’héritière des jeux du cirque ou des exécutions publiques, qui permettaient au peuple d’oublier ses malheurs et sa soumission. Alex de La Iglesia est tout aussi impitoyable avec le monde de l’entreprise, où l’on ne produit que du vent et des rêves inutiles, où le cynisme et l’hypocrisie sont les règles du dialogue social, où l’on est embauché ou viré pour des raisons incompréhensibles. Pas de pitié non plus pour les médias, prêts à vendre l’information coûte que coûte à telle ou telle marque, monnayant l’interview d’un mourant en espérant bien que l’issue sera fatale. Est épinglée enfin la culture officielle, la rénovation d’un site archéologique n’étant ici que prétexte à communication politique. Alex de la Iglesia, sous ses allures de geek biberonné au cinéma d’horreur, est bien à sa manière l'héritier des furies révolutionnaires d’un Buñuel ou d’un Almodovar des débuts.


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  •  N'importe quoi. pas très réussi. ce film partait d'une bonne intention mais c'est fouilli, cela part dans tous les sens et c'a pas grand intérêt finalement. Nous étions 3 dans la salle. Un signe?

    scénario: 11/20   acteurs: 12/20   technique: 16/20   note finale: 12/20

    Télé gaucho

    Tout a commencé lorsque les caméscopes ont remplacé les caméras. Faire de la télé devenait alors à la portée de tous. Jean-Lou, Yasmina, Victor, Clara, Adonis et les autres ne voulaient pas seulement créer leur propre chaîne de télé, ils voulaient surtout faire la révolution. Ainsi naquit Télé Gaucho, aussi anarchiste et provocatrice que les grandes chaînes étaient jugées conformistes et réactionnaires. Cinq années de grands foutoirs, de manifs musclées en émetteur pirate, de soirées de beuveries en amours contrariées... et ce fut ma parenthèse enchantée.

    C'est une époque qui nous semble proche et étrangement lointaine à la fois. En 1995, il y a donc dix-sept ans, Michel Leclerc – qui a depuis débuté dans la réalisation avec un coup de maître : le savoureux et ironique Le nom des gens – est un jeune monteur pour la télé commerciale, qui s'investit parallèlement dans Télé Bocal, une télé de proximité du vingtième arrondissement créée par de joyeux flibustiers ribouldingues qui ont profité de l'arrivée des nouvelles caméras numériques légères pour tenter de contrebalancer les images dominantes. Deux décennies après les premières radios libres, dont les ondes ont été libérées en 1981 avant d'être en majeure partie avalées par la grande récup de la FM commerciale, un bel espoir était né du côté des télés « pirates », avec Télé Bocal, Zalea TV et quelques autres qui firent trembler le PAF bien endormi.
    Michel Leclerc aurait pu faire de cette aventure un documentaire avec les protagonistes encore actifs et quelques images bien dingos tournées à l'époque, mais il a senti le potentiel comique et déjanté de cette histoire, avec sa galerie de personnages tout droit sorties d'une BD, tout en gardant un fil autobiographique à travers le personnage principal, Victor, un jeune apprenti cinéaste recruté in extremis, le seul à peu près raisonnable dans une bande d'allumés, une sorte de clown blanc au milieu des augustes de l'audiovisuel pirate.

    Dans la bande de Télé Bocal, rebaptisée Télé Gaucho pour le film, il y a les fondateurs : Jean-Lou, le chef un peu tchatcheur, un peu gourou, très dragueur, incarné par un Eric Elmosino au mieux de sa forme ; Yasmina, la furie politique toujours prête à en découdre avec la maréchaussée dans les manifs de sans papiers ou les occupations d'immeubles (Maïwenn est parfaite) ; Etienne, l'idéologue intransigeant qui voit des stigmates de la bourgeoisie partout tout en habitant les beaux quartiers… La bande est bientôt rejointe par Clara, miss catastrophe irrésistiblement touchante, sorte de furie toujours enthousiaste, incarnée par la toujours azimutée Sara Forestier.
    Michel Leclerc épingle, de manière sarcastique mais tendre, les paradoxes de ce milieu, avec ses personnages tout en contradictions, mus par une énergie incroyable mais aussi par les tensions liées au pouvoir – Jean-Lou, qui se proclame anar, est le pire des tyrans hystériques –, liées au machisme, qui n'épargne pas les gauchistes comme nombre de femmes ont pu s'en apercevoir… Il pointe aussi les limites du dézinguage de la télé dominante quand ils essaient de piéger la présentatrice de télé-réalité Patricia Gabriel (Emmanuelle Béart), employeuse fascinante de Victor, pas aussi crétine qu'elle en a l'air.

    Mais au delà de toutes ses réserves, le film montre de manière hilarante la créativité et la causticité de la bande, autant quand Victor crée ces mini-séries désopilantes qui ont fait le succès de Télé-Bocal (par exemple « Ces objets qui nous font chier ») ou quand l'équipe infernale monte le piratage durant quelques secondes d'une retransmission d'un discours de l'Elysée… Tout ça baigne dans une joyeuse ambiance punk bercée par une bande son entre titre des Motivés et du groupe punk K-Roll.


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  • Il est dommage que ce film parte dans tous les sens et qu'il effleure tous les problèmes de la communauté arabe d'Israël sans en aborder aucun.Trop touffu, trop fouillis, trop brouillon. Mais pas inintéressant. bof.

    scénario: 13/20    acteurs: 13/20   technique: 16/20   note finale: 13/20

    Héritage

    Une famille palestinienne se rassemble dans le Nord de la Galilée pour célébrer un mariage, dans un climat de guerre. Lorsque le patriarche tombe dans le coma, les conflits internes font exploser peu à peu l’harmonie familiale, révélant secrets et mensonges jusqu’alors enfouis…

    Le film commence par le plan magnifique, vu du ciel, de montagnes boisées qui semblent former une frontière infranchissable entre deux vallées désertiques. Avec en fond sonore le bruit assourdissant d'avions de combats qui survolent ce territoire millénaire. Cette frontière, c'est celle qui sépare Israël du Liban. On croit avoir tout vu au cinéma de ce conflit : l'arrachement à la terre, les identités explosées, l'oppression coloniale… et pourtant la grande actrice palestinienne Hiam Abbass (révélée par Satin Rouge de Raja Amari, puis splendide dans Les Citronniers de Eran Riklis ou plus récemment dans Une Bouteille à la mer de Thierry Binisti), passée pour la première fois de l'autre côté de la caméra, prend le sujet par un bout de la lorgnette relativement inédit : peut-on, malgré les circonstances mouvementées, tenter de mener une vie « normale » ? En l'occurrence peut-on défier la guerre qui semble vouloir redémarrer et célébrer coûte que coûte un mariage ?

    Nous sommes dans une famille d'un petit village arabe du Nord de la Galilée, dont les habitants subissent la double peine : vivre en tant qu'Arabes d'Israël une citoyenneté de seconde zone et se trouver en permanence, proximité de la frontière oblige, à portée de tir des adversaires d'Israël. La situation ressemble à celle de 2006, quand la guerre a redémarré au Sud Liban, mais Hiam Abbas se refuse à dater précisément l'action de son film, l'essentiel étant l'observation de tout ce qui arrive à cette famille, et qui est aussi tragique, aussi comique, aussi absurde que l'est la situation géopolitique et militaire. Le symbole le plus frappant de cette absurdité est cette photo de mariage que l'on tente de faire alors que les F16 israéliens volent en rase-mottes pour aller bombarder les frères libanais tout proches. Car si le monde explose autour, la famille semble elle aussi au bord de la rupture, tant ses membres sont différents, affichent des positions et des façons de vivre parfois irréconciliables.
    Prenons les trois frères : Majd, l'aîné, entrepreneur raté qui a voulu se lancer dans l'immobilier alors que tout le monde n'aspire qu'à fuir ce village menacé, un homme aveuglé par la fierté qui voudrait tant ressembler à son père ; Ahmad, l'avocat arriviste prêt à tout pour faire une carrière politique, y compris à passer pour un collabo en acceptant l'appui des Israéliens ; enfin, Marwan, le jeune médecin ouvert et tolérant qui a eu le courage de se marier contre l'avis de tous avec une chrétienne…

    Du côté des femmes, elles aussi sont très dissemblables, entre Zeinab, la sœur aînée désabusée, qui s'est toujours sacrifiée pour son père devenu veuf et qui paradoxalement est la plus religieuse mais aussi la plus compréhensive, Samira, la femme cynique et intéressée de Majd qu'incarne magnifiquement Hiam Abbas, et enfin la jeune Hajar, jeune femme libre, amoureuse d'un étranger, partagée entre le désir de vivre pleinement sa vie en partant loin et l'attachement profond à sa famille. Hajar est interprétée avec fougue par Hafsia Herzi, la révélation de La Graine et le mulet, et représente à elle seule toutes ces jeunes femmes qui, de par le monde, ont du choisir entre la tradition, l'attachement familial, et leur liberté. Hajar est sans doute un peu l'alter ego de Hiam Abbas, née à Nazareth et partie s'installer en France dès 1987. A travers cette chronique familiale tour à tour drôle et grave, l'actrice-réalisatrice dresse un portrait vivant et intelligent de cette société complexe, généreuse mais traversée de terribles contradictions qui en font aussi toute la richesse.


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  • Voici un joli film intimistes avec de grands acteurs aux sommets de leur talent. le scénario est un petit bijou. On peut regretter la fin un peu abrupte. La maison du vieux couple est une merveille.

    scénario: 16/20   acteurs: 18/20   technique: 16/20       note finale: 16/20

    Mes héros

    Maxime est un chef d’entreprise qui fait des heures supplémentaires pour sauver sa compagnie d’ambulances au risque de sacrifier sa femme et ses enfants. Apprenant que sa mère est en garde à vue, il va la sortir de prison… et se le fait aussitôt reprocher. Olga, sa mère, est en effet une femme de caractère. Il apprend qu’elle s’est à nouveau disputée avec son père et décide de la ramener chez elle. C’est l’occasion pour Maxime de passer un week-end loin de ses responsabilités. Chez ses parents, deux sexagénaires qui, depuis quarante ans, s’aiment autant qu’ils s’engueulent. Cette parenthèse joyeuse dans une vie agitée est l’occasion pour le fils de se rappeler d’où il vient. La vie a beau être éphémère et injuste elle peut aussi être envisagée comme une suite de petits bonheurs.
    D’autant plus qu’ils ont un invité…


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  • Un adorable conte sur la tolérance et la différence qui plaira aux petits et aux grands ayant gardé une âme d'enfants. les jolies aquarelles de cette animation donne un aspect d'antan réjouissant à l'ensemble.

    scénario: 18/20        technique: 18/20      note finale: 18/20

    Ernest et Célestine

    Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.

    C'est du bonheur en branches, un ravissement pour les yeux, l'intelligence, le cœur, les oreilles… Un miracle de l'hiver, un conte qui se raconte au coin d'un feu qui pétille, une histoire pleine de philosophie, de drôlerie, de tendresse et d'humour pour remonter le moral des grands et apprendre aux enfants qu'il est possible d'inventer un monde meilleur pourvu qu'on refuse de se laisser obscurcir la vue par ces sombres préjugés qui entretiennent la haine de l'autre et donc de soi-même. C'est une fable morale qui plaide pour le pas de côté qui peut tout changer… incite à la tolérance sans jamais bêtifier. C'est un moment de grâce qui doit tout au travail de quatre ans d'une équipe formidable qui n'a pas seulement cultivé la splendeur visuelle en rajoutant une dimension fantastique aux albums de Gabrielle Vincent, mais pris un plaisir communicatif à donner du sens au moindre détail.

    Il y a le monde d'en bas, souterrain, et le monde d'en haut, en surface, et chacun s'est construit une culture en opposition à l'autre : on ne se fréquente pas, on ne se connait pas, même si chacun a néanmoins besoin de l'autre. Les souris du monde d'en bas échafaudent, en tremblant de trouille, toutes sortes de stratégies pour piquer à la société des ours du dessus les matièrs premières qui leur sont indispensables pour l'organisation de leur principale industrie : la dent. Les ours prospèrent (en provoquant des caries qu'ils soignent ensuite) dans la méfiance et la peur de ces petites choses qui se faufilent partout et pourraient bien les envahir : « tu en acceptes une et il en vient cent ! ». Mais les trouvent furieusement indispensables dès qu'il s'agit de mettre leur dent de lait sous l'oreiller pour récupérer un gros sou.
    Des deux côtés, on raconte aux enfants des histoires terrifiantes pour entretenir cet antagonisme séculaire qui permet aux chefs de conforter leur pouvoir en soumettant un petit peuple craintif, persuadé d'avoir besoin d'être protégé. Entre les deux peuples, les préjugés sont tenaces et la culture de chacun contribue à maintenir le statu quo.
    Mais une rencontre, une amitié profonde entre un gros ours ronchon et une petite souris de rien du tout va révolutionner les deux camps : cette amitié contre nature va mettre leurs police respectives sur les dents. Les deux copains seront poursuivis, traqués, emprisonnés, jugés dans un procès qu'envierait Capra…

    La petite souris, c'est Célestine, adorable petite orpheline abandonnée de tous, mais qui refuse de rentrer dans le rang : son rêve, c'est de peindre et dessiner et son regard sur la terre entière n'est que bienveillance et curiosité. L'ours, c'est Ernest, qui fait figure de marginal cool et a déçu cruellement son papa qui l'aurait rêvé juge, mais il rejette lui aussi sa destinée tracée d'avance, quoi qu'il lui en coûte, en devenant chanteur, musicien, poète…
    Ces deux « refuzniks » étaient donc fait pour se comprendre… et pour nous faire fondre tout en donnant aux petits enfants une vision très réaliste de leur propre monde, un monde que même une petite souris et un gros ours peuvent contribuer à faire évoluer.


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  • Même si la mise en scène est parfois déroutante puisque parfois on se retrouve sur une scène de théâtre, ce film est une totale réussite. les décors et les costumes sont somptueux. 

    scénario:19/20      acteurs: 16/20    technique: 19/20  note finale: 17/20

    Anna Karenine

    Russie, 1874, la belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg. À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle. Oblonski reçoit également la visite de son meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste. Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement en mariage, mais Kitty n’a d’yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle prend conscience, lors d’un grand bal, de l’infatuation réciproque d’Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg, mais Vronski l’y suit. Elle s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter. Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale. Le statut et la respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à lancer un ultimatum à sa femme. Dans sa recherche éperdue de bonheur, Anna révèle au grand jour l’hypocrisie d’une société obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle fait le choix du cœur.

    Après Orgueil et préjugés, Jœ Wright adapte à nouveau un roman fleuve. Cette fois il s’agit DU roman fleuve, un des plus importants de la littérature russe, Anna Karenine. Et devant la caméra virtuose du cinéaste Jœ Wright, Léon Tolstoï se paye le luxe d’une renaissance. Faste, outrancier, romantique jusqu’à l’excès, le cinquième film du réalisateur britannique est une nouvelle merveille. Wright aborde l’exercice avec autant de respect que de tentation visionnaire. Il trouve ainsi l’équilibre parfait entre classicisme racé et modernisme, brisant les murs de la réalité avec la même élégance qu’il déplace des pans entiers de décors, touchant au génie dans son mariage entre littérature, théâtre et cinéma.

    Dans ses premiers instants, Anna Karénine par Jœ Wright impose une vision de cinéaste digne des plus grands maîtres. Impossible de ne pas voir dans la précision géométrique de ces cadres, dans la rigueur des perspectives, l’héritage perfectionniste de Stanley Kubrick. Jœ Wright ira même un peu plus tard jusqu’à le citer ouvertement dans des mouvements de travelling avant-arrière lors d’une séquence se déroulant dans un labyrinthe. C’est dire dans quelles sphères évolue aujourd’hui le réalisateur qui compose son film en appliquant les principes des cinéastes fondamentaux, mais également ceux de Tolstoï. Le récit d’Anna Karénine, le roman, n’est pas tant ce qui en fait la puissance. Cette histoire d’amour destructrice, d’adultère et de chute sociale ne serait qu’un simple mélodrame s’il n’y avait pas le style d’un auteur procurant la fièvre du romanesque. Et Jœ Wright l’a bien compris en ne se contentant jamais de raconter une histoire mais en lui insufflant une âme, une fougue, un style sans pareil. Comment faire vibrer un spectateur d’aujourd’hui à travers une histoire située dans l’aristocratie russe d’il y a deux siècles ? Tout simplement en lui apportant un traitement tel que ce récit redevient contemporain et universel. C’est le dramaturge Tom Stoppard, jadis scénariste de Brazil, Empire du soleil ou Despair, qui est sorti d’un silence cinématographique d’une dizaine d’années pour triturer l’œuvre de Tolstoï et donner à Jœ Wright le matériau idéal. Il fallait un homme de théâtre pour revisiter Anna Karenine, et un expérimentateur un peu fou pour le mettre en image. Jœ Wright prouve avec ce film, plus encore que tous ceux qui s’y sont frottés, que filmer une pièce de théâtre peut donner lieu à un morceau de pur cinéma.

    A travers son sens du découpage et de la transition, ses plans séquences majestueux à travers des décors gigantesques et en mouvement, la grandiloquence de la composition de Dario Marianelli, son exploration des coulisses par les acteurs, son goût pour le romanesque, Jœ Wright traite de la manipulation de l’image de façon extrêmement ludique, en n’oubliant jamais qu’il y a des spectateurs de l’autre côté de l’écran venus assister à un mélodrame flamboyant fait de rencontres, de trahisons, de violence, de mort et d’amour. Tout y est exacerbé à l’extrême. Tout est beau, tout est frontal et c’est précisément ce qui donne toute sa force au film. Au milieu de cet opéra dont les mouvements organiques adoptent ceux de la grande comédie musicale pour capter les personnages, une déesse enflamme l’écran. Keira Knightley n’a jamais été aussi belle, aussi présente, aussi rayonnante. Elle irradie Anna Karenine et apporte toute la nuance de son jeu à un personnage riche et tragique, tandis que lui répondent un Aaron Johnson toujours plus à l’aise et un Jude Law à contre-emploi qui trouve peut-être là son plus beau rôle. Ils donnent du corps à ce récit d’une amplitude démesurée et aux intrigues parallèles complexes, à ce film-monstre qui réinvente littéralement un monument classique. Jœ Wright confirme qu’il est l’un des réalisateurs contemporains les plus impressionnants.


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  •  Un film très réussi sur les enfants soldats. Une merveille malgré la dureté su sujet. Les acteurs sont fantastiques.

    scénario: 18/20     technique: 18/20  acteurs: 20/20  note finale: 19/20

    Rebelle

    Komona, jeune fille, raconte à l’enfant qui grandit dans son ventre l’histoire de sa vie quand elle a dû faire la guerre dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale.
    Le seul qui l’aide et l’écoute est Le Magicien, un garçon de 15 ans qui veut l’épouser. Au fil des mois passés ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur amour et trouver la voie de la résilience.
    Rebelle est une fable sur l’Afrique subsaharienne du 21ème siècle, une histoire d’amour entre deux jeunes âmes prises au milieu d’un monde de violence, de beauté et de magie.

    Le film Rebelle, à l’affiche à partir du 28 novembre 2012, dénonce l’utilisation des enfants soldats et par corrélation les transferts irresponsables d’armes.

    Kim Nguyen a commencé à écrire Rebelle il y a 10 ans, au moment du tournage de son premier film, Le Marais. Le cinéaste confie à ce sujet : "Au fil des ans, un scénario est né, un scénario qui tenterait de porter hommage aux vrais héros de l’Afrique, ces héros qui ne sont pas toujours des Occidentaux venus "sauver" des victimes sans défense, mais plutôt des hommes, des femmes et des enfants dont la résilience humaine parvient encore et toujours à vaincre les drames de la guerre."

    Le décor, c'est l'Afrique Subsaharienne, splendide : paysages luxuriants, comme on dit, qui semblent ne pouvoir inspirer autre chose que la sérénité et l'abondance. Pourtant le pays – on ne saura pas exactement duquel il s'agit – est déchiré par des guerres fratricides, dont on ne sait même plus les causes tant elles durent et renaissent constamment, même lorsqu'on les croit en voie d'apaisement : questions de territoires, de pouvoir, de richesses à partager, de querelles ancestrales qui se perpétuent…
    Komona vit paisiblement avec ses parents, dans un village de pêcheurs, un début d'adolescence heureuse. Mais un jour une bande d'hommes armés jusqu'aux dents déboule en hurlant et sa vie bascule dans l'horreur. « Il faut d'abord que je t'explique comment je suis devenue soldat. Parce que sinon, quand tu sortiras, je ne sais pas si le bon Dieu va me donner assez de force pour t'aimer »… Komona a quatorze ans quand le film commence sur ses mots et c'est à l'enfant qui grandit dans son ventre qu'elle raconte l'histoire de sa vie et comment elle a été enlevée deux ans plus tôt par les rebelles, comme des milliers d'autres enfants, enrôlés malgré eux pour combattre, après avoir assisté, voire participé de force, au massacre de leur famille, à la destruction de leurs maisons… embarqués dans une spirale d'horreur, manipulés, violés, drogués par des hommes fous de violence et de haine. C'est à se demander comment il est possible que survive encore dans ces gamins, en proie à un décervelage constant, une lueur d'humanité.

    Du fond de l'enfer, Komona est touchée par le comportement d'un jeune albinos de son âge qu'on appelle Le Magicien. Amitié, amour… peu importe, mais dans leur relation ils vont trouver la force de décider de fuir un conflit qui dure depuis des décennies dans un pays où on peut faire la fête au son des rafales des armes, où la vie d'un homme a moins de prix qu'une kalachnikov et où les fantômes ne cessent d'errer parmi les vivants, perdus entre deux mondes. La magie est omniprésente et les silhouettes blafardes des défunts se déplacent sur les zones de combat, à ne plus savoir s'ils sont le produit de l'imagination, l'effet de substances hallucinogènes, ou l'émergence d'un monde parallèle mais bien réel, celui des morts sans sépulture, condamnés à errer sans pouvoir accéder à un apaisement éternel… provoquant un sentiment d'irréalité douce et cauchemardesque à la fois.
    On écoute Komona raconter son histoire comme on dit un conte, et cela donne à la réalité la distance d'une fable lyrique et forte. Le film décrit une apocalypse, mais il est, en dépit de l'horreur, poétique et beau. Outre l'épatante musique qui tout le long l'accompagne, il suggère quelque chose de profondément fascinant qui passe dans la voix de cette jeune fille : rien ni personne ne semble pouvoir réduire son instinct vital, comme si d'avoir rencontré l'amour (de vivants ou de morts) continuait à nourrir son esprit d'une force profonde.

    Le film a été tourné au Congo Kinshasa, où ont été recrutés les comédiens pour la plupart débutants, comme Rachel Mwanza, gamine des rues abandonnée par ses père et mère, jusqu'à ce qu'elle croise, en 2010, un réalisateur qui lui demande de faire figurante dans un documentaire où Kim Nguyen la remarque… C'est ainsi que Rachel est devenue l'héroïne de Rebelle, pour lequel elle a remporté le prix d'interprétation féminine au festival de Berlin. Si ça, c'est pas une belle histoire !


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  • Très réussi ce dessin animé sur un méchant qui veut devenir gentil. On rit de bon coeur aux références absurdes, à l'humour décalé de cette animation. Un film pour les enfats et pour ceux qui ont gardé une âme d'enfatns. Je ne pense pas qu'il convietn aux adultes et aux vieux qui risquent de manquer de références.

    scénario: 16/20  technique: 17/20  note finale: 17/20

    Les Mondes de Ralph

    Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…
    Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
    Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?


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