•  Les costumes sont magnifiques, les décors aussi, c'est divinement filmé mais toute cette beauté ne cache pas un scénario indigent et un montage approximatif. Ce film dure au moins 30 minutes de trop. Et c'est dommage parce qu'on s'ennuie.

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    Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…

    Après le très remarqué La vie invisible d’Euridice Gusmao  le cinéaste brésilien Karim Aïnouz débarque sur la croisette avec son premier film en langue anglaise. Dès les premières secondes, le décor est immédiatement planté, avec un carton précisant que l’Histoire est toujours racontée à travers des rcits de guerre, et par le regard des hommes. Pour le reste, c’est donc à l’imagination et aux fantasmes qu’il faut faire appel pour témoigner d’un épisode s’intéressant à une femme. Comme d’autres récemment, le film va alors s’emparer d’une figure un peu tombée dans l’oubli, dont la relecture moderne permet de l’ériger en figure féministe avant l’heure.

    Ici, nous sommes dans l’Angleterre du XVIe siècle, où Henri VIII vit les derniers mois de son règne. L’homme n’est plus ce qu’il était, le vigoureux conquérant étant devenu un ogre en proie à d’atroces souffrances à la jambe. Mais sa paranoïa et ses excès de violence ne l’ont pas quitté, lui qui a fait répudier ses cinq premières conjointes et même exécuter certaines. Catherine Parr est la sixième épouse du monarque, sa présence à la Cour n’est guère appréciée en raison de ses idées contestataires, de son intelligence. Car si elle a beau se soumettre aux règles de bienséance imposées par son statut, dans ce pays malade et en crise de foi, elle prône une pratique religieuse différente, plus inclusive, et influencée par la pensée protestante. Le titre français ne s’y trompe pas, c’est à un véritable jeu mortel auquel elle doit survivre ; telle une partie d’échec, avancer doucement, dans l’ombre, pour éviter de tomber dans les pièges de ses nombreux adversaires.


    Malgré un apparent classicisme, Le Jeu de la Reine s’autorise une mise en scène plus nerveuse par séquences, injectant de la contemporanéité sans s’adonner à l’anachronisme artificiel. Biopic engagé et énergique, le film souffre probablement de son gabarit trop sage et lisse pour enflammer son propos et nous transmettre ce sentiment de révolte au cœur de l’intrigue. Mais sa sélection en compétition officielle au Festival de Cannes ne constitue en rien une erreur de casting. Et pour en parler du casting, Alicia Vikander, en effrontée silencieuse, Jude Law, en monstre grommelant, sont parfaits dans les deux rôles principaux, au point que quelques spectateurs n’avaient pas reconnu l’ancien sex-symbol. Résultat : un thriller flamboyant.


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  •  Fanny Ardant est sublime comme toujours. Mais les autres acteurs sont si nuls que le film en est désespérant. On peut largement s'en passer.

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    Rachel, sorte de Ma Dalton, a élevé ses fils Sam et Jérémie, et son petit-fils, Nathan, dans le culte de l’arnaque. De plans foireux en petits larcins, cette sympathique famille de bras cassés court toujours après le gros coup. Chance ou fatalité, lors d’un cambriolage, ils volent sans en connaitre sa valeur, une toile de Tamara de Lempicka. Céleste, une détective rusée et charmeuse, et Gauthier, son fidèle acolyte, se lancent à leur poursuite...


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  •  Le film qui vous donnera envie de ne plus jamais jouer au loto. Des histoires de gens qui gagnent mais qui tombent en enfer? Certains sketchs son mauvais.

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    1 chance sur 19 millions. Plus de probabilité d’être frappé par une météorite que de gagner au loto. Pour nos heureux gagnants, le rêve va rapidement se transformer en cauchemar, et leur vie va voler en éclat dans un spectaculaire feu d’artifices de comédie noire et de sensations fortes.

     


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  • Le héro s'ennuie et nous aussi. Stéphane Brizé est célèbre entre autre pour avoir su aborder avec délicatesse les méandres de la relation amoureuse. Ici, le récit s’égare dans un long, trop long, mélodrame où on pense que c'est fini mais où ça continue. Ennuyeux!  Ce n'est pas parce que la vie du personnage principal joué par Guillaume Canet est ennuyeuse que le film doit être ennuyeux. D’une lenteur insupportable, avec un scénario inexistant. Le seul suspense est de savoir à quel moment vous allez quitter la salle. il y a au moins 30 minutes de film de trop. Les acteurs semblent perdus dans ce film au scénario incertain.

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    Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.


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  • Une comédie tendre, qui fait rire de bon cœur, avec un duo d'actrices étincelant. On passe un très bon moment et ce film en dit long sur notre société...

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    Après une soirée pleine d’excès, Bénédicte, célèbre chanteuse d’opéra, voit sa carrière s’écrouler. Fatou, passionnée de karaoké, est la seule à lui tendre la main. Elle a une idée derrière la tête : convaincre Bénédicte de participer au grand concours national de karaoké. La parfaite maîtrise vocale de l’une et la ténacité de l’autre pourraient bien faire des étincelles et les amener très loin.


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  • Un très joli film plein d'amour et de tendresse! A voir!

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    Delphine, prof de lettres désabusée, a un deal bien rôdé avec ses élèves : ils lui fichent une paix royale, elle leur distribue des 19/20. Mais la combine se retourne contre elle quand ses excellents résultats (fictifs) propulsent sa classe au championnat du monde de latin, à Naples. Comble du cauchemar, c'est le neveu très zélé de la Proviseure qui est choisi comme accompagnateur. Pour sauver l’option latin, et surtout sa situation confortable, Delphine ne voit qu’une solution : tricher !


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  • Ce film est une totale réussite. Il est magnifique à voir: décors somptueux et costumes très réussis. Le scénario est parfait, c'est divinement filmé. Le jeu des actrices est au sommet. Le film dessine avec finesse l'amour passionnel et extravagant d'une mère pour sa fille, sans tomber dans le manichéisme. Le film repose sur le binôme Karin Viard et Ana Girardot qui fonctionne parfaitement.

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    Milieu du XVIIème siècle, la marquise de Sévigné veut faire de sa fille une femme brillante et indépendante, à son image. Mais plus elle tente d’avoir une emprise sur le destin de la jeune femme, plus celle-ci se rebelle. Mère et fille expérimentent alors les tourments d’une relation fusionnelle et dévastatrice. De ce ravage, va naître une œuvre majeure de la littérature française.

    Film d’époque, film en costumes, film historique, Madame de Sévigné se libère dès les premières images des clichés associés au genre et trouve dans le passé une modernité inattendue qui éclaire le présent sans lui donner de leçons.

    Vêtues de longues chemises blanches, Marie et sa fille Françoise, complices et joyeuses, marchent dans l’eau d’une petite rivière : la scène est baignée d’une douce lumière qui respire la tendresse et l’innocence d’un moment de détente privilégié dans une nature indifférente à leur statut social. Un air de liberté semble régner autour de ces deux femmes insouciantes… La future Comtesse de Grignan et sa mère, Marquise de Sévigné, appartiennent pourtant à un milieu corseté où le nom, la fortune et la réputation sont plus importants que le mérite. Mais à la cour de Louis XIV, seul le Roi est libre de faire ce qui lui plaît, les hommes et les femmes qui l’entourent n’étant, bien qu’aristocrates, que des sujets… Son bon plaisir peut élever une femme au statut convoité de favorite ou la condamner à un déshonneur difficile à faire oublier… si ce n’est, peut-être, à l’abri des murs d’un couvent.
    Pour éviter un tel destin à une fille dont la beauté a ouvert à la mère les coulisses de la Cour, le mariage et la vie en province s’imposent comme une évidence… douloureuse. Cette séparation va ravager le cœur et l’esprit de la Marquise qui va littéralement poursuivre sa fille à distance : ses fameuses lettres dont le film s’est librement inspiré dépeignent à la fois les blessures profondes d’un amour carnivore et les contraintes d’une époque où l’indépendance des femmes – fussent-elles CSP+++ – n’est pas d’actualité. Il n’empêche que Madame de Sévigné, veuve, riche et dotée d’un esprit vif et brillant, fréquente les salons qui commencent à fleurir dans Paris, où la volonté d’émancipation des femmes est discutée – et sujette à moquerie, n’est-ce pas Monsieur Molière ?

    Karine Viard incarne avec justesse et nuances une Madame de Sévigné graphomane qui tente de combler l’absence de sa fille en lui adressant des lettres où la profonde affection maternelle se charge de reproches qui relèvent presque du registre amoureux… La tendresse et le miel des mots contiennent un poison dont la fille apprend à s’immuniser avec le temps : Ana Girardot campe superbement cette Madame de Grignan qui résiste aux assauts épistolaires d’une mère dont l’obsession maladive ne la rend pas détestable pour autant. À ce jeu de l’escrime littéraire, la mère est plus forte que la fille, mais celle-ci a un atout : son mari (délicat et discret Cédric Kahn), qui la protège comme il peut d’une mère… dont dépend la santé financière du couple.
    Avec une sobriété remarquable et particulièrement efficace, la réalisatrice saisit la force et la fragilité de deux femmes que tout réunit et que tout oppose dans un monde où toutes les apparences sont trompeuses.
    Si le film nous renvoie à des préoccupations bien actuelles – l’émancipation des femmes vis-à-vis de la famille, vis-à-vis des hommes et du patriarcat, leur lutte pour leurs droits, pour leur liberté – la réalisatrice ne tombe pas dans les pièges de l’anachronisme. Elle ne fait pas de Madame de Sévigné une féministe avant l’heure, ni de la relation mère-fille et de leur correspondance une préfiguration des thèses psychanalytiques… Mais Madame de Sévigné et Madame de La Fayette (Noémie Lvovsky tout en finesse) peuvent néanmoins être considérées comme des pionnières dont l’engagement dans l’écriture démontre que la culture, l’éducation et la maîtrise du langage peuvent être des armes d’émancipation massive pour les femmes.
    Isabelle Brocard et ses actrices émancipent quant à elles le film d’époque et libèrent le public des carcans de la grande Histoire pour lui offrir une œuvre qui justement la rend sensible, palpable, passionnante… présente.


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  • Ce triste navet n'a même pas la qualité d'un téléfilm allemand! titre bizarre puisque tout le monde est mort dans ce film, y compris le scénariste, le chef opérateur et le réalisateur. M^me les acteurs se demandent ce qu'ils font dans ce navet... un besoin urgent d'argent?

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    Gabrielle, 30 ans, intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit très vite trouver sa place au sein d’une équipe de grands reporters. Malgré l’engagement de Vincent, leur rédacteur en chef, ils sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, avec des moyens toujours plus réduits, face aux nouveaux canaux de l’information. Habités par leur passion pour la recherche de la vérité, leur sens de l’humour et de la solidarité, ils vont tout tenter pour retrouver la foi de leurs débuts et se réinventer.


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  •  N'y allez pas, c'est une merde!  Voilà, tout est dit!

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    Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.

    C'est l'histoire d'un artiste espagnol mondialement célèbre qui peignait des montres molles et vendait du chocolat à la télé... non. C'est l'histoire d'un drôle de type affublé d'une moustache cirée et d'un accent impossible... non plus. C'est plutôt l'histoire d'un homme fasciné toute sa vie par les œufs aux plats... oui mais pas que. Attendez, si, ça y est ! C'est l'histoire d'un artiste génial qui adorait faire tourner le monde en bourrique, et en particulier les journalistes qui avaient l'inconscience de l'interviewer. Reprenons : donc c'est l'histoire d'une jeune journaliste française admiratrice de Salvador Dalí qui réalise son rêve de décrocher un entretien avec le Maître. Autant dire un pari impossible, car Dalí, tel la Sainte Trinité, est unique et multiple, ubiquiste, intemporel, insupportable, irrésistible et, au final, insaisissable. La preuve par cinq avec ce kaléidoscope de Dalís secoué dans tous les sens par un Quentin Dupieux plus inspiré que jamais dès qu'on lui lâche la bride.


    Empruntant allègrement à Luis Buñuel sa méthode de travail héritée des romans picaresques, qui consiste à télescoper les époques, à nouer des boucles temporelles ou à imbriquer des récits et des rêves dans des rêves dans des rêves (comme dans Le Charme discret de la bourgeoisie ou La Voie lactée, pour ne citer que les références les plus évidentes) telle une poupée gigogne déjantée, Dupieux explore les multiples facettes d'un personnage trop complexe et trop vaste pour être réduit à un seul récit, une seule icône ; d'où l'intérêt de confier le rôle à cinq comédiens différents, procédé tout sauf gratuit qui permet au réalisateur comme aux acteurs de s'affranchir des lourdeurs d'une représentation convenue typique des biopics. Au contraire, Dupieux instille constamment une forme de folie douce qui casse les codes, redistribue les cartes d'une scène à l'autre sans jamais perdre de vue la lisibilité du récit, emportant les spectateurs dans l'univers mental « cosmique et gélatineux comme un oeuf au plat » d'un artiste paradoxal ayant proclamé très tôt que ses plus grandes œuvres étaient sa vie et le personnage qu'il s'était inventé.

    Fidèle à cette déclaration aussi péremptoire que discutable, Dupieux n'essaie pas de résoudre l'énigme Dalí, mais brosse plus humblement le(s) portrait(s) d'une créature métamorphe qui n'a cessé sa vie durant de se réinventer ; et si son film (mais le film de qui ? A ce stade on ne sait plus bien qui dirige qui !) est une réussite burlesque incontestable, qui lorgne autant du côté des Monty Python (la scène dans le couloir de l'hôtel vaut à elle seule le prix du billet) que de l'esprit Dada, il s'y cache tout au fond une petite note de mélancolie – une petite larme vite essuyée déjà présente dans Yannick – qui dépeint un artiste génial progressivement dépassé puis englouti par son personnage, jusqu'à ce que Salvador Dalí s'estompe, et que surgisse Daaaaaalí ! Malheureusement, c'est complètement raté et on s'ennuie ferme!


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  •  Ce n'est pas mon  genre de film et pourtant, j'ai passé un agréable Moment. Le scénario est réussi, l'histoire est intéressante et annonce la "naissance" de trois nouvelles nouvelles super héroïnes!

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    Cassandra Web est une ambulancière de Manhattan qui serait capable de voir dans le futur. Forcée de faire face à des révélations sur son passé, elle noue une relation avec trois jeunes femmes destinées à un avenir hors du commun... si toutefois elles parviennent à survivre à un présent mortel.


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  • On peut tout à fait se passer de ce film, vu revu et encore revu. Il a tout au plus la qualité d'un téléfilm. Aucun intérêt.

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    Jacques Romand est un professeur qui a perdu sa vocation. Témoin d’une agression dans une épicerie de quartier, il permet l’arrestation de l’un des voleurs : Victor, 14 ans. Mais en découvrant le sort de ce gamin déscolarisé que l’on force à voler pour survivre, Jacques va tout mettre en œuvre pour venir en aide à ce jeune parti sur de si mauvais rails. Quitte à affronter ceux qui l’exploitent. En luttant contre les réticences mêmes de Victor pour tenter de lui offrir un avenir meilleur, Jacques va changer son propre destin...

    Comme un fils, comme un père, comme un air de famille qui s’invente à partir de rien – qui s’ébauche à partir de pas grand-chose. Qui cherche des chemins détournés pour se construire, pour dépasser les préjugés, pour laisser éclore quelque chose qui ressemble à de la tendresse. Mettons trois fois rien. D’abord Jacques, un prof de français en déshérence professionnelle. Fatigué, vidé, devenu ce « vieux rien » depuis que sa vocation l’a soudainement déserté, et qu’il a, lui, déserté l’Éducation Nationale après une altercation avec des élèves – une plus dure que les autres, une de trop. Il y a aussi ce « petit rien », Rrom d’à peine quatorze ans nommé Victor. Gamin tout droit venu de Roumanie, qui grandit à l’école de la rue, de la débrouille, de la petite délinquance, et va de squat en camp, au gré des tribulations de son ersatz de famille nomade. Et enfin, « rien » ou presque, c’est ce qui emplit la vie de Jacques à ce moment précis : veuf, il occupe à ne rien faire – ou pas grand-chose – une petite maison beaucoup trop grande pour lui depuis que sa fille a pris son envol. Sans cours à préparer, sans copies à corriger, il procrastine comme un fou pour mettre sa baraque en vente, sent s’effilocher sa passion de collectionneur de livres anciens, et s’il s’efforce de conserver une vie sociale avec ses anciens collègues, force est de constater que la page est tournée et qu’il se désintéresse à présent totalement des ragots d’établissement comme de leurs projets de vacances. Tant de vacuité, de disponibilité, c’est ce qui permet à la rencontre entre Victor et Jacques de se faire. Le petit voyou décide un soir de faire la caisse de la supérette où l’ex-prof est venu faire trois courses. Le larcin mal engagé tourne court et le gamin, maîtrisé par Jacques, se retrouve entre les mains des policiers. Et évidemment, à peine ressorti du commissariat, il n’a rien de plus pressé que de fracturer la porte de celui qui l’a livré aux flics pour s’offrir une petite vengeance et le dépouiller…

    Avec beaucoup de pudeur, de tendresse et d'ennui, Comme un fils raconte un lent apprivoisement. On s'ennui tout autant que le héro.  Celui de l’enfant perdu, tendu comme une arbalète, insaisissable mauvaise graine qui ne cherche au fond rien d’autre que l’attention de l’adulte qui lui permettrait de s’extirper de la misère endémique à laquelle il se croit condamné. Victor, formidable Stefan Virgil Stoica, trimbalant avec lui tous les préjugés qui enferment les Rroms à l’extérieur de la société. Et comment Jacques, qui n’a au fond jamais renié ses idéaux de prof malgré sa douloureuse séparation d’avec l’institution, retrouve au contact de ce chaton écorché le goût du don de soi auprès des autres. Avec tous ces petits riens imbriqués ensemble, le film condamne de façon maladroite avec force un racisme encore trop sous-estimé et, à travers le personnage de prof incarné avec une force tranquille par Vincent Lindon, rend hommage, avec beaucoup d’humilité, à une certaine idée de l’engagement qui va de pair avec la vocation d’enseigner. Malheureusement, le film est complètement raté et on s'ennuie ferme. La bonne volonté ne suffit pas.  A éviter!

     


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  •  La BO est très amusante. Le film n'est pas inintéressant mais un peu ennuyeux tout de même.

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    Saviez-vous qu’au 17e siècle, les animaux pouvaient être jugés pour avoir commis un crime ?

    Maître Pompignac, risée du barreau, pense avoir trouvé l’affaire de sa vie : défendre la jeune et innocente Josette, accusée à tort du meurtre d’un maréchal… Mais c’était sans compter sur son adversaire, le redoutable et réputé Maître Valvert, et surtout sur Josette, qui s’avère n’être autre… qu’une chèvre !

     


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  • Une pure merveille! Bien filmé, bien joué, des acteurs au sommet de leur art! Comment ne pas être touché par la vie de cet homme exceptionnel!  Et en plus, un beau message que la vie de cet homme ordinaire qui fit des choses extraordinaires alors qu'il était juste comme vous et moi.

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    Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge.

    Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui...

     


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  •  Une heureuse surprise: le scénario est excellent, les acteurs sont au mieux de leur forme. bref, je vous recommande cette comédie totalement réussie.

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    Quand le foyer Lino Vartan - qui accueille jeunes orphelins et seniors- doit fermer pour raisons sanitaires, Milann n’a pas d’autre choix que de répondre à l’invitation d’une maison de retraite dans le Sud qui les accueille pour l’été. Tous embarquent dans le bus d’Alban. Enfants et anciens découvrent alors le Bel Azur Club, une villa idyllique au bord de la mer : le rêve ! Une aubaine pour ces gamins orphelins qui n’ont jamais eu de vacances... Mais le paradis tourne à l’enfer car anciens et nouveaux pensionnaires du 3e âge se détestent ! La guerre des seniors est déclarée !


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  • Vraiment une grosse merde.  Un film navrant à tous les niveaux. Je me demande comment une nullité pareille a pu trouver un financement. je ne sais pas à quel public est destiné ce navet.  je vous le déconseille.

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    Hakim alias Joaquim, notre policier maladroit et gaffeur, est de retour ! Il doit déjouer les plans d'un promoteur véreux : le comte de Neuville. Avec ses amis, il infiltre le Château du Comte mais doit en plus préparer son mariage avec Julia, à qui il a caché sa mission. Rien ne se passe comme prévu et Hakim et sa bande de pieds nickelés, dépassés, vont aller de catastrophes en catastrophes.


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  • J'adore Denys Arcand qui a le talent rare de saisir les travers de notre société et de nous faire rire avec. Comme toujours, ce film est plein d'humour et les acteurs sont formidables!!

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    Dans une ère d’évolution identitaire, Jean-Michel, un célibataire de 70 ans, a perdu tous ses repères dans cette société et semble n’avoir plus grand chose à attendre de la vie. Mais voici que dans la maison de retraite où il réside, Suzanne, la directrice, est prise à partie par de jeunes manifestants qui réclament la destruction d’une fresque offensante à leurs yeux. Alors qu’il observe avec ironie cette époque post pandémique où tout lui semble partir à la dérive, Jean-Michel reprend en main sa vie... et celle des autres.


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  •  Le meilleur est dans la bande annonce, comme souvent pour les comédies.  Mais les dialogues bourrés d'humour et très amusants. Voici une comédie réussie même si certains excès auraient pu être évités.

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    Sur le point de se marier, Alice et François décident de réunir leurs deux familles. Pour l’occasion, ils réservent à leurs parents un cadeau original : des tests ADN pour que chacun puisse découvrir les origines de ses ancêtres. Mais la surprise va virer au fiasco quand les Bouvier-Sauvage, grande famille aristocrate, et les Martin, beaucoup plus modestes, découvrent les résultats, pour le moins… inattendus !


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  • Une pure merveille que je vous recommande chaudement.

    Stella, une vie allemande

    Stella, grandit à Berlin sous le régime nazi. Elle rêve d'une carrière de chanteuse de jazz, malgré toutes les mesures répressives. Finalement contrainte de se cacher avec ses parents en 1944, sa vie se transforme en une tragédie coupable.

    Inspiré de la véritable histoire de Stella Goldschlag.

    « Vous n’êtes pas responsables du passé mais vous devez faire en sorte que cela ne se reproduise pas. » Max Mannheimer, survivant du camp de Dachau.

    Stella, jeune femme blonde aux magnifiques yeux bleus, pleine d’assurance et de vie, est en plein essayage d’une robe de soirée. Une certaine faiblesse s’empare cependant d’elle au fur et à mesure qu’elle se scrute dans le miroir apès avoir coloré ses lèvres en rouge. S’ensuit le générique, les lettres pailletées, comme la robe, apparaissent à l’écran et l’on se demande bien où on va mettre les pieds pendant les deux prochaines heures.

    Nous sommes en août 1940 à Berlin. En pleine répétition d’un groupe de jeunes musiciens de jazz emportés par leur musique. Groupe de jeunes gens, on le comprend assez vite, composé uniquement de Juifs. Et à cette période-là, être juif en Allemagne, pas besoin de vous faire un dessin. Maispour Stella, le plus important reste le chant, la musique et son talent, qu’importent les discussions inquiètes de ses parents lors des repas, de savoir s’il faut quitter le pays ou non. Stella veut juste emprunter une robe à sa mère pour le concert qui doit avoir lieu dans quelques soirs. La jeune femme semble si détachée de ce qu’elle entend autour d’elle, au sujet des arrestations arbitraires, des emprisonnements brutaux, des condamnations injustifiées… Elle semble si lointaine de la réalité du nazisme qui assoit son pouvoir de manière drastique depuis 1933, le nazisme qui a édicté les lois pour bannir les Juifs des postes à responsabilité, le nazisme responsable de la tristement fameuse Nuit de Cristal en 1938.
    Mais voilà, envolées les paillettes, le rouleau compresseur détruit tout sur son passage et nous retrouvons Stella en février 1943 dans un triste atelier, étoile jaune cousue sur ses vêtements, à manufacturer des pièces à la chaîne. Privations, fatigue extrême, rumeurs sur des camps dans lesquels on entasserait des Juifs que l’on finirait par exterminer, Stella et ses parents doivent tenir. Ne pas flancher, essayer de se sauver, de se cacher, de ne pas être embarqués dans ces terribles fourgons remplis par les agents de la Gestapo. Suite à une arrestation, Stella va décider de survivre, coûte que coûte, pour ne pas finir à Auschwitz, destination qui remplit alors d’effroi tout un chacun. C’est donc ainsi, de septembre 1943 jusqu’à la fin de la guerre, que Stella devient le « poison blond » en traquant et dénonçant son propre peuple dans les rues de Berlin.
    Rude, l’histoire de Stella Goldschlag l’est comme celle de nombreux Juifs qui, pour survivre durant cette période trouble, ont choisi (mais avaient-ils vraiment le choix ? Là se concentre toute la question) de dénoncer des centaines des leurs avec, pour fragile contrepartie promise par la Gestapo, l’espérance de s’en sortir et de vivre un semblant de vie dans cette Allemagne du Troisième Reich. Douillettement installés dans nos fauteuils, nous sommes partagés par ce personnage trouble pour qui nous ressentons de l’empathie puis une profonde aversion dès la scène suivante. On ne peut s’empêcher de se demander ce que nous aurions bien pu faire à sa place, à leur place, dans ce contexte particulièrement glaçant. Des certitudes sont ébranlées et l’on se rend compte qu’il ne nous appartient pas de juger mais bien de « faire en sorte que cela ne se reproduise pas ».

    Stella Goldschlag fut ainsi à la fois victime et coupable. Au-delà de la question de la responsabilité, elle incarne, dans l’Histoire, une partie d’un peuple devenu criminel pour espérer avoir un avenir.

     


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  • Un joli petit film anglais.

    Le club des miracles

    Les femmes de la petite ville de Ballyfermot, en Irlande, espèrent toutes être les heureuses élues qui pourront effectuer un pèlerinage dans la ville sacrée de Lourdes, en France. Au cours d'une soirée de tombola pour le moins mouvementée, Lily, Eileen, Dolly et Chrissie remportent le prix tant convoité. Au fil de ce voyage d'une vie, le quatuor découvre le véritable sens de l'amitié et du pardon, en plus de vivre tour à tour un « miracle » personnel.


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  • Si vous aimez les navets, ce film est pour vous. Complètement débile. A éviter!

    Argylle

    Elly Conway est l'auteure solitaire d’une série de romans d’espionnage à succès. Sa vie tranquille est bouleversée lorsque les intrigues de ses livres commencent à ressembler étrangement aux opérations secrètes d'une véritable organisation d'espions.


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  •  pas mal quoiqu'un peu embrouillé. beau film politique.

    Sabotage

    Face à l’urgence écologique, un groupe de jeunes activistes se fixe une mission périlleuse : saboter un pipeline qui achemine du pétrole dans tous les Etats-Unis. Car parfois, le seul moyen d’être entendu est de passer à l’action.

    « Nous dressons nos campements de solutions durables. Nous manifestons, nous bloquons, nous adressons des listes de revendications à des ministres, nous nous enchaînons aux grilles, nous nous collons au bitume, nous manifestons à nouveau le lendemain. Nous sommes toujours parfaitement, impeccablement pacifiques. Nous sommes plus nombreux, incomparablement plus nombreux. Il y a maintenant un ton de désespoir dans nos voix ; nous parlons d’extinction et d’avenir annulé. Et pourtant, les affaires continuent – business as usual. À quel moment nous déciderons-nous à passer au stade supérieur ? » (A. Malm)

    Étrange autant que galvanisante entreprise que celle qui consiste à s’inspirer d’un essai militant du genre teigneux, un appel à radicaliser les luttes face à l’urgence climatique, pour en tirer un film d’action sec, nerveux, haletant, assez peu spectaculaire (juste ce qu’il faut), mais passionnant. À mi-chemin entre le thriller politique (qui sont, d’où viennent ces activistes, quelles sont leurs motivations ?) et le vade-mecum militant (apprends à identifier une cible, à fabriquer tes armes, à déjouer la surveillance, les pièges, l’infiltration des gardiens de l’ordre), Sabotage s’approprie les codes efficaces du film de braquage : constitution d’une équipe de choc, repérage de la cible, préparatifs minutieux, réalisation plus mouvementée que prévu, conséquences individuelles et collectives. Si tout n’y est pas intégralement décrit, disons que l’essentiel y est assez précisément documenté – et d’abord l’art et la manière de se laisser doucement glisser dans les marges grises de la société. Là où l’individu lambda, moins visible, peut fortuitement se rendre intraçable.
    Elles et ils s’appellent Xochitl, Rowan, Logan, Michael, Theo, Alisha, Shawn, Dwayne… Ils sont huit, pour l’essentiel de la « génération Greta Thunberg » – mais pas tous –, à avoir franchi le pas et décidé, pour des raisons diverses mais forts d’un sentiment commun d’urgence absolue, que leurs engagements militants ponctuels, leurs luttes individuelles et locales éternellement perdues, aussi nécessaires soient-elles, ce n’était plus possible. Ça ne suffisait plus. Ils arrivent des quatre coins des États-Unis, viennent des milieux les plus dissemblables et ne se connaissent pas, ou à peine. Mais ils ne se sont pas retrouvés par hasard dans cette ferme délabrée, au milieu de ce coin paumé du Texas. Cet Eldorado désertique où l’or noir coule à flot, pompé à jets continus par une théorie de derricks qui alimentent, via un réseau de tuyauteries sophistiquées, la grande machine industrielle, le modèle de (sur-)consommation qui, quoi qu’on en dise, induisent l’écocide en cours. Leur logique, implacable, est simple : « il ne sert à rien d’attaquer les gens ou les machines, ce sont les infrastructures qui sont nos ennemies ». Sans grande expérience de l’action violente mais portés par une forte intelligence collective et une détermination sans faille, ces combattants entrés en Résistance écologique, ces « éco-terroristes » comme on les appellerait aujourd’hui en France, entreprennent méthodiquement de faire péter le pipeline – si possible sans se faire choper.

    « Je crois qu’on a tous compris qu’avec le changement climatique, le monde a une arme pointée sur sa tête par les pratiques persistantes des industries envers les énergies fossiles. Sabotage réunit par ailleurs huit personnages d’univers très différents qui doivent tomber d’accord sur ce qui leur paraît juste, nécessaire pour leur cause. À partir de là, il fallait en finir avec la manière dont le cinéma parle depuis toujours de l’activisme et s’acharne à montrer son inefficacité ou ses échecs. » (Daniel Goldhaber)


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  • Un très beau dessin animé pour adultes que je vous recommande chaudement.

    They shot the piano player

    Un journaliste de musique new-yorkais mène l’enquête sur la disparition, à la veille du coup d'État en Argentine, de Francisco Tenório Jr, pianiste brésilien virtuose. Tout en célébrant le jazz et la Bossa Nova, le film capture une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l'Amérique Latine dans les années 60 et 70, juste avant que le continent ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.

    De nos jours, dans une petite librairie de New York, Jeff, un écrivain et journaliste musical, accompagné de son éditrice, présente son nouveau livre devant un public attentif. Sa voix s’élève dans le micro. Instantanément les phrases se transforment en images et nous transportent dans la baie de Rio de Janeiro. C’est dans cette ville que démarre l’enquête menée par Jeff sur la disparition, dans les années 1970, d’un jeune pianiste virtuose brésilien nommé Tenório Jr. Pour retrouver la trace du musicien, le journaliste décide de partir à la rencontre de sa famille, de ses compagnes et des nombreux artistes (légendaires) qui l’auraient connu à l’époque, tels que Gilberto Gil, Milton Nascimento, João Gilberto, Bud Shank… afin de recueillir leurs témoignages. Ce que Jeff va découvrir, en réveillant les souvenirs autour du mystère Tenorio Jr., va rapidement dépasser le cadre de la musique…


    « J’adore le jazz. J’adore la musique brésilienne. Il y a quelques années, alors que j’écoutais un CD de musique brésilienne des années 1960, le piano a attiré mon attention. En jetant un œil à la pochette du CD, j’ai découvert un nom qui ne me disait rien : Tenório Jr. J’ai cherché à mieux connaître ce pianiste, savoir s’il avait été leader d’un groupe de musique, J’ai appris sur internet qu’il avait collaboré avec plusieurs musiciens de renom. Mais sa dernière apparition remontait à 1975. Un soir, il était à Buenos Aires, il donnait un concert avec les musiciens Vinicius de Moraes et Toquinho. Quand ils ont fini de jouer, il est allé faire un tour dehors et personne ne l’a jamais revu… » Ses mots sont ceux du réalisateur espagnol Fernando Trueba qui retrouve ici son compatriote Javier Mariscal, artiste peintre, designer et figure notoire de l’art espagnol, déjà responsable de la conception graphique et de l’animation de leur très beau film Chico et Rita.

    En célébrant la Bossa Nova, ce mouvement musical majeur proche du jazz, les deux réalisateurs nous plongent donc dans l’effervescence culturelle du Brésil, épicentre d’une Amérique Latine qui, dans les années 1960 (et début 1970), regorgeait de liberté créatrice et populaire. Mais c’est en menant, en parallèle, l’enquête sur la disparition du pianiste que le film devient vraiment passionnant. De révélations en révélations, apparaissent les contours de l’effondrement de cet âge d’or. En effet, à cause de l’arrivée au pouvoir de régimes totalitaires (soutenus par les États-Unis) qui exercent rapidement leur violence étatique, plusieurs pays basculent dans les ténèbres. On arrête, on enferme, on torture et on assassine les dissidents à l’ordre établi.
    À la fois documentaire musical, thriller et enquête politique, They shot the piano player est un voyage singulier et passionnant dans la culture et dans l’histoire du Brésil. Narré par la voix de l’acteur américain (et pianiste de jazz) Jeff Goldblum, ce splendide film d’animation, débordant d’idées graphiques et de couleurs, avance au rythme chaloupé d’une bande son regroupant les plus beaux trésors de la musique brésilienne. Il y a fort à parier que, comme nous, vous resterez jusqu’à l’ultime seconde du générique de fin pour repérer quelques-uns des titres des chansons qui composent la bande son du film !


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  • Un très beau film avec des acteurs formidables et un scénario particulièrement réussi!

    Ma part de gaulois

    Destiné à un CAP Mécanique, Mourad se retrouve finalement en cursus général grâce aux stratagèmes de sa mère. Objectif : le bac ! Une formalité pour les "français" du centre-ville mais un événement sismique pour Mourad et son entourage : le premier de la cité à aller jusqu'au bac !


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  • Un très beau film que je vous recommande chaudement.

    La Zone d'intérêt

    Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp.

    Après un prologue radicalement sombre, le film s’ouvre à la lumière par un idyllique « déjeuner sur l’herbe », comme le prélude d’un conte des frères Grimm rythmé par un merle chanteur : il était une fois… La famille Höss, qui vit dans un écrin de verdure à proximité d’une large rivière, au sein d’une charmante demeure : la mère, le père, cinq petites têtes blondes nées de leurs amours… et quelques domestiques à leur service. Reine en son royaume enchanté, la mère s’évertue à bien élever ses enfants tout en prenant soin de son potager et des fleurs qui embellissent ce jardin d’Eden. Mais comme dans les contes, l’Eden n’est jamais loin de l’Enfer. Rudolf, le père, n’est certes pas un ogre – mais rien de moins que le commandant en chef du Camp d’Auschwitz-Birkenau. Autrement dit un technicien hors pair du meurtre de masse. Et le décor idyllique que nous venons de découvrir n’est qu’une enclave au milieu du-dit camp.

    C’est ainsi qu’à partir d’un quasi-huis clos au sein de cette « zone d’intérêt » (espace ainsi défini en langage nazi), Jonathan Glazer parvient à faire vivre l’enfer de l’extermination et à représenter l’irreprésentable sans jamais le donner directement à voir. Loin de la reconstitution historique documentée des camps de la mort, le hors-champ des massacres se déploie avec force dans le quotidien, en apparence paradisiaque, de ces petits-bourgeois allemands. Il surgit d’abord à travers les images des cheminées fumant derrière les murs de protection, puis par celles des cendres venant coloniser les espaces voisins. Jonathan Glazer excelle dans la mise en scène de cet espace protégé au cœur de la zone de mort, filmé sous diverses perspectives, juxtaposant ces univers opposés. Le film distribue par touches impressionnistes des pincées d’effroi, au travers de détails, de gestes, d’allusions ou d’attitudes furtives. Madame se réjouit pendant l’essayage d’un manteau de fourrure provenant du Canada (nom d’un autre camp d’extermination) pendant que les enfants s’amusent. Monsieur, ingénieur zélé, organise depuis son bureau le processus optimisé de la solution finale. Madame s’adresse avec amour à ses fleurs, mais ne fait preuve d’aucune humanité à l’égard de sa domestique juive. La piscine du jardin dans laquelle s’ébattent les enfants sidère par quelques caractéristiques glaçantes… Ces séquences taillées au scalpel dessinent en creux le visage banal et monstrueux de l’idéologie nazie. Tour de force rendu possible par une bande-son digne d’un film de science-fiction où grondements des fours, tirs, cris, traversent l’espace et contaminent le paradis. Des échos gutturaux et des brames évoquant la mastication d’un ogre se mêlent aux bribes de paroles distinctes de suppliciés. Rumeurs amplifiées la nuit et arrivant jusque dans les chambres des enfants malgré les nombreuses portes et fenêtres fermées. Un univers fantastique enrichi de références aux tragiques histoires de Hansel et Gretel. Le malaise progresse à mesure qu’on apprivoise cette famille où tout n’est qu’apparence et vernis. Outre les horreurs orchestrées par le commandant (tantôt en uniforme nazi, tantôt en costume blanc), on devine les frustrations sexuelles et les obsessions hygiénistes, les rapports de domination et d’humiliation qui imprègnent chacun des membres. Jusqu’au dégoût.

    Rarement comme dans La Zone d’intérêt on aura tiré parti de l’efficacité du hors-champ pour raconter les violences dont l’humanité est capable contre elle-même. En incarnant les mécanismes du déni, le film rappelle à chacun à quel point il est aisé d’oublier progressivement l’horreur qui se déroule autour de nous et de faire le choix de l’indifférence. Quant aux grondements terrorisants du monstre d’Auschwitz, ils continuent de nous habiter longtemps après la projection, l’hydre du fascisme menaçant toujours, partout, de renaître.


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  • Un "petit film" sans prétention qui nous emballe par sa justesse, sa sincérité et son charme. ça parle de sujets graves et plombants, mais avec légèreté et subtilité; Ici, pas de leçons de morales donc, rien de manichéens, rien de lourds, pas de méchants ou de gentils, pas de victimes et de bourreaux désignés et beaucoup beaucoup d'autodérision.

    Le dernier des juifs

    Bellisha a 27 ans et mène une vie de petit retraité, il va au café, fait le marché, flâne dans la cité... Il vit chez sa mère Giselle, qui sort très peu et à qui il fait croire qu'il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s'aperçoit qu'ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu'il faut qu'ils partent eux-aussi. Bellisha n'en a pas très envie mais pour rassurer sa mère, il lui fait croire qu'il prépare leur départ.


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  •  Un très joli film même si d'un point de vue historique, c'est un peu léger.

    Bonnard, Pierre et Marthe

    Pierre Bonnard ne serait pas le peintre que tout le monde connaît sans l’énigmatique Marthe qui occupe à elle seule presque un tiers de son œuvre…

    S’il vous prend l’envie, au cœur de l’hiver, de vous faire une toile colorée et pleine de vie, de sortir de la grisaille, il n’est pas impossible que l’on vous recommande ce grand format au son de l’expression qui nous paraîtra alors irrésistible : « c’est bonnard ! » Cette petite touche, qu’on pourrait juger hâtivement un peu vulgaire pour un film sur la vie d’un célèbre peintre post-impressionniste, n’est pourtant pas sans à propos pour parler de cette Belle Époque qui, au sortir de la grande dépression, vit éclore dans les années 1890 la joyeuse troupe des Nabis qui voulaient envoyer valser toutes les conventions. Martin Provost prête ces mots à Misia Natanson (magnifique Anouk Grinberg) : « des amis, des poètes, des saltimbanques, des êtres tous épris d’absolu et de liberté qui ne vivaient que pour leur art, en s’amusant et en faisant la fête ». C’était le monde de La Revue Blanche, revue littéraire et artistique de sensibilité anarchiste, à laquelle collaborèrent beaucoup parmi les plus grands écrivains et artistes de langue française de l’époque : les Natanson, Édouard Vuillard, Félix Vallotton… Ils s’affublèrent de surnoms facétieux empreints de cette liberté, de cette légèreté revendiquée. Pierre Bonnard reçut celui de « Nabi très japonard », en raison de son goût pour les estampes japonaises, peignant même sur des paravents, sans contrainte imitative, avec sa propre logique décorative et symbolique.


    C’est durant ces premières années qu’il rencontre Marthe, sa compagne et sa muse, posant nue sur plus d’un tiers de ses tableaux tout au long de leur vie jusqu’à sa mort en 1942. Après avoir réalisé Séraphine, avec le succès qu’on lui connait, Martin Provost fut contacté par Pierrette Vernon, petite nièce de Marthe Bonnard, qui voulait le convaincre de faire un film sur sa grand-tante, dont elle sentait qu’on ne mesurait pas assez le rôle fondamental qu’elle avait tenu dans l’œuvre de Pierre Bonnard. Omniprésente dans ses tableaux, mais aussi peintre, elle ne correspondait pas au rôle de muse trouble et manipulatrice qui lui avait été accolé. Souhaitant alors faire tout sauf à nouveau un film sur la peinture, Martin Provost la présenta à Françoise Cloarec. De cette rencontre naquit le livre L’indolente qui, des années et quelques films plus tard, au sortir du confinement, allait l’inspirer à son tour.
    Bonnard peignait de mémoire, disant qu’il fallait « beaucoup de petits mensonges pour une grande vérité ». Martin Provost fait de même, réalisant « presque un travail médiumnique », pour tenter d’approcher la vérité de la part d’ombre de ce couple merveilleusement interprété par Cécile de France et Vincent Macaigne. Loin de la reconstitution historique dans ce qu’elle peut avoir de pesant, c’est un film vibrant, vivant et charnel où éclatent les couleurs des tableaux. Il parle d’un amour qui traverse bien des vicissitudes (qu’on ne racontera pas ici) et qui ne s’éteint pas. Il y a un mystère Bonnard, incarné dans la représentation obsessionnelle du corps de Marthe, offerte, énigmatique, impudique, puis peu à peu, alors qu’elle devient folle, repliée sur elle-même, le plus souvent dans sa baignoire, éternellement jeune, et éternellement fuyante.

    Qualifié de « peintre du bonheur », Pierre Bonnard disait que « celui qui chante n’est pas toujours heureux ». Peindre fut pour lui une aventure personnelle, avec Marthe, dans leur « Roulotte » de Vernon, canotant sur les bords de Seine et rendant parfois visite aux Monet. Mais alors que le jardin de Monet était bien ordonné, Bonnard a laissé pousser le sien en toute liberté. Nus dans leur jardin sauvage, à l’abri des guerres qui ravageaient le monde autour d’eux, les Bonnards, tout à la recherche de leur Arcadie, ont traversé le temps jusqu’à nous apparaitre dans leur évidente, essentielle simplicité, qui nous fait tant défaut aujourd’hui.

     


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  • Un très joli film plein de tendresse et d'espoir.

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    France, la soixantaine, vit seule dans son appartement bourgeois de l’est parisien. Lorsqu’elle entend parler à la radio d’une association qui met en contact des personnes réfugiées sans logement et celles ayant la possibilité de les accueillir, elle décroche son téléphone pour se porter volontaire.

    De nos jours, rarement le mot « fraternité » ne nous avait semblé aussi lointain, comme un horizon soudain devenu inaccessible, presque un vieux souvenir. Pas facile d’y croire encore… Et pourtant, après le très beau The Old oak de Ken Loach (à l’affiche quelques pages plus loin), qui remettra du baume au cœur du plus indécrottable des pessimistes, c’est une autre histoire de cœur et de bras ouverts que l’on vous invite à découvrir. Ma France à moi marque le retour derrière la caméra de Benoit Cohen (son premier film, Les Acteurs anonymes, c’était en octobre 2001) sur un projet qui lui tenait à cœur depuis de nombreuses années et c’est sans doute son film le plus intime puisqu’il est l’adaptation de son Mohammad, ma mère et moi. Alors que son livre se déclinait comme une chronique, dans un récit précis et presque journalistique autour de cette improbable rencontre, le film prend quant à lui un chemin de traverse, celui d’une fable, presque un conte de fées, porté par un magnifique cadre en cinémascope.

    France vient de perdre son mari, son compagnon de route, et c’est un peu par ennui, un peu par solitude, un peu par hasard qu’elle pousse la porte de l’association « J’accueille », dont l’objet est de mettre en rapport des personnes qui ont une chambre à prêter et des réfugiés qui n’ont pas de toit. N’ayant que faire des mises en garde de son entourage l’invitant aux plus extrêmes précautions (un étranger, c’est bien connu, c’est dangereux) cette grande bourgeoise en habits chics va accueillir, dans son appartement des beaux quartiers, Reza, un jeune Afghan d’une vingtaine d’années qui a fui son pays. Prématurément usé et affaibli par une histoire lourde et une traversée éprouvante, le jeune homme va trouver chez France bien plus que la simple chaleur d’un foyer : une humanité fragile, maladroite, parfois totalement à côté de la plaque mais d’une généreuse sincérité.

    Aussi intime que politique, Ma France à moi, qui est donc l’histoire vraie de la rencontre entre Marie-France Cohen et Mohammad Ewaz, a certes la saveur des histoires simples et belles qui finissent bien. D’aucuns pourront moquer cette vision idéaliste d’un sujet ô combien complexe et hautement inflammable. Et pourtant, le film nous incite aussi, dans l’intimité de nos cœurs, à nous poser cette question : « et moi, au-delà de mes belles convictions et de mon avis théorique sur la question, qu’est ce que je suis concrètement prête à faire ? ».


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  •  Un joli film à voir. de belles chansons et des acteurs formidables!

    Wonka

     

    Découvrez la jeunesse de Willy Wonka, l’extraordinaire inventeur, magicien et chocolatier de l’univers féérique de Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl, dans le film WONKA. Timothée Chalamet incarne ce jeune homme débordant d’idées et déterminé à changer le monde… avec gourmandise ! Cette œuvre haute en couleur, mêlant émotion et humour, prouve que, dans la vie, les rêves peuvent devenir réalité – surtout si on a la chance de rencontrer Willy Wonka.


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  •  Un très beau film plein de tendresse! A voir!

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    Un mari formidable, deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant : tout va bien pour Iris. Mais depuis quand n’a-t-elle pas fait l’amour ? Peut-être est-il temps de prendre un amant. S'inscrivant sur une banale appli de rencontre, Iris ouvre la boite de Pandore. Les hommes vont tomber… Comme s’il en pleuvait !

    J’en entends par-ci, par-là, qui disent qu’Iris est moins sympathique qu’Antoinette, que les Cévennes, c’est beaucoup plus agréable que les beaux quartiers de Paris, qu’institutrice est un métier plus noble que chirurgienne dentiste et qu’il est plus romanesque de partir en randonnée avec un âne qu’à la recherche d’un amant avec une application de téléphone portable. Ont-ils raison ? Stricto sensu, oui, absolument. Mais faut-il s’arrêter là ? Absolument pas. Bien entendu, la comparaison ne manquera pas d’être faite, parce que c’est Caroline Vignal, parce que c’est Laure Calamy, parce que forcément, après le succès d’Antoinette dans les Cévennes et ses presque 800000 entrées au compteur, le film d’après est toujours un peu attendu au tournant. Moins consensuel, plus culotté, plus citadin, Iris est les hommes est pourtant une comédie tout à fait réussie, aussi libre que joyeuse, aussi inspirée que fantaisiste, un costume cousu main pour la talentueuse Laure Calamy qui est une fois encore génialement drôle, mais un film qui brille aussi, et ce n’est pas si courant, pour sa kyrielle de seconds rôles tous plus flamboyants les uns que les autres. Ce ne serait d’ailleurs que justice que de commencer par eux.

    Il y a d’abord et avant tout l’assistante d’Iris, grande gigue tout à fait irrésistible aux yeux d’enfant et à la timidité touchante, qui se plie en quatre pour accorder l’agenda professionnel de sa patronne à celui, plus tumultueux, de sa vie privée. Et puis il y a son mari, le père de ses deux filles, celui qui partage sa vie, son lit, ses petites manies, ses habitudes, ses cafés du matin, bref, son quotidien. Certes il est beau gosse, mais quand il n’est pas fatigué, il est débordé de travail, autant dire pas tout à fait disponible. Et puis il y a les hommes, ceux qu’Iris va rencontrer au fil de ses rendez-vous clandestins. Des doux, des tendres, des petits, des grands, des bavards, des taiseux, des poétiques, des ordinaires, des flamboyants… ceux qui vont chercher comme elle une petite parenthèse excentrique, un frisson, bref, une aventure sans lendemain comme on dit.
    Pour en venir à Iris, elle a tout pour être heureuse : un appartement bourgeois, des filles sympas et en bonne santé, un mari donc tout ce qu’il y a de plus charmant, un cabinet dentaire qui fonctionne bien… Oui elle a tout, mais depuis combien de temps n’a-t-elle pas fait l’amour ? Parce que nul besoin d’avoir un doctorat en psychologie du couple pour savoir qu’avec le temps, va, ça aussi ça s’effiloche un peu, voir beaucoup et elle a beau faire tout ce qu’il faut Iris, les « Bonne nuit ma chérie » ont remplacé les « Oh ouiiiiiii ! ». Prendre un amant, après tout, pourquoi pas ? Iris va donc s’engouffrer, d’abord avec un soupçon de honte et de culpabilité, puis tout à fait tranquillement, sur le chemin de l’infidélité.
    Et ça va donner quelques scènes forcément hilarantes, dans une orchestration souvent pétillante et franchement déconnante dans laquelle Laure Calamy s’en donne à corps joie. Un film sur le désir au féminin, sur la reprise en main des hostilités amoureuses, sur la pluie qui fait tomber des hommes du ciel.


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  •  Un film étrange mais réussi. Beaucoup trop de violence à mon goût.

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    Paris 1887. À cette époque, seul le duel fait foi pour défendre son honneur. Clément Lacaze, charismatique maître d’armes se retrouve happé dans une spirale de violence destructrice. Il rencontre Marie-Rose Astié, féministe en avance sur son époque, et décide de lui enseigner l’art complexe du duel. Ils vont faire face aux provocations et s'allier pour défendre leur honneur respectif.


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