• L'image est magnifique, les costumes et les décors sont d'une beauté à couper le souffle! Mais tout cela ne cache pas un scénario indigent et approximatif, un acteur beaucoup trop vieux pour le rôle et un nombre incalculables d'approximations historiques. Quant à faire passer Joséphine pour une pute, bof. Il y a trop de scènes de sexe (pourquoi? ) et beaucoup trop d'hémoglobine.  Bref, bof. Enorme déception.

    Napoléon

    Fresque spectaculaire, Napoléon s'attache à l'ascension et à la chute de l'Empereur Napoléon Bonaparte. Le film retrace la conquête acharnée du pouvoir par Bonaparte à travers le prisme de ses rapports passionnels et tourmentés avec Joséphine, le grand amour de sa vie.

    Que n’aura-t-on pas lu ! Film « anti-français » (pire : réalisé par un Anglais !), « Bérézina », « profanation », « sabotage postmoderne et déconstructionniste » de la légende de l’Empereur – on en passe et des plus salées, critiques et tribunes d’historiens blessés dans leur chair déclinant à l’envi les accusations forcément infamantes de « wokisme » et de « cancel culture ». Mauvais esprits patentés, tant de belles promesses ne pouvaient que nous allécher. Et miracle ! Le résultat est presque à la hauteur de l’attente. Presque, parce qu’au terme des quasi 2h40 de projection, avalées avec une facilité déconcertante, on se dit qu’on en reprendrait bien une louche, qu’il reste en effet dans les ellipses de ce montage « allégé » quelques détails à explorer pour mieux raccorder les épisodes. Mais nom d’un chien ! Ce Napoléon déconcertant, pas séduisant pour un sou, campé par un Joaquim Phœnix taiseux et engoncé dans ses cols amidonnés, exerce une irrépressible fascination. La mise en scène de Sir Ridley Scott alterne avec une même efficacité les reconstitutions de batailles, amples, sanglantes, grandioses effroyables (car oui, la guerre, ce n’est pas le Club Med', même chorégraphié, c’est sale, c’est violent, c’est tragique) et les séquences intimes, d’une troublante, pathétique et finalement belle humanité, entre Bonaparte et Joséphine, l’amour de sa vie.


    Tout cela est-il intégralement conforme à la réalité historique ? Non. Le film n’est-il que la vision fantasmée d’un réalisateur de blockbusters en mal de sujet grandiose à s’approprier ? Non plus. Alors ? Alors, si on est sensible au grand comme au petit spectacle, si on décide de se ficher des incohérences que seuls d’éminents spécialistes sauront dénicher, si pour finir on accepte l’idée qu’un film n’est pas un livre d’Histoire, alors il n’est pas question de bouder son plaisir. Ni à charge, ni hagiographique, le Napoléon de Ridley Scott descend d’une marche Bonaparte de son piédestal héroïque, mais pas comme on voudrait. Il n’est ici ni question de l’esclavage, ni question de la soif de conquêtes du bonhomme – pas plus qu’il n’est rendu justice à son code, à la modernisation de la société qu’il impulsa. Le film se concentre sur le destin hors norme d’un homme sombre, buté, dont les événements vont incidemment porter les ambitions, somme toutes banales : s’élever au-dessus de sa condition, conquérir le pouvoir, obtenir et conserver l’amour d’une femme. Un soldat intuitif, sûr de ses qualités de stratège, et en parallèle un homme simple, volontiers affabulateur. Comme absent à un monde qu’il parvient pourtant, en se glissant dans les failles de l’Histoire, entre la Révolution française et la Restauration, à mettre en coupe réglée. On est particulièrement frappé par la façon dont sont représentés le Directoire, puis le coup d’État du 18 brumaire fomenté par Sieyès, dans lesquels le petit Corse joue en quelque sorte les utilités. Jusqu’à la mise en scène de sa disparition, qui laisse littéralement sans voix.

    Aux irréductibles soupçonneux, aux indéfectibles gardiens du Temple qui craignent qu’on dénature l’objet de leur vénération, ou qui se désintéresseraient des émois impériaux (on adore !), on ne peut que suggérer de forcer un chouïa leur nature. Au-delà des relectures et approximations qu’ils pourront juger hasardeuses, les reconstitutions épiques, tragiques, des batailles d’Austerlitz et de Waterloo ont un souffle et une intensité tels qu’elles méritent à elles seules le déplacement. Amplement.


    votre commentaire
  •  j'adore Jason Statham!!  Ne me jugez pas, c'est comme ça. Donc quoiqu'il fasse j'aime.  Voili voilou. Un film d'action comme il en existe tant avec de nombreuses surprises et plein de rebondissements.

    Expend4bles

    Une nouvelle génération d’acteurs s’associe aux plus grandes stars de l’action pour Expendables 4. Jason Statham, Dolph Lundgren, Randy Couture et Sylvester Stallone sont rejoints par Curtis « 50 Cent » Jackson, Megan Fox, Tony Jaa, Iko Iwais, Jacob Scipio, Levy Tran et Andy Garcia. Nouveaux membres, nouveaux styles, nouvelles tactiques pour ce nouvel opus explosif !


    votre commentaire
  •  Encore un films sur les profs dont on aurait pu se passer. L'image est dégueulasse  comme s'est souvent le cas lorsque le film se passe chez les pauvres. Un scénario sans intérêt et des acteurs qui ne croient pas une seconde à ce qu'ils jouent donnent un film bien ennuyeux qui ne sert à rien. 

    Un métier sérieux

    C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre, Meriem, Fouad, Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. A leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée.

    Thomas Lilti le dit bien : « mon métier de médecin a influencé mon regard sur les choses. Il a développé un sens de l’observation particulier. Je crois sincèrement que je filme comme un médecin. J’observe, je m’arrête sur les détails, j’analyse, je diagnostique… Mes personnages sont devenus mes patients ». C’est vraiment cette patte singulière, mélange d’empathie, d’humour, de gravité et de tendresse pour ses sujets et ses personnages qui ont fait le succès des films de ce réalisateur singulier depuis Hippocrate. Si les soignants ont été au cœur de son travail depuis plus de dix ans, il change ici de paysage, plongeant dans un autre corps social, lui aui passablement malmené, chahuté et interrogé sous toutes ses facettes : le corps enseignant. Sans angélisme ni admiration béate, sans méchanceté ni cynisme, sans idéologie ni jugement de valeurs, il embrasse son sujet tel un entomologiste, observant à la loupe les comportements de cette micro-société qui est le miroir de la nôtre : un peu essoufflée, un peu en manque de repères, un peu désillusionnée. Un métier sérieux raconte la vie telle qu’elle file durant une année scolaire, dans un collège comme il y en a tant. Un collègue lambda, avec ses petits miracles et ses grandes joies, avec ses coups de blues et ses conseils de discipline, ses frites au menu et ses enseignants confirmés, titulaires ou… débutants.

    Comme dans Hippocrate, c’est par son double de cinéma, Vincent Lacoste alias Benjamin, que Thomas Lilti nous introduit dans l’arène. Elle est bruyante, joyeuse, animée, survoltée, c’est celle d’un jour de rentrée et c’est une première pour Benjamin qui a plutôt des allures de pion. Il arrive carrément en stress car prof, ce n’était pas franchement son rêve, ni sa vocation. Mais le manque d’enseignants dans sa matière (les maths), la nécessité de sortir un peu le nez d’une thèse qu’il n’en finit pas de terminer et puis le loyer à payer ont eu raison de ses raisons de ne pas mettre le pied dans l’Éducation nationale. Il fait la connaissance des collègues… Il y a la passionnée qui parvient à imposer naturellement son autorité tout en restant à l’écoute de ses élèves, qui l’adorent. Il y a le vieux briscard un peu usé qui se demande s’il est encore à la page pour intéresser cette génération « zapping ». Il y a celui qui prend tout à la légère et joue la proximité avec les élèves, et puis celle qui s’applique à tout bien faire, mais à qui il manque ce petit truc qui fait que ça fonctionne avec les ados. Benjamin fait comme il peut, du mieux qu’il peut et c’est franchement déjà beaucoup. Mais prof est un métier d’aventure et chaque cours peut réserver son lot d’imprévus… Un métier sérieux montre ainsi la grande solitude de l’enseignant et la manière dont les attaques, directes ou pas, peuvent à n’importe quel moment le faire vaciller et douter.

    Comment trouver du sens dans l’exercice d’une profession de plus en plus décriée, paupérisée, déclassée ? Où les profs puisent-ils leur motivation à enseigner dans cette adversité, au sein d’une institution fragilisée ? Quels élèves ont-ils été ? Quels parents sont-ils ? Toutes ces questions traversent le film, sans que Lilti cherche forcément à y répondre et c’est tant mieux.
    Fils de prof lui-même, le réalisateur dit aussi avoir pris un malin plaisir à se glisser dans les coulisses, comme un gamin qui se serait planqué dans le placard. Il y a quelque chose d’assez joyeux dans ce film et une réelle complicité entre les comédiens qui n’est sans doute pas si éloignée de celle qui peut exister dans une salle des profs !


    votre commentaire
  •  Ouai, bof. Un peu bizarre.

    l'été dernier

    Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.

    Quand l’une des plus audacieuses et radicales cinéastes françaises filme la liaison transgressive entre un adolescent de 17 ans et sa belle-mère cinquantenaire, chacun s’attend à trouver un film cru, provocateur et ardent. C’est à peu près tout l’inverse : L’Été dernier est avant tout un film de visages, construit avec une immense subtilité, absolument conscient des enjeux soulevés, auscultant les mystères du désir jusque dans ses zones les plus inaccessibles. Et c’est en cela qu’il est profondément subversif. Catherine Breillat s’aventure là où (presque) personne n’ose aller, regardant droit dans les yeux les passions immorales, le mensonge, la toxicité et tous leurs effets. Un petit pas de recul le confirme : le film ne serait pas si troublant s’il ne captait pas quelque chose d’essentiel des rapports humains, s’il ne pointait pas avec autant de pertinence les conditions intimes et sociales par lesquelles le désir naît, puis se consume. « L’art sert à donner des réponses à des questions qui ne sont jamais posées », dit admirablement Breillat. Aujourd’hui, celle qui n’a cessé de représenter la sexualité féminine flirte à nouveau avec le danger dans un film rigoureux et puissant, pour encore une fois questionner nos rapports à nos propres désirs.

    L’affaire se déroule sous la lumière de l’été au cœur d’une propriété bourgeoise d’une ville de province. Anne (Léa Drucker, impressionnante) est avocate, spécialisée dans la protection des mineurs, et élève deux petites filles adoptées de 6 et 7 ans avec son époux Pierre (Olivier Rabourdin, olympien), homme d’affaires solide bien que passagèrement ennuyé par un contrôle fiscal. Ensemble, ils accueillent Théo, adolescent beau et rebelle, que Pierre a eu d’un premier mariage et qu’il n’a que peu connu en raison d’une séparation compliquée. Théo est plein de rage, méprisant à l’égard de l’aisance matérielle de son père, l’accusant de ne jamais avoir été présent pour lui. Armée de son expérience professionnelle, Anne assume avec intelligence sa position de médiatrice. Belle-mère et beau-fils vont alors se laisser dépasser par une escalade émotionnelle : Anne s’interposant aux provocations de Théo, Théo trouvant en Anne autant un moyen d’acquérir de la considération que d’en retirer à son père. Ce désir inavouable, bientôt incandescent entre les deux amants, Catherine Breillat le scrute sous tous les angles, comme s’il fallait le restituer dans toute sa complexité pour comprendre quelque chose à l’affaire. Serait-ce, pour Anne, l’ennui conjugal ? La tentation irrépressible de la chute ? L’interprétation vertigineuse de Léa Drucker y apporte mille nuances et toutes résistent à la moindre interprétation facile. Anne est face à son propre mystère et ne s’invente aucune excuse.
    Reste que, tôt ou tard, les actes s’assument. Disons, sans en dévoiler plus, qu’Anne le fera de la manière la plus déconcertante qui soit. Ce qui mène le film, dans sa seconde partie, à mettre fin à toute forme de jeu pour livrer une étude chirurgicale des répercussions de cette liaison défendue. Et c’est sans doute là que le film se fait le plus troublant : aux questions morales, Breillat renvoie l’indécence avec laquelle les êtres traitent leurs désirs. L’obscénité se déplace, quitte la stricte individualité pour gagner l’échelle du couple, de la famille et, symboliquement, de tout ce que cette maison bourgeoise abrite.

    Escamotant le feu pour la glace, Catherine Breillat surprend de bout en bout. On pense inévitablement au Théorème de Pasolini, pour ce que la jeunesse révèle d’eux-mêmes aux adultes par le sexe (l’aspect mystique en moins), mais également à Elle de Verhoven pour la duplicité mordante des personnages qui incarnent le pouvoir et le contrôle. Portée par une liberté inouïe, Breillat n’a que faire du malaise, va chercher où la véritable perversité se loge. Si la sexualité est une construction, elle n’échappe pas au mensonge d’une société viciée par essence. Chaussant les Dirty Boots des riffs endiablés de Sonic Youth, L’Été dernier est une charge violente contre tout ordre moral établi.


    votre commentaire
  • Un film vu et revu 100 fois, qui a la qualité d'un téléfilm. Mais malheureusement, j'ai payé pour le voir. on peut largement s'en passer.

    Un nouveau départ

    Amoureux de Diane comme au premier jour, Alain traverse la cinquantaine sans crise. Même le départ des enfants, il l’a bien vécu. Diane moins.… Cette période, elle l’entame avec la sensation qu’elle pourrait mourir d’ennui ou d’angoisse. Pour Alain, qui voit pour la première fois son couple vaciller, il est temps de se poser les questions essentielles, et de prendre un risque majeur après 30 ans de vie commune : quitter Diane pour réveiller la flamme et l’envie de se retrouver. Nouveau Départ, c’est l’histoire d’une histoire d’amour à quitte ou double.


    votre commentaire
  • Si vous survivez aux deux premières heures qui sont d'un intérêt plus que limité, vous apprécierez ce film. 

    Oppenheimer

    En 1942, convaincus que l’Allemagne nazie est en train de développer une arme nucléaire, les États-Unis initient, dans le plus grand secret, le "Projet Manhattan" destiné à mettre au point la première bombe atomique de l’histoire. Pour piloter ce dispositif, le gouvernement engage J. Robert Oppenheimer, brillant physicien, qui sera bientôt surnommé "le père de la bombe atomique". C’est dans le laboratoire ultra-secret de Los Alamos, au cœur du désert du Nouveau-Mexique, que le scientifique et son équipe mettent au point une arme révolutionnaire dont les conséquences, vertigineuses, continuent de peser sur le monde actuel…


    votre commentaire
  • Bof, j'aurais aimé une Barbie plus Barbie. 

    Barbie

    A Barbie Land, vous êtes un être parfait dans un monde parfait. Sauf si vous êtes en crise existentielle, ou si vous êtes Ken.


    votre commentaire
  • Ce n'est pas le genre de films que j'aime. Donc, bof, bof, bof. Mais je pense qu'il peut plaire aux fans. trop d'invraisemblances pour moi. Que faire sinon rire quand ils se retrouvent chez un sage de l'antiquité...? 

    Indiana Jones et le Cadran de la Destinée

    1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l'estimé docteur Jones, professeur d'archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles.

    Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d'un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d'Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n'a d'autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée...


    votre commentaire
  • Bof. On peut s'en passer. Scénario brouillon. 

    Umami

    Gabriel Carvin est un chef étoilé de grande renommée. Lorsque sa santé et sa vie de famille se détériorent, il décide de partir à l’autre bout du monde. Direction le Japon, à la recherche d’un chef japonais qui l’avait battu à un concours de cuisine 40 ans plus tôt. Ce voyage culturel et culinaire va l'amener à faire le point sur sa vie.Umami


    votre commentaire
  • Toutes ces comédies navrantes qui sortent actuellement m'agacent prodigieusement! A quand un bon film?

    Notre tout petit petit mariage

    Max et Lou se sont fait une promesse. Pour leur mariage ce sera seulement eux et leurs témoins. Mais ça… C’était sans compter sur l’ENORME fête surprise qui les attend ! Ils voulaient être 4, ils se retrouvent 300 et tout va très vite devenir incontrôlable… Ils rêvaient tout petit petit… Ils auront grand, TRÈS TRÈS grand !


    votre commentaire
  •  Ouai, bof. On a connu Dany Boon plus inspiré. Charlotte Gainsbourg n'est pas eu mieux de sa forme. on peut s'en passer. 

    la vie pour de vrai

    Tridan Lagache a passé sa vie au Club Med, à changer d’amis tous les 8 jours. À 50 ans, il démissionne du club de vacances mexicain où il est né, bien décidé à retrouver, 42 ans plus tard, son grand amour d’enfance, Violette. Il débarque à Paris, naïf et perdu mais heureux d’être hébergé chez Louis, un demi-frère dont il ignorait l’existence. Pour se débarrasser d’un Tridan encombrant, Louis supplie une de ses conquêtes, Roxane, de se faire passer pour Violette que Tridan croit reconnaître au premier regard.


    votre commentaire
  • Ouai bof. on peut très bien s'en passer. Beaux costumes, beaux décors, beaux maquillages, bon jeu d'acteur, langue française soignée, rythme constant: mais franchement, c'est raté et surtout poussif.

    Les trois mousquetaires

    Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.

    C’est l’une des œuvres les plus célèbres de la littérature française. 1844, Alexandre Dumas père publie les premières aventures des légendaires Trois Mousquetaires. Quatre en réalité puisqu’ils seront vite rejoints par le jeune gascon D’Artagnan. Il ne faudra pas attendre bien longtemps avant que la saga séduise le cinéma. Dès l’aube du septième art, en 1903, Georges Méliès en signe une première adaptation. Depuis, les aventures des intrépides mousquetaires du Roi ont beaucoup inspiré entre adaptations, déclinaisons, transpositions, réinterprétations et autres parodies (le site Sens critique recense 42 transpositions à l’écran avant celle d’aujourd’hui)…

    2023, soit 110 ans après le film de Méliès, le cinéma français dégaine la plus ambitieuse adaptation des aventures des Trois Mousquetaires jamais produite dans l’Hexagone. Une superproduction imaginée en deux volets (peut-être trois si le succès est au rendez-vous). Et un casting 5 étoiles sous l’œil de la caméra du réalisateur Martin Bourboulon (le rigolo Papa ou maman, le raté Eiffel). François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris et Pio Marmaï côté mousquetaires, Louis Garrel en Roi de France, Eva Green en Milady, Eric Ruf en Richelieu mais aussi Lyna Koudhri, Vicky Crieps… Sacrée brochette pour un sacré spectacle !
    Que le projet était casse-gueule… Malgré les moyens, malgré les vedettes, malgré les intentions, tout était réuni pour faire de cette nouvelle version des aventures des Trois Mousquetaires, au mieux un pari très risqué, au pire un flop en perspective. Car il faut une certaine audace pour se lancer dans le film de cape et d’épée à l’heure actuelle et dans la conjoncture délicate que traverse le cinéma en général. C’est peu dire que Martin Bourboulon et sa troupe s’en sortent bien…

    Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan offre exactement ce que l’on était venu chercher et en droit d’en attendre. Aventureuse, trépidante, drôle aussi, et spectaculaire bien sûr, l’épopée a franchement de la gueule et déborde d’idées. Cerise sur le gâteau, l’écrin est tout aussi séduisant que le contenu. Bourboulon signe une mise en scène enlevée et appliquée, ni trop platement illustrative, ni trop excitée et hystérique comme cela peut être à la mode. Et le film d’avoir le panache de ses personnages, au passage tous campés avec entrain par une troupe qui semble vraiment s’amuser. En résulte un film fort divertissant qui coche les cases de son cahier des charges, avec quelques bonus. Comme ce recours par intermittence aux dialogues originels de Dumas. Le décalage soudain provoque le rire tout en rappelant l’indéniable talent de l’auteur, si tant est qu’on l’ait oublié.
    À l’heure où le cinéma français grand public est à la recherche d’un nouveau souffle, Les Trois Mousquetaires lui offre une belle inspiration. Le film est à la hauteur de ses ambitions. Une épopée-spectacle qui fait mieux que le « simple job », croisant le thriller, le western et le romanesque dans un blockbuster exaltant. En somme, du vrai et bon cinéma populaire plaisant, soigné et palpitant. On en redemande. Ça tombe bien, la deuxième partie, Milady, arrive en fin d’année. (N. Rieux, mondocine.net)


    votre commentaire
  •  

    Menteur

    Jérôme est un menteur compulsif. Sa famille et ses amis ne supportent plus ses mensonges quotidiens. Ils font tout pour qu’il change d’attitude. N’écoutant pas ce qu’on lui reproche, Jérôme s’enfonce de plus en plus dans le mensonge jusqu’au jour où une malédiction divine le frappe : tous ses mensonges prennent vie. Commence alors pour lui un véritable cauchemar.


    votre commentaire
  •  on reste en haleine jusqu'à la fin mais bof, le film est assez ennuyeux finalement. Il manque un je ne sais quoi pour être réussi. Anaïs Demoustier en procureur n'est pas du tout crédible. Et je n'aime pas les films sans fin et là, ça se termine en queue de poisson.  Dommage!

    scénario: 14/20   acteurs: 14/20  technique: 14/20   note finale: 14/20

    La fille au bracelet

    Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.

    Qui est vraiment Lise Bataille ? Une jeune fille innocente prise dans la tourmente d’un terrible règlement de comptes ? La coupable idéale d’un sombre fait divers ? Amie pour la vie qui cache son désespoir sous un masque d’indifférence ? Ou meurtrière manipulatrice au sang froid implacable ?
    Au terme de ce drame en huis-clos construit avec sobriété et tenue, il est fort possible que le spectateur ne trouve aucune des réponses espérées et que le doute apparaisse, au final, comme le seul vainqueur de ce procès au cœur duquel nous sommes plongés.

    Sur le banc des accusés, Lise écoute, impassible, les faits terribles qui lui sont reprochés. Sa meilleure amie a été retrouvée assassinée à son domicile, à l’issue d’une fête passablement arrosée. Lise avait seize ans au moment des faits et de lourdes présomptions pèsent sur elle, sans qu’elle puisse présenter d’alibi solide. Elle vit donc depuis deux ans avec un bracelet électronique à la cheville. Une descente aux enfers pour elle mais aussi pour ses parents et son jeune frère, aux prises avec le poison du doute, rongés par une interminable attente dont ils craignent aujourd’hui l’issue. Le fil de ce procès anxiogène se déroule sous nos yeux. Les experts, les photos de la scène du crime, les pièces à conviction, les dépositions, les versions des faits sur lesquelles certains sont revenus, l’arme du crime qui demeure introuvable, une terrible dispute entre Lise et la victime, quelques semaines avant le drame. Et puis les témoignages des proches, émouvants, déroutants, perturbants… On comprend que Lise Bataille n’est peut-être pas la jeune fille studieuse que ses parents décrivent et que, sans doute, ils ne la connaissent pas vraiment, ou plus, ou mal.
    On comprend aussi que dans ce procès, quelque chose cloche. Que tout semble trop évidemment désigner d’un doigt inquisiteur (celui de la justice, celui de la morale ?) Lise comme coupable. Elle est bien trop impassible pour ne pas cacher quelque chose. Et d’ailleurs, elle a bien des raisons d’avoir voulu la mort de son amie, elle l’a même dit. Mais faut-il nécessairement prendre le visage fermé d’une jeune fille qui a vu sa vie basculer en quelques minutes pour de l’indifférence ? Et quel ado de 16 ans n’a pas dit, de rage, de colère, par défi ou provocation : « si tu fais ça, t’es mort » ?
    C’est bien de toute cette complexité dont il va être ici question et bien malin celle ou celui qui pourra dire où se cache la vérité. Et d’ailleurs, quelle vérité ? La vérité de Lise qui raconte comment elle s’est couchée le soir du crime dans le lit de son amie, avant de partir au petit matin pour aller chercher son frère à l’école ? La vérité de l’avocate générale qui va exposer minutieusement les charges et déconstruire habilement les arguments de l’accusée ? La vérité de l’avocat de la défense qui va chercher à élever le débat, intimant les jurés à ne pas se tromper de procès et faire celui des conduites de la jeunesse d’aujourd’hui ? La vérité des parents de Lise qui assistent, impuissants, à cette dramatique mise en scène dont leur enfant est le personnage principal ?

    Préférant la sobriété d’une ambiance presque clinique aux effets de manches dont abusent certains films de procès, Stéphane Demoustier privilégie l’exigence et peint, en creux, toute la complexité de l’acte de rendre la justice. En restant au plus près de sa présumée coupable et de ses parents, il fait monter la tension dramatique au fur et à mesure que se déroule le procès, et réussit à faire éprouver au spectateur l’asphyxie grandissante de l’enfermement de ses personnages dans ce terrible fait divers.


    votre commentaire
  •  Pas mal mais on est loin des drôles de dames de l'époque. C'est un film de bagarres et de voyages. Charlie est devenu une agence internationale.  On passe un assez bon moment mais à voir avec "drôles de dames". le scénario est vraiment minimaliste. bref, bof.

    scénario: 5/20       technique: 16/20     acteurs: 14/20    note finale: 9/20

    Charlie's Angels

    Les Charlie’s Angels ont toujours assuré la sécurité de leurs clients grâce à leurs compétences hors du commun. L’agence Townsend a maintenant étendu ses activités à l’international, avec les femmes les plus intelligentes, les plus téméraires et les mieux entraînées du monde entier – de multiples équipes de Charlie’s Angels affrontant les missions les plus périlleuses, chacune guidée par son propre Bosley.


    votre commentaire
  •  Je n'aime pas ce genre de films qui réjouira les amateurs de bagarres et autres tueries. C'est bien fait, même si on sait que Rambo gagnera à la fin. Certaines scènes sont vraiment trop sanglantes.Et toute cette violence n'est pas saine. 

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20    technique: 16/20   note finale: 16/20

    Rambo, last blood

    Cinquième épisode de la saga Rambo. Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va affronter un cartel mexicain après l'enlèvement de la fille d'un ami.


    votre commentaire
  •  Comment filmer la vacuité sans être ennuyeux? Malheureusement, ce film ne répond pas à cette question. On s'ennuie tout autant que les jeunes filles du film. L'histoire, prévisible de bout en bout et grossièrement. dramatisée, n'a que peu d'intérêt. Zahia est une très mauvaise comédienne mais personne ne lui demandait sans doute d'être bonne. On aurait aimé un scénario plus subtil. C'est bien filmé.

    scénario: 09/20       technique: 16/20     acteurs: 13/20 (Zahia: 2/20)     note finale: 8/20

    Une fille facile

    Naïma a 16 ans et vit à Cannes. Alors qu'elle se donne l'été pour choisir ce qu'elle veut faire dans la vie, sa cousine Sofia, au mode de vie attirant, vient passer les vacances avec elle. Ensemble, elles vont vivre un été inoubliable.

    C’est le début de l’été, à Cannes, où vit Naïma (Mina Farid), avec sa mère. Milieu modeste. Elle a 16 ans et se donne la saison pour choisir un métier, a priori dans la restauration : elle doit effectuer un stage en cuisine. En attendant, elle veut profiter de la belle saison. Sa cousine, Sofia (Zahia Dehar), qui débarque sans prévenir de Paris, lui en donne l’occasion. Pour elle, tout semble facile. C’est une bimbo sculpturale, elle glisse quand elle marche, attire tous les regards. Elle porte des produits de luxe, en offre à Naïma. Avec quel argent ? Celui que des hommes très riches veulent bien lui donner. De la prostitution ? Le mot n’est jamais prononcé, il n’est même sans doute jamais envisagé par Naïma, éblouie par sa cousine.


    C’est cette forme d’innocence, de regard vierge, qui fait le prix de ce quatrième film de Rebecca Zlotowski, une cinéaste qu’on aime bien, parce qu’elle explore dans chacun de ses films (comme Belle épine et Grand Central) un univers différent.
    Les rapports de classe, la richesse, la fascination qu’elle exerce, la domination et le dédain qu’elle masque aussi, voilà le sujet. Naïma et Sofia font la connaissance d’un playboy milliardaire très « cool » et d’un ami à lui (Benoît Magimel, sobre, juste, impeccable), au profil plus incertain. Avec eux, elles font la fête, mènent la belle vie, rendent visite en yacht à une femme très chic, installée dans une maison magnifique sur la côte italienne. Tout cela bien sûr fait tourner la tête de Naïma. Et il y a de quoi.
    Le choix de Zahia Dehar, ex-escort-girl, célèbre, faut-il le rappeler, pour ses frasques avec des footballeurs, était gonflé de la part de la cinéaste. Elle la filme très bien, en faisant d’elle une Bardot touchante, dont le corps atomique et le visage refaits sont à la fois caressés et questionnés. En restant jusqu’au bout un mystère, pour le spectateur comme pour Naïma, d’autant plus magnétisée que cette dernière est à un âge charnière, où elle s’étonne encore, où elle est hyper-sensible. C’est ce qui rend cet été-là inoubliable pour elle. Un moment de passage vécu et montré comme une parenthèse enchantée, d’émotion trouble et de nostalgie mêlée. (J. Morice, Télérama)

    « Le titre du film est malicieux, il interroge tout de suite le cliché en jouant sur une assignation qu’il vise à contredire : cette fille désignée comme une fille facile est à mes yeux une fille puissante. Je voulais proposer un autre regard sur une femme que la société, au mieux moque, au pire méprise. Si les filles faciles existent, que serait une fille difficile, alors ?…
    « Si le sujet s'impose aussi vite, c'est parce se fait d'une manière étonnante une rencontre entre Zahia Dehar et moi… C’est qu’on soit si étrangères en tous points qui m’attirait au départ : la manière qu’a Zahia de mettre l’accent sur le féminin dans ce qu’il a de plus exacerbé et éculé – docilité, silence, sophistication, déguisement de geisha, la faisant basculer dans une esthétique Camp dont elle est pleinement consciente. J’en étais là quand je reçois un signe de sa part sur Instagram. Je suis surprise qu’elle connaisse même mon nom… Je vais voir ses vidéos et là je tombe en arrêt quand je l’entends parler (combien de femmes omniprésentes dans l’espace public aujourd’hui sans qu’on n’ait jamais entendu leur voix ?). Je découvre qu’elle parle d’une manière extraordinairement élégante, littéraire, anachronique, pas un seul mot d’argot, une retenue, une pudeur, un accent insondable d’une Bardot libanaise, syrienne ou italienne, impossible à définir, à l’opposé des jeunes femmes qui gravitent dans la télé-réalité. Le phrasé d’un personnage d’un film d’Eric Rohmer qui me séduit tout de suite…


    votre commentaire
  • Ca se passe chez les pauvres donc, les acteurs sont habillés et moches et les images sont dégueulasses. L'hsitoire est tristounette comme le film. Nommée à l’oscar cette année pour ce rôle, Melissa McCarthy sort de son registre comique habituel pour incarner avec une jolie gravité cette vieille fille asociale mais maligne, qui reproche au monde entier sa vie de galère et espère enfin tenir sa revanche.  Bof, moyen.

    scénario: 12/20      acteurs: 16/20  technique: 12/20   note finale: 13/20

    Les faussaires de Manhattan

     

    Ancienne auteure à succès aujourd’hui sans le sou, Lee Israel se découvre par hasard un don exceptionnel : celui d’imiter à la perfection le style de grands romanciers. Avec l’aide de son ami Jack, elle monte une arnaque imparable: rédiger de fausses correspondances entre auteurs célèbres, que Jack revend à prix d’or aux collectionneurs new-yorkais. Grisés par le succès, les deux faussaires ne voient pas que le FBI commence à s’intéresser à eux…

    Ma pieuse grand-mère, presque une sainte disait le voisinage, m’enseigna que même la gourmandise était un péché. Mais il y en avait de bien pires : entre autres tricher ou voler ! Aussi quand, toute petite, je la vis chaparder pour la première fois une sucrerie dans une grande surface, je m’offusquai : « Mais… mais c’est un péché ! ». J'étais outrée. Alors, dans un de ces larges sourires, aussi coupables que complices, dont elle seule avait le secret, elle me souffla : « Oh ! Ce bonbon est si petit… Dieu nous le pardonnera. » Et elle éclata de rire. Aide toi et aide un peu le ciel s’il tarde à le faire ! C’est à croire que Lee Israel a eu la même grand-mère ou a tout le moins bénéficié des mêmes enseignements. Il faut préciser ici que le personnage central du film a bel et bien existé et que le scénario est l’adaptation de son étonnante autobiographie : Can you ever forgive me ? (Pourrez-vous jamais me pardonner ?).


    L’histoire démarre à ce point précis où la vie de Lee, biographe en manque d'inspiration, va basculer dans une autre dimension, hors des rails de la bonne morale, suite à un événement d’une banalité confondante : Jersey refuse de manger sa pâtée. À voir ce chat tellement décrépit, on pencherait pour ne pas lui infliger de lourds traitements inutiles. Seulement voilà, si on exclut les bouquins et la bibine, le gros matou est le seul compagnon de notre misanthrope endurcie, celui qui la raccroche à un semblant d’humanité. Voilà la drôlesse prête à se mettre à genoux chez le vétérinaire pour qu’il soigne la pauvre bête. Mais son ardoise est si longue que, malgré ses prières, rien ne fera fléchir la pourtant compatissante secrétaire.
    Pour son chat, Lee est prête à ravaler sa fierté et s'en va supplier une ultime fois son éditrice afin qu’elle lui consente une avance… Mais rien à faire : le coup de la page blanche, ça va un temps ! Des lustres que l’écrivaine abreuve son entourage de promesses non tenues… Elle n'aura pas un sou ! Donc impossible de payer les loyers en retard, encore moins les frais de véto du félin. C'est bien pour son chat que, la mort dans l’âme, Lee se résout à vendre une de ses possessions les plus précieuses : une lettre originale de Katharine Hepburn. Une transaction si simple et rémunératrice qu'elle va produire chez elle une soudaine illumination : et s’il suffisait, pour rembourser toutes ses dettes, de fabriquer quelques missives dédicacées ? Ça ne ferait de tort à personne…
    Usant de ses talents de dactylographe, l'écrivaine jusque là respectueuse des lois va vite devenir une brillante faussaire. Elle imite la prose de ses auteurs préférés en pure virtuose, leur attribuant des citations de son cru, restituant leur style de façon magistrale, s’enhardissant chaque jour un peu plus, toujours plus inventive. Tant et si bien qu’une telle surabondance de correspondance « rare » finit par devenir suspecte aux yeux des acheteurs. Lee, se sentant repérée, essaie de contourner la chose en confiant la partie commerciale de son business à un dandy sur le retour du nom de Jack Hock, encore plus loser qu’elle, son antithèse question prestance et élégance décalée. C’est ainsi qu’entre ces deux, que seuls la solitude et l’abus d’alcool semblaient pouvoir rapprocher, naitra une amitié vacharde perfusée au whisky et aux tirades cyniques.

    Le duo haut en couleur, excellemment interprété par Melissa McCarthy et Richard E. Grant, contribue à rendre croustillante cette escroquerie mondaine que jamais, au grand jamais Lee Israel ne désavouera et qui restera probablement sa plus belle œuvre, presque son chant du cygne. Peut-être même qu’à la longue, ses faux remarquables qui courent encore dans la nature deviendront encore plus prisés que les vrais. De quoi largement se faire pardonner.


    votre commentaire
  • Bof. Un frigo connecté qui rend tout le monde fou jusqu'à ce que Doria Tillier tombe amoureux de lui.... Bof.

    scénario: 10/20   technique: 16/20   acteurs: 12/20   note finale: 8/20

    Yves

    Jérem s'installe dans la maison de sa mémé pour y composer son premier disque. Il y fait la rencontre de So, mystérieuse enquêtrice pour le compte de la start-up Digital Cool. Elle le persuade de prendre à l'essai Yves, un réfrigérateur intelligent, censé lui simplifier la vie…

    Rien ne prédestinait Jérem (excellent William Lebghil), éternel adulescent, et Yves, réfrigérateur dernier cri, à se rencontrer et encore moins à cohabiter. Rappeur raté, bien incapable de se faire cuire un œuf ou de balayer ses miettes, Jérem cultive l’art de la lose. Ce n’est pas un simple poil qu’il a dans la main mais toute une moquette, même pas bonne à fumer. Il mène une vie de patachon pépère, allant de la cuisine à la chambre, du canap à l’ordi, incapable de produire grand chose de bien probant, au grand dam de son impresario désespéré (le loufoque Philippe Katerine). À ce rythme-là, aucune rentrée d’argent à l’horizon, et si notre trentenaire a encore un toit sur la tête, c’est grâce à l’appartement de sa grand-mère qu’il peut squatter.
    Pas de quoi être fier et peut-être est-ce pour cela qu’il embobine So, l’enquêtrice qui le sonde en lui racontant qu’il est policier. Un bobard qui le rend éligible pour tester gratis un sémillant frigidaire intelligent et à la langue bien pendue baptisé Yves. Si de prime abord le smart-frigo, à peine sorti d’usine, ne semble pas avoir inventé l’eau tiède et paraît juste bon à pasticher les humains, progressivement son intelligence artificielle va s’avérer redoutable. D’abord docile avec son nouvel usager, il va rapidement s’enhardir et prendre des initiatives bien contrariantes pour ce dernier. Finis les sempiternels repas régressifs de Jérem, dont la capacité à cuisiner se limite à écraser des biscuits et des bananes dans un bol de lait ! Jugeant que cela défie les plus élémentaires règles de la diététique, Yves, programmé pour procurer bonheur et santé à ses bénéficiaires, prend les rênes et commandera désormais des légumes, non mais ! Même le chien de la maisonnée se doit de manger équilibré. Jérem, qui a accepté de participer au test à cause des caddies de bouffe gratuits, commence à s’en mordre les doigts. D’autant plus quand, non content de lui faire avaler des carottes, Yves commence à donner son avis sur tout ce qui se passe dans sa vie, prompt à critiquer et à donner des leçons. Rien n’échappe au cerveau électronique de ce qui se passe sur l’ordinateur de son maître, ni sur les réseaux sociaux : bienvenue dans le monde des objets connectés !
    Jérem n’a bientôt plus aucun secret pour son frigo, qui finit, c’est le pompon, par carrément s’immiscer dans sa vie privée et ses compositions musicales… Bientôt, les seules choses qui retiennent notre homme de flanquer l’importune boîte à glace à la rue, ce sont les doux yeux de So, qu’il rêve secrètement de revoir, sans oser prendre les devants, jusqu’à ce qu’Yves, dans un élan d’attention bienveillante, s’en mêle et sème une sacré pagaille dans leurs vies respectives.

    C’est un univers satirique hilarant dans lequel nous sommes plongés, une fable contemporaine presque glaçante malgré le fait qu’on rigole fréquemment. Yves a le sens de la répartie, il nous époustoufle, on finirait presque par le trouver plus humain que les humains eux-mêmes, en tout cas plus finaud, et par éprouver plus d’empathie pour lui que pour nos semblables, tout juste bons à pondre des morceaux de rap d'une banalité crasse.
    Voilà Yves fin prêt à piquer la vedette aux vulgaires mortels. Tout comme les protagonistes de l’histoire, on sombre dans une vague d’anthropomorphisme délirante, prêtant au placard frigorifique toutes sortes d’intentions, même des comportements de chaud lapin, avant de se souvenir que la vengeance est un plat qui se mange froid et que dans ce domaine également, Yves est le mieux pourvu !


    votre commentaire
  • Bof. Le scénario aurait nécessité plus de travail. C'est très moyen. Un concentré de tous les clichés liés au divan du psy, répartis dans un scénario abscons - "abs" est de trop, à vrai dire. Virginie Effira est malgré tout géniale.

    scénario: 12/20      acteurs: 16/20     technique: 16/20   note finale: 12/20

    Sybil

     

    Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal… qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sibyl de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse…

    Écrire l'éloge de Sybil, c'est d'abord clamer celui de Virginie Efira, absolument incroyable, irrésistible dans le rôle titre. Virginie Efira qui s'impose film après film comme une comédienne exceptionnelle dans tous les registres, que ce soit dans la pure comédie – Caprice, d'Emmanuel Mouret, Victoria, de Justine Triet déjà – ou dans une veine plus dramatique – Elle, de Paul Verhoeven, en second rôle capital, et plus encore Un amour impossible, de Catherine Corsini.
    Bref la magnifique Virginie Efira constitue à elle seule une bonne raison de voir le nouveau film de Justine Triet, qui elle aussi s'impose à vitesse grand V comme une réalisatrice importante dans le cinéma français.

    Sibyl est une psychanalyste qui a décidé de mettre son divan au garde-meuble pour se consacrer à la littérature. Mais il lui faut bien reconnaître que ce changement de vie est laborieux et s'accompagne d'un défilé de patients désespérés, qui vivent très mal ce qu'ils considèrent comme un abandon. Et ça se complique encore quand une jeune actrice suicidaire l'appelle au secours alors qu'elle est face à un choix cornélien : avorter ou pas de l'enfant qu'elle attend de son partenaire à l'écran, marié à la réalisatrice du film qu'elle est en train de tourner ! Et si ce n'était que ça… Sibyl a une vie de famille jamais simple, avec une sœur gentiment caractérielle et fantasque, et surtout elle ne parvient pas à tourner la page d'un amour perdu, qui lui a laissé un enfant.
    Comme dans ses précédents films, Justine Triet passe du rire aux larmes, jongle avec les situations extrêmes et absurdes, entremêle les pistes et les récits, le récit réel se mêlant à celui d'un roman en cours, de quoi nous égarer pour mieux nous retrouver, usant de ses thèmes récurrents : les enfants et les responsabilités maternelles, le chaos des sentiments amoureux, l'absurdité de certains milieux professionnels comme celui du cinéma.
    D'ailleurs, s'échappant dans une seconde partie des milieux urbains, le scénario nous emmène à Stromboli, la fabuleuse ile éolienne volcanique à l'imaginaire si cinématographique depuis le film de Roberto Rossellini avec Ingrid Bergman. C'est sur cette île mythique que se déroule le tournage qui voit la jeune Margot se débattre entre son partenaire-amant et sa réalisatrice-rivale, tandis que Sibyl est censée soutenir psychologiquement la jeune actrice. Ce décor de carte postale à la fois merveilleusement concret et irréel est parfait pour faire exploser les sentiments les plus extrêmes.

    Au cœur de ce grandiose chaos, les actrices déroulent leur talent fou, autour de la reine Virginie : Laure Calamy, qui fait une formidable sœur tourmentée, l'Allemande Sandra Hüller, (l'extraordinaire Inès de Toni Erdmann), la réalisatrice et femme trompée, qui tente de garder son professionnalisme et ne va pas vraiment y arriver, et Adèle Exarchopoulos, parfaite dans le rôle de la jeune femme en proie à un dilemme impossible.


    votre commentaire
  • Je n'aime pas les films qui finissent en queue de poisson et où il y a des dizaines de morts pratiquement à chaque seconde. mais au delà de cela, c'était un plaisir de revoir Keenu Reeves qui se fait trop rare sur nos écrans.

    scénario: 3/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20      note finale: 3/20

    John Wick Parabellum

    John Wick a transgressé une règle fondamentale : il a tué à l’intérieur même de l’Hôtel Continental. "Excommunié", tous les services liés au Continental lui sont fermés et sa tête mise à prix. John se retrouve sans soutien, traqué par tous les plus dangereux tueurs du monde.


    votre commentaire
  • Si ce film n'était pas aussi grossier et vulgaire, il aurait tout pour être un chef d'oeuvre. Bien joué, beaux costumes, beux décors et bien filmé. Mais tout cela ne parvient pas à masquer une grossièreté bien inutile.

    scénario: 12/20   acteurs: 18/20    technique: 18/20   note finale: 12/20

    La favorite

    Début du XVIIIème siècle. L’Angleterre et la France sont en guerre. Toutefois, à la cour, la mode est aux courses de canards et à la dégustation d’ananas. La reine Anne, à la santé fragile et au caractère instable, occupe le trône tandis que son amie Lady Sarah gouverne le pays à sa place. Lorsqu’une nouvelle servante, Abigail Hill, arrive à la cour, Lady Sarah la prend sous son aile, pensant qu’elle pourrait être une alliée. Abigail va y voir l’opportunité de renouer avec ses racines aristocratiques. Alors que les enjeux politiques de la guerre absorbent Sarah, Abigail quant à elle parvient à gagner la confiance de la reine et devient sa nouvelle confidente. Cette amitié naissante donne à la jeune femme l’occasion de satisfaire ses ambitions, et elle ne laissera ni homme, ni femme, ni politique, ni même un lapin se mettre en travers de son chemin.

    Yorgos Lanthimos, le réalisateur du formidable The Lobster (son film suivant, Mise à mort du cerf sacré, était moins réussi mais même les plus doués peuvent avoir une baisse de régime), déboule dans le genre ultra-codé du « film à costumes » et l'aborde sans révérence aucune, le dépoussière avec l'humour acerbe qui est sa marque de fabrique. Dans le récit comme dans les dialogues ou la mise en scène, La Favorite ose un style qui tranche, un rythme vif, un langage qui détonne. Avec une virtuosité assez sidérante (qui en agacera sans doute certains), Yorgos Lanthimos signe une sorte de délicieuse tragicomédie aux griffes acérées, entre rire, drame, ironie et cruauté.


    Début du xviiie siècle. L’Angleterre et la France sont en guerre. Toutefois, à la cour britannique, la mode est aux courses de canards et à la dégustation d’ananas. La reine Anne, à la santé fragile et au caractère instable, occupe le trône tandis que son amie Lady Sarah gouverne le pays à sa place. Lorsqu’une nouvelle servante, Abigail Hill, arrive à la cour, Lady Sarah la prend sous son aile, pensant qu’elle pourrait être une alliée ; la nouvelle venue va y voir l’opportunité de renouer avec ses racines aristocratiques.
    Alors que les enjeux politiques de la guerre absorbent Sarah, Abigail quant à elle parvient à gagner la confiance de la reine et devient sa nouvelle confidente. Cette amitié naissante donne à la jeune femme l’occasion de satisfaire ses ambitions, et elle ne laissera ni homme, ni femme, ni calcul politique, ni raison d'état ni même un lapin se mettre en travers de son chemin…

    Cette plongée sarcastique dans les coulisses de la cour d'Angleterre est l'occasion d'un discours impertinent sur la bassesse des hautes sphères de pouvoir. Les personnages y sont tous fielleux, vils, égoïstes, cruels, lâches et manipulateurs. Lanthimos s’amuse évidemment d’une époque lointaine pour composer un miroir de celle d’aujourd’hui, où rien n’a fondamentalement changé. Pour bien incarner sa proposition, le cinéaste n’hésite pas à enlaidir ses protagonistes, comme un masque extérieur de leur laideur intérieure qui jaillit dans leur apparence, leurs actions ou leur discours. La Favorite devient ainsi une satire mordante de la médiocrité humaine, la cupidité, la soif de pouvoir et l’envie rapace de gravir l’échelle sociale pour les uns ou de tenir son rang et ses privilèges pour les autres. Pour faire vivre cette comédie amèrement dramatique qui est aussi une tragédie délicieusement rieuse, Lanthimos s'appuie un trio de comédiennes formidables (Emma Stone, Rachel Weisz et surtout Olivia Colman régalent) qui n’hésitent pas à beaucoup donner d’elles-mêmes dans un jeu de jubilation pervers. Et alors que l’élégance se mêle au grotesque, que le trivial épouse un esthétisme raffiné ou que les sentiments s’opposent aux rivalités, La Favorite d'apparaître comme le meilleur film de Lanthimos à ce jour, le mieux maîtrisé de bout en bout et délesté des petits défauts d’équilibre qui pouvaient habiter ses beaux efforts précédents. Un régal jouissif, grinçant et virtuose !


    votre commentaire
  • Bof, déception. Hormis quelques scènes qui ressuscitent la folie absurde de la série animée, le film s'épuise dans une mollesse d'exécution que rien ne réanime : ni la scène seins nus de Chantal Ladesou ni la participation en bimbo insipide de Pamela Anderson. Les acteurs ne sont pas très bons et c'est assez mal filmé.

    scénario: 12/20    technique: 14/20      acteurs: 12/20       note finale: 12/20

    Nicky Larson et le parfum de Cupidon

    Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…


    votre commentaire
  •  Pourquoi Laurent Lafitte joue-t-il toujours dans des films bizarres? Celui-là ne m'a pas du tout convaincu. c'est ennuyeux et le scénario est vraiment approximatif. Bof.

    scénario: 12/20        acteurs: 12/20   technique: 16/20   note finale:12/20

    L'heure de la sortie

    Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège de Saint Joseph il décèle, chez les 3e 1, une hostilité diffuse et une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours ? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués ? Parce qu’ils semblent terrifiés par la menace écologique et avoir perdu tout espoir en l’avenir ? De la curiosité à l’obsession, Pierre va tenter de percer leur secret...

     


    votre commentaire
  •  Bof. Un peu ennuyeux. Il manque un je ne sais quoi pour que ce soit totalement réussi. Imaginez un "Very Bad Trip" en couple avec vannes à la clé, mais plus profond qu'il n'y paraît. Depuis quelques mois, les comédies françaises ne jurent que par Jonathan Cohen : on l'a vu à l'affiche d'Ami-ami, de Budapest, films pas toujours finauds, certes, mais où surnageaient sa verve, ses mines, son allure mi-empruntée, mi-relax. Un cran au-dessus, voilà qu'il campe, dans Premières Vacances, un psychorigide sillonnant la Bulgarie avec une baroudeuse tout juste rencontrée sur Tinder. Il y a des moments drôles, quelques répliques qui claquent, mais les situations restent un peu trop convenues. Et on a du mal à s’attacher ces deux losers pas forcément aimables.Les bulgares sont décrits comme des crétins. Dommage.

    scénario: 14/20     technique: 16/20   acteurs: 16/20   note finale: 14/20

     

    Premières vacances

    Marion et Ben, trentenaires, font connaissance sur Tinder. C’est à peu près tout ce qu’ils ont en commun ; mais les contraires s’attirent, et ils décident au petit matin de leur rencontre de partir ensemble en vacances malgré l’avis de leur entourage. Ils partiront finalement… en Bulgarie, à mi-chemin de leurs destinations rêvées : Beyrouth pour Marion, Biarritz pour Ben. Sans programme précis et, comme ils vont vite le découvrir, avec des conceptions très différentes de ce que doivent être des vacances de rêve...


    votre commentaire
  • Un film hors du temps sur la pauvreté. Bof, je n'ai pas tellement accroché.

    scénario: 12/20   acteurs: 14/20  technique: 16/20   note finale: 12/20

    Heureux comme Lazzaro

    Lazzaro, un jeune paysan d’une bonté exceptionnelle vit à l’Inviolata, un hameau resté à l’écart du monde sur lequel règne la marquise Alfonsina de Luna.
    La vie des paysans est inchangée depuis toujours, ils sont exploités, et à leur tour, ils abusent de la bonté de Lazzaro.
    Un été, il se lie d’amitié avec Tancredi, le fils de la marquise.  Une amitié si précieuse qu’elle lui fera traverser le temps et mènera Lazzaro au monde moderne.

    C’est un film hors du temps, lumineux, qui démarre pourtant dans la nuit sombre. Une curieuse clique de musiciens vient chanter une aubade devant une modeste masure. La maisonnée grouillante s’agite. La belle désirée écoute cette déclaration d’amour intime qui se brouille dans la promiscuité incontournable du logis surpeuplé. Ça chahute, ça rigole, ça braille, ça prend des airs goguenards. Tendrement on observe cette engeance misérable et joviale, hommes, femmes, enfants, vieux, un brin affreux, sales et parfois méchants quand ils se moquent. Et ils se moquent souvent et principalement de Lazzaro, de ses airs d’éternel ravi de la crèche. Lui semble observer le monde dans un perpétuel état d’émerveillement. Hermétiques à la noirceur environnante, ses grands yeux écarquillés gobent la beauté qui l’entoure, accueillant toute chose au premier degré. Presque mutique, on pourrait le croire benêt. Puis s’impose à nous une forme d’évidence : cette naïveté presque risible, immaculée, peut-être est-ce cela qu’on appelle la bonté. Une bonté à l’état pur qui jamais ne se parjure. Jamais Lazzaro ne se défile pour rendre un service. Jamais il ne se rebelle, encaissant humblement quolibets et injustices. Dans son cœur aucune aigreur. Toujours prêt à aider même les plus mauvais payeurs, sans rancune. Et on se prend à l’aimer, comme tous ceux qui pourtant se moquent. Étrange dualité qui nous oblige à envisager de nouveaux niveaux de lecture et à nous extraire des simples apparences. Dès lors, tout prend une autre saveur.


    Ici, les champs sont beaux, les potagers bien entretenus, malgré la nature parfois rude qui refuse de se laisser complètement domestiquer. Nous sommes à Inviolata, littéralement « inviolée », pure, vierge… Une terre préservée… mais de quoi au juste ? Cette métairie perdue quelque part au fond de l’Italie profonde semble figée sous le joug d’une féodalité rétrograde. Pourtant… progressivement on se questionne. Quelques détails ne collent pas. Si les moyens et la manière de vivre restent moyenâgeux, les tissus des vêtements semblent bien contemporains. Et l’arrivée de la marquise Alfonsina de Luna, terrible maîtresse des lieux, de ses sbires sur leurs vélos solex, avec leurs téléphones portables antiques (les tout premiers, avec des antennes), va renforcer cette sensation de perte de repères spatio-temporels. Le scénario dès lors dévide magistralement son écriture en forme de boustrophédon, folâtre dans le labyrinthe d’une parabole qui oscille entre conte de fées contemporain et réalisme lyrique. Le prénom de Lazzaro semble tout droit sorti de la bible, celui du fils de la marquise, Tancrède, évoque inévitablement Le Guépard, tant et si bien qu’on serait à peine étonné d’entendre l’un déclarer : « Il faut que tout change pour que rien ne change » et de voir l’autre ressusciter. Entre ces deux personnages se tisse une amitié contre nature, entre l’arroseur et l’arrosé, l’exploiteur et l’exploité, tous deux victimes de leurs castes respectives, incapables de s’en émanciper. De la même façon qu’il est dans la nature de Lazzaro d’être un agneau, Tancredi est prédateur de naissance, prisonnier d’une mère dominatrice qui n’hésite pas à maintenir ses employés dans un servage décadent et illicite. Et aussi surréaliste que nous paraitra la situation, elle est issue d’un fait divers bien réel de l’an 1982, point de départ de cette parabole païenne pragmatique, qui regarde notre époque concupiscente sans ciller, tout comme le fait son héros ordinaire Lazzaro.

    On ne peut dévoiler ici toutes les trouvailles, gags, percées poétiques de ce troisième film d’Alice Rohrwacher… Il faudra vous laisser porter par la verve généreuse de la réalisatrice qui, à travers cette fable aussi ludique que profonde, nous questionne sur nos Eden perdus mais dont nous portons les germes, nous qui méprisons les plantes comestibles qui poussent sous nos pas au profit de nourritures illusoires.

     


    votre commentaire
  •  Bof. Ce film est maladroit et n'est pas vraiment réussi. On s'ennuie beaucoup malgré quelques scènes amusantes.

    scénario: 12/20       technique: 12/20   acteurs: 15/20    note finale: 12/20

    Le grand bain

    C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie...

    Tout le monde l’attendait au tournant, prêt à lui tailler un costard en bonne et due forme. La critique cinéphile en particulier et puis aussi, il faut bien se mettre dans le sac, les programmateurs des salles art et essai ; bref, toute une assemblée qui aime bien, entre deux tressages de lauriers à des films turcs de 3h, casser un peu de sucre sur le dos de quelques malheureux réalisateurs, se moquant joyeusement, et parfois avec une plume acerbe, de leurs films. Gilles Lellouche entrait pile poil dans la case : « comédien qui passe à la réalisation et qui va se faire descendre par la critique ». On a toujours eu le sentiment que ses choix d’acteur l’avaient jusqu’alors cantonné un peu systématiquement dans le rôle du pote un peu lourdingue, du beauf un peu macho dans des comédies pas toujours très finaudes (excepté peut-être son interprétation touchante du mari perdu et assassiné dans le Thérèse Desqueyroux de Claude Miller), et donc, en toute logique, on se disait que son passage à la réalisation en solo (il a déjà co-signé 2 films) resterait dans cette veine. Grosse, très grosse erreur d’appréciation. Parce que comme un retour du bâton qu’on était prêt à lever sur son film, voilà que nous nous sommes pris de plein fouet et sans semonce son Grand bain. La claque fut d’autant plus inattendue que nous nous surprîmes à la trouver fort à notre goût, agréable, drôle, tendre et bien ficelée, dotée d’une écriture précise et rythmée, d’une mise en scène vive et intelligente. Rien à voir avec le brouillon maladroit auquel nous nous attendions : on avait sous les yeux un petit bijou efficace et touchant d’humanité, avec ce dosage presque parfait entre franche comédie et fable douce amère à la mélancolie sous-jacente, celle qui vous cueille sans prévenir et vous laisse ce sentiment d’avoir gravé durablement, quelque part dans un coin de rétine, un doux, joyeux et tendre moment de cinéma.


    Bertrand est au chômage. Depuis trop longtemps. Il a perdu le goût d’à peu près tout hormis celui des cachetons et trimballe sa carcasse entre la cuisine, le salon et, les soirs où il se sent aventurier, la rue jusqu’à laquelle il ose descendre pour sortir la poubelle. Bref, c’est la grosse déprime. Au détour d’une sortie piscine, il va tomber sur un improbable club de natation synchronisée masculine, rien que ça. Et comme les nageurs en question ont l’air aussi – sinon encore plus – dépressifs que lui et que le groupe cherche des nouvelles recrues, il va sauter le pas et enfiler son slip de bain. Coaché par une ancienne championne qui cache à peine son blues sous des tirades enflammées empruntées à la littérature classique ou des volutes de clope qu’elle distille assise en tailleur sur le plongeoir, le groupe des sirènes est un sacré patchwork : Laurent (Guillaume Canet), en colère contre tout, Marcus (Benoît Pœlvoorde), glandeur majestueux dont l’entreprise est en faillite (forcément), Simon (Jean-Hugues Anglade), rockeur vieillissant qui rêve d’être David Bowie, et Thierry (Philippe Katerine), grand poète devant la lune. Ensemble, ils assument leurs bedaines autant que leurs échecs existentiels, ils révèlent leurs cannes de serin velues autant que leurs blessures intimes. Mais il faut un défi, bien sûr, pour révéler les talents enfouis et pour que la belle équipe se bricole une fraternité à toute épreuve : qu’à cela ne tienne, ce sera le championnat du monde !

    On rit un peu, dans l’eau de ce Grand bain, on rit avec ces mecs ultra sensibles prêts à tout pour réussir un joli mouvement de gambettes ou un porté qui ait de la gueule. Avec ces nanas mi-mamans, mi-matons qui vont les dresser pour obtenir le meilleur d’eux. Sans vulgarité (ou presque quand elle sort de la bouche de Leïla Bekhti, entraineuse tétraplégique et sadique), avec une bienveillance sincère pour cette bande de mâles cabossés, Gilles Lellouche réussit le pari d’une fable sociale à la Full Monty (parce que chacun a sa manière est un exclu faute d’avoir su entrer dans le moule : celui du monde du travail, du couple, de la famille, de l’industrie du disque…) qui dépote.


    votre commentaire
  • Les dialogues sont hilarants. Mais le scénario est inachevé et la fin décevante: pour dire la vérité, le film se termine en queue de poisson. Plus laid, bête et soporifique que son aîné, "Alad'2" accomplit l'exploit de le dépasser dans presque tous les domaines. Restent quelques micro-scènes drôles grâce aux seconds rôles.C'est bien filmé et les acteurs font ce qu'ils peuvent mais quand il n'y a pas de scénario, il n'y a pas de scénario...

    scénario: 8/20   technique: 16/20   acteurs: 14/20  note finale: 11/20

    Alad'2

    Après avoir libéré Bagdad de l’emprise de son terrible Vizir, Aladin s’ennuie au palais et ne s’est toujours pas décidé à demander en mariage la princesse. Mais un terrible dictateur, Shah Zaman, s’invite au Palais et annonce qu’il est venu prendre la ville et épouser la Princesse. Aladin n’a pas d’autre choix que de s’enfuir du Palais… Il va tenter de récupérer son ancien Génie et revenir en force pour libérer la ville et récupérer sa promise.


    votre commentaire
  •  Mal joué, pas dirigé, approximatif et d'un ennui mortel. Mais le pire c'est le jeu des acteurs. Comment le réalisateur a-t-il pu faire un nanar pareille avec une telle brochette d'acteurs?? Une enfilade de vignettes baignées de clichés hâtifs et de slogans désincarnés. L'ambition de Pierre Schoeller est à la hauteur de la déception finale. A vouloir tout faire, le film ne fait pas grand-chose.Très ennuyeux.

     scénario: 8/20     technique: 14/20   acteurs: 5/20  note finale: 7/20

    En 1789, un peuple est entré en révolution. Écoutons-le. Il a des choses à nous dire. UN PEUPLE ET SON ROI croise les destins d’hommes et de femmes du peuple, et de figures historiques. Leur lieu de rencontre est la toute jeune Assemblée nationale. Au coeur de l’histoire, il y a le sort du Roi et le surgissement de la République…

    Après le magistral L'Exercice de l’État, c'est une autre plongée dans la pratique politique et l'exercice de la démocratie que nous offre Pierre Schoeller, confirmant son ambition et sa place à part dans le cinéma français actuel. Un peuple et son roi embrasse la Révolution française depuis la prise de la Bastille jusqu'à l'exécution de Louis XVI, soit quatre années ou presque qui ont amené par la révolte organisée à la mise à bas d'un ordre ancien, et que nous allons vivre entre la fièvre populaire et travailleuse du faubourg Saint-Martin et les lieux de la « grande histoire » : Versailles, les Tuileries, l'Assemblée nationale, le Champ-de-Mars.


    « La Révolution française est un moment unique dans l’histoire. Deux cent cinquante ans plus tard, son écho est encore présent dans nos vies, nos sociétés, notre imaginaire. C’est dire qu’en faisant ce film, nous allons vers tout autre chose qu’une histoire passée, nous allons à la rencontre de femmes et d’hommes dont l’engagement, les espoirs ou les blessures, ont été d’une telle intensité qu’ils sont encore palpitants deux siècles plus tard.
    « Avec Un peuple et son roi, j’ai voulu raconter une Révolution française loin des débats idéologiques, une révolution à hauteur d’hommes, d’enfants, et surtout de femmes. Les personnages féminins occupent une place centrale dans le récit. Je voulais également filmer la Révolution française sous l’angle de l’engagement populaire, du peuple des faubourgs.
    « Le film est centré sur le destin politique du Roi. En 1789, il est le Père de la Nation, l’élu divin. En juin 1791, il fuit et est rattrapé. En septembre, il est maintenu chef de l’exécutif d’une monarchie constitutionnelle. L’été 1792, il est démis et emprisonné. L’automne, il est jugé pour trahison et crimes. L’hiver, il est condamné. Le 21 janvier 1793, sa tête tombe place de la Révolution.
    « Au cours de ces trois années, tout un royaume bascule, tout un peuple conquiert sa souveraineté. Durant l’écriture, je me suis basé sur un usage constant et systématique des archives (toutes en consultation libre sur internet, en majorité sur le site BnF/Gallica). J’ai eu le bonheur de bénéficier de multiples conseils et de lectures détaillées du projet par cinq historiens : les français Arlette Farge, Sophie Wahnich, Guillaume Mazeau ; l’américain Timothy Tackett et l’italien Haïm Burstin… La finalité de cette recherche historique allait bien au-delà d’un souci d’exactitude. Tout en proposant l’incarnation des grandes journées révolutionnaires, j’ai cherché à y insuffler de la vie, de la chair. Un peuple et son roi est avant tout un film sur les émotions, les émotions d’un peuple entré en révolution. Je voulais que le spectateur garde en lui le sentiment d’avoir traversé une expérience unique, comme seule une révolution peut le procurer. Avec des visions, des grands discours, des rires au milieu des larmes. Des naissances, après le deuil. Des destins qui basculent en une parole. Des insurgés qui tombent le fusil à la main. Des conquêtes qui seront plus fortes que les blessures. » Pierre Schoeller. Raté!


    votre commentaire
  • Vous n'avez jamais entendu parler de ce film? Tant mieux parce que franchement il n'est pas réussi et n'a pas grand intérêt. Encore un film qui ne sert à rien.

    scénario: 10/20        technique: 16/20        acteurs: 13/20   note finale: 10/20

    Paul Sanchez est revenu

    Paul Sanchez, criminel disparu depuis dix ans, a été aperçu à la gare des Arcs sur Argens. A la gendarmerie, on n'y croit pas, sauf peut-être la jeune Marion… 

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique