•  Les costumes sont magnifiques, les décors aussi, c'est divinement filmé mais toute cette beauté ne cache pas un scénario indigent et un montage approximatif. Ce film dure au moins 30 minutes de trop. Et c'est dommage parce qu'on s'ennuie.

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    Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…

    Après le très remarqué La vie invisible d’Euridice Gusmao  le cinéaste brésilien Karim Aïnouz débarque sur la croisette avec son premier film en langue anglaise. Dès les premières secondes, le décor est immédiatement planté, avec un carton précisant que l’Histoire est toujours racontée à travers des rcits de guerre, et par le regard des hommes. Pour le reste, c’est donc à l’imagination et aux fantasmes qu’il faut faire appel pour témoigner d’un épisode s’intéressant à une femme. Comme d’autres récemment, le film va alors s’emparer d’une figure un peu tombée dans l’oubli, dont la relecture moderne permet de l’ériger en figure féministe avant l’heure.

    Ici, nous sommes dans l’Angleterre du XVIe siècle, où Henri VIII vit les derniers mois de son règne. L’homme n’est plus ce qu’il était, le vigoureux conquérant étant devenu un ogre en proie à d’atroces souffrances à la jambe. Mais sa paranoïa et ses excès de violence ne l’ont pas quitté, lui qui a fait répudier ses cinq premières conjointes et même exécuter certaines. Catherine Parr est la sixième épouse du monarque, sa présence à la Cour n’est guère appréciée en raison de ses idées contestataires, de son intelligence. Car si elle a beau se soumettre aux règles de bienséance imposées par son statut, dans ce pays malade et en crise de foi, elle prône une pratique religieuse différente, plus inclusive, et influencée par la pensée protestante. Le titre français ne s’y trompe pas, c’est à un véritable jeu mortel auquel elle doit survivre ; telle une partie d’échec, avancer doucement, dans l’ombre, pour éviter de tomber dans les pièges de ses nombreux adversaires.


    Malgré un apparent classicisme, Le Jeu de la Reine s’autorise une mise en scène plus nerveuse par séquences, injectant de la contemporanéité sans s’adonner à l’anachronisme artificiel. Biopic engagé et énergique, le film souffre probablement de son gabarit trop sage et lisse pour enflammer son propos et nous transmettre ce sentiment de révolte au cœur de l’intrigue. Mais sa sélection en compétition officielle au Festival de Cannes ne constitue en rien une erreur de casting. Et pour en parler du casting, Alicia Vikander, en effrontée silencieuse, Jude Law, en monstre grommelant, sont parfaits dans les deux rôles principaux, au point que quelques spectateurs n’avaient pas reconnu l’ancien sex-symbol. Résultat : un thriller flamboyant.


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  • Le héro s'ennuie et nous aussi. Stéphane Brizé est célèbre entre autre pour avoir su aborder avec délicatesse les méandres de la relation amoureuse. Ici, le récit s’égare dans un long, trop long, mélodrame où on pense que c'est fini mais où ça continue. Ennuyeux!  Ce n'est pas parce que la vie du personnage principal joué par Guillaume Canet est ennuyeuse que le film doit être ennuyeux. D’une lenteur insupportable, avec un scénario inexistant. Le seul suspense est de savoir à quel moment vous allez quitter la salle. il y a au moins 30 minutes de film de trop. Les acteurs semblent perdus dans ce film au scénario incertain.

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    Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.


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  •  La BO est très amusante. Le film n'est pas inintéressant mais un peu ennuyeux tout de même.

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    Saviez-vous qu’au 17e siècle, les animaux pouvaient être jugés pour avoir commis un crime ?

    Maître Pompignac, risée du barreau, pense avoir trouvé l’affaire de sa vie : défendre la jeune et innocente Josette, accusée à tort du meurtre d’un maréchal… Mais c’était sans compter sur son adversaire, le redoutable et réputé Maître Valvert, et surtout sur Josette, qui s’avère n’être autre… qu’une chèvre !

     


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  • Un joli petit film anglais.

    Le club des miracles

    Les femmes de la petite ville de Ballyfermot, en Irlande, espèrent toutes être les heureuses élues qui pourront effectuer un pèlerinage dans la ville sacrée de Lourdes, en France. Au cours d'une soirée de tombola pour le moins mouvementée, Lily, Eileen, Dolly et Chrissie remportent le prix tant convoité. Au fil de ce voyage d'une vie, le quatuor découvre le véritable sens de l'amitié et du pardon, en plus de vivre tour à tour un « miracle » personnel.


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  •  pas mal quoiqu'un peu embrouillé. beau film politique.

    Sabotage

    Face à l’urgence écologique, un groupe de jeunes activistes se fixe une mission périlleuse : saboter un pipeline qui achemine du pétrole dans tous les Etats-Unis. Car parfois, le seul moyen d’être entendu est de passer à l’action.

    « Nous dressons nos campements de solutions durables. Nous manifestons, nous bloquons, nous adressons des listes de revendications à des ministres, nous nous enchaînons aux grilles, nous nous collons au bitume, nous manifestons à nouveau le lendemain. Nous sommes toujours parfaitement, impeccablement pacifiques. Nous sommes plus nombreux, incomparablement plus nombreux. Il y a maintenant un ton de désespoir dans nos voix ; nous parlons d’extinction et d’avenir annulé. Et pourtant, les affaires continuent – business as usual. À quel moment nous déciderons-nous à passer au stade supérieur ? » (A. Malm)

    Étrange autant que galvanisante entreprise que celle qui consiste à s’inspirer d’un essai militant du genre teigneux, un appel à radicaliser les luttes face à l’urgence climatique, pour en tirer un film d’action sec, nerveux, haletant, assez peu spectaculaire (juste ce qu’il faut), mais passionnant. À mi-chemin entre le thriller politique (qui sont, d’où viennent ces activistes, quelles sont leurs motivations ?) et le vade-mecum militant (apprends à identifier une cible, à fabriquer tes armes, à déjouer la surveillance, les pièges, l’infiltration des gardiens de l’ordre), Sabotage s’approprie les codes efficaces du film de braquage : constitution d’une équipe de choc, repérage de la cible, préparatifs minutieux, réalisation plus mouvementée que prévu, conséquences individuelles et collectives. Si tout n’y est pas intégralement décrit, disons que l’essentiel y est assez précisément documenté – et d’abord l’art et la manière de se laisser doucement glisser dans les marges grises de la société. Là où l’individu lambda, moins visible, peut fortuitement se rendre intraçable.
    Elles et ils s’appellent Xochitl, Rowan, Logan, Michael, Theo, Alisha, Shawn, Dwayne… Ils sont huit, pour l’essentiel de la « génération Greta Thunberg » – mais pas tous –, à avoir franchi le pas et décidé, pour des raisons diverses mais forts d’un sentiment commun d’urgence absolue, que leurs engagements militants ponctuels, leurs luttes individuelles et locales éternellement perdues, aussi nécessaires soient-elles, ce n’était plus possible. Ça ne suffisait plus. Ils arrivent des quatre coins des États-Unis, viennent des milieux les plus dissemblables et ne se connaissent pas, ou à peine. Mais ils ne se sont pas retrouvés par hasard dans cette ferme délabrée, au milieu de ce coin paumé du Texas. Cet Eldorado désertique où l’or noir coule à flot, pompé à jets continus par une théorie de derricks qui alimentent, via un réseau de tuyauteries sophistiquées, la grande machine industrielle, le modèle de (sur-)consommation qui, quoi qu’on en dise, induisent l’écocide en cours. Leur logique, implacable, est simple : « il ne sert à rien d’attaquer les gens ou les machines, ce sont les infrastructures qui sont nos ennemies ». Sans grande expérience de l’action violente mais portés par une forte intelligence collective et une détermination sans faille, ces combattants entrés en Résistance écologique, ces « éco-terroristes » comme on les appellerait aujourd’hui en France, entreprennent méthodiquement de faire péter le pipeline – si possible sans se faire choper.

    « Je crois qu’on a tous compris qu’avec le changement climatique, le monde a une arme pointée sur sa tête par les pratiques persistantes des industries envers les énergies fossiles. Sabotage réunit par ailleurs huit personnages d’univers très différents qui doivent tomber d’accord sur ce qui leur paraît juste, nécessaire pour leur cause. À partir de là, il fallait en finir avec la manière dont le cinéma parle depuis toujours de l’activisme et s’acharne à montrer son inefficacité ou ses échecs. » (Daniel Goldhaber)


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  •  Un film étrange mais réussi. Beaucoup trop de violence à mon goût.

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    Paris 1887. À cette époque, seul le duel fait foi pour défendre son honneur. Clément Lacaze, charismatique maître d’armes se retrouve happé dans une spirale de violence destructrice. Il rencontre Marie-Rose Astié, féministe en avance sur son époque, et décide de lui enseigner l’art complexe du duel. Ils vont faire face aux provocations et s'allier pour défendre leur honneur respectif.


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  •  Le film serait réussi s'il n'y avait pas ces scènes qui relèvent plus d'un film pornographique que d'un film grand public. Très gênant; il aurait fallu suggérer plus que montrer aussi crument.

    Le temps d'aimer

    1947. Sur une plage, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. La providence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien...

    Le Temps d’aimer est le quatrième film de  Katell Quillévéré, Un bouleversant film romanesque-pornographique, avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste en amants qui vont tenter de se réparer l’un l’autre.
    Anaïs Demoustier y tient le rôle d’une femme qui a été tondue après la Seconde Guerre mondiale pour avoir vécu une aventure avec un soldat allemand dont elle a eu un bébé. Une blessure indélébile, une honte au fer rouge que la rencontre avec son (futur) mari parviendra sinon à atténuer, du moins à mettre en sourdine. Ce dernier, interprété par Vincent Lacoste, porte en lui-même une autre honte, un secret que le film révélera de manière graduelle.

    Ces deux-là vont s’aimer durant une vingtaine d’années, prenant conscience de la nature complexe qui les unit. Complexité que les deux acteurs servent avec raffinement et grande délicatesse. Au même titre que la réalisatrice qui, sans la négliger, tient à bonne distance la dimension mélodramatique de son histoire – elle est inspirée de celle de sa grand-mère. Grâce, en partie, au dynamisme de la mise en scène, un art maîtrisé de l’ellipse et un traitement subtil, quasi impressionniste, des époques traversées. c'est bien filmé.

    D’abord, en noir et blanc, des images d’archives : la France en ruine, l’arrivée des Américains dans les villes et villages, les femmes traînées sur les places publiques pour être tondues et marquées sur le front, à la peinture noire, d’une croix gammée.
    Pour Madeleine, ce sera sur son ventre rond. Deux ans plus tard, on la retrouve loin de la maison familiale, en Bretagne, où elle est serveuse dans un hôtel-restaurant et mère d’un petit garçon qu’elle élève seule et pour lequel elle éprouve peu d’affection.
    C’est là qu’un été elle fait la rencontre de François, issu d’une famille nantie, étudiant en archéologie, cultivé, claudiquant en raison d’une poliomyélite contractée à l’adolescence, d’un charme fou. Elle lui confie son passé. Sur le sien, il consent tout juste à avouer une récente rupture. Chacun acceptant les zones d’ombre de l’autre se laisse embarquer par cet amour inespéré, promesse d’un nouvel horizon. Ils se marient, poursuivent leur route, qui va les mener d’abord à Châteauroux, où est installée une base de GI. Soit l’assurance d’une indéfectible et festive clientèle pour le club que Madeleine et François ont décidé de prendre en gérance. Puis, à Paris, où la vie s’embourgeoisera, lui est devenu professeur, elle occupée à rien.

    Sur cette trame romanesque, Katell Quillévéré construit un drame intime dont la densité grandissante vient assombrir le récit. Sans jamais parvenir cependant à séparer les deux amants… Tous les deux, exclus d’une société les condamnant chacun – lui à cause du secret qu’on évoquait plus haut –, consolideront à travers leur fragilité et leurs failles communes des liens qui donneront un sens profond à leur histoire.
    À travers ces deux personnages dont elle suit les pas avec la minutie d’une portraitiste, la cinéaste trouve un ancrage à la question que pose son film. Qu’est-ce qui initie, fabrique et fait perdurer un couple ? Dans Le Temps d’aimer, Madeleine et François se réparent l’un l’autre, chacun trouvant dans leur union une respectabilité que la société leur interdit. Le propos s’échafaude ainsi par petites touches, au fil d’épisodes contrastés qui tissent une toile romanesque à laquelle Katell Quillévéré adjoint une modernité stimulante. Et, dans tous les sens du terme, bouleversante. Dommage pour les scènes pornographique. sans elles, le film aurait été une totale réussite.


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  • Entendons-nous bien: ce n'est pas mon genre de film. Mais je dois reconnaître qu'il est meilleur que les autres et que Tom Cruise y est moins ridicule que dans les précédents opus. Se laisse regarder et j'attends la deuxième partie avec impatience.

    Mission: Impossible – Dead Reckoning Partie 1

    Dans Mission: Impossible - Dead Reckoning Partie 1, Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière.

    Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission - pas même la vie de ceux qu’il aime.


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  • un joli petit film français. pas un chef d'oeuvre, Mais pas un navet non plus. Pas mal.

    Sexygénaires

    À soixante ans passés, deux amis en proie à des difficultés financières vont tirer profit de leur image dans le milieu de la mode et de la publicité. L’un est encore beau, l’autre ne l’a jamais été. Mais au-delà du jeu des apparences, qu’est-ce vraiment que d’avoir l’âge de la retraite aujourd’hui ?


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  • Une comédie romantique qui peine à démarrer. Mais pas mal. Une comédie romantique, quoi. 

    Love Again : un peu, beaucoup, passionnément

    Et si un simple texto vous menait vers l'amour de votre vie ? Mira Ray essaie de surmonter le décès de son fiancé, et envoie une série de messages romantiques à son numéro de téléphone... sans réaliser que le numéro avait été réattribué au nouveau téléphone professionnel de Rob Burns. Journaliste, Rob est captivé par la sincérité de ces sublimes confessions épistolaires. Quand lui est confiée la mission d'écrire le portait de la méga star Céline Dion, il sollicite son aide pour trouver comment rencontrer Mira en face à face... et gagner son coeur.


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  •  Ouai, bof

    alibi.com 2

     

    Après avoir fermé son agence Alibi.com et promis à Flo qu'il ne lui mentirait plus jamais, la nouvelle vie de Greg est devenue tranquille, trop tranquille... Plus pour longtemps! Lorsqu’il décide de demander Flo en mariage, Greg est au pied du mur et doit se résoudre à présenter sa famille. Mais entre son père escroc et sa mère ex-actrice de films de charme, ça risque fort de ruiner sa future union. Il n'a donc pas d'autre choix que de réouvrir son agence avec ses anciens complices pour un ultime Alibi et de se trouver des faux parents plus présentables...


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  • Pas le meilleur des Astérix et Obélix. Autant Vincent Cassel est génial en César, autant Gilles Lelouche en Obélix est raté. 

    Astérix et Obélix: l'empire du milieu

    Nous sommes en 50 avant J.C. L’Impératrice de Chine est emprisonnée suite à un coup d’état fomenté par Deng Tsin Quin, un prince félon.

    Aidée par Graindemaïs, le marchand phénicien, et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux deux valeureux guerriers Astérix et Obélix, dotés d’une force surhumaine grâce à leur potion magique.

    Nos deux inséparables Gaulois acceptent bien sûr de venir en aide à la Princesse pour sauver sa mère et libérer son pays. Et les voici tous en route pour une grande aventure vers la Chine.

    Mais César et sa puissante armée, toujours en soif de conquêtes, ont eux aussi pris la direction de l’Empire du Milieu…


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  • Downton Abbey II : Une nouvelle ère

    1928. Les Crawley et leurs domestiques assistent tous au mariage de Tom Branson et de Lucy Smith, fille de Lady Bagshaw. Lord Grantham explique à ses proches que le notaire de famille se rendra prochainement à Downton, à la demande de la Douairière, et qu’il compte sur leur présence à tous. En effet, Violet a hérité d’une villa dans le sud de la France qu’elle souhaite à son tour léguer à la fille de Lady Sybil et de Branson. Mais cette décision met celui-ci mal à l’aise.
    Sans comprendre pourquoi le regretté marquis de Montmirail s’est montré aussi généreux avec sa mère, Lord Grantham reçoit un appel téléphonique intriguant : un certain M. Barber, réalisateur pour le cinéma, souhaite tourner son nouveau film muet, The Gambler, à Downton Abbey. Si Robert estime que l’idée est grotesque, Lady Mary, de son côté, considère qu’il est difficile de refuser l’offre de la production face aux travaux de rénovation qui attend la famille. Grantham doit bien reconnaître que c’est désormais sa fille qui est aux commandes. Chez les domestiques, la perspective d’un tournage à Downton provoque un vif émoi. Daisy et Anna se réjouissent de voir leurs idoles de cinéma en chair et en os, mais Mme Hughes se demande comment annoncer la nouvelle à M. Carson.
    Tandis que la production s’apprête à investir la propriété, la famille envisage de fuir le chaos qui s’annonce et d’en profiter pour découvrir la villa du sud de la France et rencontrer le nouveau marquis de Montmirail…


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  • Elisabeth de Raincy, Présidente de la République, a choisi de se retirer de la vie politique. À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, elle apprend par son Secrétaire Général, Franck L’Herbier, qu’un scandale venant de l’étranger va éclabousser son successeur désigné et donner la victoire au candidat d’extrême-droite. Ils ont trois jours pour changer le cours de l’Histoire.

    Je n'aime pas les films qui terminent en queue de poisson comme c'est le cas ici.

     


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  •  On passe un agréable moment mais ce n'est pas le film du siècle. Une petite comédie vite regardée et vite oubliée.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20

    Le lion

    Pour l’aider à retrouver sa fiancée disparue, Romain, médecin en hôpital psychiatrique n’a d’autre choix que de faire évader l’un de ses patients Léo Milan, qui prétend être un agent secret…
    Mais Romain n’est pas tout à fait sûr d’avoir fait le bon choix, Léo dit « le Lion » est-il vraiment un agent secret ou simplement un gros mytho ?


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  • Un très joli film même si je déteste les films sans fin, qui s'arrête brusquement sans qu'on sache pourquoi.

    scénario: 14/20         technique: 16/20      acteurs: 16/20   note finale: 15/20

    Le photographe

    Raphi, modeste photographe, fait la rencontre d’une muse improbable, Miloni, jeune femme issue de la classe moyenne de Bombay. Quand la grand-mère du garçon débarque, en pressant son petit-fils de se marier, Miloni accepte de se faire passer pour la petite amie de Rafi. Peu à peu, ce qui n’était jusque-là qu’un jeu se confond avec la réalité…

    On se souvient avec délices de The Lunchbox, le premier film de Ritesh Batra et on retrouve dans ce nouveau film cette finesse d’esprit, faussement ingénue, qui fait sa signature. On pourrait se croire, de prime abord, dans une charmante bluette indienne digne des grands soaps bollywoodiens. Mais c’est bien sûr un remarquable et amoureux pastiche du style dont s’empare le scénario pour mieux nous entraîner dans l’analyse subtile d’une société indienne en transition, qui ne cesse de s’empêtrer dans ses propres contradictions, un pied entravé dans les valeurs passées, l’autre ne sachant où se poser parmi les miroirs aux alouettes du progrès…


    L’histoire démarre donc comme un véritable conte de fée des temps modernes dont on voit les rouages arriver aussi sûrement que la trompe de Ganesh au milieu d’un jeu de quille. Rafi est photographe, bel homme vivant laborieusement et chichement. Il ne fait pas partie de ces tireurs de portraits promis à une lucrative carrière, devenus rares depuis que pullulent portables et selflies. À Bombay, au même titre que les vendeurs de colifichets ou de cartes postales, il quémande l'attention du chaland qui passe, essayant de le convaincre de prendre la pose sous la grande Porte monumentale, afin d'immortaliser cet instant essentiel. Baratin bien huilé, regard séducteur, œillades de cocker qui laissent la désagréable impression, à ceux qui refusent ses prestations, d’avoir commis une mauvaise action.
    Le soir venu, après avoir récolté quelques roupies, Rafi se retrouve avec ses éternels compagnons de chambrée, microcosme de mâles esseulés, venus conquérir loin des leurs non pas l’inaccessible richesse, mais le nécessaire pour vivre, le dur labeur des champs ne suffisant plus. C’est donc toute l’Inde laborieuse, populeuse, qui vient s’agglutiner-là, dans la capitale commerciale, pour améliorer son ordinaire, avoir accès aux soins… on connait la rengaine. Chaque soirée, la routine veut qu’on se taquine. On décortique la vie des autres, on a si peu à dire sur la sienne… On boit un peu, on rigole fort, avant de s’endormir, entassés dans l’unique pièce, sous le mouvement perpétuel des pales du ventilateur qui s’évertuent à rendre l’air respirable.

    Rafi est le seul dans sa bande qui ne soit pas encore marié, au grand dam de sa grand-mère qui ne cesse de vouloir lui trouver une épouse. Cela donnera quelques scènes comiques, comme il se doit, dans la plus pure tradition de la comédie indienne classique. Si Bombay est immense, le bras d’une mamie rabougrie est plus long qu’on ne croit ! Même à distance, Rafi ne peut lui échapper. Le voilà harcelé par des cousins au énième degré, de vagues connaissances qui le persécutent, c’est toute la rue qui s’y met et répercute les chantages affectifs de l’aïeule qui se lamente sur le fait qu’il ne trouve pas un beau parti. Comment le pourrait-il ?
    Quand Rafi rencontre Miloni, ils n’ont objectivement rien à faire l’un avec l’autre. Lui sombre de peau, elle au teint diaphane, lui fauché comme les blés, elle venue de milieu aisé, lui sans espoir d’avenir, elle progressiste, cultivée, bête à concours, lui musulman… Deux antithèses caricaturales faites pour objectivement ne jamais se côtoyer… mais vous connaissez le hasard, cet éternel taquin… Le petit service que Rafi va demander à Miloni va progressivement les rapprocher. Serait-elle la princesse qui peut sortir le petit ramoneur de rien du tout du ruisseau ? Vous le saurez au prochain épisode…

    Remarquablement interprété, des acteurs principaux aux titulaires des plus petits rôles, le film quitte les sentiers battus dès l’arrivée de l’inénarrable grand-mère qui crève l’écran, plus vraie et touchante que nature. Ce sont tous ces arrières plans soignés qui progressivement étoffent l’intrigue, tirent bien plus que le portrait de ses personnages, celui de tout un pays.


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  •  La musique est d'une beauté à couper le souffle. Les décors, les costumes, la phot sont magnifiques. Mais c'est d'un ennui... Il y a au moins une heure de trop dans ce film. Le montage n'est pas terrible.

    scénario: 14/20     technique: 18/20  acteurs: 15/20   note finale: 14/20

    Les filles du docteur March

    Une nouvelle adaptation des "Quatre filles du Docteur March" qui s’inspire à la fois du grand classique de la littérature et des écrits de Louisa May Alcott. Relecture personnelle du livre, Les filles du Docteur March est un film à la fois atemporel et actuel où Jo March, alter ego fictif de l’auteur, repense à sa vie.

    Pour son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice, Greta Gerwig n'a pas eu froid aux yeux et réalise un grand écart aussi ambitieux qu'intrigant : attendue au tournant après le très beau Lady Bird, film indépendant intimiste et résolument contemporain, sur un scénario original qu'elle a écrit elle-même, elle s'attaque ici à un monument de la littérature américaine, le roman ultra populaire de Louisa May Alcott, déjà adapté huit fois pour le grand écran ! Fresque romanesque, production et budget beaucoup plus importants, casting haut de gamme réunissant la jeune et talentueuse nouvelle garde hollywoodienne (cela dit, Ronan et Chalumeau étaient déjà présents dans Lady Bird) encadrée par les deux prestigieuses aînées Meryl Streep et Laura Dern : allait-elle réussir le pari d'apporter sa touche alliant vivacité et fraîcheur, de s'approprier ce classique pour en faire une œuvre personnelle ? Certains regretteront sans doute de voir rentrer un peu dans le rang, de voir s'assagir un des feux follets du cinéma indépendant américain mais nous avons pour notre part trouvé le film très réussi, assumant pleinement ses grands et nobles sentiments, menant avec une énergie communicative un récit impeccablement agencé, et tirant le meilleur parti de sa kyrielle de comédiennes qui dessinent, toutes générations, tous parcours confondus, un formidable portrait de groupe d'une féminité aux multiples facettes. Aucune raison de bouder son plaisir !


    Pendant que la guerre de Sécession fait rage, qui mobilise leur père engagé comme médecin, les quatre filles du Docteur March vivent aux côtés de leur mère, aimante et complice, les derniers éclats de leur enfance et de leur insouciance. Si elles prennent encore un malicieux plaisir à interpréter dans le grenier de la demeure familiale les pièces de théâtre écrites par la flamboyante Jo, la naissance de leurs premiers sentiments – amoureux tout particulièrement – et les doutes qui les accompagnent vont peu à peu faire entrer les sœurs dans le monde des adultes. Le film va suivre le parcours de chacune, leur cheminement intime. Jœ la passionnée, qui veut être écrivaine et demeure farouchement opposée au mariage. Meg la discrète, qui ne rêve que de construire un foyer. Amy l'excentrique, qui se voit créatrice libre mais aussi et épouse amoureuse. Enfin la fragile et effacée Beth, artiste lunaire qui est aussi la plus sage de toutes…

    Moderne ? Sans aucun doute. Non pas dans la mise en scène, la manière dont Greta Gerwig filme les paysages (sublimes), les robes qui tournent (virevoltantes), les intérieurs (chatoyants) ou les visages (frémissants) qui reste très classique, mais bien dans la construction du récit et dans la profondeur psychologique qu'elle offre à chaque personnage. C'est en cela sans doute que l'on reconnaîtra la brillante réussite de cette nouvelle adaptation : Greta Gerwig aurait pu choisir le confort intellectuel de se concentrer sur la seule figure de Jo March, la rebelle de la fratrie, et faire des trois autres les pâles figurantes d'un vieux monde patriarcal. Elle fait au contraire le choix de filmer toute la richesses des sentiments et des situations pour montrer qu'il n'y a pas qu'une seule e unique voix / voie possible et que l'exercice au féminin de son propre libre arbitre est le plus beau des combats.


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  • Un film fantasmagorique et bizarre. Pas mal mais étrange. Ce film parle du génocide des indiens mayas du Guatémala.

    scénario: 16/20  acteur: 16/20     technique: 16/20    note finale: 16/20

    La llorona

    La Llorrona : seuls les coupables l’entendent pleurer. Selon la légende, la Llorona est une pleureuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Aujourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général, responsable du massacre mais acquitté, est hanté par une Llorona. Serait-ce Alma, la nouvelle domestique ? Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ?

    Les films guatémaltèques ne courent pas les salles obscures. Ceux de Jayro Bustamante montent en puissance d’œuvre en œuvre. Mis bout à bout, ils dressent le portrait épique, bariolé et sans concession d’un pays rendu invisible par l’ombre de son imposant voisin mexicain. La voix du cinéaste est une voix salutaire, venue de l’intérieur, comme celle de « la Llorona » du titre, lointaine et familière. La trame naturaliste du sublime Ixcanul ou celle plus classiquement dramatique du perturbant Tremblements font place aux ressorts du thriller et du fantastique, en les mettant au service d’une narration palpitante.
    Si les deux premières fictions du cinéaste dénonçaient une société laissant peu de place à l’individualité, La Llorona s’attaque à ses racines individualistes, ses fondements nauséabonds, stigmates d’un passé violent. L’intrigue mystérieuse et charnelle ne gomme pas les souffrances des autochtones qui furent massacrés et esclavagisés sous le joug du colonialisme (espagnol, durant 300 ans puis belge et enfin allemand) avant que ne lui succède un demi-siècle de dictature, juteuse pour l’entreprise américaine United Fruit Company (c’est à elle qu’on doit l’expression « République Bananière »). Il fallut attendre 1945 pour que le pays goûte enfin à une démocratie éphémère, avant que Carlos Castillo Armas prenne le pouvoir par un coup d’état soutenu par la CIA, qui débouchera en 1960 sur 36 ans d’une guerre civile sanguinaire (250 000 morts, 40 000 disparus, 100 000 déplacés)… Véritable génocide dont les acteurs haut placés échappent, encore à ce jour, au couperet de la justice. La Llorana, aussi imaginaire et même surnaturel soit-il, s’ancre donc dans la soif de réparation et la sombre colère des victimes trahies par leurs gouvernants.


    Sont-ce de véritables soupirs ou les gémissements de son imagination qui réveillent en pleine nuit le général Enrique Monteverde ? Quels sont ces lamentations que nul autre n’entend ? Voilà le vieillard, arme au poing, errant à l’affut de la source de son tracas dans sa labyrinthique demeure bourgeoise, trop cossue pour être honnête. Il s’en faudra de peu pour qu’un drame ne se produise. L’incident, qui passe aux yeux de sa famille réunie comme un fâcheux égarement dû au grand âge de l’ancêtre, tétanise les domestiques mayas de la maisonnée. On chuchote un nom venu de lointaines légendes, « la Llorona », la pleureuse… Rapidement, après un conciliabule nocturne, la messe basse sera dite, à grand renfort de cierges : tous quitteront leur poste sans préavis ni explication, sauf Valeriana, qui reste étrangement fidèle à ses maîtres.
    Au dehors la vindicte populaire s’amplifie, impossible à ignorer malgré les efforts des dirigeants pour maintenir le passé sous une chape de silence assourdissant. Le général affaibli est acculé, sans ménagement, à comparaitre pour crime contre l’humanité. C'est tout une dynastie qui vacille. Sa lignée, jusque-là maintenue dans un aveuglement complaisant, se voit contrainte à une lucidité douloureuse, à une prise de conscience glaçante. La terrible boîte de Pandore des secrets familiaux, qu’on espérait inviolable, suinte par tous les bords. Pourtant la plus grande préoccupation de l’épouse rêche du général et de leur fille Natalia reste de maintenir le niveau de service dû à leur rang. C’est ainsi qu’elles vont engager une étrange recrue, la seule qui se propose : Alma. La jeune indigène aux cheveux sombres porte un lourd fardeau dans son regard grave et ses sourires attristés, identiques à ceux de ses compatriotes qui témoignent dignement sous le regard arrogant d’une classe sociale dont la richesse s’est abreuvée de leur sang. Instinctivement, la gamine de Natalia va être attirée par cette femme au charme vénéneux, à la sensualité aquatique. C’est la rencontre entre deux innocences. Entre elles, une étrange complicité va se tisser, qui échappera à la vigilance des maîtres, fera fi de leurs préceptes. Tandis que les larmes dans la nuit se feront plus pressantes, plus alarmantes.


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  • Le réalisateur s’amuse à titiller les petites cellules grises du spectateurpour lui faire deviner le coupable, augré d’une intrigue joyeusement compliquée. C'est réussi mais rappelle trop ces séries britanniques qu'on voit à la télé l'après-midi.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    A couteaux tirés

    Célèbre auteur de polars, Harlan Thrombey est retrouvé mort dans sa somptueuse propriété, le soir de ses 85 ans. L’esprit affûté et la mine débonnaire, le détective Benoit Blanc est alors engagé par un commanditaire anonyme afin d’élucider l’affaire. Mais entre la famille d’Harlan qui s'entre-déchire et son personnel qui lui reste dévoué, Blanc plonge dans les méandres d’une enquête mouvementée, mêlant mensonges et fausses pistes, où les rebondissements s'enchaînent à un rythme effréné jusqu'à la toute dernière minute.

    Une brochette d’acteurs vedettes excellemment utilisés pour une savoureuse réinvention contemporaine du polar à la Agatha Christie, rehaussée d’un humour noir tout à fait réjouissant. Ce n’est pas le film le plus important de l’année, mais c’est un très plaisant et très élégant divertissement.

    Célèbre auteur de romans policiers, le vénérable Harlan Thrombey est retrouvé mort dans sa somptueuse demeure de la Nouvelle Angleterre – un manoir qu’on croirait « dessiné pour une partie de Cluedo », comme le souligne un personnage –, le soir même de ses 85 ans. Suicide ou crime ? That is the question ! Et c’est pour y répondre qu’un mystérieux commanditaire engage le détective Benoit Blanc – personnage d’ascendance vaguement française directement inspiré du belge Hercule Poirot et interprété par James Bond himself en parfait contre-emploi. Entre la famille du défunt – dont a vite fait de comprendre que la plupart des membres vivaient à ses crochets – qui s’entre-déchire et son personnel qui lui reste dévoué, Blanc plonge dans les méandres d’une enquête mouvementée, pavée de mauvaises intentions, riche en mensonges et en fausses pistes, dont les rebondissements nous tiennent en haleine jusqu’au dénouement, alors même qu’on est persuadé d’avoir tout compris beaucoup plus tôt…


    « Agatha Christie n’a jamais écrit d’œuvre historique. Elle racontait son époque où les figures du majordome, de la nounou, du rentier étaient communes », souligne Rian Johnson pour expliquer son choix de placer son intrigue dans les États-Unis d’aujourd’hui.
    Si le vaste manoir d’Harlan Thrombey fait un temps illusion et semble sortir du début du xxe siècle, les téléphones portables des uns et des autres font clairement apparaître notre époque. « Les protagonistes d’À couteaux tirés sont des archétypes de l’Amérique actuelle. Ils constituent une porte d’entrée pour discuter du climat culturel et politique de notre pays, d’une manière qui je l’espère paraîtra ludique. », poursuit le réalisateur.
    Ludique certes mais également incisive : Rian Johnson modernise le genre du « whodunit » – autrement dit du film basé sur la résolution de l’énigme : « Qui l’a fait ? Qui a commis le crime ? » – en le politisant – on pense curieusement à Parasite de Bong Joon-ho, mais ici les parasites sont les riches – et en l’agrémentant d’un salutaire suspense hitchcockien dans toute la deuxième partie, qui retourne comme un gant nos certitudes de spectateur trop sûr de son fait.

     


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  • Une comédie gentillette qui aurait méritée un scénario plus travaillé.

    scénario: 14/20    technique: 16/20    acteurs: 16/20   note finale: 14/20

     Les Municipaux, trop c'est trop !

    Le charmant petit port de Port-Vendres, riche de 280 employés municipaux est secoué par une rumeur : le Maire, aidé de son chef de service, énarque et parisien, ont le noir dessein de réduire l’effectif des salariés communaux. La révolte gronde, le syndicat majoritaire, puisqu’unique, des Municipaux organise la riposte. Le secrétaire national en personne vient en consultation. Sur sa proposition, une décision historique est prise : les municipaux feront la grève du zèle.


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  • Si quand le héro n'est pas avec Dieu, on va de surprises en surprises, quand il est avec Dieu, c'est un peu décevant. Les dialogues avec Dieu sont creux. Il y a un malaise quand on regarde ce film. on se demande s'il n'est pas produit par une secte ou quelque chose comme ça.

    scénario: 12/20     acteurs: 14/20   technique: 16/20   note finale: 13/20

    Interview avec Dieu

    Rentré d’un reportage en Afghanistan, Paul Asher a du mal à surmonter les séquelles de cette expérience. Son mariage est en perdition et sa foi est mise à l’épreuve, lorsqu’il se voit proposer une interview avec un homme qui prétend être Dieu. Si vous pouviez interroger Dieu, quelles questions lui poseriez-vous ?


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  • Une comédie moyennement réussie. On rit parfois, mais peu. Le scénario est un peu faiblard. les acteurs sont formidables mais ils font ce qu'ils peuvent avec un scénario minimaliste. Le tout se laisse voir sans déplaisir une fois que la mécanique est enclenchée, entre film de prison, film de potes, film d’arnaque et comédie romantique.

    scénario: 13/20       technique: 16/20     acteurs: 16/20     note finale: 12/20

    Inséparables

    Mika, un petit escroc, a fait un rapide tour en prison, où il a fait la connaissance de « Poutine », un détenu cinglé et imprévisible. Sitôt sa peine purgée, il décide de repartir à zéro et de refaire sa vie. Alors qu’il s’apprête à épouser la fille d’un riche homme d’affaires, son passé le rattrape : Poutine débarque sans prévenir ! Mika va vite réaliser qu’on ne se débarrasse pas aisément d’un tel boulet...


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  • Pas mal, bof. Un simple téléfilm aurait suffit pour cette petite histoire sans importance. Si la fin s’étiole en perdant le tandem qui portait le film, Je promets d’être sage promène un joli regard, tout décalé qu’il soit, sur les musées de province, la petite vie qu’ils recèlent et offre le réjouissant face-à-face de deux comédiens qu’on a toujours plaisir à retrouver. Une gentille comédie, originale moins par son scénario que par le cadre où évoluent les personnages, et par l’interprétation de Léa Drucker, qui s’en donne à coeur joie dans le registre caractériel.

    scénario: 13/20                acteurs: 16/20                    technique: 16/20    note finale: 14/20

    Je promets d'être sage

    Après des années de galère dans le théâtre, à bout de nerfs, Franck plaque tout !  Il aspire à une vie qui se tienne enfin et accepte un poste de gardien de musée loin de Paris, au calme. C’était sans compter sur Sibylle, une agent de surveillance caractérielle qui va lui mener la vie dure et tout faire pour le décourager. Ils vont pourtant être amenés à s’allier pour monter une petite escroquerie. Une chance peut-être de reprendre leurs vies en main… 


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  •  Un beau film sur un sujet important. Mais tout cela reste superficiel et manque de profondeur. Le scénario aurait mérité d'être plus travaillé. Ce premier film imparfait mais émouvant met en lumière cette tradition méconnue du gavagePour parler des diktats de la beauté féminine, la réalisatrice choisit de raconter le gavage des futures épouses en Mauritanie (sur la base de témoignages). Par ricochet, cette tradition fait aussi réfléchir aux critères esthétiques de l'Occident et à la pression sociale qui semble toujours se focaliser sur le corps des femmes. L’actrice Verida Beitta Ahmed Deiche a elle-même vécu cette pratique, d’où sa performance très juste et sans misérabilisme. Un regard différent et sans jugement sur une tradition qui subsiste dans un monde modernisé.

    scénario: 14/20   acteurs: 14/20   technique: 14/20   note finale: 14/20

    Le mariage de vérida

    Verida est une jeune femme mauritanienne. Elle partage sa vie entre son travail d'esthéticienne dans un salon de beauté et les sorties avec ses amies. Un matin, sa mère lui annonce qu'elle lui a trouvé un mari. Commence alors la tradition du gavage, on lui demande de prendre du poids pour plaire à son futur mari. Alors que le mariage approche, Verida a de plus en plus de mal à supporter cette nourriture en abondance, le changement de son corps et l’idée de se marier avec un homme qu'elle n’a pas choisi.

    Même en faisant preuve d'optimisme, on ne peut pas dire que la situation des femmes s'améliore de par le monde ! On ne peut pas dire que leurs droits soient mieux établis et respectés. On ne peut pas dire que diminuent les violences qu'elles subissent. Ce film en apporte un nouveau témoignage, en mettant en lumière une pratique très peu connue, une pratique ubuesque et archaïque réservée une fois de plus aux femmes.
    Verida est une jeune Mauritanienne qui vit à Nouakchott, la capitale du pays. Elle exerce le métier d'esthéticienne, elle fait partie d'une bande de copines qui ont des rêves et espèrent les voir se réaliser (l'une veut étudier au Caire, l'autre rejoindre des proches en France…), des jeunes femmes connectées sur le reste du monde à travers les magazines, les réseaux sociaux, qui connaissent leurs premiers émois amoureux, qui ont leurs crises de rires, leurs déceptions… comme toutes les filles de leur âge. Mais voilà, la famille de Verida a décidé de la marier sans lui demander son avis sur le choix de l'élu. Et elle a décidé de suivre les coutumes ancestrales jusqu'au bout en lui faisant subir la tradition du gavage, afin de la faire grasse comme un loukoum pour mieux plaire à son futur époux, selon les critères de beauté locaux. C'est un peu l'inverse de ce qui peut se passer chez nous, où la sveltesse s'impose comme un impératif de séduction.
    Commence alors pour Verida un éprouvant marathon qui l'oblige à quotidiennement s'empiffrer : dès l'aube et à plusieurs reprises dans la journée, sa mère lui apporte des saladiers entiers de bouillie consistante et des plats de viandes bien grasses afin d'atteindre l'objectif souhaité…


    Très honnêtement, la lecture de l'argument du scénario pouvait laisser craindre un de ces films occidentaux observant avec un chouia de condescendance l'oppression des femmes par une société musulmane obscurantiste… Mais ce qui fait l'intelligence du film – signé d'une réalisatrice plusieurs fois primée pour ses documentaires – c'est justement de nous montrer, tout en ne sous-estimant pas l'horrible absurdité de cette affaire de gavage, toute la complexité des normes imposées aux femmes, y compris en nous renvoyant en miroir celles que notre propre culture véhicule. Car à côté de la prise de poids contrainte de Verida, il y a l'idéalisation de la blancheur occidentale que voudraient acquérir certaines de ses copines, au prix de traitements extrêmement dangereux, ou encore la volonté de défriser leurs cheveux, sans compter l'obsession de la ligne à l'opposé des critères mauritaniens.
    Une autre grande force du film réside dans la richesse des personnages. Verida n'est jamais présentée comme une victime, mais comme une jeune femme espiègle, battante, qui tente de composer avec les contraintes sociales, flirte avec l'homme en charge de sa prise de poids dans des scènes assez cocasses. Et à l'opposé, son entourage n'est pas montré comme un ramassis de bourreaux inhumains mais comme des parents, des proches incontestablement aimants mais enfermés dans une tradition immuable.

    Pour terminer, il faut dire que le film doit beaucoup à sa formidable interprète principale, Verida Beitta Ahmed Deiche, que la réalisatrice a rencontrée à Nouakchott quatre ans avant le tournage et dont elle a gagné peu à peu la confiance : le regard perçant et la gouaille jubilatoire de Verida resteront inoubliables. Pour la petite histoire, alors que le film était présenté en avant-première mondiale au Festival de Berlin, la jeune actrice a dû attendre la veille de la projection pour obtenir enfin le visa qui lui permettait de faire le voyage jusqu'en Allemagne ! Une épreuve de plus pour Verida

     


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  •  Comme il fallait s'y attendre, ce film est un ovni. Il est plein d'humour même si le scénario est incertain. On a l'impression qu'un jour, ils ont décidé de faire un films mais qu'ils avaient oublié de faire un scénario. Cette rencontre improbable entre Houellebecq et Depardieu est cependant intéressante. Un pur film d'art et essais.

    scénario: 4/20    technique: 13/20    acteurs: 16/20   note finale: 12/20

    Thalasso

    Cinq années ont passé depuis L'Enlèvement de Michel Houellebecq. Michel et Gérard Depardieu se rencontrent en cure de Thalasso à Cabourg. Ils tentent ensemble de survivre au régime de santé que l’établissement entend leur imposer. Alors que Michel est toujours en contact avec ses anciens ravisseurs, des événements imprévus viennent perturber leur programme…


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  •  Isabelle Huppert est comme toujours formidable. Ce petit film intimiste n'est pas sans intérêt même si on peut regretter que le scénario ne soit pas plus approfondi. Intéressant mais un peu ennuyeux.

    scénario: 12/20         technique: 16/20      acteurs: 16/20      note finale: 13/20

    Frankie

    Frankie, célèbre actrice française, se sait gravement malade. Elle décide de passer ses dernières vacances entourée de ses proches, à Sintra au Portugal.

    Le film aurait pu s'intituler « Dernier été à Sintra », un titre qui aurait laissé entrevoir la fin de quelque chose, ou de quelqu'un… Et qui aurait aussi donné toute sa place au cadre naturel, à ses paysages somptueux et portant à la mélancolie qui comptent pour beaucoup dans l'ambiance de ce Frankie, puisque c'est bien le titre du film, et il faut bien reconnaître que le personnage ainsi prénommé y tient une place essentielle…
    Elle fait une entrée de diva dans la première scène, lunettes fumées, talons vertigineux, au bord de la piscine d’une maison luxueuse. Isabelle Huppert fait-elle fructifier sa récompense hollywoodienne (le Golden Globe de la meilleure actrice), obtenue en 2016 pour Elle, de Paul Verhoeven, en s’offrant un écrin pour star dans le film d’un cinéaste américain (indépendant) en vue, Ira Sachs ? Fausse piste. Point de départ trompeur d’une trajectoire tragique et étonnamment humble. Cette première image de Frankie sera la dernière à émettre les signes d’un triomphe. Frankie est malade, en rechute fatale d'un cancer. Elle n’a plus que quelques mois à vivre et elle le sait. Elle a réuni sa famille (recomposée) et ses amis pour des vacances qui sont aussi, indiciblement, des adieux.


    C’est un grand et beau rôle de plus pour Isabelle Huppert, mais aussi un rôle qui tombe à pic pour celle que ses récents et spectaculaires faits d’armes ont un peu enfermée dans un emploi de « surfemme ». En lui offrant le rôle d’une actrice célèbre mais vaincue, Ira Sachs lui permet d’exprimer une humanité simple, sans aucun effet de manche. Témoin, cette scène où, égarée dans la campagne portugaise de Sintra, Frankie est reconnue par de vieilles dames du village, occupées à fêter un anniversaire : la vedette est invitée à s’attabler avec les autres, qui saluent sa victoire contre la maladie, relayée par la presse quelques années avant… Silencieuse, hagarde, mécaniquement égayée par la liesse alentour, Isabelle Huppert donne alors l’une des scènes les plus émouvantes de sa filmographie.
    Le cinéaste trouve aussi l’équilibre entre son univers, importé de New York, et ce premier tournage européen avec une troupe cosmopolite (Brendan Gleeson, Jérémie Renier, Marisa Tomei, le portugais Carloto Cotto…). Qui a vu Love is strange (2014) et Brookyn village (2016) retrouvera, dans Frankie tout son art du film choral, où aucun personnage secondaire ne le reste jusqu’au bout. Et où de subtiles transmissions s’opèrent entre les générations, mais aussi entre ceux qui renoncent déjà et ceux qui désirent encore. Fluide, presque chorégrahique, Frankie est, comme les précédents opus du réalisateur, un tableau de la dérive des sentiments, de la fuite du temps, de l’inéluctable en marche. Et cependant, ce n’est pas triste mais vivant : la vie comme elle va, et comme elle s’en va.


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  • Un film plein de suspens! Un peu trop d'ailleurs. On passe d'une chose à une autre et c'est un peu déroutant. Mais le film reste intéressant même si on passe trop du coq à l'âne. Scénario classique, paysages grandioses, rythme soutenu, et le retour dans un film d’action d’un Jean Reno habitué de ce genre de rôle, et qui tient encore bien la distance.

    scénario: 14/20       technique: 16/20      acteurs: 16/20   note finale: 15/20

    Cold blood legacy- La mémoire du sang

    Le plus recherché des tueurs à gage goûte une retraite solitaire au bord d’un lac isolé dans le grand Nord-Américain. Une jeune femme grièvement blessée vient trouver refuge dans son chalet. Pour la sauver, il pourrait bien risquer sa propre vie…


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  •  Autant le dire tout de suite, le scénario de ce film n'est pas transcendant et le jeu des acteurs est très moyen pour rester poli (sauf l'actrice qui joue la danseuse classique qui est une merveille mais les autres, au secours!). Mais il y a la danse et on passe malgré tout un bon moment. La fin est cependant réussie.

    scénario: 12/20      technique: 16/20     acteurs: 12/20    note finale: 12/20

    Let's dance

    Joseph, danseur passionné de hip-hop, refuse d’entrer dans l’entreprise de son père pour tenter sa chance à Paris. Avec sa copine Emma et son meilleur ami Karim, il intègre le crew parisien de Youri, un célèbre breaker, pour tenter de gagner un concours international de hip-hop. Mais le jour des sélections, rien ne se passe comme prévu : Joseph est trahi par Emma et Youri, le groupe explose. Recueilli par Rémi, un ancien danseur étoile devenu professeur, Joseph découvre le milieu de la danse classique et rencontre la brillante Chloé, en pleine préparation du concours d'entrée au New York City Ballet. À travers cette rencontre, orchestrant l’alliance inattendue entre le hip-hop et la danse classique, Joseph va apprendre à se sentir légitime en tant que danseur et leader, et ainsi devenir artiste.


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  • La bande annonce ne présage rien du film. Un beau film sur la détresse des réfugiés mais je ne m'attendais pas du tout à ce genre de film. Assez réussi. 

    scénario: 14/20     technique: 16/20     acteurs: 16/20    note finale: 14/20

    Styx

    Rike, quarante ans, est médecin urgentiste. Pour ses vacances, elle a planifié un voyage en solitaire pour rejoindre l’île de l’Ascension depuis Gibraltar, une île au nord de Sainte-Hélène, où Darwin avait planté une forêt entière. Seule au milieu de l’Atlantique, après quelques jours de traversée, une tempête violente heurte son vaisseau. Le lendemain matin, l’océan change de visage et transforme son périple en un défi sans précédent…

    Il faudrait ne pas trop en dire… Ce que réussit à faire l’excellente bande annonce, qui rend parfaitement justice au film. Intrigante, tendue, sensuelle, inquiétante. Le titre, Styx, qui fait doublement référence à la mythologie grecque, nous met dans le bain, celui d’un Océan qui va se déchaîner pour nous procurer de grands frissons. Alors que la protagoniste pense se diriger vers une sorte de paradis terrestre, son destin la conduit aux portes d’un enfer enfanté par les hommes. Nulle force occulte, nul dieu taquin ici qui se jouerait des mortels, s’amuserait à les torturer, ils le font si bien tout seuls ! En attendant, au sommet des immeubles qui surplombent le port, errent de majestueux macaques de Barbarie, arrachés jadis à leurs terres natales. Ils semblent dominer librement le monde rétréci des humains. Tout nous indique que nous pénétrons dans une fable grinçante, jusqu’à l’épigraphe sur une terrasse qui incite à « célébrer les années glorieuses » (Celebrating glorious years), mais qui est tellement défraîchie qu’elle semble, tout au contraire, en sonner le glas. Pourtant le soleil est éclatant, les flots d’un bleu paisible, dans ce détroit de Gibraltar où le temps se serait arrêté.

    La scène suivante sera une course poursuite époustouflante, imprévisible, au cœur d’une nuit baignée par des lumières synthétiques, quelque part en Allemagne… Le ton est donné, atypique. Styx ne cessera de nous surprendre, avec ses images somptueuses, belles à couper le souffle, ses ruptures de rythme, ses ellipses énigmatiques, ses fulgurances soudaines qui nous fouettent tels de vivifiants embruns. Nous voilà pris dans les mailles d’une palpitante aventure, une Odyssée des temps modernes. Il n’y a qu’à s’abandonner au rythme des vagues comme le joli voilier que Rike, notre héroïne, est en train d’affréter. Nous sommes déjà en totale immersion avec elle, derrière sa nuque, rivés à ses gestes, à sa respiration. Que dire de Susanne Wolff qui l’incarne ? En fait, tous les adjectifs paraissent pâlichons, tant elle est bluffante en tous points. Nul besoin de grands mots pour nous faire partager ses moindres frissons, son énergie vitale contenue. Et il en faut pour oser partir en solitaire dans ce voyage au long cours, être prête à braver les vents violents, la nature indomptable, l’isolement. On en frémit plus que la jolie quarantenaire : la solitude ne fait pas peur à Rike, bien au contraire ! Elle la désire tel un havre réparateur. Il est sans doute de pires démons, dans son quotidien de médecin urgentiste, que tous les êtres qui grouillent dans les sombres abysses. Sillonner la mer grande et belle, sans un regard en arrière, oublier les maux de la terre ferme, partir loin de la souffrance de ses congénères qu’elle côtoie de trop près… Elle sourit au vent qui la caresse, à l’oiseau qui l’observe, intrigué. Elle s’enivre de sentir l’eau qui glisse sur sa peau, la sensualité du soleil qui la caresse… Silencieusement, tout son être exulte. Destination : l’île de l’Ascension ; Ses seuls compagnons : son compas, son planisphère, un livre sur Darwin qui jadis transforma l’îlot désertique en jardin d’Éden… À ses instants perdus elle se love entre ses pages, s’évade dans les illustrations d’époque, rêverie anachronique. Un répit de courte durée. Au loin le ciel se charge d’un noir d’encre. Rike s’arc-boute, tout aussi résistante que vulnérable, prête à affronter seule la terrible tempête qui va tout chambouler. Seule ? Pas tant que cela…

    Même au fin fond de l’Atlantique, l’humanité finit toujours par vous rattraper, irrémédiablement prisonnière d’une planète ronde. D’ailleurs, petit clin d’œil du scénario, malgré les cinq mille kilomètres qui séparent Gibraltar de l’île de l’Ascension, toutes deux sont des territoires Britanniques. Mal avisés sont donc les Européens qui osent jeter l’opprobre sur les migrants, alors que nous en fûmes nous-mêmes…


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  • Bien que ce soit remarquablement filmé, ce film est d'un ennui mortel. les acteurs peinent à nous intéresser et eux-mêmes ont l'air de s'ennuyer terriblement. Le scénario est lent et peu intéressant. Les costumes, les décors et la photo sont magnifiques mais cela ne suffit pas.

    scénario: 10/20         acteurs: 12/20         technique: 18/20        note finale: 12/20

    Dernier amour

    Au XVIIIe siècle, Casanova, connu pour son goût du plaisir et du jeu, arrive à Londres après avoir dû s’exiler. Dans cette ville dont il ignore tout, il rencontre à plusieurs reprises une jeune courtisane, la Charpillon, qui l’attire au point d’en oublier les autres femmes. Casanova est prêt à tout pour arriver à ses fins mais La Charpillon se dérobe toujours sous les prétextes les plus divers. Elle lui lance un défi, elle veut qu’il l’aime autant qu’il la désire.

    A l'origine de ce projet singulier, il y a les mémoires de Giacomo Casanova, écrits dans la langue de Molière qui n'était pourtant pas la sienne et découverts par Benoît Jacquot alors qu'il a vingt ans à peine. Cette œuvre le marqua profondément, au point de devenir comme un compagnon secret de sa route artistique, jusqu'à devenir aujourd'hui (enfin ?) la source d'inspiration directe d'un film. Dans ce texte, Casanova évoque avec sincérité sa vie, ses rencontres, ses voyages (l'histoire a retenu le grand séducteur, mais il était avant tout un véritable aventurier) mais Jacquot a décidé de s'attacher à un épisode plus particulièrement marquant : sa rencontre avec une jeune femme, La Charpillon, qui restera son dernier et peut-être son seul et unique amour.

    Nous sommes dans les années 1760. Casanova, connu pour son goût du plaisir et du jeu, doit s'exiler à Londres. L'homme a atteint cet âge de maturité où plus rien ne semble l'effrayer et s’accommode volontiers de cette nouvelle escale dans une ville qu'il connaît peu et dont il ne parle pas la langue. Mais comme tout aventurier qui se respecte, il a dans chaque port quelques connaissances qui vont lui permettre de tenir son rang et le train de vie qui va avec : dîners mondains, bals plus ou moins clandestins et autres parties de jeux de hasard.
    Il rencontre ainsi, et à plusieurs reprises, une jeune fille mystérieuse dont il va s'éprendre et qu'il va vouloir conquérir. Mais cette courtisane, dont chacun sait ici qu'elle peut être à tout le monde, va se dérober à chacune de ses avances, distillant dans les jeux complexes de la séduction un venin troublant dont l'homme aux « cent quarante deux conquêtes » (c'est ce qu'il prétend dans ses mémoires) ne va pas sortir indemne. Elle lui lance un défi : elle veut qu’il l’aime autant qu’il la désire. Au nom de sa liberté, de l’idée qu’elle se fait d’elle-même, La Charpillon va décider que cet homme qui les possède toutes ne la possèdera pas, elle. À charge pour lui de comprendre alors que ce qu'elle veut, ce ne sont pas les caresses ni la passion charnelle, mais bien l'essence même de l'amour, un sentiment noble et pur, le seul finalement qui vaille d'être vécu, et que Casanova n'a peut-être jamais encore éprouvé.

    Casanova, c'est Vincent Lindon, qui s'est glissé dans le costume avec son charisme animal et porte merveilleusement la lassitude que l'on perçoit dans le visage, dans les yeux de cet éternel voyageur arrivé peut-être au seuil de sa dernière grande épopée. Il a le rugueux du baroudeur et les gestes délicats de l'homme habitué aux salons, aux sonates, aux pas de danse sur des parquets vernis. La Charpillon, c'est la délicieuse Stacy Martin, minois enjôleur qui cache très bien son jeu et dont la silhouette fragile révélera une maturité et une détermination de feu.
    Et parce qu'il est un réalisateur qui aime et qui sait magnifiquement filmer les femmes, Benoît Jacquot ajoute sa petite touche personnelle avec un personnage secondaire mais très important dans la construction de sa narration. Cette jeune et jolie femme qui déboule au tout début du film dans le salon sombre où un Casanova vieillissant écrit ce que l'on imagine être cette fameuse Histoire de ma vie et viendra recueillir son témoignage, c'est sans doute un alter ego féminin de Jacquot lui-même…


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