• Très réussi. Bien sur, on peut regretter le côté cucul du scénario, si typiquement américain. Mais on passe un bion  moment en regardant ce film plein d'énergie et de chansons.

    scénario: 15/20     acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    The it girls

    Beca est le genre de fille qui préfère écouter son lecteur MP3 que la personne assise en face d'elle. Fraîchement arrivée à la fac, elle a du mal à y trouver sa place. Elle intègre alors, plus ou moins contre son gré, une clique de filles qu'elle n'aurait jamais considérées abordables ou fréquentables : un mélange de pestes, de bonnes pâtes et d'originales dont le seul point commun est la perfection avec laquelle elles chantent a cappella. Et quand la nouvelle venue les initie, au-delà des arrangements traditionnels et des harmonies classiques, à des interprétations et des combinaisons musicales novatrices, toutes se rallient à son ambition d'accéder au sommet du podium dans cet univers impitoyable qu'est celui du chant a cappella à l'université, ce qui pourrait bien s'avérer la chose la plus cool qu'elles aient jamais faite, ou la plus folle.


    1 commentaire
  • Un thriller très réussi qui nous tient en haleine jusqu'à la fin même si certains rebondissements sont prévisibles. Un grand film. C'est un plaisir de revoir certaines vieilles actrices qu'on voit rarement.

    scénario: 17/20   acteurs: 17/20  technique: 17/20   note finale: 17/20

    Sous surveillance

    En 1969, un groupe de militants radicaux appelés Weather Underground revendique une vague d’attentats aux Etats-Unis pour protester contre la guerre du Vietnam.
    La plupart de ses membres furent emprisonnés, mais quelques-uns disparurent sans laisser de trace… Jusqu’à aujourd’hui.
    L’arrestation de Sharon Solarz, l’une des activistes, remet cette affaire sur le devant de la scène, au point d’attiser la curiosité du jeune et ambitieux reporter Ben Schulberg. Jouant de ses relations au FBI, il rassemble petit à petit les pièces du puzzle, le menant jusqu’à Jim Grant, un avocat apparemment sans histoires… Lorsque celui-ci disparait brusquement, le journaliste se lance sur sa piste, déterminé à le retrouver avant le FBI.

    Ce n’est pas un hasard si Robert Redford, acteur-réalisateur qu’on qualifiera faute de mieux « d’engagé » (souvenez-vous en particulier du très beau Milagro qui, dès 1988, prenait le parti des petits paysans contre les pratiques des multinationales), s’est attaqué pour son nouveau film à un épisode agité et peu connu de l’histoire de l’Amérique contemporaine, un épisode dont le « Weather Underground » est le principal et remarquable protagoniste. Ce groupe de jeunes activistes issus de la Students for a Democratic Society, association d’étudiants qui menait la lutte contre la guerre du Vietnam sur les campus, décide, face à l’impasse de la contestation, de passer la vitesse supérieure à partir de 1969 en revendiquant une vague d’attentats contre des bâtiments officiels. Ils ne feront jamais de victime mais feront date dans l’émergence d’une lutte armée au cœur même des Etats-Unis.

    Ceci posé, Sous surveillance ne se place pas au cœur des années 70 mais bien aujourd’hui. On découvre au début du film Sharon (formidable Susan Sarandon), une mère de famille sexagénaire qui vit paisiblement dans le Vermont avec mari et enfants, jusqu’à ce que soudainement, à une station service, elle soit cernée et arrêtée avec un déploiement de forces digne de la neutralisation d’un grand chef d’Al Qaida. Sharon est en fait une ancienne combattante du Weather Underground, recherchée depuis près de trente ans par le FBI. Parallèlement à l’enquête de police, un jeune journaliste localier un peu malin et fouineur remonte la piste, fouille dans le passé, ce qui le mène à Jim Grant (incarné par Redford lui même), avocat renommé qui mystérieusement refuse de s’occuper du cas de Sharon. Plus étrange encore, Jim fuit dès le lendemain avec sa fille de douze ans…

    Robert Redford construit un thriller palpitant, avec moult rebondissements autour de la traque de Jim Grant par le FBI et par le journaliste tenace. Mais il engage aussi une réflexion pas du tout consensuelle aux États Unis sur la notion de terrorisme, de légitimité de la lutte armée. Il ne faut surtout accorder aucun crédit à la phrase d’accroche stupide qui figure sur l’affiche française du film : « certains crimes ne peuvent rester impunis ». Bien au contraire certains des personnages ne renient en rien leurs idéaux passés. Sharon/Susan Sarandon, lors d’un magnifique dialogue avec le jeune journaliste, lui dit droit dans les yeux que si c’était à refaire, elle recommencerait. Quant à Mimi, une ancienne activiste et ancienne amante de Jim, elle traficote désormais avec Cuba en toute impunité. Sans jamais légitimer les actions du Weather Underground, Robert Redford, à travers toute une galerie croustillante d’anciens activistes (un prof rangé, un gros bras, un flic complice…) qui ont fait des choix très différents après leur période militante, nous laisse nous faire notre propre idée. Quant on connait le grand engagement de Redford aux côtés de Leonard Peltier, l’activiste indien condamné à la perpétuité et soutenu d’ailleurs par le Weather Underground, on comprend que derrière le thriller hollywoodien bien ficelé se cache une interrogation profonde sur la position juste à avoir face à ceux qui contestent radicalement l’État américain.


    1 commentaire
  • Bof. Ce film est d'un ennui mortel malgré la totale réussite de la mise en scène des excentricités de Boris Vian (les mures qui se rétrecissents, les fleurs qui soignent, le nénuphare etc...). On s'ennuie, mais on s'ennuie, c'est à peine croyable. le livre était bien, le film est ennuyeux. De plus, dans le livre, les protagonistes ont 20 ans alors quae dans les film ils ont le double. Le film manque donc de fraîcheur. L'existentialisme, ce n'est décidément pas pour moi.

    scénario: 12/20       technique: 18/20       acteurs:12/20      note finale: 10/20

     

    L'écume des jours

    L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.

    « J’espère que tu vas nous faire un bon film, parce qu’on adore tous ce roman… » Agnès Varda à Michel Gondry

    Agnès Varda sera, on l’espère, d’accord avec nous : oui, Michel Gondry a réussi son coup, oui il est fidèle à l’esprit et à l’inspiration du roman culte de Boris Vian. Ce n’est pas pour rien si le film s’ouvre sur cette belle scène d’un immense atelier où une armée de dactylographes s’affairent à écrire… les premières lignes du roman ! Preuve est donnée d’entrée de jeu que le roman de Boris Vian sera présent, guidant chacun des pas de Gondry. Bien sûr il y a quelques libertés, quelques adaptations : L’Écume des jours a été écrit en 1947 et Gondry a pris soin de ne pas enfermer son film dans cette époque, ni dans une autre d’ailleurs. Mais l’essence, la grâce, la poésie surréaliste, l’humour, le romantisme du roman sont là, palpables à chaque plan, dans chaque regard, dans chaque note de musique (ces trompettes de jazz si chères Vian), dans les jeux de mots, dans le moindre détail de ce décor hallucinant fait de bric et de broc.

    Car Gondry est un magicien, un vrai, un pur, qui travaille à l’ancienne, en artisan. Pour recréer l’univers de Colin et de Chloé, il a laissé son imaginaire délirant envahir le champ : un immense terrain de jeu avec des objets plus vivants que bien des vivants, avec une souris bienveillante, avec des voitures où l’avant est à l’arrière, avec des murs qui rétrécissent comme rétrécit l’espoir des personnages et toute une panoplie d’inventions bricolées, plus barrées les unes que les autres. Avouons-le, cette débauche de trouvailles fait un peu peur au début : on se demande si le magicien ne va pas se perdre (et nous avec) dans ses tours tout au fond de son chapeau sans fond. Mais non. Parce que le roman, toujours le roman, et cette histoire d’amour belle et terrible qui ressurgit plus forte que tous les effets.
    Gondry s’engage alors sans peur et avec une inventivité folle sur le chemin emprunté par les deux amoureux et trouve une voie plus sombre, plus personnelle, plus allégorique aussi pour raconter toute la deuxième partie du livre : le combat contre le nénuphar qui dévore la vie de Chloé et celle de son amoureux. Alors le monde apparaît tel qu’il est : un univers individualiste et armé, une société autoritaire où l’homme est utilisé comme le maillon d’une chaîne déshumanisée. Alors, tout devient terrible, puissant et tragique.

    Deux mots tout de même de l’histoire : Chick (Gad Elmaleh dans le film), ingénieur et collectionneur, est invité à déjeuner chez son ami Colin (Romain Duris), jeune homme « au sourire de bébé », qui « possède une fortune suffisante pour vivre convenablement sans travailler pour les autres ». Il lui raconte qu’il a fait l’amour avec Alise (Aïssa Maïga), la cousine de Nicolas (le cuisinier de Colin, alias Omar Sy), qu’il a rencontrée lors d’une conférence de Jean-Sol Partre (Philippe Torreton). Plus tard, lors d’une fête chez Isis Ponteauzanne, Colin rencontre Chloé (Audrey Tautou) dont il tombe immédiatement amoureux. Le coup de foudre est réciproque, très vite ils décident de se marier. Au même moment, Chick songe à épouser Alise, mais faute de revenus suffisants, il ne peut le faire. Colin, généreux, offre à son ami 25 000 doublezons, soit le quart de sa fortune. Le mariage de Colin et Chloé se « déroule avec faste, dans les effluves de l’hiver finissant. » Mais au cours du voyage de noces, la jeune femme prend froid et tombe malade. Le professeur Mangemanche (Michel Gondry) diagnostique la présence d’un nénuphar dans le poumon droit… et on n’en dira pas plus.


    votre commentaire
  • Ce film est une merveille: bien joué, bien filmé, bien réalisé, bien écrit. Les acteurs  sont au service d'un excellent scénario. je vous le recommande. A un moment, la mère du héro dit "je ne vais pas en France, il n'y a pas les arabes...". Et bien si le film se passait de nos jours, elle ne pourrait plus dire ça. MDR

    scénario: 19/20     acteurs: 19/20   technique: 19/20  

    Le premier homme

    Août 1957. Un écrivain célèbre d’une quarantaine d’années, Jacques Cormery, rend visite à sa mère qui demeure à Alger. La ville est en état de guerre. Il se souvient de ses années d’écolier, de ses amis européens et algériens et de M. Bernard, cet instituteur qui l’a projeté vers une vie inconcevable pour un enfant né dans une famille pauvre et analphabète. Fidèle à son passé, que peut-il faire pour réconcilier ceux qui comme lui, pieds-noirs et algériens, sont nés sur le même sol, mais que le mouvement de l’histoire a transformés en ennemis héréditaires ?

    Le 4 janvier 1960, parmi les débris de la voiture de sport dans laquelle Albert Camus trouva la mort, on découvrit, dans la sacoche en cuir de l’écrivain, un manuscrit inachevé : Le Premier homme. 144 pages écrites à la main, des annotations dans les marges, des corrections, c’était là l’ultime œuvre du Prix Nobel de Littérature, ébauche d’une vaste trilogie autobiographique sur laquelle il travaillait depuis près de deux ans. Ce n'est qu'en 1994, 34 ans après sa disparition, que les Éditions Gallimard ont publié le manuscrit. L’adaptation cinématographique est intéressante à plus d’un titre : d’abord bien sûr parce qu’il est très émouvant de voir portée à l’écran l’œuvre posthume d'un des écrivains français majeurs du xxe siècle ; ensuite parce que c’est la première fois qu’un film évoque de manière directe la vie d’Albert Camus, en particulier son enfance modeste à Alger. Et s’il est bien une œuvre indissociable de l’histoire d’un pays, c’est bien celle de Camus, inextricablement soudée à l’Algérie.

    Le premier homme aborde la période de la guerre d’Algérie sous un angle original et avec une intelligence rare. Bien que le conflit ne soit pas le sujet principal du film, il est évoqué de manière sous-jacente à travers le regard et la perception qu’en a Jacques Cormery, personnage principal du roman et incarnation de Camus. Toute la complexité de la situation algérienne est là : l’attachement de deux communautés à une même terre, le légitime et vital désir d’émancipation de l'une, l'impossibilité d'envisager un départ pour l'autre, l'apparemment insurmontable épreuve du « vivre ensemble ». Pour toutes ces raisons, mais aussi parce qu’au delà de son sujet, c’est un film d’une belle justesse, avec des personnages forts (la mère, la grand-mère, l’instituteur, l’ami « indigène », l’oncle simple d’esprit), il faut voir et faire voir aux ados Le Premier homme, parce que Camus, parce que la guerre d’Algérie, parce que la littérature et l’histoire.
    Août 1957, Alger. Un écrivain célèbre, Jacques Cormery, rend visite à sa vielle mère. La ville est en état de guerre, l’Université où il doit intervenir est en pleine effervescence. Cormery a laissé en France sa femme et ses enfants et renoue avec un pays qu’il aime plus que tout mais dont il sent bien qu’il est en train de lui échapper. Les rues baignées de soleil que jadis il empruntait en toute tranquillité sont devenues moins sûres et oppressantes, un sentiment étrange et inévitable de fin d’un monde s'insinue en lui. Il se remémore alors l’Algérie de son enfance… Une enfance pauvre – tout est relatif : la plupart des Arabes vivent dans des conditions bien plus difficiles – hantée par le fantôme d’un père tué lors de la bataille de la Marne en 1914 et dominée par la figure d’une grand-mère maternelle autoritaire et despotique. Mais aussi une enfance pleine de promesses où l’école est le lieu de tous les possibles, grâce à un instituteur sensible et attentif dont le rôle sera décisif dans la vie de Jacques : convaincu du potentiel de l’enfant, Monsieur Bernard va convaincre sa famille de présenter le jeune écolier au concours des bourses, lui permettant ainsi d'être admis en sixième au Grand Lycée d'Alger.

    En 1957, lorsqu’il recevra le Prix Nobel de littérature, Albert Camus dédiera son discours à Louis Germain, son instituteur : « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. » Fidèle à son passé, Jacques Cormery s’interroge : que faire pour réconcilier ceux, pieds-noirs et algériens, qui sont nés sur le même sol mais que le mouvement de l’histoire a transformés en ennemis héréditaires ?


    votre commentaire
  • Un très joli film sur la vieillesse, l'amitié etc... les acteurs sont fantastiques. C'est très réussi. Dommage que ce film n'ait pas trouvé son public.

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    La fleur de l'âge

    Gaspard Dassonville a 63 ans. Son style de vie en a la moitié : producteur de télévision réputé, il accumule les compagnes trentenaires et s’obstine à ignorer tout signe de vieillissement. Mais le grand âge lui tombe dessus avec fracas : Gaspard est contraint d’accueillir chez lui son père Hubert, devenu dépendant. Vieillard indomptable, Hubert vient perturber l’arrangement de son fils avec une jeunesse illusoire. Le duo se transforme en trio avec l’arrivée de Zana, aide-soignante aux références douteuses et à l’imagination débridée. Fascinés chacun à sa manière par cette femme peu conventionnelle, père et fils s’affrontent et se redécouvrent.


    votre commentaire
  • J'ai adoré et j'ai ri d'un bout à l'autre du film! Le scénario est une merveille: plein de tendresse, de sensibilité et d'humour. Les acteurs et surtout les actrices sont fantastiques! Quand on pense que c'est un premier film, on ne peut que se dire que le réalisateur est un GENIE!!

    scénario: 19/20    acteurs: 20/20    technique: 19/20  note finale: 19/20

    La cage dorée

    Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Tant appréciés et si bien intégrés que, le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut laisser partir les Ribeiro, si dévoués et si discrets. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir ? Et après tout, Maria et José ont-ils vraiment envie de quitter la France et d’abandonner leur si précieuse cage dorée ?


    votre commentaire
  •  Le seul intérêt de ce film, ce sont les images d'archives du procès Eichmann!! Le reste est d'un ennui mortel et d'une lenteur exaspérante! L'actrice principale est très mauvaise et cela plombe le film dont le scénario est loin d'être génial... Et ça ne fait que fumer!  dommage!

    scénario: 10/20      acteurs: 13/20   technique: 16/20  note finale: 11/20

    Hannah Arendt

    1961
    La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs.
    Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent.
    Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.

    Quelle aubaine (en particulier pour les profs de philo et d'histoire !) que ce film pour tous ceux qui tentent de comprendre le présent par l'éclairage du passé, ou de saisir une pensée en marche, et ses applications dans la réflexion sur ce qui se passe autour de nous. Pas fastoche de transcrire au cinéma une pensée en train de se construire : cinéma et philosophie ne font pas forcément bon ménage, le premier étant par essence l'art des illusions que la seconde s'obstine à démonter… Et hélas Margarethe Von Trotta ne le réussit pas , en s'attachant à un épisode bien précis de sa vie, à dérouler en images ce qui fut probablement le plus riche travail de réflexion de la célèbre philosophe Hannah Arendt, elle nous ennuie. C'est vraiment vraiment bien ennuyeux! Et l'actrice principale fait de la peine tant elle est mauvaise: il faut dire qu'elle se débat avec un scénario fort peu intéressant. Sa principale activité est non de faire de la philosophie ou de réfléchir, mais de fumer! triste de la réduire à cela!

    Situons le cadre. Nous sommes en 1961, Hannah Arendt est, depuis près d'une décennie, une philosophe reconnue aux Etats Unis où elle enseigne et où elle a publié un des sommets de son œuvre, Les Origines du Totalitarisme. Elle parle en connaissance de cause puisque, jeune étudiante juive, elle a fui l'Allemagne et a transité par le camp d'internement de Gurs, cette antichambre des camps de concentration si bien tenue par la maréchaussée française, avant de réussir à prendre en 1941 un bateau pour les USA via Lisbonne. Elle a donc échappé de peu à la persécution nazie, et a été profondément affectée par l'allégeance faite au parti national socialiste par son ancien mentor et amant Martin Heidegger (qu'elle soutiendra malgré tout lors de son procès après la guerre). En 1961, le journal Le New Yorker la sollicite pour aller couvrir à Jérusalem le procès du nazi Eichmann : elle devra réaliser un reportage en cinq parties, qui seront par la suite réunies dans un ouvrage. Un défi pour Arendt qui va se trouver replongée dans l'horreur et confrontée à l'incarnation du mal absolu, à un des acteurs majeurs du génocide. Et celui qu'elle découvre dans le box des accusés n'est pas le monstre attendu, ivre d'une idéologie meurtrière, mais un médiocre petit fonctionnaire qui s'exprime avec maladresse et se défend minablement en se retranchant derrière l'obéissance aux ordres de ses supérieurs dans la machine totalitaire du Reich. C'est ainsi qu'Arendt se convainc et construit sa célèbre théorie sur la banalité du mal : les grands systèmes de répression totalitaires sont bien sûr nourris par des idéologies folles conçues par des esprits malades mais n'existent que par la servilité, la lâcheté, l'absence totale de volonté et de pensée critique de milliers d'agents zélés du système. Les théories d'Arendt dérangent car, dans l'esprit de ses détracteurs, elles contribuent à relativiser la responsabilité d'Eichmann. Elle se met définitivement à dos l'opinion israélienne et juive américaine et se coupe de ses plus proches amis en soulignant – oh scandale ! – le rôle ambigu de certains dignitaires juifs qui ont cru échapper au pire en collaborant partiellement avec le régime nazi…

    Ce qui est ennuyeuxt dans le film et mal fait, au-delà de la retranscription plus ou moins fidèle d'un épisode historique, c'est bien de voir comment cette pensée se construit au fur et à mesure que le procès avance. Margarethe Von Trotta mêle pure fiction et images d'archives saisissantes (ça c'est intéressant), utilisant en particulier les vrais témoignages d'Eichmann, enregistrés à l'époque (des images qu'on avait pu découvrir dans le formidable documentaire d'Eyal Sivan et Rony Brauman, Un Spécialiste).
    Reconstituant par quelques rares flash-back – évoquant notamment la relation avec Heidegger – la personnalité complexe de la philosophe, piètrement incarnée par Barbara Sukowa, le film brosse mal le portrait d'une femme hors du commun. C'est dommage car le sujet aurait pu donner un film fort et très intéressant.

    mais là, c'est nul

     


    votre commentaire
  •  Bof, un peu long et lent. on s'ennuie pour tout dire. le film part dans tous les sens. Comme l'amour. J'adore le cinéma israélien mais là, c'est moyen. Et ça pleurniche trop pour moi.

    scénario: 12/20     technique: 16/20     acteurs: 13/20     note finale: 12/20

    Le coeur a ses raisons

    Shira vit au sein d’une famille juive orthodoxe à Tel Aviv. À 18 ans, elle rêve de mariage.
    Lorsque sa soeur ainée Esther meurt en couches, Yochay, son beau-frère, est poussé par la communauté à partir se marier en Belgique. Sa mère a une meilleure idée : et si Shira épousait Yochay ? Entre le coeur et la raison, Shira devra choisir.


    votre commentaire
  • Génial!!! Ce film est une totale réussite: tous les acteurs sont excellents et les dialogues sont à MDR. On rit d'un bout à l'autre du film. Le scénario est très réussi. On peut regretter quelques problèmes de raccord: par exemple, à un moment Isabelle Nanty coupe les cheveux à son élève blonde. On revoit ladite élève avec les cheveux toujours longs dans trois scènes suivantes. il y a même un scène avec les cheveux longs qui suit une scène avec les cheveux courts. Dommage...

    scénario: 16/20       acteurs: 18/20     technique: 15/20  note finale: 17/20

    Les profs

    Avec ses 12% de réussite au bac, le lycée Jules Ferry est le pire lycée de France. Ayant déjà épuisé toutes les méthodes conventionnelles, l’Inspecteur d’Académie, au désespoir, s’en remet aux conseils de son Adjoint. Ce dernier lui propose de recruter une équipe de professeurs selon une nouvelle formule : aux pires élèves, les pires profs pour soigner le mal par le mal… C’est sa dernière chance de sauver l’établissement, à condition de dépasser le seuil des 50% de réussite au bac. L'inspecteur accepte, pour le meilleur... et pour le pire.


    votre commentaire
  •  Bof, un peu ennuyeux et la fin est décevante. Pas mal.

    scénario: 12/20       technique: 16/20     acteurs: 14/20   note finale: 13/20

    Le Temps de l'aventure

    Une journée. Un train. Deux inconnus.
    Des échanges de regards, le cœur qui bat.
    Le regarder partir, le perdre à tout jamais ou s’offrir au temps de l’aventure ?
    Et si la vie d’Alix basculait…

    Un peu friponne, un peu honteuse, comme une gamine qui saurait que ce qu'elle fait est mal mais ne pourrait s'en empêcher. Telle est Alix dans cette journée particulière qui s'entame comme une tablette de chocolat dont on sait qu'il ne faut surtout pas l'approcher si l'on veut échapper au grignotage compulsif qui vous fera la dévorer jusqu'au dernier carré. On met en place des stratégies : la cacher, l'oublier, ne surtout pas la regarder. Oui, surtout ne pas regarder. Ne pas LE regarder. Ne pas dévisager cet homme assis à quelques fauteuils d'elle dans ce train qui file vers Paris, vers l'audition qu'elle doit passer, vers son amoureux qu'elle pourra voir ne serait-ce que quelques minutes. Ne pas regarder ses yeux qui dégagent quelque chose de si triste qu'il serait tentant de vouloir les consoler. Ne pas le regarder ! Ou alors, allez, juste un peu, à la dérobée… Sans en avoir l'air.

    Maîtriser sinon ses émotions du moins les apparences : Alix est comédienne, alors quoi ne plus simple ? C'est tellement gênant d'épier ainsi un inconnu de manière insistante, comme si on en avait l'habitude. On les sent si malhabiles, si peu coutumiers du fait ces deux-là. Lui et sa retenue toute britannique qu'encadrent ses tempes grisonnantes (quel charme fou, ce Gabriel Byrne !), les traits fatigués d'avoir réchappé à bien tempêtes ; l'air désabusé, parfois amusé ou intrigué de celui qui ne se laisse plus piéger par ses pulsions ou par de fulgurantes passions qui s'embraseraient comme feu de paille, ne laissant dans leur sillon que de vagues cendres vite emportées par la première bise venue. Elle (Emmanuelle Devos, lumineuse), l'éternelle femme enfant qui n'a pourtant plus l'âge de feindre ignorer l'effet que certaines œillades peuvent produire sur un homme. Pétillante, malgré son petit air brisé, dans un corps qui affirme sa quarantaine alléchante. Dans ce huis-clos qu'ils ne s'empressent pas de fuir, malgré leur malaise et la gêne qui s'installe, tous deux tâchent de composer : « Comme si ça se faisait encore à nos âges » de s'enticher d'un regard, d'un sourire, des larmes entr'aperçues d'un étranger à peine croisé. Le wagon devient comme un immense terrain de cache-cache pour yeux émoustillés. Un trouble monte entre ces deux êtres, l'espérance de mots qui ne viennent pas, de gestes qui hésitent… Le train s'arrête, ainsi que notre histoire. À moins que ce ne soit qu'un début ?
    Et toc ! Vous ne pourrez pas me dire que je vous en ai trop dit !

    À quoi ça tient la séduction, ce qui vous charme ? Ce qui vous fait basculer vers le déraisonnable. La beauté d'une rose, la main nue qui se pose comme chantait Barbara… Tous ces instants délicats et fugaces, si fragiles, que Jérôme Bonnel savait déjà saisir dans son premier film, Le Chignon d'Olga. L'essentiel n'est pas dans le récit, même s'il va vous entraîner avec lui comme une valse à mille temps, vous émouvoir, vous faire sourire et même rire quand Alix endosse le rôle d'une espèce de Droopy au féminin dont on ne se débarrasse pas aisément.
    L'art de parler d'amour sans être ridicule. En assumant complètement le côté excessif, en en rigolant franchement sans chercher des justification psychologico-simplistes ou à se retrancher derrière une fausse pudeur. Jérôme Bonnel, en grand romantique désarmant, va nous entraîner là où le ridicule ne tue pas, si tant est qu'on ose l'assumer. Il décrit notre époque, ses contemporains avec finesse, les rythmes de vie intenses, le besoin de lâcher prise, les peurs enfouies, celles que l'on fuit : la peur de la solitude, que l'autre ne soit pas à l'arrivée du train. Mais rien n'est asséné : c'est aussi le temps de l'aventure pour le spectateur. L'aventure avec ou sans grand A : chacun choisira la sienne. Jérôme Bonnel n'est pas un dictateur de l'image et a toujours cette infinie délicatesse de vous laisser une place à investir, à combler à votre guise.


    votre commentaire
  • Bof, moyens. le film part dans tous les sens mais dans aucun en particulier. J'ai préféré "les profs". Ce film est moyen malgré la présence de grands acteurs qui font ce qu'ils peuvent avec ce scénario pas terrible. Mélanie Bernier est géniale.

    scénario: 12/20    acteurs: 16/20  technique: 16/20  note finale: 14/20

    Les gamins

    Tout juste fiancé, Thomas rencontre son futur beau-père Gilbert, marié depuis 30 ans à Suzanne. Gilbert, désabusé, est convaincu d’être passé à côté de sa vie à cause de son couple. Il dissuade Thomas d’épouser sa fille Lola et le pousse à tout plaquer à ses côtés. Ils se lancent alors dans une nouvelle vie de gamins pleine de péripéties, persuadés que la liberté est ailleurs.
    Mais à quel prix retrouve t-on ses rêves d’ado ?...

     


    votre commentaire
  • ALERTE! Ce film est une merveille!!! C'est comme du Woody Allen en dix fois mieux, moins bavard et une histoire plus ramassée, avec du suspens etc... Les acteurs sont merveilleux, les femmes ont des têtes de leur âge, sans botox et sans chirurgie, le scénario atteint la perfection, c'est divinement filmé et la photo est d'une beauté à couper le souffle. J'attends avec impatience le prochain film deDustin Hoffman.

    scénario: 19/20       acteurs: 19/20     technique: 19/20   note finale: 19/20

     

    Quartet

    À Beecham House, paisible pension au cœur de la campagne anglaise qui accueille des musiciens et chanteurs d’opéra à la retraite, le bruit court qu’une nouvelle pensionnaire arriverait sous peu. Et ce serait une diva ! Pour Reginald, Wilfred et Cissy, le choc est grand lorsqu’ils voient débarquer l’impétueuse Jean Horton, avec laquelle ils triomphaient sur les scènes internationales des années auparavant. L’ambition de Jean et son ego démesuré avaient alors ruiné leur amitié et mis un terme au mariage qui la liait à Reginald. Malgré les vieilles blessures, Reginald, Wilfred et Cissy mettront tout en œuvre pour convaincre Jean de reformer leur célèbre quatuor à l’occasion du gala annuel de Beecham House.

    Ils n’ont rien perdu de leur panache, encore moins de leur classe. Ils veillent à rester élégants en toutes circonstances. Elles sont tirées à quatre épingles, coiffées et maquillés comme pour un premier rendez-vous. Et ce n’est pas l’arthrite, la prostate ou quelques menues défaillances cognitives qui viendront à bout de la belle énergie de cette étonnante assemblée. Ici, à Beecham House, chacun a déposé ses valises pour ses propres raisons, mais tous sont animés d’une même passion, d’une seule source d’inspiration : l’amour de la musique. Ils sont chanteurs d’opéras, instrumentistes, solistes, sopranos, ténors, chef d’orchestre. Certains ont connu le succès, voire la gloire, d’autres sont restés dans l’ombre d’un orchestre symphonique ou d’un chœur mais tous ont vécu pour leur art.

    Et quand l’heure des adieux à la scène a sonné, ils ont choisi, plus ou moins contraints, ce petit coin de paradis niché au cœur de la campagne anglaise : Beecham House, luxueuse maison de retraite où tout est fait que leur pratique artistique se poursuive, comme si de rien n’était… ou presque. Bien entendu, nul n’est dupe du vieillissement, de l'usure physique, des défaillances de la mémoire qui affligent l'une ou l'autre. Mais pour l’heure, un seul et même projet anime les pensionnaires de Beecham House : comment réussir la gala annuel de l’établissement qui renflouera les caisse et permettra à tous de demeurer ensemble et en musique ? Tous se creusent la tête, élaborent, envisagent. Tous, dont trois des plus grands chanteurs anglais d’opéra… du siècle passé !
    Quelque chose de spécial unit Reginald, Wilfred et Cissy : ensemble ils ont triomphé sur les plus grandes scènes internationales, ensemble ils ont vécu les triomphes, les rappels, les bouquets de roses lancés à leurs pieds, les articles élogieux. A eux trois, ils ont parcouru tout ce que le répertoire compte de chefs d’œuvre : Puccini, Mozart, Verdi, Rossini… Chacun a encore en tête sa plus éblouissante interprétation, chacun de souvient encore, comme si c’était hier, de l’ambiance des loges, de l’écho des bravos. Et chacun vit à sa façon ce temps de l’après, sans famille ni enfant, la musique ayant accaparé leur temps, leur énergie, leurs élans : Wilfred cultive un humour très pince sans rire et toujours pimenté d’un soupçon de grivoiserie, Reginald affiche une lucidité tranquille d’où surgit parfois un brin de nostalgie et Cissy déploie une bonne humeur pétillante et naïve.
    Mais l’équilibre du trio va être perturbé par l’arrivée d’une nouvelle pensionnaire, qu’ils ont tous les trois très bien connue : Jean Horton, la Diva, la star des stars, la Maria Callas british. Comme eux, Jean a vieilli, comme eux, Jean a mal partout, comme eux, Jean se souvient avec précision de sa gloire passée aujourd’hui fanée… Mais Jean est une diva avec un caractère de cochon et des idées très tranchées sur ce que doit être le dernier acte d’une cantatrice. Et ce n’est certainement pas se plier à cette idée aussi saugrenue qu’idiote émanant d’une bande de vieux séniles : reconstituer le prestigieux quatuor de leur passé.

    Dustin Hoffman a l’âge de ses comédiens et de ses personnages, et sans doute a-t-il mis beaucoup de son humour, de sa vivacité et de sa joie de vivre dans cette comédie délicieuse qui a le bon goût d’évoquer la « vieillerie » sans tomber dans le panneau « tire-larmes » ni dans un tableau idéalisé de la dernière ligne droite. C’est souvent drôle, toujours bien senti et c’est surtout habité par un personnage à part entière : la musique !


    2 commentaires
  •  Je craignais le pire et c'est une film porté à bout de bras par des actrices absolument fabuleuses!! C'est divinement filmé, les paysages sont magnifiques. tout est réussi dans ce film très pudique.

    scénario: 18/20       acteurs: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Perfect Mothers

    Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle.
    A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à ce que l’âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins...

    On connaît le penchant d’Anne Fontaine pour les histoires sulfureuses, et son goût pour les personnages féminins qui osent défier les règles de la bienséance, de la morale ou de la supposée normalité pour emprunter des chemins choisis par elles seules au nom de leur propre liberté. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle ait été séduite par le roman de Doris Lessing, figure féministe emblématique de la littérature dont l’œuvre fut couronnée à l’aube de ses 88 printemps par la célèbre académie suédoise qui voulait ainsi saluer « la conteuse épique de l’expérience féminine » qu’elle est.

    Et s’il est une expression qui colle à la peau du premier film américain d’Anne Fontaine, c’est bien celle-là : « l’expérience féminine ». Naître femme. Puis le devenir. Devenir mère, puis apprendre à l’être. Demeurer femme tout en restant mère. Et puis vieillir et s’accommoder de ces états qui cohabitent et se bousculent, qui parfois se combattent et parfois s’équilibrent harmonieusement. Il y a tout cela dans « l’expérience féminine » explorée par Perfect mothers, ce qui se vit et se lit aisément… et puis il y a le reste, ce que l’on ne dit pas, ce qui reste caché aux yeux du monde.

    Ce qui se lit aisément, c’est cette histoire d’amitié à la vie à la mort qui unit Roz et Lil. Une enfance commune les a soudées comme deux jumelles : la même blondeur étincelante, le même regard bleu outre-mer, le même sourire radieux : Robin Wright et Naomi Watts sont magnifiques. Grandissant l’une près de l’autre, elles n’ont rien perdu de l'attachement qu’elles ont noué petites filles… Bien au contraire : le lien s’est renforcé, faisant des jeunes femmes, puis des jeunes mariées, puis des jeunes mères, et maintenant des deux quadragénaires deux inséparables amies.
    La vie dans cet Eden au bord de l’océan est passée comme un étoile filante et les voilà toutes deux, contemplant depuis la plage les deux superbes beaux gosses, leurs fils… Ce qui se lit moins facilement… aussi bien pour elles-mêmes que pour le monde qui les entoure, et sans doute aussi pour nous, spectateurs, c’est l’histoire presque insensée qui va les emporter.
    Ce n’est ni l’amertume d'une jeunesse envolée, ni une quelconque revanche sur des choix de vie synonymes d'une certaine routine, ce n’est pas non plus vraiment le démon de minuit, ni le fruit d’une rancœur amoureuse… C’est autre chose, d'assez indéfinissable, qui pourrait être simplement… une invitation au voyage. Un voyage que nul n’aurait pu prédire mais qui s'impose avec la tranquillité douce de l’inévitable. Chacune des deux femmes va aimer le fils de l'autre… et chacun des deux jeunes hommes aimer avec la fougue de ses vingt ans une femme qui se trouve être la mère de son meilleur copain.

    Refusant tout jugement, tout parti-pris moral ou moralisateur vis à vis de ses personnages, Anne Fontaine se contente de nous raconter le déroulement de ce troublant voyage. Et s’il paraît crédible à nos yeux aussi bien qu’à ceux de Lil et Roz, et si l’on se laisse embarquer dans ce quatuor amoureux, c’est précisément parce que l’expérience féminine est une chose complexe, qui ne peut se résoudre à entrer dans les cases bien délimitées des savants, des psychanalystes, des sociologues ; elle peut être imprévisible, sauvage et oui, immorale. Ou amorale : étrangère aux principes communément admis de la morale. Anne Fontaine parvient avec une grande justesse à retranscrire la complexité et l’ambivalence de cette histoire, parce que Lil et Roz demeurent toujours lucides sur la situation et sur son fragile équilibre. La soif de liberté peut parfois conduire à l'enfermement, et la prison amoureuse n'est pas celle dont on s'évade le plus facilement…


    1 commentaire
  • Un film dont on cherche vainement l'intérêt: ils vivnt, nous on regarde mais il ne se passe pas grand chose.

    scénario: 14/20  technique: 16/20  acteurs: 14/20  note finale: 14/20

    Des gens qui s'embrassent

    Ça tombe mal l’enterrement de la femme de Zef pendant que Roni marie sa fille ! Cet événement inattendu aggrave les conflits entre les deux frères que tout sépare déjà : métiers, femmes, austérité religieuse de l’un, joie de vivre de l’autre, tout, à part leur vieux père au cerveau en vadrouille et leurs deux filles qui s’adorent. Entre Londres, Paris, Saint-Tropez et New York, affrontements, malentendus, trahisons, vont exploser le paysage de la famille, mais grâce à ces disputes, à ces réconciliations chaotiques, vont naître une grande histoire d’amour… et peut-être deux.


    votre commentaire
  •  Pas mal, bof mais on se demande pourquoi les hommes préhistoriques passent leur temps à hurler?? Un peu répétitif mais les personnages évoluent et on passe un bon moment. Quelques répliques sont très amusantes: "Nous les animaux qu'on ne mange pas, on appelle ça des enfants..."

    scénario: 14/20     technique: 14/20  note finale: 14/20

    Les croods

    Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite et leur univers familier réduit en miettes, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé.
    Les Croods prennent rapidement conscience que s’ils n’évoluent pas… ils appartiendront à l’Histoire.


    votre commentaire
  • Si vous survivez à la première heure qui est d'un mortel ennui, peut-être trouverez vous quelque intérêt à le seconde partie de ce film qui est pleine de rebondissements et d'invraisemblances mais c'est la loi du genre... Tom Cruise a toujours le regard bovin. C'est en revanche bien filmé et les effets spéciaux sont réussis.

    scénario: 12/20        acteurs: 14/20       technique: 16/20       note finale: 12/20

    2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

    Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie "céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il renferme. Ressentant pour Jack une attirance et une affinité qui défient toute logique, Julia déclenche par sa présence une suite d’événements qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir.

    Ce qu’il pensait être la réalité vole en éclats quand il est confronté à certains éléments de son passé qui avaient été effacés de sa mémoire. Se découvrant une nouvelle mission, Jack est poussé à une forme d’héroïsme dont il ne se serait jamais cru capable. Le sort de l’humanité est entre les mains d’un homme qui croyait que le seul monde qu’il a connu allait bientôt être perdu à tout jamais.


    votre commentaire
  • Voici un film à l'humour britannique décapant que j'ai adoré, malgré la présence de Simon Baker qui joue comme une casserole et qui n'a aucune expression (ha les ravages du botox chez les acteurs d'un certain âge). Les autres acteurs sont excellents. Il faut dire qu'ils sont au service d'un scénario particulièrement réussi et de dialogues géniaux.

    scénario: 18/20   technique: 18/20  acteurs 18/20 (S. Baker: 5/20)   note finale: 17/20

    Mariage à l'anglaise

    Depuis qu’ils se sont rencontrés dans une soirée, Nat, jeune femme ambitieuse, et Josh, apprenti romancier, nagent dans le bonheur, malgré leurs différences. Car si Josh est plutôt du genre intellectuel, Nat est une fonceuse. Ce qui ne les a pas empêchés d’être réunis par un coup de foudre réciproque. Leur mariage est idyllique, même si personne – de leurs proches à leurs amis, jusqu’au pasteur qui officie – ne croit qu’il pourra durer… Surtout quand l’ex-petite amie de Josh, Chloe, et le charmant client américain de Nat, Guy, s’en mêlent…

    Alors que Josh et Nat s’apprêtent à fêter leur un an de mariage, aucun des deux ne veut être le premier à jeter l’éponge. Leur couple pourra-t-il résister aux pressions de toutes parts ?


    votre commentaire
  • Bof, pas très réussi. Ennuyeux même. Je n'ai pas accroché.Il faut dire que l'histoire de base est assez conne et peu intéressante, mais bref.

    scénario: 12/20    acteurs: 12/20   technique: 16/20     note finale: 12/20

    11.6

    Toni Musulin est convoyeur de fonds depuis dix ans. Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, il appuie doucement sur l’accélérateur de son fourgon blindé. À l’arrière de son véhicule, 11.6 millions d’euros…


    votre commentaire
  • Il y avait longtemps que je n'étais pas partia avant la fin, mais quand on est en présence d'un navet, c'est la seule chose à faire. mon Dieu, que c'est ennuyeux. Sans queue ni  tête, le réalisateur se moque du spectateur en nous montrant des images sans aucun intérêt. On n'apprend rien. C'est nul, insignifiant et nous fait perdre un temps qui passe à une vitesse effroyablement lente... A EVITER! Et pourtant, j'adoooore les documentaires. Quand ils sont bien faits.

    scénario: 1/20    technique: 10/20     note finale: 2/20

    La maison de la radio

    Une plongée au cœur de Radio France, à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards : les mystères et les coulisses d’un média dont la matière même, le son, demeure invisible.

    Un brouhaha de voix qui se superposent : ainsi débute La Maison de la radio, dans lequel le réalisateur d'Être et avoir (son film le plus célèbre) et de La Ville Louvre (celui parmi ses films précédents qui est le plus proche de celui-ci) plonge le spectateur, avec tendresse et drôlerie, au cœur de l'activité des différentes antennes du groupe public de radio, de France Inter – largement présente dans le film – à France Culture, France Bleu ou France Info.
    Un film sur la radio, c'est un peu contre nature – comment filmer la radio sans détruire son mystère – « mais c'est sans doute pour ça que j'ai eu envie de le faire », explique le réalisateur. Au cours d'un tournage étalé sur six mois, Nicolas Philibert a donc filmé dans le célèbre bâtiment circulaire de la Maison de la Radio. Il en montre l'intérieur, ses couloirs et autres dédales – avec des images clin d'œil comme l'alignement à la Tati de parapluies devant les bureaux – mais investit surtout les studios, à la rencontre des techniciens, journalistes, producteurs, musiciens ou invités.

    Construit sur l'idée d'une journée et d'une courte nuit reconstituées, le film explore le rapport à la voix, au son, plonge dans les émissions en train de se faire, du « Jeu des mille euros » au « Téléphone sonne » de France Inter, en passant par la matinale de France Info ou « L'Atelier du son » de France Culture, et suit des journalistes en conférence de rédaction, en reportage ou sur le Tour de France… Sans voix off ou interviews, le film, rythmé, passe avec fluidité d'une situation, d'un personnage ou d'un univers à l'autre, montrant des tranches de vie avec souvent une bonne dose d'humour : des enregistrements interrompus par le bruit de travaux, l'animateur Frédéric Lodéon dont le visage enthousiaste émerge tout juste derrière ses piles de disques…
    Nicolas Philibert suit aussi des « personnages » récurrents, comme Marie-Claude Rabot-Pinson qui reçoit des sons et informations parfois insolites pour les journaux de France Inter, ou Marguerite Gateau, qui dirige l'enregistrement d'une fiction pour France Culture. Le réalisateur explique avoir privilégié des critères « cinématographiques » : « les visages, les regards, les intonations, la fluidité ou les accrocs d'une parole, le timbre et la sensualité d'une voix, le corps qui la porte, l'accent d'un invité, la gestuelle d'un animateur, l'atmosphère d'un studio… »
    « En somme, j'ai plus souvent misé sur la “présence” des uns et des autres que sur ce qu'ils disaient » souligne Nicolas Philibert. « Les enchaînements, les associations, les passages d'une séquence à une autre reposent souvent sur les sons, et leur doivent beaucoup », ajoute-t-il. (L'Express)

    D'une immersion à l'intérieur de la Maison ronde, ruche où des milliers de personnes travaillent pour faire arriver la musique, l'information, le réconfort, le divertissement, l'intelligence… dans les oreilles des auditeurs, l'auteur d'Être et avoir a tiré un film magnifique. A partir de centaines de séquences glanées à tous les étages, et aussi à l'extérieur – Pierre-Louis Castelli sur la route du Tour de France, un preneur de son enregistrant, de nuit, les bruits de la forêt… –, il a composé son film comme une partition, où le familier devient étrange et l'étrange familier. Tout en rondeur, plein d'humour, ce voyage dans les textures sonores estompe tous les repères d'espace et de temps pour inventer les siens propres. (I. Régnier, Le Monde)


    votre commentaire
  •  Autant Zaytoun était un film optimiste, autant ce film est pessimiste. on n'échappe pas aux clichés: les palestiniens sont tous des terroristes, mais c'est à cause des israéliens qui leur ont volé leur terre... On peut regretter que tout soit aussi manichéen. On peut également regretter que l'actrice principale ait un rôle aussi pleurnichard: elle fait la tronche tout le film. De temps en temps, elle pourrait être contente, rire par exemple. Elle est peu bavarde et déprime, sans qu'on sache vraiment pourquoi. La fin est vraiment terrible, tant elle est pessimiste et laisse peu d'espoir. Tout le monde peut-il devenir un terroriste?

    scénario: 12/20          acteurs: 14/20        technique: 15/20        note finale: 14/20

    Inch'Allah

    Dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les check points et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d'amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Israël. A leur contact, Chloé va progressivement remettre ses repères en question.

    Chloé aurait pu rester peinarde à faire une carrière confortable d'obstétricienne brillante dans une clinique à Montréal. Si elle a choisi de venir dans un hôpital de fortune, de trimer plus que de raison pour soigner de jeunes femmes enceintes dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, c'est probablement moins par engagement politique – Chloé n'a pas l'air d'avoir un point de vue très tranché sur la situation – que par simple idéal humanitaire : aller là où l'aide qu'on apporte a une importance vitale. Elle bosse sous les ordres d'un médecin français dans un coin où survivre est un sport d'endurance, rentre à Tel Aviv (nettement plus confortable) chaque soir et croise régulièrement au check-point son adorable voisine, jeune militaire de Tsahal qui devient vite une amie. Il y a quelque chose de furieusement déstabilisant, même quand on est une jeune femme libre, à vivre aussi intimement impliquée dans deux quotidiens aussi antagonistes : le jour d'un côté du mur de séparation, la nuit de l'autre côté…

    Chloé suit de près une jeune femme sur le point d'accoucher et partage de longs moments avec sa famille, son quartier, tout le monde l'apprécie et les enfants la taquinent. La pauvreté est partout. Rand, la jeune femme en question, travaille sur une décharge à trier les déchets, au milieu des gamins qui courent dans tous les sens, elle est d'une vitalité décapante, insoumise et a la langue bien pendue quand les militaires débarquent dans la clinique et fouillent dans tous les coins : la routine… Le ton monte quand un turbulent gamin qui s'en prenait à l'occupant en poursuivant les blindés en patrouille se fait écraser.
    Chloé est sensible et cette immersion dans les deux camps ennemis ne la laisse pas indifférente. Elle semble se préserver en gardant une sorte de neutralité distante, subit les fouilles sans broncher mais rejoint la foule de ceux qui enterrent, dans la colère, le gamin tué. Le soir elle retrouve sa soldate voisine qu'on sent perturbée elle-même par le rôle schizophrénique qu'elle joue. Même quand elles causent futile ou sortent en boite, on sent bien qu'Ava la soldate supporte mal cette oppression constante qu'elle impose aux autres, partagée entre l'obsession de la sécurité et le sentiment confus que ce n'est pas cette domination humiliante qu'elle impose du bout de sa mitraillette qui va l'amener vers une démocratie apaisée. Ce pays-là semble un piège dont personne ne peut sortir tout à fait indemne.
    Chloé tente de jeter des ponts entre les deux mondes, de provoquer une rencontre entre Rand et Ava. A les voir comme les voit Chloé, on se rend bien compte que les humains sont des deux côtés, qu'il devrait y avoir moyen d'inventer un semblant de dialogue, de jeter deux trois graines de paix qui finiraient peut-être un jour par germer… Mais il y a un dominant et un dominé, un occupant qui impose ses règles et un occupé qui ne peut que plier ou jeter des pierres comme les gamins freluquets qui naissent avec la haine de ces blindés légers pilotés par de jeunes soldats israéliens qui ont l'air plus terrifiés que convaincus d'être en train de construire un pays idéal.

    La force du film, qui ressemble parfois à un documentaire tant la justesse de l'ambiance s'impose, c'est d'être arrivé à traduire la complexité d'une situation absurde et effarante : tout est manichéen ici, et Evelyne Brochu donne à Chloé une crédibilité formidablement attachante. On rappellera ici que les producteurs du film sont aussi ceux de Incendies et de Monsieur Lazhar… pas de minces références.


    votre commentaire
  •  Une super comédie romantique toute en finesse. On rit, c'est fin, c'est amusant, c'est bien filmé, et les acteurs sont fantastiques. Le scénario est très intéressant.  Et la BOF est géniale! Très rafraichissant! J'adooore!

    scénario: 18/20      technique: 18/20    acteurs: 18/20   note finale: 18/20

    Amour et turbulences

    Alors qu'un avion la ramène de New-York à Paris où elle s'apprête à se marier, la belle Julie se retrouve assise à côté d'Antoine, un séduisant débauché qu'elle a aimé 3 ans plus tôt. Elle va tout faire pour l’éviter alors qu'il compte sur ces 7 h de vol pour la reconquérir! L'occasion pour nous de voyager dans le passé et de revivre leur rencontre, leur amour, leur rupture, autant de scènes rocambolesques, romantiques et corrosives qui vont faire de ce voyage le plus bouleversant de leur vie.


    votre commentaire
  • Ce film est parfaitement réussi malgré de nombreuses invraisemblances et même si le scénariste donne une image bizarre des jeunes religieux juifs: ils fumeraient du shit sans arrêt. Un peu bizarre. Mais à part ça, c'est un très bon film selon lequel l'amour peut tout. Même changer les gens... J'adooooore le cinéma israélien. 

    scénario: 17/20          technique: 17/20        acteurs: 17/20       note finale: 17/20

    Les Voisins de Dieu

    Bat Yam, Israël.
    Avi, Kobi et Yaniv, la vingtaine bagarreuse, se sont autoproclamés gardiens de leur quartier et se conduisent à ce titre comme les garants de leur vision du Talmud. Ils font respecter de façon musclée le shabbat, surveillent les tenues des filles et s’assurent que les jeunes de Jaffa, la voisine arabe, n’entrent pas dans le quartier avec leurs voitures, toute musique hurlante. L’équilibre de la bande vacille le jour où Avi, le chef du groupe, rencontre Miri, une jeune israélienne non pratiquante.

    Habemus papam ! Après une bonne quinzaine d'errances et de quête de guide, nous voilà dotés d'un nouveau garant de l'unité catholique. Sous couvert d'un autre étendard religieux, tout aussi propice à l'ouverture et à la tolérance, Les Voisins de Dieu nous emmène chez les jeunes des quartiers d'une ville d'Israël. Trois bons gaillards, issus du courant Breslev, qui prône une pratique religieuse plutôt cool et joyeuse tout en respectant la loi juive et les Mitzvas, mais qui permet en même temps de boire, fumer de l'herbe et jouer au foot, autant d'activités innocentes qui ne sauraient s'accompagner cependant de la compagnie du moindre jupon. Et voilà nos loustics auto-proclamés gardiens de l'ordre et de la vertu de leur quartier de Bat Yam, ville champignon limitrophe de Jaffa.

    Trois caïds du Talmud donc, qui s’évertuent, entre deux parties de Backgammon et quelques verres d'arak, de faire respecter ce qu'ils ont interprété des leçons inculquées de manière humoristique par le Rabbin Nahman. Musiciens à leurs heures, Avi, Kobi et Taniv se chauffent sur des psaumes rythmés de techno, qu'ils scandent avec ferveur et s'en vont, soirs de Shabbat de préférence, faire des tournées de surveillance des quartiers. La violence qu'ils sont capables de déployer va se montrer à la hauteur de la haine et du mépris qu'ils éprouvent envers ceux qui ne suivent pas les règles les plus strictes du Judaïsme. Sûrs d'eux, ils ne font pas dans la dentelle quand il s'agit de réprimander voire d'intimider ceux qui ne pensent et ne font pas comme eux.
    Fan de films d'action des années 80, le réalisateur s'en donne à cœur joie dans des scènes d'action « coup de poing » qui témoignent, par ce biais, des mœurs quasiment fascistes de ces « gardiens » de Dieu.

    Mais cette image délirante et pervertie de la religion, aux antipodes d'une pratique mesurée de la foi, va être bouleversée par une rencontre. Miri, jeune femme libre et moderne, habitante du quartier, est perçue très vite comme mécréante aux yeux de nos petites frappes. Elle arbore décolletés plongeants, jupes raccourcies, et nourrit une sensibilité religieuse humaniste qui fait fi depuis longtemps du bric-à-brac idolâtre qui encadre la pratique religieuse de nos loubards. Bien qu'un peu impressionnée par son culot, sa liberté de pensée, son côté non conformiste et rebelle, Avi lui ferait bien tâter de ses biscotos en lui écrasant le nez dans une façon bien à lui de la ramener à l'amour de Dieu. Mais difficile, malgré ses copains, de taper sur une si petite créature quand on a de si gros poings. La belle, au lieu d'encaisser des coups, finira par faire germer des doutes dans la tête de la bête. Elle deviendra pour Avi source de réflexion, puis, finalement d'affection. Notre Avi commencera alors à mettre de l'eau dans son vin de messe sous l'œil éberlué de ses acolytes. Pas manichéen pour deux sous et décrivant des personnages complexes, immatures de prime abord mais capables, au fil des rencontres et des confrontations, de faire preuve d'empathie, Les Voisins de Dieu laissent planer l'espoir que les pires têtes de bois peuvent parfois s'ouvrir à la tolérance.


    votre commentaire
  • Je craignais le pire et ce film sur la banlieue est très réussi. Les personnages sont attachants et les acteurs sont formidables.

    scénario: 16/20        acteurs: 16/20       technique: 16/20   note finale: 16/20

    La cité rose

    "Mitraillette" a 12 ans. Il vit à la Cité Rose, sa cité qu'il ne quitterait pour rien au monde. Son univers, c’est sa famille : Isma, son cousin de 16 ans, qui admire Narcisse, le caïd du quartier et prend un mauvais chemin. Son grand frère, Djibril, 22 ans, étudiant à La Sorbonne et qui rêve de devenir avocat. Mitraillette, lui, aimerait juste sortir avec Océane, la plus belle fille du collège... Leurs destins sont liés, au sein d'un quartier, au cœur de ses tours où les rêves, parfois, se payent cash.


    votre commentaire
  • Suite à une erreur de salle, j'ai vu ce film consternant et plein de testostérone à l'histoire à dormir debout. C'est nul sans intérêt, l'histoire est embrouillée et ça castagne. c'est bien filmé et les acteurs sont bien musclés. NAVRANT!

    scénario: 2/20          technique: 16/20        acteurs: 16/20        note finale: 6/20

    G.I. Joe : Conspiration

    Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction. Sans alliés, sans renforts et sans personne à qui se fier, Roadblock et ses GI doivent identifier l’ennemi pour tenter de sauver notre civilisation. Ils font alors appel à celui qui a donné son nom à leur corps d’élite : Joe Colton.


    votre commentaire
  • Enorme déception pour ce film. le cinéma belge nous a habitué à beaucoup mieux. Mais pourquoi les pauvres sont-ils toujours laids et bêtes dans les films. Ce film très ennuyeux au scénario approximatif ne nous entraîne jamais dans son histoire improbable. Dave est remarquable.

    scénario: 8/20      acteurs:16/20       technique: 14/20      note finale:12/20

    Une chanson pour ma mère

    Quelque part dans les Ardennes, aujourd’hui…
    C’est parce qu’ils adorent leur maman qui est en train de disparaitre, que les membres de cette famille décomposée décident de lui offrir le plus incroyable des cadeaux d'adieu: Dave, le chanteur, son idole, en personne !
    Mais ce projet délirant est peut-être un peu trop ambitieux pour ces frères et soeurs qui croulent sous les non-dits et le silence depuis si longtemps.
    Leur amour pour leur mère et la force des liens familiaux retrouvée va leur donner le courage et la folie nécessaire pour atteindre leur but. Au grand désespoir de Dave, leur victime d’un soir…


    votre commentaire
  • Un bon Almodovar mais pas son meilleur. on rit, les dialogues sont truculents et les personnages complètemetn tarés, comme d'habitude. Du pur Pédro Almodovar avec des rebondissements inattendus... Les acteurs sont excellents!

    scénario: 17/20     technique: 17/20    acteurs: 17/20   note finale: 17/20

    Les Amants passagers

    Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico.
    Une panne technique (une sorte de négligence justifiée, même si cela semble contradictoire ; mais, après tout, les actes humains le sont) met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s'efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Le chef de la cabine et les stewards sont des personnages atypiques et baroques, qui, face au danger, tentent d'oublier leur propre désarroi et se donnent corps et âme pour que le voyage soit le plus agréable possible aux passagers, en attendant que la solution au problème soit trouvée. La vie dans les nuages est aussi compliquée que sur terre, pour les mêmes raisons, qui se résument à deux mots : "sexe" et "mort".
    Les passagers de la Classe Affaire sont : un couple de jeunes mariés, issus d'une cité, lessivés par la fête du mariage ; un financier escroc, dénué de scrupules, affligé après avoir été abandonné par sa fille ; un don juan invétéré qui a mauvaise conscience et qui essaie de dire au revoir à l'une de ses maîtresses ; une voyante provinciale ; une reine de la presse du cœur et un Mexicain qui détient un grand secret. Chacun d'eux a un projet de travail ou de fuite à Mexico. Ils ont tous un secret, pas seulement le Mexicain.
    La vulnérabilité face au danger provoque une catharsis générale, aussi bien chez les passagers qu'au sein de l'équipage. Cette catharsis devient le meilleur moyen d’échapper à l’idée de la mort. Sur fond de comédie débridée et morale, tous ces personnages passent le temps en faisant des aveux sensationnels qui les aident à oublier l’angoisse du moment.

     


    votre commentaire
  • J'ai adoré ce petit film plein d'humour, fait avec trois bouts de ficelles, mais délicieusement réussi. La vie réaliste de trois jeunes filles qui racontent leur dernier voyage au festival de Locarno, qui est vu comme un festival minable, mais bref passons. Plein de trouvailles, j'ai adoré. Mais les vieux à côté de moi, ont détesté.

    scénario: 17/20     technique: 16/20   actrices: 17/20   note finale: 16/20

     

    Les Coquillettes

    Le cinéma, ce n'est pas toujours tapis rouge et petits fours. Parfois, c'est seulement "Coquillettes" ! Trois "nouilles" en mal d'amour partent en virée dans un festival en Suisse : Sophie, midinette, est obsédée par le seul acteur connu du festival, Camille, romantique, rêve d'un histoire d'amour impossible et Carole, pragmatique, a juste "envie de baiser".

    « Oh les copines qu’est ce que vous foutez ? Vous n'allez quand même pas me laisser toute seule et m’obliger à aller voir un film ! » Carole (l’inoubliable blonde des Coquillettes)

    Disons le d'entrée de jeu : ceux pour qui le cinéma est une affaire sérieuse, grave, Culturelle avec un grand C… peuvent passer leur chemin, ce film n’est pas pour eux. Les Coquillettes, dont le titre est un hommage au plat régressif que l’on déguste entre vraies copines, avec qui on n’a rien à prouver, est une ode délicieusement fruitée, acidulée – et un peu alcoolisée – à la vie dans tout ce qu’elle a de léger et de futile… et bon dieu ça fait du bien dans ce monde si barbant ! Un film à tiroirs, entre réalité et fiction, faussement je m'enfoutiste et finalement très malin, où les flash-backs, les insertions de tout ce que la technologie parfois absurde de la communication nous apporte (SMS, face de bouc & co) s’intègrent avec ironie dans le récit. Ça commence par une soirée pyjama entre trois copines trentenaires, Camille, Sophie et Carole, qui s’emmerdent un peu et se racontent leurs misères de filles devant un bon plat de coquillettes. Et leurs petits délires les amènent inévitablement à se remémorer l’été précédent où elles se sont retrouvées à un festival de cinéma dans le cadre idyllique d’une vallée de la Suisse italienne au bord d’un lac mythique. En fait les trois copines sont la réalisatrice et les deux actrices d'un chouette court métrage, Le Marin masqué, qu'elles sont effectivement allées présenter au Festival de Locarno. Et on comprend vite que la réalité recoupe la fiction et que la scénariste-réalisatrice a juste un peu arrangé le réel…

    De la soirée pyjama nous voilà partis pour un joli flash-back en terre festivalière avec trois jolies filles aux objectifs fort peu cinéphiles : Carole, la blonde un peu évaporée, est en quête d’une love story romantique ; Camille, dont le mec dépressif n’est pas au top de sa vitalité sexuelle, voit dans le festival une opportunité pour trouver le mâle qui comblera son manque d’affection ; et Sophie quant à elle s’est mis en tête de mettre le grappin sur l’acteur Louis Garrel, dont elle est persuadée, depuis qu’elle l’a croisé en coup de vent sur un trottoir parisien, qu'il sera l’homme de sa vie… Évidemment rien ne va se passer comme prévu… Carole, personnage grandement burlesque, s’obstine, de soirée en soirée, râteau après râteau, à tenter de gagner l’affection d’un dandy dégingandé qui semble totalement la snober. Camille, malgré son physique particulièrement avenant, n’arrive pas à stimuler la libido d’un bel italien. Quant à Sophie, elle ne parvient pas à croiser le chemin de Louis Garrel, qui pourtant est bien au Festival, plusieurs témoins l'ont aperçu ! Alors, autour de la tomate mozzarella des lendemains de fête, les copines commencent à désespérer et le festival devient celui de la « lose ».

    Bien plus qu’une comédie sentimentale, Les Coquillettes est une satire acide et joyeuse aussi bien des errements des filles trentenaires que d’un tout petit monde du cinéma un peu vain où les amours se font et défont à la vitesse d’un SMS. Ce petit film est vif et inventif, porté par une mise en scène alerte qui rappelle la liberté de la Nouvelle Vague, avec sa narration décalée, ses dialogues volontairement absurdes et crus. Avec des moments d’une franche hilarité, qu’on s’abstiendra de trop déflorer… Un film qui donne envie d’été, de campari et de drague, de cinéma… ça fait du bien au cœur de l’hiver.


    votre commentaire
  • Pas mal. On est prit par l'histoire. Et même si on sait d'avance comment ça va finir, entre les deux, c'est passionant! Les acteurs sont formidables et les cacasdes très réussies.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20    technique: 18/20   note finale: 16/20

    La Chute de la Maison Blanche

     

    Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première Dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure.


    votre commentaire
  • On film dont on se demande du début à la fin à quoi il sert: on suit la vie d'une pauvre fille qui essaie de s'en sortir et d'éléver son frère. Sa vie est ennuyeuse et le film aussi. C'est dommage car avec une histoire, c'est à dire un scénario, le film avait tout pour être réussi: de bons acteurs, un bon réalisateur. C'est bien filmé, et on voit un peu Sarajevo. mais il manque une vraie histoire.

    scénario: 6/20         acteurs: 16/20    technique: 16/20      note finale: 10/20 (encouragement)

    Djeca, Enfants de Sarajevo

     

    Rahima, 23 ans, et son frère Nedim, 14 ans, sont des orphelins de la guerre de Bosnie. Ils vivent à Sarajevo, dans cette société transitoire qui a perdu toute compassion pour les enfants de ceux qui sont morts pendant le siège de la ville. Après une adolescence délinquante, Rahima a trouvé un réconfort dans l’Islam, elle espère que Nedim suivra ses pas. Tout se complique le jour où à l’école, celui-ci se bat avec le fils d’un puissant ministre du pays. Cet incident déclenche une série d’événements qui conduiront Rahima à découvrir la double vie de son jeune frère...


    votre commentaire
  • Je n'ai pas lu le livre et franchement après avoir vu ce film, je n'en ai aucune envie. C'est bien filmé, les acteurs sont géniaux, les décors magnifiques, mais il manque un je ne sais quoi pour que ce film soit totalement réussi. Ca pleurniche beaucoup et il s'en passait des trucs bizarres dans les couvents.

    scénario: 14/20         acteurs: 16/20       technique: 18/20       note finale: 15/20

    La religieuse

    XVIIIe siècle. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles ou un peu trop aimantes… La passion et la force qui l’animent lui permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.

    On pourrait penser que les récits de Diderot sont tout aussi morts que leur auteur et largement enterrés : le xviiie siècle, ça date. On pourrait croire que les seuls à vouloir les déterrer sont quelques professeurs miteux et quelques livres scolaires ennuyeux. On pourrait mais on aurait tort car on risquerait de passer à côté – ce serait dommage – de La Religieuse, film poignant et finalement très moderne, même si le temps où on enfermait les jeunes filles dans les couvents semble un brin révolu.
    Quelle force de caractère et quelle fulgurance se cachent sous les manières policées de la jeune Marie-Suzanne Simonin ! Une volonté forgée dans le désamour de ses parents. À une époque où l'étau des conventions sociales ne laissait guère d'alternative au sexe faible, Diderot fait de son héroïne de seize ans une rebelle, une punkette avant l'heure. C'est du moins le portrait que nous en livre Guillaume Nicloux qui, tout en respectant le texte, en élargit le cadre. Il ne cède pas à un anticléricalisme primaire et en fait une lecture plus universelle, plus contemporaine. La lutte, la recherche de la liberté, le courage de dire « Non » sont plus que jamais d'actualité.

    « Mon père était avocat. Il avait épousé ma mère dans un âge assez avancé ; il en eut trois filles… ». Ainsi démarre le récit de la troisième fille de Monsieur et Madame Simonin, adorable donzelle dont la seule ambition serait de suivre plus tard la voie de ses deux sœurs : se marier, « vivre dans le monde ». Rien de très original ni de très excitant. Rien en tout cas qui paraisse inaccessible pour une petite bourgeoise de l'époque. Plutôt jolie, bien éduquée, elle a bien des atouts de son côté : elle pianote, chante, on la devine de compagnie agréable. Un peu trop peut-être à en croire les œillades que lui jette son futur beau-frère et la jalousie exaspérée que cela suscite chez ses sœurs aînées. Alors quand ses parents décident de la mettre au couvent juste une petite année, cela semble presque une délivrance, une manière de parfaire son éducation avant que sa vie de femme ne démarre vraiment, loin de la famille Simonin…
    La vie chez les sœurs se révèle douce, joyeuse, spirituelle. On la nomme Suzanne et son sens de la répartie, sa belle voix en font vite la coqueluche de mère Moni, la supérieure du couvent qui aime passer des heures à s'entretenir avec elle. Presque comme deux égales malgré les ans qui les séparent. Suzanne admire la vocation de celle qui est la bonté incarnée, l'envierait presque mais prend conscience, peu à peu, qu'elle n'est pas du même bois. Ses aspirations sont tout autres et malgré son amour pour Dieu, elle n'est pas faite pour rester cloitrée sa vie entière.

    C'est pourtant ce que sa famille va exiger d'elle. Usant de chantage, de pressions affectives par la voix de sa mère, de son directeur de conscience, la mettant au pied du mur jusqu'à la pousser contre son gré à devenir religieuse. Jusqu'à ce que Suzanne trouve la force de dire non. Un non qui fait scandale, qui la dépasse, défie sans qu'elle l'aie prémédité tout un ordre établi. Un non courageux, qu'elle maintiendra jusqu'au bout, envers et contre tout, contre tous. Fermeté magnifique qu'on aurait acclamée si elle ne s'était exprimée dans la bouche d'une femme : « les hommes louent beaucoup cette qualité, mais il me semble qu’ils s’en passent volontiers dans celles dont ils se proposent de faire leurs épouses. » C'est bien ce qu'on disait : quelle force de caractère chez cette Marie-Suzanne Simonin !


    votre commentaire