•  Un très beau documentaire sur la vie d'un orchestre. Très intéressant!

    scénario: 16/20     technique: 16/20    note finale: 16/20

    Royal orchestra

    Pour célébrer son 125e anniversaire, le prestigieux Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam part en tournée à travers le monde. Heddy Honigmann suit les virtuoses à Buenos Aires, Soweto et Saint-Pétersbourg. Elle nous fait partager leur quotidien loin de leurs familles et leur communion avec le public ; elle part également à la rencontre des auditeurs et spectateurs, réunis par la même passion pour la musique.

    Le tour du monde en cinquante concerts ! Ainsi s'appelait dans un premier temps cet incroyable documentaire, d'une simplicité vraie, qui nous a tous emballés au Festival de La Rochelle, avant d'être débaptisé. On aimait ce premier titre : Le tour du monde en cinquante concerts… Comme un petit clin d'œil à Jules Vernes qui disait bien la patte espiègle et subtile de la réalisatrice Heddy Honigmann. D'un travail de commande (passée par le prestigieux Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam pour célébrer ses 125 ans) elle a réussi à faire une véritable aventure de vie qui se déguste comme un roman ! Ce n'était pourtant pas gagné d'avance : comment filmer la tournée internationale de cet organisme presque tentaculaire (une tête qui dirige et de multiples bras : plus de cinquante musiciens) et en faire une œuvre vivante, cohérente, originale, qui tienne le spectateur en haleine ? Comment trouver des plans d'attaque originaux, ne pas sombrer dans le « déjà vu » ?

    Heddy Honigmann réussit tout cela avec brio et dirige sa caméra avec les gestes précis et limpides d'un véritable chef d'orchestre. Toujours à capter la petite chose, le menu détail qui en disent plus long que bien des discours et ménagent des moments de respirations joviaux ou tendres. Son plaisir indéniable derrière la caméra est immédiatement perceptible, communicatif et jamais elle ne se met en avant. Cinéaste discrète, marionnettiste de l'ombre, qui nous entraîne avec bonheur dans les coulisses, l'intimité des virtuoses et même celle de leurs plus modestes admirateurs. La musique devient plus qu'un simple loisir, elle est un art de vivre démocratique, presque une philosophie. Elle est aussi un langage à part qui relie entre eux les mélomanes venus de tous horizons. De Saint Pétersbourg à Buenos Aires en passant par Soweto… Heddy ne se contente pas de survoler les sujets et en peu de plans elle brosse un contexte politique, humain… passionnant.

    Première séquence : mais quel est ce petit point insignifiant sur cette grande scène, perdu au milieu de cet immense opéra vide qui semble l'engloutir ? Voilà le percussionniste de cette formation symphonique ! Et c'est fort malin de commencer par lui. Le bougre parle de son boulot avec tant d'humilité et de drôlerie que, d'un coup de baguette, il brise la glace et un mythe. La grande musique n'est pas une affaire d'élite, elle aussi accessible aux petites oreilles, celle des obscurs, des sans-grade. Elle est avant tout une merveilleuse aventure à la portée de tous. On finirait même par croire qu'un jour elle parviendra à briser les ridicules frontières érigées par la petitesse des hommes !


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  •  Bof, c'est très moyen tant au niveau du scénario que de la mise en scène que du jeu des acteurs. Moyen

    scénario: 12/20       acteurs: 12/20    technique: 12/20   note finale: 12/20

    Rosalie Blum

    Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents... Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l’entraîner dans une aventure pleine d’imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu’attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer…


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  •  Un très beau film avec lequel on rit beaucoup. C'est drôle et le monde du foot est gentiment moqué. les acteurs sont excellents.

    scénario: 17/20     acteurs: 17/20   technique: 17/20   note finale: 17/20

    La dream team

    Maxime Belloc est un grand joueur de football, le meilleur buteur du championnat.Dans un geste de colère il se brise la jambe...Son agent le contraint de se mettre au « vert » le temps de sa convalescence chez son père à qui il ne parle plus depuis 15 ans. Là-bas, à sa grande surprise, Maxime va redécouvrir le sens des valeurs… et de la famille !


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  • Un thriller fantastique, donc pas du tout mon genre. Et pourtant, ce film est totalement réussi!!! C'est bien joué, bien filmé et on garde le suspens jusqu'au bout!

    scénario: 17/20    acteurs: 17/20      technique: 18/20   note finale: 18/20

    Midnight special

    Fuyant d'abord des fanatiques religieux et des forces de police, Roy, père de famille et son fils Alton, se retrouvent bientôt les proies d'une chasse à l'homme à travers tout le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral. En fin de compte, le père risque tout pour sauver son fils et lui permettre d'accomplir son destin. Un destin qui pourrait bien changer le monde pour toujours.

    Du jeune maître texan Jeff Nichols, qui nous impressionne de film en film (Shotgun stories, Take shelter  et Mud), on attendait l'inattendu… et on n'est pas déçu.
    La première scène de Midnight Special nous plonge dans l'inconnu. Deux hommes armés semblent attendre, anxieux, dans une chambre de motel aux fenêtres recouvertes de carton. Sur le lit, caché sous un drap, un petit garçon lit à la lumière d'une lampe de poche, imperméable aux événements extérieurs, un casque anti-bruit sur les oreilles, les yeux étrangement recouverts de lunettes de piscine. La télévision diffuse en boucle l'information de la disparition d'un enfant appartenant à une communauté religieuse. Est-ce un kidnapping ? Ou l'enfant a-t- il été au contraire soustrait par ses proches à un destin funeste ? Soudain le trio sort précipitamment et démarre en trombe dans la nuit à bord d'une Ford Mustang (à moins que ce ne soit une Dodge Charger, pardonnez ma méconnaissance des voitures de légende du cinéma américain).


    Ce qui est passionnant dans le nouveau petit bijou de Jeff Nichols, ce sont ses multiples entrées. Ça commence comme un film de cavale, porté par la musique aérienne et lancinante de David Wingo, traversant les paysages magnifiques du Sud des États-Unis, du Texas à la Floride, sans qu'on connaisse au demeurant la destination ni la raison de cette fuite précipitée. Ce n'est que peu à peu que l'on en comprend les tenants et les aboutissants : une secte chrétienne, dirigée par un gourou qui scande des formules mathématiques, avait fait de l'enfant sa mascotte prophétique, un enfant qui cache un lourd secret et des pouvoirs surnaturels. Tout ça attirant les spécialistes des agences gouvernementales qui voudraient bien mettre la main sur ce gamin capable de déchiffrer les informations des satellites espions. La tension monte… et le film bascule sans esbroufe spectaculaire vers la science-fiction, en une sorte d'hommage virtuose aux grandes réussites des années 70/80 – on pense en particulier au Spielberg de Rencontres du troisième type –, à l'époque où le cinéma américain imaginait que « l'autre », la créature venue d'ailleurs, n'était pas forcément un envahisseur mais pouvait être animé d'intentions pacifiques et bienveillantes, bien plus que les terriens recroquevillés sur leur petite planète…

    Mais derrière le suspense paranoïaque et la SF, derrière l'action qui avance tambour battant, on retrouve les thèmes récurrents de Jeff Nichols, principalement la paternité, le lien indéfectible qui unit père et fils. Et son acteur fétiche Michael Shannon incarne formidablement ce père déterminé, prêt à tout pour permettre à son fils d'aller jusqu'au bout du destin qui est le sien… Ce personnage emblématique représente l'abnégation paternelle poussée à son paroxysme, celle qui vous pousse à croire à l'incroyable, à abdiquer votre rationalité, à vous affranchir de la loi pour contourner ou forcer tous les barrages, même si toutes les forces de l’État le plus puissant au monde sont à vos trousses. Michael Shannon est comme toujours impressionnant mais on appréciera aussi les personnages secondaires remarquablement dessinés et interprétés, tels Sam Shepard très flippant en gourou de secte ou Adam Driver, parfaitement ambivalent en enquêteur faussement dilettante.


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  •  Un beau film sur la médecine à la campagne. François Cluzet est excellent et le jeu approximatif de Marianne Denicourt est d'autant plus flagrant. Intéressant.

    scénario: 17/20     acteurs: 15/20    technique: 16/20   note finale: 16/20

    MÉDECIN DE CAMPAGNE

    Tous les habitants, dans ce coin de campagne, peuvent compter sur Jean-Pierre, le médecin qui les ausculte, les soigne et les rassure jour et nuit, 7 jours sur 7. Malade à son tour, Jean-Pierre voit débarquer Nathalie,  médecin depuis peu, venue de l’hôpital pour le seconder. Mais parviendra-t-elle à s’adapter à cette nouvelle vie et à remplacer celui qui se croyait… irremplaçable ?

    On a découvert Thomas Lilti, médecin passionné devenu cinéaste du même métal, avec Hippocrate, formidable portrait d'un jeune interne plongé dans le maelstrom d'un grand hôpital parisien en proie à la réduction des effectifs et à la surchauffe. Son nouveau film s'intéresse encore à la médecine – le titre ne laisse aucun doute sur la question – mais, bien loin des grands complexes hospitaliers parisiens, il nous parachute dans le Vexin, région encore largement rurale à cheval entre la Normandie et les confins de l’île de France. La vie quotidienne est sans doute ici plus sereine, son rythme est plus raisonnable, à la mesure de ces paysages paisibles, qui n'ont guère bougé depuis un siècle… Il n'empêche que pour Jean-Pierre Werner, seul médecin dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, la surchauffe est bien présente aussi. Du matin au crépuscule, il sillonne les départementales de la région, au devant des petits bobos et des grandes solitudes, tour à tour médecin généraliste, psychologue, assistant social, homme à tout faire, dans une campagne peuplée essentiellement de personnages âgées, pour qui il est parfois une des rares visites.

    Les consultations à domicile s'enchaînent – très belles scènes qui témoignent bien du regard chaleureux de Thomas Lilti, en même temps que de sa connaissance approfondie de son sujet – et quand il revient, quasi systématiquement en retard, à son cabinet, la salle d'attente est souvent pleine de patients… Pas de doute, la tâche est rude. Et les confrères ne se bousculent pas au portillon pour accepter de s'installer dans une région pas spécialement attractive et fort peu lucrative : travailler dix à douze heures par jour à ce prix là, c'est du sacerdoce !
    Mais pour l'instant, ce n'est pas la surcharge de travail qui préoccupe Jean-Pierre. C'est même tout le contraire : ce qui le mine, c'est qu'il risque d'être obligé d'arrêter. Le diagnostic de son confrère et ami qui, dans la première scène du film, lui fait passer un examen du cerveau est sans appel : il souffre d'une tumeur temporale, il va lui falloir suivre un traitement lourd, fatiguant, donc il n'a pas d'autre choix que de lever drastiquement le pied et de se trouver dare-dare un remplaçant…
    C'est comme ça que débarque Nathalie, qui a tout pour déplaire au vieil ours Jean-Pierre, habitué à travailler tout seul, à ne s'expliquer de rien à personne, et claffi de préjugés éventuellement machistes : Nathalie est incontestablement une femme, une citadine qui n'a aucune expérience de la campagne, incapable de distinguer un jars d'un canard, et qui en plus a suivi un parcours peu orthodoxe puisqu'ancienne infirmière ayant repris des études de médecine sur le tard… Ce qui nous vaudra quelques scènes de bizutage aussi répréhensibles que cocasses. Mais Nathalie a un sacré tempérament et une vraie compétence et elle va s'accrocher, jusqu'à gagner la confiance de son confrère mal embouché…

    Thomas Lilti livre un bel hommage, d'une évidente authenticité, à cette profession de médecin de campagne, somme toute méconnue et guère valorisée – pas étonnant qu'elle soit en voie de disparition –, en première ligne face à la crise générale de notre système de santé. Et il agrémente cette chronique bien sentie d'une fine trame romanesque où l'amour et la peur de la mort vont se croiser. Pour incarner ce couple a priori pas du tout fait pour s'entendre mais dont les solitudes vont évidemment se rapprocher, François Cluzet est excellent. On peut regretter que Marianne Denicourt ne soit pas à la hauteur...


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  • Un très joli dessin animé, plein de bons sentiments.

    scénario: 16/20     technique: 16/20    note finale: 16/20

     

    Zootopie

     

    Zootopie est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopie !Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque …


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  • Le cinéma comme je l'aime: un bon scénario et on apprend quelque chose!!! C'est bien filmé, bien joué et intéressant. D'après ce film, Céline était vraiment un être répugnant...

    scénario: 17/20   acteurs: 17/20    technique: 17/20    note finale: 17/20

    Louis-Ferdinant Céline

    1948. Accusé par la justice française d’avoir collaboré avec les Nazis, Louis-Ferdinand Céline s’est exilé au Danemark avec sa femme, Lucette. Milton Hindus, jeune écrivain juif américain, qui l’admire et le soutient avec ferveur, le rejoint au fin fond de la campagne danoise, avec l’intention de tirer de leur rencontre un livre de souvenirs. De la confrontation entre les deux hommes, personne ne sortira indemne…


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  •  Un très beau film sur le combat d'un père pour faire condamner le meurtrier de sa fille. Il donne une bien triste image de la justice qui n'assure pas du tout. Daniel Auteuil est génial! Il peut tout jouer.

    scénario: 17/20   acteurs: 17/20   technique: 17/20   note finale: 17/20

    Au nom de ma fille

    Un jour de juillet 1982, André Bamberski apprend la mort de sa fille Kalinka. Elle avait 14 ans et passait ses vacances en Allemagne auprès de sa mère et de son beau-père le docteur Krombach. Rapidement, les circonstances de sa mort paraissent suspectes. L’attitude de Dieter Krombach ainsi qu’une autopsie troublante laissent beaucoup de questions sans réponse. Très vite convaincu de la culpabilité de Krombach, André Bamberski se lance dans un combat pour le confondre. Un combat de 27 ans qui deviendra l’unique obsession de sa vie…

    On peut reconnaître au réalisateur Vincent Garenq une vraie cohérence et une constance remarquable. Ces trois derniers films commencent de la même façon : l’arrestation au petit matin d’un homme qui s’avérera innocent. Vincent Garenq, homme de conviction qui croit dans la capacité du cinéma à influer sur le cours du monde, a redonné dans Présumé coupable son honneur et sa dignité à Alain Marécaux, l’huissier de justice injustement accusé et emprisonné dans la sinistre affaire dite d’Outreau. Dans L’Enquête, il reconstituait le combat pour la vérité du journaliste Denis Robert, qui avait dénoncé contre vents et marées judiciaires les manipulations financières occultes de Clearstream, chambre de compensation située au Luxembourg, en lien avec le milieu politico-économique français.

    Ici l’homme arrêté un petit matin de 2009 dans un hôtel de Mulhouse est André Bamberski, un septuagénaire toulousain, qui semble peu surpris de l’arrivée de la police et relativement serein. Pour comprendre toute l’affaire, le film nous ramène aux années 1970 au Maroc. A l’époque, André Bamberski est un expert comptable apprécié, marié à la très jolie Dany (c’est Marie-José Croze) et heureux père d’une petite fille, Kalinka.
    Dieter Krombach est le père d’une copine de Kalinka et rapidement les deux couples se lient d’amitié. Mais peu après, la femme d’André le quitte pour Dieter. Tout se noue en juillet 1982. Dieter a épousé en seconde noces Dany, et cet été-là, Kalinka et son frère sont partis en vacances chez leur mère et beau-père au bord du très beau lac de Constance. Et une nuit sinistre, sans explication plausible, Kalinka meurt subitement, alors que la veille, le Docteur Krombach a fait une piqûre à la jeune fille… pour l’aider à bronzer plus vite. Chez André Bamberski, l’immense douleur cède bientôt la place au doute et aux interrogations, d’autant que l’autopsie est étrangement bâclée et que les autorités allemandes vont continuer à faire preuve de négligences inquiétantes. Peu à peu le doute se transforme en certitude : Dieter Krombach est coupable. Et année après année, les preuves vont s’accumuler contre l’élégant médecin, qui se révèle un pervers sexuel amateur de très jeunes filles…

    Ponctué de rebondissements dignes d’un excellent thriller, le film suit l’incroyable combat d’André Bamberski pour que justice soit rendue à Kalinka et donc pour faire condamner Dieter Krombach. Un combat qu’il finira par gagner au bout de trente ans, après avoir été contraint de faire fi de toute légalité. Les incroyables péripéties tiennent en haleine, qui montrent que la raison d’État entre deux pays va à l’encontre de la justice. Mais c’est surtout l’évolution d’un homme ordinaire qui est décrite. Un homme que rien ne prédisposait à agir de la sorte et qui pourtant devient à la fois juriste, détective privé, homme de main pour tenter d’aller jusqu’au bout de la mission qu’il s’est assignée. Un homme qui aura d’une certaine manière sacrifié sa vie, son nouvel amour, pour ce seul objectif. Daniel Auteuil, immense acteur quand il joue dans des films qui l’intéressent vraiment, endosse le personnage à tous les âges et restitue avec une remarquable intensité le parcours de ce personnage que sa quête mena au bord de la folie… au nom de sa fille.


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  •  Une merveille! Ce film est sublime et parle encore du génocide des indiens par les espagnols!

    scénario: 19/20     acteurs: 19/20    technique: 19/20   note finale: 19/20

    L'étreinte du serpent

    Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé les profondeurs de la jungle. Des dizaines d'années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain qui a tout d'une coquille vide, dépourvu de souvenirs et d'émotions. Sa vie est bouleversée par l'arrivée d'Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d'apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu'au coeur de l'Amazonie...

    Tel un immense serpent, le fleuve rampe au milieu d'arbres centenaires, enracinés dans une terre de mystères. La nature vigilante semble tenir à l'œil celui qui s'aventure à la lisière de ses songes. La jungle amazonienne renvoie celui qui y pénètre à sa condition chétive et vulnérable. Evans fait partie de ceux-là. Ethno-botaniste passionné, il n'a pu résister à braver les dangers pour venir vérifier les dires de ses livres et partir à la recherche de la « yakruna », liane sacrée rarissime, réputée pour ces fortes vertus hallucinogènes. « Jamais un blanc n'a dit un truc aussi sensé ! » s'exclame Karamate, le chamane qu'on lui a indiqué comme guide. Un étranger qui quémande son aide et s'intéresse aux végétaux ? Ça c'est exotique ! Pourtant, il en a vu passer des conquistadors venus-là pour prendre ou pour évangéliser. Il les as vus, puis les a oubliés, comme il a oublié de se souvenir. Peu à peu il est devenu ce « chullachaqui », ce corps vide, dépourvu d'émotions, presque hors du temps, qui hante la forêt, se remplit d'elle. Dernier représentant de son peuple, dépositaire d'un savoir unique, précieux, forgé dans des années d'oubli de soi et d'écoute de la nature, de ses plus infimes murmures comme de ses plus dévorantes colères, de ses orages déchaînés.


    Habitué aux duperies de ceux qui cherchent à s'accaparer la terre et ses richesses, Karamate, méfiant, observe, jauge, écoute Evans et accepte en définitive de l'accompagner, même s'il sait qu'il est dans nature de la fourmi d'aimer l'argent.
    Voilà nos deux hommes qui s'enfoncent au cœur de la forêt et de ses envoûtements. Dérisoire équipage d'un petit canoë fragile qui glisse sur des eaux sombres, faussement calmes. Parfois ils effleurent des rives qui regorgent de plantes étranges, de vie grouillante, de serpents qui se faufilent. Observateurs observés auxquels la nature n'accorde aucun répit. Les souvenirs de Karamate remontent régulièrement à la surface, le voilà jeune guidant un autre homme, Théo… Ici le temps n'est pas linéaire, comme en occident. Pour les Indiens il est comme une série d'événements qui ont lieu simultanément dans plusieurs univers parallèles. Ce nouveau rythme, cette expérimentation constante pénètre peu à peu chaque fibre des deux explorateurs, Evans et Théo, bouleverse leurs sens, leurs croyances. Il n'y a qu'à se laisser porter, consentir au dépouillement et tâcher d'apprendre à rêver comme ils ne l'ont jamais fait… Leur périple se transforme en quête initiatique hallucinante, hallucinogène, à des années de distance. Là où ils croyaient trouver quelques sauvages attardés, c'est tout une humanité luxuriante qu'ils découvrent, qui possède un savoir peut-être à tout jamais perdu pour l'homme blanc. Certes ce dernier sait se servir d'une boussole, mais dans cet espace sans repères, à quoi servirait le Nord ? Il faut accepter de le perdre. Les communautés Cohiuano, les Ocaina, les Huitoto… n'ont pas besoin des notions occidentales pour trouver leur route dans la moiteur de leur contrée. Leur science est puissante, ils ont l'art de la survie, l'art de vivre en bonne intelligence avec les éléments, les esprits, de respecter et de protéger l'ordre naturel des choses. Si fragiles face à l'infini…

    Tout cela est superbement interprété, mis en scène dans un noir et blanc profond, sensuel. On s'enfonce nous aussi dans la beauté intimidante de l'Amazonie, pris au piège d'un royaume intemporel dominé par une nature qui ne nous appartient pas et tout juste nous tolère, où seuls les humbles peuvent subsister. Magnifique fable sur la vulnérabilité de l'homme…


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  • Un comédie sympathique servie par de bons comédiens. Les films de Lucien Jean-Baptiste sont toujours réussis.

    scénario: 16/20     technique: 16/20     acteurs: 16/20     note finale: 16/20

    Dieumerci

     

    À sa sortie de prison, Dieumerci, 44 ans, décide de changer de vie et de suivre son rêve : devenir comédien. Pour y arriver, il s’inscrit à des cours de théâtre qu'il finance par des missions d'intérim. Mais il n'est pas au bout de ses peines. Son binôme Clément, 22 ans, lui est opposé en tout. Dieumerci va devoir composer avec ce petit "emmerdeur". Il l’accueille dans sa vie précaire faite d'une modeste chambre d'hôtel et de chantiers. Au fil des galères et des répétitions, nos deux héros vont apprendre à se connaître et s’épauler pour tenter d'atteindre l'inaccessible étoile.


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  • On passe un bon moment même si ce n'est pas un film dont on se souviendra. Rebel Wilson, est comme d'habitude, géniale!

    Les 4 filles sont attachantes. c'est bien filmé, bien joué et le scénario est intéressant.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20    technique: 16/20    note finale: 16/20

    Célibataire, mode d'emploi (How to be single)

    Il y a toutes sortes de manières de vivre en célibataire. Il y a ceux qui s'y prennent bien, ceux qui s'y prennent mal… Et puis, il y a Alice. Robin. Lucy. Meg. Tom. David... À New York, on ne compte plus les âmes en peine à la recherche du partenaire idéal, que ce soit pour une histoire d'amour, un plan drague… ou un mélange des deux ! Entre les flirts par SMS et les aventures d'une nuit, ces réfractaires au mariage ont tous un point commun : le besoin de redécouvrir le sens du mot célibataire dans un monde où l'amour est en constante mutation. Un vent de libertinage souffle de nouveau sur la ville qui ne dort jamais !


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  • Un très beau film. Bien filmé, bien joué même si on peut regretter que le scénario soit un peu léger. Par exemple, on ne sait pas pourquoi l'un des personnages a quitté Marseille 25 ans auparavant. Mais c'est réussi parce que c'est plein d'humour et que les personnages sont très sympathiques.

    scénario: 15/20       acteurs: 17/20      technique: 17/20   note finale: 16/20

    Marseille

    Devant l'insistance de son frère Joseph, qu'il n'a pas revu depuis 25 ans, Paolo se résout à abandonner quelques jours sa vie calme et harmonieuse au Canada, pour revenir à Marseille au chevet de son père accidenté. Il part donc, son fils sous le bras, bien décidé à ne pas s'attarder dans cette ville qu'il a fui, des années plus tôt, à la suite d'un drame. Il n'imagine pas que l'affection de sa famille retrouvée, sa rencontre amoureuse avec une jeune femme et la solidarité joyeuse et simple des Marseillais le réconcilieront avec cette ville qu'il n'aurait jamais voulu quitter... Marseille.


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  •  Un film vulgaire et dégoutant, comme tous les films des auteurs. Je n'ai pas aimé. Le quart monde me dégoûte.

    scénario: 5/20   acteurs: 10/20   technique: 15/20   note finale: 5/20

    Saint Amour

    Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

    Comme d'habitude, le duo Delépine-Kervern a fait un film social (et dégoutant). Avec Aaltra, ils ont convaincu des milliers d'handicapés qu'ils pouvaient traverser l'Europe en faisant chier un maximum de gens ; avec Avida, ils ont montré que le surréalisme bandait encore ; avec Louise Michel, ils ont montré la voie pour recentrer la lutte sociale sur l'exécution des patrons scélérats : François Ruffin propose une tout aussi hilarante variante) ; avec Mammuth, ils ont magnifié la revanche des retraités pauvres en mobylette ; avec Le Grand soir, ils ont réconcilié les punks à chiens et les vendeurs de literie ; enfin, dans Near Death Experience, ils rendaient justice aux cyclistes dépressifs tout en rendant sympa et génialement drôle le plus insupportable des écrivains : Michel Houellebecq… Six films, ça commence à pouvoir s'appeler une œuvre. Qui a une sacrée gueule ! Et autant vous dire que Saint Amour va ajouter une septième pierre à l'édifice ! Le rire le plus gargantuesque et les larmes les plus sensibles mêlés comme rarement. Autant de films dégoutants et vulgaires. c'est la dernière fois que je vais voir leurs films. je n'aime ps leur genre.

    Parce qu'il faut vous dire que tout commence dans ce qui s'avère un magnifique lieu de cinéma : le salon de l'agriculture. Jean (Gérard Depardieu, grandiose), éleveur de bovins de compèt, et son fils Bruno (Benoit Poelvoorde, formidable avec le cheveu gras collé) participent comme tous les ans au Salon dans l'espoir que la médaille tant espérée viendra enfin récompenser leur taureau bien couillu. Mais Bruno n'y est pas… Tout ça le déprime. Il a la bonne quarantaine, bosse tout le temps dans la gadoue, se prend des vestes dès qu'il approche les filles et il n'est pas question pour lui de reprendre la ferme familiale. La seule chose qui le console, c'est de profiter de cette semaine parisienne pour faire la route des vins… à l'intérieur du salon… éclusant des godets à tous les stands de dégustation représentant les vignobles des régions françaises.
    Face à cette situation pathétique, Jean va prendre les choses en main et embarque son grand fiston dépressif pour une vraie route des vins dans le taxi de Mike (Vincent Lacoste, parfait), jeune frimeur parisien, mythomane patenté. Un périple initiatique en forme de road movie drolatique, qui va permettre au père et au fils de renouer les liens au gré de rencontres détonantes : avec une jeune serveuse obsédée par la dette abyssale de la France, un hôtelier airbnb très inquiétant (le déjà nommé Michel Houellebecq, très très flippant), une cavalière pré-ménopausée en recherche immédiate de géniteurs… Tout ça agrémenté de bitures légendaires.

    Il n'y a que Delépine et Kervern pour faire des films aussi vulgaires et grossiers.


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  •  Guillaume Gallienne peut tout jouer!! Et là encore, il nous montre toute l'étendue de son talent. Idem pour Adèle qui est excellente après le navrant "les anarchistes". Ils font un film passionnant d'une histoire minuscule.

    scénario: 16/20    acteurs: 16/20    technique: 16/20   note finale: 16/20

    Eperdument

    /Un homme, une femme. Un directeur de prison, sa détenue. Un amour impossible.


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  • Ce n'est pas mon genre de film mais parfois cela peut être réussi. Pas ici. Le néant du cinéma. Des bagarres improbables incessantes, un scénario qui tient en une phrase. C'est complètement débile. Un film inutile, une perte de temps absolue. Du pain et des jeux! MDR

    scénario: 1/20       technique: 2/20    acteurs: 2/20   note finale: 1/20

    Deadpool

    À l'origine, il s'appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a bien failli anéantir sa vie.    


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  • Les actrices sont maggnifiques et le realisateur decrit bien la triste situation des femmes de l epoque qui n avaient aucune liberte et qui etaient sous la coupe de leurs maris;

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20     technique: 16/20   note finale: 16/20

    Carol

    Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d'un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.

    C'est le premier film de Todd Haynes depuis I'm not there (2007), son évocation ébouriffante de la personnalité multiple de Bod Dylan. Il a travaillé entretemps pour la télévision, signant entre autres une très belle Mildred Pierce en trois épisodes, avec une Kate Winslet étincelante. Mais rien pour le cinéma pendant plus de huit ans. Autant dire que nous attendions ce Carol avec impatience et nous sommes comblés : c'est d'une beauté, d'une délicatesse, d'une intelligence hors du commun.
    S’il fallait trouver une filiation à Carol dans la filmographie protéiforme de Todd Haynes, c’est du côté de Loin du paradis qu'il faudrait chercher : un sublime portrait de femme(s), une mise en scène ultra soignée, et les très guindées autant que glamour années cinquante comme écrin à une histoire d’amour contrariée. Mais Todd Haynes n’est pas du genre à se répéter donc ne vous attendez pas à un nouveau sublime mélo à la Douglas Sirk, Carol est d'une autre nature : plus réservé, plus distancié mais non moins passionnant, non moins émouvant si l'on sait percevoir le feu sous la glace.


    Carol est un femme en train de s’écrouler. Elle ne tient plus que par l'artifice de son statut d’épouse et de mère, elle n’est reliée au monde que par les innombrables fils invisibles que son rang, sa beauté, sa mondanité ont tissés. Carol est une femme qui sait qu’elle est en train de s’écrouler mais elle a conscience aussi que sa chute est indispensable à sa renaissance, dont elle ne doute pas. En attendant de pouvoir se sortir d’une procédure de divorce ô combien difficile (nous sommes en 1952, le mariage est d'airain), elle tente tant bien que mal de faire bonne figure, au prix d’efforts contraints et de sourires forcés.
    Therese est une femme en train d’éclore. Elle a encore un pied dans cette jeunesse insouciante et légère mais autour d’elle, entourage, société… tout la pousse à se couler sans réfléchir dans le moule que l’époque a choisi pour elle : se marier, être une gentille épouse et une maman modèle. Sans être rebelle ni forcément réfractaire à l’idée d’un fiancé, Therese a pourtant l’intime conviction que sa destinée ne peut pas déjà, si vite, être toute tracée et qu’il doit bien y avoir une possibilité de simplement suivre son instinct, ses désirs.
    Quand elle croise le regard un peu froid de cette femme à la silhouette parfaite, à l’allure distinguée et aux manières classieuses, Therese est subjuguée. Carol est un continent lointain et inaccessible, l'incarnation divinement séduisante d’un monde auquel elle n’appartient pas et auquel elle n’appartiendra sans doute jamais, elle la petite vendeuse de jouets derrière son comptoir.
    Lorsqu'elle croise le regard curieux de ce petit bout de nana frêle à l'allure encore juvénile, Carol est fascinée. Thérèse est une promesse de candeur et d'espoirs pas encore broyés sous le poids des convenances et des conventions, un appel au rêve pour elle qui depuis trop longtemps est prisonnière d’un mariage raté.
    Avancer en territoire inconnu. Oser s’aimer, peut-être. Partir. Fuir. Mais tenter de demeurer fidèles à leur propre vérité en dépit du tourbillon émotionnel et du climat pesant de ces années d’après-guerre où tout demeure figé mais où le vernis commence à se fissurer…

    Magistralement filmées, les deux comédiennes forment un duo troublant de sensualité et de douceur contenues, les mouvements des corps et les croisements de regards occupent tout le cadre… Un film somptueux.


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  •  Un très beau film qui plaira aux petits et aux grands! La petite Heidi a une bouille rigolotte.

    scénario: 18/20      acteurs: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Heidi

    Heidi, une jeune orpheline, part vivre chez son grand-père dans les montagnes des Alpes suisses. D'abord effrayée par ce vieil homme solitaire, elle apprend vite à l'aimer et découvre la beauté des alpages avec Peter, son nouvel ami. Mais la tante d'Heidi, estimant quil ne s'agit pas là d'une éducation convenable, place la fillette dans une riche famille de la ville. Heidi va-t-elle supporter cette vie, loin de la montagne et de son grand-père ?


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  •  Un film magnifique sur un épisode tragique de la seconde guerre mondiale. Un épisode qui s'est hélas reproduit en de nombreux endroits. Bien filmé t bien joué!

    scénario: 18/20    acteurs: 18/20   technique: 19/20   note finale: 18/20

    Les innocentes

    Pologne, décembre 1945.Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français avant leur rapatriement, est appelée au secours par une religieuse polonaise.D’abord réticente, Mathilde accepte de la suivre dans son couvent où trente Bénédictines vivent coupées du monde. Elle découvre que plusieurs d’entre elles, tombées enceintes dans des circonstances dramatiques, sont sur le point d’accoucher.Peu à peu, se nouent entre Mathilde, athée et rationaliste, et les religieuses, attachées aux règles de leur vocation, des relations complexes que le danger va aiguiser...C’est pourtant ensemble qu’elles retrouveront le chemin de la vie.

    Ce film est un moment de grâce. Et même davantage tant l'univers dans lequel il nous plonge nous confronte à quelque chose qui relève de cette émotion secrète et profonde que tout être humain éprouve un jour ou l'autre, particulièrement lorsqu'il est confronté à des situations d'exception : ce sentiment indicible que la vie est un grand mystère, tout comme la mort, cette découverte que, parfois, la question de la transcendance s'impose intensément à nous. Il nous a rarement été donné de voir exprimée au cinéma, avec une telle subtilité et une telle force, la complexité de la nature humaine et de ses aspirations les plus intimes, révélée ici par une histoire qui, pour être douloureuse, ne parvient pas à détruire la petite lumière d'espoir et de vie qui illumine une humanité déchirée, violentée, mais portée par un amour insubmersible qui la dépasse.
    C'est plus qu'un beau film, c'est une expérience à la fois humaine et quasi spirituelle qui parvient à nous faire oublier qu'on a déjà vu certains des acteurs incarner d'autres personnages dans d'autres films, tant ils semblent ici uniques, portés par la cohérence d'un groupe qui se fond dans la réalité d'un autre temps, d'un autre pays. Le film a été tourné en Pologne, la plupart du temps dans un couvent désaffecté, avec des actrices (particulièrement inspirées) et acteurs polonais et français, dans des conditions de découverte mutuelle qui renforcent encore l'impression d'authenticité. Si l'histoire de départ est bien réelle – celle de Madeleine Pauliac, jeune et jolie Française, provisoire médecin-chef de l'hôpital de Varsovie en 1945 –, elle sert ici de révélateur à des relations aussi universelles qu'intemporelles qui prennent une intensité particulière dans le huis-clos de ce couvent austère, magnifié par les images de Caroline Champetier. La part faite aux chants grégoriens, interprétés essentiellement par les comédiennes, contribue au sentiment de sérénité, de plénitude si particulières à l'ambiance monastique qui contraste ici avec la violence de la situation.

    1944 : la Pologne a été dévastée par l'occupation allemande. Tandis que les autochtones tentent de survivre, la Croix Rouge française s'est installée dans ce qu'il reste d'un hôpital pour soigner et rapatrier les Français qui se trouvent encore sur le territoire polonais. L'équipe médicale n'a pas pour mission de s'occuper des Polonais, et quand une jeune religieuse vient demander du secours, on l'éconduit dans un premier temps, mais Mathilde Beaulieu, interne de vingt-cinq ans, se laisse toucher par sa détresse et accepte de la suivre jusque dans son couvent, malgré l'interdiction qui lui est faite de s'éloigner du cadre de sa mission. Là, elle découvre une communauté de Bénédictines qui continuent à vivre leur vie de moniales, rythmée par les sept offices quotidiens, mais qui cachent dans la honte et le désarroi un secret terrible. Les soldats de l'armée rouge, suivant le reflux de l'armée allemande, ont pénétré dans le couvent à plusieurs reprises, brutalisé, violé les jeunes religieuses et certaines sont sur le point d'accoucher. La mère Abbesse est d'abord réticente à l'intervention de Mathilde, tant elle redoute que l'horreur de leur situation soit connue à l'extérieur du couvent. Mais peu à peu une relation se noue entre la médecin athée, engagée corps et âme au service des autres, et la trentaine de nonnes qu'elle va tenter d'aider autant que possible, s'immergeant dans leur quotidien, à l'écoute de leurs choix sans pour autant modifier ses orientations personnelles. Mettant sa propre vie en péril, elle préservera le plus longtemps possible leur secret, ne demandant que tardivement de l'aide au médecin qui lui est le plus proche et avec qui d'ailleurs elle a une de ces relations dont on imagine qu'elles sont inévitables dans ce genre de lieu et de situation, entre fraternité et désir, complicité et réconfort nécessaire…

    Les Innocentes est bien plus que le récit prenant d'un moment d'histoire peu connu, le film rayonne de cette lumière intérieure qui caractérise ceux qu'une conviction profonde élève au dessus des contingences les plus difficiles, jusqu'à atteindre une sorte d'intensité harmonique rare et positive.


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  • Ce film est une merveille! Extrêmement bien réalisé, plein d'humour et de tendresse, il est très amusant. Les acteurs sont excellents!

    scénario: 19/20       acteurs: 19/20    technique: 19/20   note finale: 19/20

    La vache

    Fatah, petit paysan Algérien n’a d’yeux que pour sa vache Jacqueline, qu'il rêve d'emmener à Paris, au salon de l'Agriculture. Lorsqu'il reçoit la précieuse invitation devant tout son village ébahi, lui qui n’a jamais quitté sa campagne, prend le bateau direction Marseille pour traverser toute la France à pied, direction Porte de Versailles.L’occasion pour Fatah et Jacqueline d’aller de rencontres en surprises et de vivre une aventure humaine faite de grands moments d’entraide et de fous rires. Un voyage inattendu et plein de tendresse dans la France d’aujourd’hui.

    Il était une fois… Cette délicate de vache, aussi tendre qu'un steak taillé dans le filet, est un véritable conte de fées. Un de ces films d'antan où se feuilletait au générique et en technicolor un gros livre chargé de dorures. Sauf que nos sociétés, aujourd'hui, n'aiment plus trop les contes. Trop dangereux, les contes, car on pourrait y croire. Trop subversives, ces histoires qui, invariablement, se terminent bien alors qu'il entre de nos jours dans la stratégie de nos élites de ne jamais nous faire rêver à des lendemains heureux.
    Pensez donc ! Imaginez un monde où tous se réconcilieraient autour d'une vache en route, sur les chemins buissonniers de France, vers un Salon de l'agriculture où chacun serait payé au juste prix de son travail. Impensable… Les contes, en effet, dérangent et troublent l'ordre productiviste établi en laissant croire au pauvre peuple qu'il est toujours possible de changer la vie pour le meilleur, alors qu'on devrait bien savoir qu'elle est en route vers le pire à travers la stricte observance de l'évangile néolibéral qui n'arrête pas, lui, de nous beugler aux oreilles, via les prix Nobel d'économie, qu'il faut être réaliste et se contenter de peu, alors qu'il y aurait avantage à se contenter de beaucoup en ignorant les sornettes qui s'obstinent à nous marteler qu'il faut se préparer maintenant à changer trois ou quatre fois de boulot au cours de sa vie, pour en trouver… du boulot, sans réfléchir un seul instant à ce que seraient ces boulots…

    Pour Fatah en tout cas, modeste paysan d'une vallée perdue du Magreb, pas question de céder aux oukases des prix Nobel d'économie. Paysan il est, paysan il restera toute sa vie, tout comme Jamel Debbouze d'ailleurs, producteur et acteur du film, dont on peut parier qu'il le gardera à vie, lui aussi, son boulot sympa d'amuseur public. Pour l'heure, notre ami Fatah s'occupe avec tendresse de sa vache, une belle tarentaise à la robe brun fauve nommée Jacqueline, qu'il inscrit chaque année avec persévérance au Salon de l'agriculture à Paris. Une constance qui finit par porter ses fruits : une lettre officielle lui annonce qu'il est invité avec Jacqueline. Néanmoins, restrictions budgétaires obligent, le voyage n'est pas pris en charge. Qu'à cela ne tienne, Fatah qui ne doute de rien prend le bateau direction Marseille, puis entame le chemin Marseille/Paris à pied. Le voyage, on s'en doute, sera haut en couleurs, à l'image de ce premier contact avec les gendarmes qui, héberlués, acceptent de se faire photographier, sans sourciller, aux côtés de Jacqueline.
    Avec un bel appétit de découvertes, Fatah parcourt une France dont il a une haute idée et qui, surprise, le lui rend bien. Son sourire engageant et son compagnonnage animal font merveille et attirent une sympathie mâtinée de curiosité de ceux qu'ils croisent, à l'image de cette troupe de théâtre fraternelle qui lui fait découvrir le « flirt » et la poire, ou de ce chatelain perclus de problèmes qu'il parvient à sortir d'un égocentrisme déprimant en l'entraînant dans la folle ronde de l'entr'aide.

    Mais plus que tout, il émane de La Vache un peu de ce qui fait le succès inattendu et incroyable de Demain : cette impression que, malgré la période assez misérable que nous traversons, nous ne sommes pas définitivement abonnés au malheur. En effet, sur un ton bon enfant et sans mièvrerie, le film délivre un message sain mais généreux : de quelque côté de la Méditerranée que l'on vienne, il est possible de se retrouver sur les mêmes valeurs…


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  • Génial!! On rit du début à la fin! Le scénario est super! les acteurs sont géniaux, c'est bien filmé et Marilou Berry et Sarah Succo sont très sympas; 

    scénario: 18/20      acteurs: 18/20   technique: 18/20  note finale: 18/20

    Joséphine s'arrondit

    Depuis deux ans, Gilles (homme-parfait-non-fumeur-bon-cuisinier-qui aime-les-chats) et Joséphine (fille-attachiante-bordélique-mais-sympathique) s’aiment. Tout est parfait. Jusqu'à une nouvelle inattendue : ils seront bientôt trois. Ne pas devenir comme sa mère, garder son mec et devenir une adulte responsable, tout un tas d'épreuves que Joséphine va devoir affronter, avec Gilles... à leur manière.


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  • J'ai ri d'un bout à l'autre! C'est amusant, absurde, jubilatoire. Les acteurs sont fantastiques. le scénario est à la hauteur. C'est bien filmé.

    scénario: 19/20      acteurs: 19/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Les Tuche 2 - Le rêve américain

    À l’occasion de l’anniversaire de « coin-coin », le benjamin de la fratrie, la famille Tuche part le retrouver aux États-Unis : les choses ne vont pas se passer comme prévu, mais alors pas du tout.


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  • Un petit bijou. Le scénario est une merveille et les acteurs sont formidables. Dommage que techniquement ce soit plus qu'approximatif. Naomi Kawase a essayé dans chacun de ses films de nous parler de réconciliations, de rencontres, de résiliance. Dans ce film particulièrement tendre et émouvant, elle parvient à tresser le destin de trois personnages marginaux, de générations différentes qui vont se retrouver autour d'un projet commun. Pas de success story à l'américaine, mais une belle réflexion sur ce qui peut unir les êtres et sur le sens de la meilleure réussite qui soit, celle qui nous enrichit intérieurement.

    scénario: 18/20         acteurs: 18/20   technique: 12/20      note finale: 18/20

    Les délices de Tokyo

    Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits, « AN ».
    Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis, de l’embaucher.
    Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient un endroit incontournable...

    Tokyo… Un quartier, excentré, banal et terne, s'il n'y avait… les cerisiers en fleurs ! Les voilà qui rivalisent d'exubérance, déployant de subtiles dentelles de pétales, saupoudrant d'un rose fragile le monde grisonnant des hommes. Ils donneraient presque des airs de village ancestral aux bâtisses bétonnées et sans charme. Mais le printemps peine à pénétrer dans certaines boutiques. Celle que tient Sentaro reste résolument insipide, à l'image de son gérant et de la pâte « an » des « dorayakis » qu'il cuisine… Vous ne connaissez pas les dorayakis ? Qu'importe, vous aurez tout le film pour les découvrir, vous pourlécher les babines et entendre votre ventre gargouiller… Mais ne croyez pas que vous avez affaire à un film culinaire : nous sommes dans l'univers de Naomi Kawase, avec sa douceur, sa subtilité habituelles, sa gourmandise de la vie. Ces dorayakis se révèlent être plus que de savoureuses pâtisseries, ils recèlent l'essence des choses, la saveur de l'enfance, l'attention aux autres, aux moindres petites choses. Ils sont une invitation à s'ancrer dans le présent, à aimer tout ce qui nous entoure, à jouir de la vie. Une ode au Carpe Diem…
    Mais revenons à Sentaro. Pour lui, les jours se suivent… Le réveil sonne l'heure de la clope qu'il fume, solitaire, sur une terrasse, avant de se mettre au boulot sans conviction. Des litres de pâte qu'il transforme en dizaines de petites crêpes pour les gosiers voraces d'une poignée de collégiennes qui les ingurgitent en se moquant de lui, de ses airs bougons. Seule Wakana semble prendre racine, une fois la nuée de ses copines passée. Elle n'a guère d'alternative puisque ses camarades filent vers des cours particuliers qu'elle n'a pas les moyens de s'offrir. Elle n'ose tout bonnement plus espérer accéder à l'université faute de l'argent nécessaire. C'est une drôle de complicité qui se tisse en silence entre le quadragénaire et la collégienne. La tristesse désabusée de ces deux égratignés de la vie n'a pas besoin de mots pour s'exprimer.
    Les jours pourraient dériver ainsi longtemps encore, lorsqu'une drôle de petite vieille, hésitante et bancale, passe sa frimousse dans l'embrasure de la petite échoppe. Le patron cherche un commis pour l'aider ? Elle dit être la femme de la situation ! Sentaro refuse, la voyant trop âgée, trop abimée, trop tordue de la tête aux mains… Poliment il tente de la dissuader en lui parlant du salaire minable… Mais, chose saugrenue, ne voilà-t-il pas que la grand-mère, loin de se décourager, négocie son salaire encore à la baisse ! Sentaro ne sait plus comment s'en dépêtrer… D'autant que tous les jours la dame semble revenir à la charge jusqu'à l'obliger à goûter la délicieuse pâte « an » qu'elle a réalisée : un comble pour celui qui déteste le sucré ! Voilà comment Tokue va finir par imposer sa présence réjouissante dans le quartier, bouleverser la routine de Sentaro, à coup de savoir faire, à coup de savoir être. Elle semble ré-enchanter le monde partout où elle vient piétiner, hésitante et gauche. Étonnante Tokue qui sait écouter aussi bien les murmures des feuilles qui frissonnent que ceux du cœur des hommes ou des haricots rouges qui patientent dans la casserole.

    Ceci n'est qu'un début, un prétexte ou presque, vous le découvrirez lorsque le film va basculer dans un tout autre registre évoquant un pan honteux de l'histoire nipponne… Et on comprendra que l'indéracinable capacité d'émerveillement de Tokue a cru dans la fange d'un terrible passé.


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  •  Un film très réussi. Le cinéma comme je l'aime: on apprend quelque chose et on passe un bon moment. Les acteurs sont excellents.

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20    technique: 16/20    note finale: 16/20

    Chocolat

    Du cirque au théâtre, de l'anonymat à la gloire, l'incroyable destin du clown Chocolat, premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu'il forme avec Footit, va rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant que la célébrité, l'argent facile, le jeu et les discriminations n'usent leur amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace l'histoire de cet artiste hors du commun.

    L’histoire a parfois la mémoire qui flanche et sait être douloureusement sélective quand il s’agit de préférer le glamour à de plus tragiques destinées… Par exemple c’est bien le nom de Joséphine Baker qui vient à l’esprit quand on cherche le nom du « premier artiste noir » à avoir fait carrière en France. Joséphine et ses seins nus, son délicieux accent, ses déhanchements ceinturés de bananes. L’histoire a longtemps oublié Rafael Padilla, aussi appelé « le clown Chocolat », qui fut, bien avant Joséphine Baker, le premier Noir à se produire dans les plus grands cabarets parisiens et qui créa un numéro de cirque qui allait lui survivre : celui du clown (blanc) autoritaire et de l’auguste (noir) souffre-douleur. Un duo qu’il forma avec succès pendant près de vingt ans avec Georges Footit, imposant ainsi le modèle inoxydable du couple comique antinomique et complémentaire…
    C'est son histoire à la fois magnifique et terrible que Roschdy Zem, inspiré par les travaux de l'historien Gérard Noiriel, a choisi de nous raconter. La destinée d'un homme né esclave qui accéda au statut de vedette, qui mena la grande vie à Paris avant de finir seul, malade et oublié de tous, inhumé dans la partie du cimetière de Bordeaux réservée aux indigents, carré M, rangée 7, tombe numéro 2…

    Tout commence dans la campagne française, dans un tout petit cirque familial. Un cirque et son dompteur, son géant, son nain, sa femme obèse ou à barbe et son nègre dompté. C’est ici que Rafael commence sa carrière, peau et cris de bête, regard effrayant… Un sauvage, dangereux et sans doute cannibale : c’est ainsi que l’homme noir est représenté et perçu par une foule excitée, curieuse et avide de sensations fortes. Et puis il y a le numéro de clown de Georges, un numéro un peu usé qui s’essouffle et ne fait plus rire grand monde.
    Georges, perfectionniste, passionné, bosseur maladif, sent qu'il doit impérativement se renouveler et c'est alors que lui vient l'idée de génie : détourner Rafael de son rôle de méchant sauvage et l’associer à son numéro de clown. Le grand homme noir maladroit, simple d’esprit, souffre-douleur et toujours servile et le petit bonhomme blanc malin, manipulateur et bien entendu toujours maître de la situation. Un rire discret, puis deux, puis trois, puis cent… l’alchimie fonctionne, la foule a besoin de distraction, de nouveauté et aussi de clichés rassurants : le duo « Footit et Chocolat » est né.

    Chocolat suit le duo sur près de vingt années. La gloire, l'argent mais aussi le difficile travail de la scène, la recherches permanente de trouvailles comiques dans un monde du show business où tout est déjà là : la publicité, la concurrence, le besoin vorace de nouveauté. La première partie du film, riche de numéros de scène parfaitement huilés où la magie du duo fonctionne à plein, est menée tambour battant, avec un sens parfait du rythme et de la comédie. La seconde partie est plus grave, plus complexe, plus politique aussi puisqu’elle marque le réveil de Chocolat à son statut d’homme noir soumis et inférieur, faire-valoir de la puissance blanche colonialiste et dominatrice. C’est le moment où la fusion et l’amitié des deux hommes se fissurent et où Chocolat veut s’affranchir de son maître blanc pour affirmer sa position d’artiste, d’artiste tout court. En cela, le film de Roschy Zem résonne, bien au-delà du pur divertissement, comme un formidable appel à la réflexion sur ces questions fondamentales et encore tabou dans la France d’aujourd’hui.
    Servi par un imparable duo Omar Sy / James Thierrée, soutenus par des seconds rôles écrits et interprétés amoureusement, Chocolat fait rire et fait réfléchir, exalte avec une générosité débordante une fraternité dont nous avons bien besoin.


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  •  Je ne voulais pas aller voir ce film. Pas mon genre. mais quand j'ai appris que Stallone était nominé pour l'Oscar, je me suis dit que peut-être... sans parler de la polémique concernant l'absence de nomination aux oscars du noir. La nomination de Stallone est justifiée et la non-nomination, aussi. Le rôle est beau mais l'acteur n'en fait pas grand-chose. Le film finit en queue de poisson.

    scénario: 16/20        technique: 16/20     acteurs: 16/20     note finale: 16/20

    Creed - L'Héritage de Rocky Balboa

    Adonis Johnson n'a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d'être entraîné par le meilleur de sa catégorie. À Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa, que son père avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D'abord réticent, l'ancien champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter…


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  •  Enorme déception. C'est magnifiquement filmé et les images sont sublimes. mais le scénario est d'une vacuité intersidérale et quand il n'y a pas de scénario, les acteurs peuvent s'agiter tant qu'ils veulent... ça ne donne rien. Ennuyeux et violent. je ne le mets pas dans super nul parce que c'est très bien filmé.

    scénario: 5/20     technique: 20/20     acteurs: 12/20   note finale: 5/20

    Les huit salopards


    Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…

    Trois ans après le sensationnel Django unchained, Quentin Tarantino est de retour avec un nouveau western, que nous n'avons pas eu la possibilité de voir au moment où nous bouclons cette gazette… Mais Tarantino fait partie des quelques cinéastes dont on prend le risque de programmer le nouveau film sans l'avoir vu, en confiance, tant il est vrai que le réalisateur de Resevoir dogs, de Jackie Brown, de Kill Bill… s'est toujours montré à la hauteur. Nous savons que quelques uns voire nombre d'entre vous ne seront pas d'accord… et ils ont bien le droit ! Voici donc The Hateful eight, huitième film de Tarantino, devenu en français Les huit salopards, référence à un certain cinéma de genre mal élevé, titre volontiers trivial que ne reniera sûrement pas Quentin le garnement.


    Un bref synopsis pour commencer : quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit « Le bourreau », fait route vers Red Rock, où il conduit Daisy Domergue, « La prisonnière », se faire pendre haut et court. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat, démobilisé ou déserteur, devenu « Le chasseur de primes », et Chris Mannix, « Le shérif » nouvellement nommé de Red Rock. Surpris par le blizzard, les quatre trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par un autre quatuor énigmatique : le Général Sandy Smithers, alias « Le confédéré », Bob « Le Mexicain », Joe Gage « Le cowboy » et Oswaldo Mobray « Le court-sur-pattes ». Chaque personnage a son sobriquet, on se doute bien que ce n'est pas un hasard et que Tarantino va nous entraîner dans une sorte de Cluedo à tiroirs dont on peut espérer qu'il sera jouissif…
    Alors que la tempête s’abat sur les sommets enneigés, l’auberge va abriter une série de coups fourrés et de trahisons. L’un de ces huit salopards – parmi lesquels, remarquons-le, une saloparde, incarnée par l'excellente et trop rare Jennifer Jason Leigh – n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier qu'ils ne seront pas huit à sortir vivants de l’auberge de Minnie…

    Tarantino, qui n'est pas seulement cinéphage mais aussi téléphage, dit que ses principales sources d'inspiration pour The Hateful eight se situent moins du côté du cinéma que de celui des séries western dans années 1960, comme Bonanza, The Virginian et The High Caparral, dont pas mal d'épisodes mettaient en scènes leurs héros isolés avec des personnages inquiétants dans des lieux clos perdus dans la nature : « Le spectateur passe la moitié du temps à se demander quel personnage est bon et quel personnage est mauvais, et ils ont tous un passé trouble qui se révèle progressivement. Je me suis alors dit que je pourrais faire un film basé sur ce genre de personnages. Une bande de hors-la-loi piégés dans une pièce, avec une tempête de neige à l'extérieur, leur donner des flingues et voir ce qu'il se passe ensuite… » On a hâte de voir nous aussi.


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  • A part la remarquable interprétation de Tom Hardy qui joue remarquablement les deux frères, je ne vois pas l'intérêt d'aller voir ce film. C'est violent et idiot. Le scénariste ne s'est pas foulé. Un film sur la mafia pas terrible.

    scénario: 6/20   acteurs: 17/20   technique: 16/20   note finale: 8/20

    Legend

    Londres, les années 60. Les jumeaux Reggie et Ronnie Kray, célèbres gangsters du Royaume-Uni, règnent en maîtres sur la capitale anglaise. À la tête d’une mafia impitoyable, leur influence paraît sans limites. Pourtant, lorsque la femme de Reggie incite son mari à s’éloigner du business, la chute des frères Kray semble inévitable…


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  •  Superbe!!! Ce film est esthétiquement une merveille. Il est servi par deux grands acteurs. Eddie Redmayne nous avons séduit avec son époustouflante prestation de Stefan Hopkins! Là encore, il est sublime. Tout en douceur. Tout en nuances, un très joli film.

    scénario: 18/20      technique: 19/20     acteurs: 18/20    note finale: 18/20

    The Danish Girl

    The Danish Girl retrace la remarquable histoire d'amour de Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener, l'artiste danoise connue comme la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Le mariage et le travail de Lili et Gerda évoluent alors qu’ils s’embarquent sur les territoires encore inconnus du transgenre.


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  • Un peu trop bizarre pour moi! J'ai failli partir dés la première 1/2 heure mais je suis resté et ce film est très bizarre. Limite incompréhensible. Pas du tout pour les enfants.

    scénario: 8/20      technique: 10/20     note finale: 8/20

    Le Garçon et la Bête

    Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes... C'est l'histoire d'un garçon solitaire et d'une Bête seule, qui vivent chacun dans deux mondes séparés. Un jour, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d'une aventure qui dépasse l'imaginaire...


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  • Pas mal. C'est bien joué mais l'image est dégueulasse. Le scénario est intéressant. Pas mal malgré quelques longueurs et trop de bavardages. Amusant de voir le sosie de Julien Lepers (Michael Keaton)

    scénario: 16/20       acteurs: 16/20       technique: 16/20   note finale: 16/20

    Spotlight

    Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Eglise Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. L’enquête révèlera que L’Eglise Catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier.
    De Bas les masques (1952) de Richard Brooks aux Hommes du président (1976) d'Alan J. Pakula ou à Révélations (1999) de Michael Mann, le journaliste incarne depuis longtemps, dans le cinéma hollywoodien, une véritable sentinelle de la démocratie. Dénonçant sans relâche la criminalité, la corruption de la classe politique, le cynisme du « big business », les pires dérives de l'hystérie anticommuniste ou les erreurs judiciaires, il est une vigie qui pointe les dysfonctionnements de la société américaine, parfois au péril de sa vie.
    C'est dans cette solide tradition que s'inscrit ce remarquable Spotlight qui, comme souvent dans ce genre d'entreprise, s'inspire de faits réels. Ici, l'équipe de journalistes d'investigation du Boston Globe, surnommée « Spotlight » (littéralement « le projecteur »), enquête sur une affaire de crimes pédophiles perpétrés – et dissimulés – par l'Église catholique. Pour autant, il ne faut pas chercher la moindre héroïsation du reporter. Car ce qui intéresse McCarthy, c'est de montrer le journaliste, ce soutier de la démocratie, au travail.

    Non, son quotidien n'est pas ponctué de révélations spectaculaires et de satisfactions flattant l'ego. Bien au contraire, ses tâches sont le plus souvent répétitives et ingrates, son environnement est celui d'un bureau gris et exigu éclairé par des néons suspendus à un faux plafond, ses interlocuteurs le considèrent comme un gêneur et sa vie privée est vampirisée par son métier. D'ailleurs le réalisateur ne s'attache à ses personnages qu'à travers le prisme professionnel, sans s'attarder inutilement sur leur sphère personnelle qui aurait risqué de parasiter leur indéfectible trajectoire. D'où les plans éloquents de Sasha Pfeiffer (Rachel McAdams) interrogeant inlassablement les victimes et tentant d'approcher les bourreaux, ou encore ceux de Michael Rezendes (Mark Ruffalo) harcelant littéralement l'avocat des survivants et de Matty Carroll (Brian d'Arcy James) épluchant scrupuleusement les archives du journal.
    McCarthy excelle à camper cette petite ruche industrieuse que forme le groupe Spotlight – les visages anxieux minés par la fatigue croissante et les rebuffades récurrentes, les innombrables appels téléphoniques infructueux, les allées et venues entre le journal, le Palais de justice et le bureau des avocats – et à humer l'atmosphère solidaire qui règne à la rédaction. Outre sa pugnacité, c'est l'autre grand atout du groupe : la complémentarité de ses membres qui, tous, savent qu'ils ont une note à jouer dans la partition et qu'ils occupent une fonction essentielle, chacun à sa place.
    Peu à peu, le travail acharné des journalistes esquisse les contours des violences insondables subies par les jeunes victimes d'hier. À cet égard, la force de Spotlight, c'est le traitement du hors-champ. S'il ne fait preuve d'aucune fausse pudeur dans l'évocation des viols, le cinéaste évite soigneusement les flash-back insistants, le pathos racoleur. Entre les témoignages recueillis et la reconstitution des faits, le film donne pourtant à sentir l'envergure du traumatisme…

    Ce plaidoyer pour la fonction salvatrice de la presse écrite ne serait pas aussi puissant s'il n'était pas ancré dans un contexte géographique bien spécifique. Car dans le film, la responsabilité écrasante de l'Église se confond avec celle de Boston : Boston la patricienne, discrète et « provinciale », Boston qui exècre l'ostentation, et surtout Boston la catholique, où le crime s'épanouit pourtant… « La ville prospère quand ses grandes institutions travaillent main dans la main » déclare, sûr de son fait, le cardinal Law au rédacteur en chef du Globe lors d'un entretien privé. De fait c'est toute la ville qui semble complice des agissements criminels de ses prélats : ici, l'Église, impalpable et omniprésente, s'est insinuée dans le cœur et l'âme des fidèles, si bien qu'ils ont d'eux-mêmes intégré l'impérieuse obligation du silence… Dans ce film subtil qui ne tombe jamais dans l'écueil du manichéisme, tout le monde, ou presque, partage les mêmes origines et, partant, une responsabilité collective… Un film passionnant, de bout en bout !


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  • Je ne suis pas la cible parce que c'est plutôt un film pour ados, j'y suis allé un peu par hasard et pourtant j'ai beaucoup aimé. Ce film de science fiction sur une invasion d'extra-terrestres est très bien fit et on se laisse prendre par l'histoire. Les acteurs sont bien choisis et jouent bien. mais pourquoi la jolie Chloé Grace Moretz a-t-elle succombé à la chirurgie esthétique en se faisant gonfler les lèvres???

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20     technique: 16/20   note finale: 16/20

    Quatre vagues d’attaques, chacune plus mortelle que la précédente, ont décimé la presque totalité de la Terre. Terrifiée, se méfiant de tout, Cassie est en fuite et tente désespérément de sauver son jeune frère. Alors qu’elle se prépare à affronter la cinquième vague, aussi inévitable que fatale, elle va faire équipe avec un jeune homme qui pourrait bien représenter son dernier espoir – si toutefois elle peut lui faire confiance…


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