• Une grosse daube, on s'ennuie et c'est nul. Les acteurs sont mauvais, l'image est crade et on n'y croit pas une secpnde.

    scénario: 2/20      acteurs: 5/20   technique: 5/20   note finale: 3/20

    The secret

    À Cold Rock, petite ville minière isolée des Etats-Unis, de nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces au fil des années, et n’ont jamais été retrouvés. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet mais pour Julia (Jessica Biel), le médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Une nuit, son fils de 6 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant.


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  • Si vous aimez 100 meurtres à la seconde, vous allez adorer cette histoire abrancadabresque... Et je passe sur les invraisemblances. Je me suis endormi malgré le buit du film.

    scénario: 4/20   acteurs: 14/20   technique: 16/20   note finale: 13/20

    Expendables 2: unité spéciale

    Les Expendables sont de retour, et cette fois, la mission les touche de très près...
    Lorsque Mr. Church engage Barney Ross, Lee Christmas, Yin Yang, Gunnar Jensen, Toll Road et Hale Caesar – et deux nouveaux, Billy The Kid et Maggie – l’opération semble facile. Mais quand l’un d’entre eux est tué, les Expendables jurent de le venger. Bien qu’en territoire hostile et donnés perdants, ils vont semer le chaos chez leurs adversaires, et se retrouver à tenter de déjouer une menace inattendue – cinq tonnes de plutonium capables de modifier l’équilibre des forces mondiales. Cette guerre-là n’est pourtant rien comparée à ce qu’ils vont faire subir à l’homme qui a sauvagement assassiné leur frère d’armes…

     


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  • Ce n'est pas du tout mon genre de film mais j'avoue que je me suis laissé prendre à l'histoire et que c'est très réussi. Surtout la fin. Du grand Hollywood!

    scénario: 16/20        acteurs: 16/20      technique: 16/20       note finale: 16/20

    Jason Bourne: l'héritage

    On croyait tout connaître de l'histoire de Jason Bourne et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse, ourdie par d’autres branches du gouvernement et mettant en jeu d’autres agences de renseignement, d’autres programmes militaires, d’autres laboratoires secrets…
    De Treadstone est né "Outcome", dont Aaron Cross est un des six agents. Sa finalité n’est plus de fabriquer des tueurs, mais des hommes capables d’assurer isolément des missions à haut risque. En dévoilant une partie de cette organisation, Jason laissait derrière lui un "héritage" explosif : compromis, les agents "Outcome" sont désormais promis à une liquidation brutale. Effacés à jamais pour que le "père" du programme, le Colonel Byer puisse poursuivre ses sinistres activités.
    Une gigantesque chasse à l’homme commence, et Cross, devenue sa première cible, n’a d’autre recours que de retrouver et gagner la confiance de la biochimiste d’"Outcome", Marta Shearing, elle-même menacée de mort…


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  •  Pas inintéressant mais beaucoup trop violent et sanglant pour moi, et c'est souvent mal filmé. Les acteurs sont bien mais techniquement, c'est mauvais.

    scénario: 10/20     technique: 08/20    acteurs: 14/20   note finale: 9/20

    Savages

    Laguna Beach, Californie : Ben, botaniste bohème, Chon, ancien Navy Seal, et la belle O partagent tout. Ben et Chon sont à la tête d’un business florissant. Les graines ramenées par Chon de ses missions et le génie de Ben ont donné naissance au meilleur cannabis qui soit. Même s’il est officiellement produit pour des raisons thérapeutiques, ils en dealent partout avec la complicité de Dennis, un agent des stups. Leur affaire marche tellement bien qu’elle attire l’attention du cartel mexicain de Baja, dirigé d’une main de fer par Elena. Face à leur proposition d’"association", Chon est partisan de résister par la force, mais Ben préfère tout abandonner. Pour les contraindre à coopérer, le cartel kidnappe O. Elena a eu raison d’utiliser les liens très forts du trio, mais elle a aussi sous-estimé leur capacité à réagir… C’est le début d’une guerre entre l’organisation du crime dont le bras armé, Lado, ne fait aucun cadeau et le trio. Qu’il s’agisse de pouvoir, d’innocence, ou de la vie de ceux qu’ils aiment, tout le monde a quelque chose à perdre.


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  • Enorme déception. Je m'attendais vraiment à mieux: le scénario est faible, le graphisme est primaire et l'histoire est sans consistance. On s'ennuie et c'est un peu bête. Et ce n'est surtout pas pour les enfants.

    scénario:   11/20      technique: 11/20   note finale: 10/20

    Le magasin des suicides

    Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…


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  •  Une comédie très réussie: avec un génial José Garcia. Comme d 'habitude. Les acteurs sont parfaits. On rit de bon coeur. Très réussi.

    scénario: 17/20     technique: 17/20    acteurs: 17/20   note finale: 17/20

    les seigneurs

    Patrick Orbéra, la cinquantaine, est une ancienne gloire du football qui a totalement raté sa reconversion. Sans emploi, alcoolique et ruiné, il n’a même plus le droit de voir sa fille Laura. Contraint par un juge de retrouver un emploi stable, il n’a d’autre choix que de partir sur une petite île bretonne, pour entraîner l’équipe de foot locale. Si ils gagnent les 3 prochains matchs, ils réuniront assez d’argent pour sauver la conserverie de l’île, placée en redressement judiciaire, et qui emploie la moitié des habitants. Patrick Orbéra est immédiatement confronté à un obstacle majeur : transformer des pêcheurs en footballeurs quasi-professionnels. Il décide alors de faire appel à ses anciens coéquipiers pour l’aider à hisser le petit club breton parmi les grands…


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  • Un très joli film sur le déracinement et la mort. Monsieur Fellag arrive pour remplacer l'ancienne maîtresse qui s'est suicidée. Lui aussdi, il a beaucoup de secrets. Film très réussi: les acteurs sont géniaux. Fellag est grandiose, tout en retenu et en tendresse. 

    scénario: 16/20       acteurs: 17/20      technique: 16/20      note finale: 16/20

    Monsieur Lazhar

    A Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment.

    Voilà un film qui tombe à pic, début septembre, en pleine rentrée scolaire. Monsieur Lazhar est en effet un merveilleux hommage à ceux qui œuvrent à la transmission des savoirs et à l’apprentissage de la vie.
    Le point de départ est, reconnaissons-le, on ne peut plus casse-gueule et rappelle cruellement combien être prof, c’est parfois s’engager corps et âme pour parfois s’y perdre. Dans la première séquence, le petit Simon, écolier à Montréal, monte en classe un peu plus tôt que d'habitude, pour préparer, comme ça se fait au Québec, la distribution de petites briquettes de lait ; et ce qu’il découvre derrière la porte vitrée de la salle de la salle de classe va définitivement changer sa vie : l’institutrice s'est pendue, son corps se balance au bout d’une corde au dessus des pupitres. Pourquoi un tel acte ? On ne le saura que de manière parcellaire. La question est surtout : comment les enfants, très attachés à cette enseignante très impliquée dans une pédagogie extrêmement participative, vont pouvoir faire leur deuil et continuer une scolarité « normale » le reste de l’année ?

    Alors qu’il semble difficile de lui trouver un(e) remplaçant(e), se présente spontanément Bachir, un quinquagénaire qui dit avoir été enseignant plusieurs décennies dans son pays d’origine, l’Algérie. Bachir a tout de l'instit d’un autre temps, attaché au strict respect de l’orthographe et aux grands textes de la littérature française, de Rousseau à Balzac, qui semblent inaccessibles aux enfants, plus habitués à une méthode globale et à des œuvres plus contemporaines et proches d’eux. Et pourtant, malgré ce fossé culturel, l'enthousiasme et la prévenance de Bachir touchent peu à peu les enfants, tout particulièrement Simon et sa copine Alice, et la mayonnaise prend, et la reconstruction fait son chemin, autant pour les enfants que pour Bachir, qui porte silencieusement sa part de douleur liée à son passé algérien…

    A partir de faits graves, Philippe Falardeau – déjà réalisateur de l'attachant Congorama, avec Olivier Gourmet et Jean-Pierre Cassel – aborde de nombreux sujets passionnants avec intelligence, en renversant les situations attendues. En lieu et place de la confrontation de jeunes élèves d’origine immigrée en décalage avec leur professeur (comme ça pouvait être le cas dans Entre les murs), le film propose l'apprivoisement mutuel, parfois amusant, entre un professeur issu d’une autre culture et des élèves assez cosmopolites mais tous formés par les fondamentaux d'une culture québécoise assez uniforme. Et en faisant de Bachir le vecteur de reconstruction des enfants dans l’épreuve, il montre au passage plus largement l’apport de l’immigré dans notre vécu. Le récit pourrait se dérouler, pour prendre des régions à l'accent chantant, dans une école de Dunkerque ou de Perpignan, même s’il moque au passage l’obsession du politiquement correct pédagogique québécois, notamment dans cette interdiction absurde de tout contact physique avec les élèves, ce qui rend la vie du prof de gym impossible.
    Et Monsieur Lazhar évoque aussi toutes les questions autour du deuil, un deuil auquel se refuse Bachir pour lui-même, préférant s’occuper de celui des enfants : autant dire que cela rend le personnage assez bouleversant, d'autant qu'il est incarné par le grand acteur et humoriste Fellag, qui a dû lui-même fuir son pays, sa libre expression ne plaisant ni au pouvoir ni aux islamistes. Pour sa prestation en Monsieur Lazhar, Fellag a reçu un Génie, l’équivalent des Césars canadiens. Pas volé !


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  • Un joli film intimiste même si on peut regretter qu'il parte un peu dans tous les sens. Mais un joli film malgré ses imperfections.

    scénario: 15/20      acteurs: 16/20       technique: 16/20       note finale: 16/20

    Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…

    Pascal Bonitzer, scénariste et réalisateur remarquable, nous avait jusqu'ici donné des films certes réussis mais assez froids et cyniques, comédies bourgeoises acides devant lesquelles il était difficile de s'enthousiasmer tout à fait (on citera ses meilleures : Rien sur Robert, Petites coupures, Je pense à vous…). Mais avec Cherchez Hortense, il balaie toutes nos réticences et nous emballe pour de bon : narrateur hors pair, il nous livre ici un récit qui frise la perfection, vif, acéré, caustique juste ce qu'il faut mais avec de vrais enjeux, incarnés en des personnages ciselés à l'or fin et interprétés par des acteurs en état de grâce.

    L’homme qui est au centre de Cherchez Hortense (dont on ne vous expliquera pas le titre énigmatique) est Damien, un prof de civilisation chinoise qui enseigne, avec un dilettantisme qui frise parfois le désintérêt, sa discipline tant aimée à des businessmen et women plus ou moins contents d'eux-mêmes, uniquement soucieux de connaître tous les ressorts et faiblesses de leurs futurs clients d’au-delà la Grande Muraille. Il est marié à Iva, metteur en scène de théâtre aussi volcanique et charismatique que lui est taciturne et discret. Sa vie est devenue une gentille routine où il joue souvent, en l’absence d’Iva très sollicitée, le père au foyer pour Noé, un gamin tout à fait lucide sur les travers de ses parents. Ça ronronne ferme jusqu’au jour où Iva confie à Damien une mission de la plus haute importance : intercéder auprès de son père, membre influent du Conseil d’Etat, pour qu'il favorise la régularisation d'une certaine Zorica, réfugiée serbe qui est la protégée du frère d'Iva et de son épouse, couple de coiffeurs tapageurs que Damien a toutes les peines du monde à supporter plus de dix minutes…
    Ça peut paraître simple : demander un service à son père dans un but humanitaire. Mais pour Damien, qui a toujours vécu terrorisé dans l’ombre de ce géniteur aussi brillant que distant, aussi courtois que condescendant, c’est une véritable montagne à franchir. Et de fait il n'arrive pas à faire cette démarche et il va s’engluer dans des petits mensonges, des petites lâchetés aux conséquences insoupçonnées, autant pour la jeune femme en attente de papiers que pour la famille de Damien, pour ses amis, et pour la jolie cliente de la librairie où il a ses habitudes, qui va peu à peu bouleverser son cœur et peut-être bien le réveiller. Pour de bon, le faire sortir des gonds de sa vie apparemment privilégiée mais désespérément étriquée.

    Superbement écrit et conduit comme nous l'avons souligné d'entrée, d'une invention et d'une drôlerie permanentes, Cherchez Hortense est porté par un extraordinaire Jean Pierre Bacri, qui trouve ici un de ses meilleures rôles, bien au-delà de la figure du perpétuel bougon auquel on le réduit parfois : désenchanté, fatigué, puis bousculé, chamboulé, rendu à sa pleine humanité. À ses côtés, Claude Rich est fabuleux en haut fonctionnaire cynique et manipulateur, odieux par choix et menteur par volupté : les face-à-face père-fils nous réservent quelques beaux moments drolatiques. Et puis Isabelle Carré et puis Kristin Scott Thomas et puis Jackie Berroyer en copain suicidaire et dostoievskien… Tous impeccables !
    Au-delà du rire et de la satire, Pascal Bonitzer livre une très pertinente et très vivante réflexion sur l’absurdité de l’obsession identitaire et nationale, sur la nécessité d'ouvrir les yeux et de bouger, surtout quand on ne risque rien à le faire !


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  • Ce film est une pure merveille. Il dure près de trois heures mais on ne voit pas le temps passer. Les acteurs, les décors, les costumes, la réalisation, la mise en scène, le scénario etc... sont très réussis. Charmé par la beauté des décors et séduit par l'excellence des comédiens, vous ne pourrez échapper au souffle romantique de ce film, sans doute le meilleur d'Alexandre Arcady.

    scénario: 20/20         acteurs:20/20        technique: 20/20      note finale: 20/20

    Ce que le jour doit à la nuit

    Algérie, années 1930. Younes a 9 ans lorsqu'il est confié à son oncle pharmacien à Oran. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado dont il devient l'ami. Dans la bande, il y a Emilie, la fille dont tous sont amoureux. Entre Jonas et elle naîtra une grande histoire d'amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays.

    Dans l'Algérie des années 1930, Younes, 9 ans, est recueilli par son oncle et sa tante et rebaptisé Jonas. Elevé par ce couple peu ordinaire (Mohamed est musulman, Madeleine chrétienne), Jonas grandit à Oran puis à Rio Salado, véritable jardin d'Eden où la vie est douce et lente, jusqu'à ce qu'Emilie n'amène les premières violences de l'amour, et l'Histoire les premiers feux de la guerre.

    Adapté du roman à succès de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit est une fresque monumentale dans tous les sens du terme. Reconstitution détaillée à l'extrême, musique grandiose, mise en scène toute dans l'ampleur, jusqu'aux orages, qui répondent avec un mimétisme verlainien aux émotions : que Jonas perde un instant le goût de vivre, et "il pleure dans son coeur comme il pleut sur la ville".

    Ce totalitarisme de moyens, s'il est indéniablement l'expression vibrante d'un amour fou du réalisateur pour le livre auquel il offre un monde visible, a ses charmes. L'élégance du décor, la belle musique d'Armand Amar, une intelligence remarquable du rythme, tenant de bout en bout l'histoire sur presque trois heures de film qui passent comme une seconde tant le film est prenant et magnifique.

    Les acteurs sont des Rhett et Scarlett, ou des  Juliette et Roméo et ils sont superbes. Fu'ad Aït Aattou (Younes/Jonas) : la gravité un peu appuyé de la voix, le port de tête. Nora Arnezeder (Emilie) : le sourire lentement construit pour illuminer, divine, sublime . Anne Parillaud (madame Cazenave, la mère d'Emilie) : la démarche alanguie, la diction lourdement sensuelle, les tics de séductrice aguerrie.

     Ce que le jour doit à la nuit garde au coeur un souffle romantique volé à l'Hollywood des heures anciennes et grandioses : naïf et flamboyant à son image, emportant furieusement tout ce que l'on consentira à lui laisser prendre - l'amour, le feu, la guerre...


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  • Voici un très joli film sur l'enfance, le choix, la vie, la passé, le présent... Bref, un film nostalgique très réussi. j'espère que Noémie Lvovky aura des prix pour ce film qui est vraiment super.

    scénario: 18/20       technique: 17/20      acteurs: 18/20      note finale: 18/20

    Camille a seize ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille…
    25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune.
    Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé.
    Elle a de nouveau seize ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son adolescence… et Eric.
    Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux ? Va-t-elle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire?

    C'est un ravissement, un moment fantastique de cinéma généreux, personnel, culotté, abondant, émouvant, deux heures de grâce qui vous mettent le cœur à vif et vous épuisent de rire, tricotant ensemble nostalgie et auto-dérision, une façon unique de jouer avec le difficile sentiment du temps qui passe… Ce temps si joli de l'avant qui donne à qui regarde derrière soi le sentiment d'une inévitable hécatombe de bonheurs impossibles à revivre, d'affections impossibles à raviver, d'êtres aimés qu'on aurait voulu retenir. Noémie Lvovsky a tous les culots, y compris de se coltiner sans lésiner un rôle principal impossible, époustouflante de drôlerie et de tendresse, étonnante funambule dont on se dit à tout moment qu'elle va finir par se casser le nez et qui reste sur le fil jusqu'à la dernière goutte du film en vous laissant épatés, admiratifs de la prouesse, émus par cette invraisemblable bonne femme qui cumule tous les talents, et termine par un double salto, retombe sur ses pattes sans nous laisser le temps de nous ressaisir tout à fait.

    Camille a tout raté : actrice, elle en est réduite à tourner des scènes gore (ahurissante séquence d'ouverture du film) pour grignoter les quelques heures qui lui permettront de toucher les indemnités d'intermittente du spectacle. Sa vie de femme ne vaut pas mieux et l'amour de sa vie est en train de vendre l'appartement commun qu'elle va donc devoir quitter, pour aller rejoindre, le salopiot, une fille plus jeune et plus sobre, tandis qu'elle déboule imbibée de whisky, incapable de ne pas patauger lourdement dans les sentiments des autres. Sa vie de mère n'en peut plus et si sa fille passe en coup de vent, c'est pour jeter le contenu du verre auquel elle s'accroche dans l'évier de la cuisine. Ce 31 décembre s'annonce terrible et si elle trouve encore la force de se rendre à une fête, elle s'arrête au passage chez un étonnant horloger qui a la tronche du Destin (formidable échange avec Jean-Pierre Léaud) pour faire trancher l'alliance qu'elle n'arrive plus à retirer de ses doigts gonflés. Impossible de tomber plus bas, et au cours du réveillon, la dégringolade morale se prolonge d'une chute dans un coma éthylique au douzième coup de minuit…
    Et là, au réveil, un truc incroyable se passe. Camille a toujours quarante ans, mais personne ne semble s'en apercevoir : la voilà propulsée dans l'année de ses quinze ans, juste avant que sa mère meure, juste avant qu'elle rencontre celui qui vient de la quitter, juste avant qu'elle commence à sucer trop la bouteille, juste avant… toute cette bérézina qui l'a conduite aux urgences où tout le monde lui cause comme si elle avait toujours sa gueule de gamine et personne ne semble voir que sa petite jupe courte la boudine et que son petit chemisier à fleurs est un rien décalé.
    Le plus surprenant, c'est qu'on y croit nous aussi. On y croit à cette gamine/adulte à double tempo, qui revient sur ses pas pour dire à tous ce qu'elle n'a pas su dire, forte de tout ce qu'elle sait maintenant, à vouloir mettre vainement des petits barrages pour détourner le cours de sa vie, le cours du temps. Bouleversants moments d'émotion avec sa mère (Yolande Moreau), qu'elle regarde avec ses yeux d'adultes sans avoir jamais perdu ses émotions d'enfant, chantant avec elle Une petite cantate de Barbara, le soir de son anniversaire.

    Ce drôle de voyage parmi les fantômes du passé louvoie entre souvenirs et présent, tangue entre réel et imaginaire, poésie douce et cruauté. C'est beau à en pleurer tant l'impudeur du spectacle de ce cœur déchiré qui a du mal à accepter l'inéluctable finitude de toute chose met dans le mille de nos propres difficultés à admettre que la vie exulte mieux encore quand on l'aime telle qu'elle est, infiniment fragile et contradictoire, douloureuse et drôle, terriblement drôle. L'humour ici amplifie encore l'émotion et Noémie Lvovsky fait de son film un savoureux festin où elle semble avoir invité tous ceux qu'elle aime dans la vraie vie : Yolande Moreau déjà citée, Samir Guesmi, Michel Willermoz, Mathieu Almaric, Denis Podalydès, Riad Sattouf, Anne Alvaro… formidables de présence et d'affectivité, ils ont tous leur part dans ce remède complexe à nos maux existentiels, entre potion magique et poison, qui cultive l'euphorie pour mieux poser avec une profonde légèreté la question de l'acceptation du temps et de la réconciliation avec soi-même.


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  • DDécors magnifiques et très beaux costumes pour cette histoire au temps de la prohibition. Voici un film réussi quoiqu'un peu sanglant.

    scénario: 16/20       acteurs: 17/20     technique: 18/20   note finale: 16/20

    Des hommes sans loi

    1931. Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.

    Pour les spectateurs qui nous suivent un peu, le réalisateur australien John Hillcoat n'est pas un inconnu. Sans remonter à Ghosts of the civil dead, film carcéral irréel, on citera ses deux derniers films, que nous avons programmés et défendus : La Route (2009), adaptation forte du grand roman de Cormac McCarthy, et surtout The Proposition (2005 mais sorti en France fin 2009), son magnifique western sépulcral.
    John Hillcoat, fils de l’outback australien et de ses étendues très peu encombrées par la présence humaine, est un grand fan de westerns. Et de films de gangsters, genre auquel il ne s'était jamais attaqué. Autant dire que le récit plus ou moins romancé de Matt Bondurant, relatant les aventures de ses ancêtres, fameux bootlegers dans la Virginie de la prohibition, tombait à point nommé. Hillcoat a vu là l’occasion de réconcilier les deux genres en décrivant une époque, les années 30, où l’Amérique rurale répondait encore aux règles qui prévalaient lors de la Ruée vers l’or tout en se laissant gagner par les temps modernes, les usages de la ville : les deux mondes allaient bientôt s’affronter à coups de Winchester et de mitraillettes à chargeur camembert.

    L’activité de bouilleurs de crus de Howard, l’aîné des frères Bondurant, un colosse qui a réchappé plusieurs fois à la mort, de Forrest, le cadet célèbre pour son alcoolisme et ses colères dévastatrices, et de Jack, le benjamin malingre mais intello, ne semble déranger personne en 1931. Une activité pratiquée de génération en génération sans que les autorités locales y trouvent à redire. Jusqu’à ce que les appétits des malfrats de la ville (génial Gary Oldman en mafieux cinglé qui abat comme qui rigole ses hommes quand ils ont commis l’erreur de lui déplaire) s’en mêlent et que et la volonté inflexible de l’Etat fédéral d’appliquer la prohibition s’incarne dans Charlie Rakes, inspecteur sadique et tiré à quatre épingles qui veut éradiquer ces bouseux qui enfreignent la loi comme on exterminerait les charançons. Et ce sera bien le choc de deux mondes, celui d’une certaine solidarité paysanne qui se moque des diktats décidés en haut lieu et celui de la mafia urbaine dont les règles s’accommodent finalement parfaitement de celles de la loi fédérale. Au cœur même de la fratrie, il y aura fracture entre les deux frères plus âgés, qui représentent une certaine tradition, et l’ambition du jeune Jack qui aspire à la gloire et la réussite, à l’image des Al Capone & Co.

    Les trois frères sont remarquablement interprétés par des acteurs au profil et au jeu très différents : Shia La Beouf apporte toute sa complexité à Jack tandis que Tom Hardy sait être tout en violence rentrée, charisme, et douceur cachée. On trouve dans Des hommes sans loi tout ce qui fait le charme des grands westerns et des meilleurs films de gangsters : histoires d’hommes héroïques dans des villes fantômes aux rues désertées, fusillades épiques, dialogues cinglants avant la bataille sans oublier deux belles histoires romantiques qui apportent un peu de douceur dans ce monde de brutes. Celle de Forrest avec Maggie, l’entraineuse qui a fui Chicago pour la campagne, incarnée par la très classe Jessica Chastain, et celle de Jack avec Bertha, la jeune fille timide d’une secte chrétienne conservatrice, éblouie par le bagout et l’ambition du jeune voyou prometteur, un joli personnage incarné par Mia Wasikowska, toute récente Jane Eyre. Du bang bang, des grands espaces, des hommes des vrais, des super méchants et des femmes magnifiques. C'est ça aussi, le cinéma qu'on aime !


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  • Un très joli film sur l'enfance. Les acteurs sont fantastiques. C'est très bien filmé. J'avais déjà beaucoup aimé le premier film de la réalisatrice "la tête de maman" qui était très réussi.

    scénario: 17/20     acteurs: 17/20    technique: 17/20   note finale: 17/20

    Du vent dans mes mollets

    Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de l’intrépide Valérie.

    Pour sûr, ce n’est pas tout à fait l’image de la famille idéale telle que la montrent ces réclames qui sentent bon la cuisine équipée et l’ami du petit déjeuner. Chez les Gladstein, les portes des placards menacent à tout instant de provoquer un traumatisme crânien et il faut se contenter de la traditionnelle confiture d’oranges amères (« à mères » !) en place de cette délicieuse pâte à tartiner à la noisette qui fait certes de petits bourrelets, mais aussi tellement de bien au moral. Et Rachel, du haut de ses 9 ans, elle l’a un peu au ras des chaussettes, le moral. Ce n’est pas que ses parents ne sont pas aimants, bien au contraire : elle est chérie, adorée, chouchouté, dorlotée, bisoutée tout comme il faut, surtout par maman qui la gave d’attentions autant que de boulettes de viande. Quant à son père, installateur de cuisine de son état, il a est plutôt du genre rigolard, tendance optimiste.

    Mais il plane sur la maisonnée comme une ambiance plombée, il y flotte comme un parfum de mélancolie, le petit air de rien d’un quotidien tristounet qui fait que Rachel n’est pas la plus expansive, la plus joyeuse, la plus souriantes des petites filles. La faute peut-être au passé qui plane comme un mauvais souvenir sur cette famille, la faute peut-être à la mondialisation qui fait que les poupées Barbie dont elle rêve en secret sont fabriqués par de pauvres petits orphelins chinois exploités, la faute à la cuisine brinquebalante que Papa ne se décide pas retaper, la faute aux kilos qui tendent la chemise de nuit de maman. Et ce n’est pas la grand-mère qu’on a mise dans sa chambre qui lui racontera en douce des histoires rigolotes : elle est du genre mutique et pas vraiment portée sur l’empathie inter-générationnelle… Et après tout c’est bien son droit !
    Bref, Rachel se barbe dans cette vie de petite fille trop sage qu’on lui a cousue sur mesure et elle a bien du mal à comprendre les injonctions contradictoires de sa dentiste de mère qui, tout en la couvant comme un oisillon tombé du lit, voudrait qu’elle comprenne déjà les choses des grandes personnes : les camps, la faim dans la monde, la compassion pour les plus démunis, et tous ces trucs qui lui passent au-dessus de la tête.
    Heureusement, les choses vont changer car Valérie va entrer dans la vie de Rachel. Valérie, c’est une tornade à couettes qui parle aussi vite qu’elle dégaine un rire vif et contagieux. Elle est tout ce que Rachel est au fond d’elle-même sans oser le montrer à quiconque, et surtout pas à ses parents : délurée, espiègle, coquine, tchatcheuse, frondeuse, aventurière.
    Et pour ne rien gâcher, sa famille est tout ce qu’il y a de cool : un père parfait puisqu’absent, une maman jeune et belle et sympa qui sourit tout le temps et un grand frère trop canon qui va immédiatement éveiller chez Rachel des sentiments exacerbés. L’arrivée de Valérie dans la famille Gladstein sera comparable à la découverte de la première machine à laver à la Foire de Paris en 1920 : une vraie révolution !

    Du vent dans mes mollets (joli titre dont on ne livrera pas ici le sens) raconte la délicieuse pétillance de l’enfance, sa folle insouciance et ses grands chagrins. Il dit aussi les grands canyons qui séparent le monde des parents et celui de leurs mômes, et tous les ponts a priori inconstructibles que chacun crée pour se trouver. Servie par des comédiens géniaux, dont la trop rare Agnès Jaoui, l’incomparable Denys Podalydès et la toujours parfaite Isabelle Carré, cette comédie faussement légère a la saveur des bonbons acidulés et la joyeuse énergie des spectacles inventés par deux gamines dans la salle à manger.


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  • Un scénario incertain où les invraisemblances sont légions, des acteurs pas vraiment impliqués et des tueries constantes: bref, pas très réussi tout ça. Un thriller qui aurait mérité un méilleur scénario.

    scénario: 10/20      technique: 15/20     acteurs: 14/20     note finale: 12/20

    Le guetteur

    Le commissaire Mattei est sur le point d'arrêter un notoire gang de braqueurs de banques, lorsqu'un tireur d'élite, en couverture sur les toits, décime à lui seul une armée de flics et permet à ses complices de s'enfuir. Malheureusement, l'un d'eux est grièvement blessé, et la suite de leur plan est compromise. Tandis que Mattei organise une gigantesque chasse à l'homme, le gang entame une véritable descente aux enfers...


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  • Il est temps d 'arrêter cette série! Car l'idée commence à s'essoufler. Cet opus est ennuyeux. les acteurs sont merveilleux mais leur talent ne masque pas un scénario indigent et des dialogues insignifiants.

    scénario: 12/20      acteurs: 16/20     technique: 16/20 

    Associés contre le crime

    Prudence et Bélisaire Beresford ont décidé de prendre un repos bien mérité. Mais une richissime héritière russe disparaît, et Prudence ne résiste pas à l’appel du danger… Bélisaire est bien obligé de suivre sa turbulente épouse. L’enquête va les conduire sur les traces d’un mystérieux savant qui détient le secret de l’éternelle jeunesse…


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  • Voici une comédie "politique" très réussie. Attention, c'est très grossier, mais on rit beaucoup.

    scénario: 16/20      acteurs: 17/20    technique: 17/20  note finale: 17/20

    Moi, député

    Lorsque le député chevronné Cam Brady commet une gaffe monumentale en public à l'approche des élections, un tandem de PDG milliardaires entend bien en profiter pour placer leur candidat et étendre leur influence sur leur fief, en Caroline du Nord. Leur homme n'est autre que le candide Marty Huggins qui dirige l'office du tourisme du coin. Si, au départ, Marty ne semble pas le candidat idéal, il ne tarde pas à se révéler un redoutable concurrent pour le charismatique Cam grâce à l'aide de ses bienfaiteurs, d'un directeur de campagne sans vergogne et des relations de ses parents dans la politique. Alors que le jour du scrutin approche, les deux hommes s'engagent dans un combat impitoyable : désormais, tous les coups sont permis entre Cam et Marty qui n'hésitent plus à s'insulter et à en venir aux mains dans un affrontement à mort. Car dans cet univers où la déontologie n'existe plus depuis bien longtemps, la politique prouve qu'on peut encore faire reculer les limites des pires bassesses…

    Voici une petite gâterie hilarante pour célébrer les élections américaines du deux novembre. Une petite gâterie qui, sous des airs de farce, interroge gravement la démocratie américaine aussi bien que la nôtre, tant on sait que nous ne faisons que suivre dans tous les domaines, en plus sournois et en plus hypocrite, le mauvais exemple du grand frère américain. On se souvient en effet des sombres histoires de financement de nos partis majoritaires qui se soldaient par des détournements criminels d'argent public, partis majoritaires qui finirent par imposer, à coup de conseillers en communication, l'idée bien peu démocratique qu'il fallait beaucoup beaucoup d'argent pour être élu. Que coûtèrent les campagnes électorales des pères fondateurs de la démocratie américaine ? Que coûta à Carmaux l'élection de Jean Jaurès ? Est-ce pêcher par anti-américanisme primaire que de constater que les élections aujourd'hui aux États Unis se réduisent à de simples reality-show financés à hauteur de centaines de millions de dollars par de « généreux » donateurs ? Une tendance renforcée encore par la décision récente de la Cour Suprême, dominée il est vrai par les conservateurs, d'autoriser les entreprises, les banques, les syndicats et les individus à financer sans plafond les comités de soutien des candidats. On s'attend donc, cette année, à ce que les compteurs explosent. C'est en effet un milliard de dollars qui pourrait être dépensé dans la dernière ligne droite des élections présidentielles américaines. Une très bonne chose selon certains éminents représentants de la classe politique, « parce que maintenant, toutes les entreprises peuvent avoir leur mot à dire et pas seulement celles qui contrôlent des organes de presse ». Une forte position, partagée entre autres par le leader républicain au Sénat. C'est ainsi que des milliardaires, comme les frères Koch du Kansas, Sheldon Adelson de Las Vegas, ou Foster Friess du Visconsin, arrosent sans complexe par millions le parti républicain de Mitt Romney, pour créer (sic) « un environnement économique qui soit plus propice à la conduite de leurs affaires ».

    On voit dans ce système de quel poids peuvent peser les vingt dollars d'un citoyen versés au candidat écolo ou, plus rigolo encore, les dix dollars versés à son homologue du parti communiste américain (oui, c'est pas une blague, les bougres, qui « prennent leurs ordres à Cuba », ne se découragent pas). C'est dans ce contexte, décidément hilarant, que s'inscrit The Campaign alias Moi, député. et même si le théâtre de l'enjeu électoral, un district de l'état de Caroline du Nord, n'épouse pas le gigantisme de l'affrontement Obama/Romney, on peut vous jurer, croix de bois croix de fer, que l'on ne perd rien, dans cette mêlée électorale en éprouvette, de ce qui fait le sel de la bagarre que se livrent au sommet démocrates et républicains.
    Conseillers en communication, médias, candidats, électeurs… en prennent ainsi pour leur grade et personne ne sort indemne d'un jeu de massacre qui fait éclater au grand jour la démagogie, le cynisme, la vulgarité et la bêtise d'un système. Sont donc à la manœuvre : à ma gauche Cam Brady, sourire étincelant, candidat à un cinquième mandat de député, démocrate sans convictions, manipulé par des lobbyistes, dont l'ambition est d'ouvrir la Caroline du Nord au management à la chinoise pour faire du « made in USA » à des conditions proches de l'esclavage. Empêtré hélas dans une relation « inadéquate » comme ils disent là bas d'une affaire de cul, notre démocrate perd alors ses soutiens pour se voir opposer un autre homme de paille : à ma droite, le républicain Marty Huggins qui n'a pas son pareil, bien qu'un peu débile, mais cela va très bien avec son étiquette, pour embrayer dans la noble charge de faire de la Caroline du Nord une riante banlieue de Pékin…

    Alors, certes, nous dit Jay Roach le réalisateur, « c'est en majeure partie une fiction, les personnages ne sont pas inspirés par des hommes politiques en particulier, mais plutôt par une somme de comportements et de personnalités qui ont marqué l'actualité ces dernières années. Quand Cam Brady tweete une photo de sa zézette à sa maitresse, c'est à Antony Weiner que l'on pense, ce député démocrate, contraint de démissionner en 2011 pour exhibitionnisme. Et quand le toujours inspiré Cam Brady tente de prouver les accointances de son adversaire avec Al Qaeda pour cause de barbe trop longue, c'est le souvenir qui revient des stupides soupçons d'islamismes formulés contre Obama en 2009… » Un vrai spectacle pour familles !


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  • Un film chiant qui tourne à vide. Et en plus, tous les acteurs sont moches. Un film inutile. Dans le même genre (un inconnu qui devient célèbre sans savoir pourquoi) , le film de Woody Allen était beaucoup mieux réussi.

    scénario: 3/20   acteurs: 5/20   technique: 16/20  noe finale: 5/20

    Superstar

    Un anonyme devient soudain célèbre, sans savoir pourquoi.


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