•  Enorme déception. Un scénario vraiment minimaliste. Je préférai vraiment le précédent. Les cascades sont toujours les mêmes mais énorme déception pour l'histoire en elle-même. Pas de James Bond girl, il y a bien la femme du méchant qui a exactement quatre scènes dans le film. Bien filmé.  Donc, of.

    scénario: 8/20   technique: 16/20   acteurs: 16/20   note finale: 9/20

    Skyfall

    Dans sa 23ème aventure ciné, James Bond doit prouver sa loyauté envers M lorsque le passé de celle-ci revient la hanter, et que le MI6 est attaqué.


    votre commentaire
  •  Après tous les navets vus ces derniers temps, ce fut un bonheur de voir ce voir ce film rafraîchissant et totalement réussi. L'idée est à la base formidable. ces chanteurs des années 80 sont d'excellents acteurs et se moquent deux-mêmes avec jubilation,  avec une mention spéciale pour Sloane de Peter et Sloane qui mérite un prix d'interprétation! C'est réjouissant de voir toutes ces anciennes chansons. On peut regretter les images de synthèse (au stade de France) qui sont complètement ratées mais c'est souvent le cas dans les films On ne voit pas le temps passer; Un film parfait!

    scénario: 18/20     acteurs: 20/20   technique: 18/20  note finale: 19/20

    Star 80

    Vincent et Antoine, deux fans des années 80, dirigent une petite société de spectacle qui fait tourner des sosies dans toute la France. Entre déboires sentimentaux et caprices de leurs pseudo vedettes, l’affaire finit par péricliter. A la veille du dépôt de bilan, ils retrouvent un carton de vieux 45 tours : Jeanne Mas, Jean-Luc Lahaye, Lio, Desireless, Peter & Sloane, François Feldman, Début de soirée, Images, Cookie Dingler, Sabrina, Gilbert Montagné... tous les tubes des années 80 ! Immédiatement, l’étincelle jaillit : pourquoi ne pas faire remonter sur scène les vraies Stars des années 80 ? Les deux producteurs partent alors en quête de ces vedettes oubliées, et montent une tournée de concerts qui débutera dans la galère avant de cartonner en province et triompher… au Stade de France


    votre commentaire
  • Si vous aimez Derik, vous allez adorer ce navet! Ce film est aussi passionnant qu'un veil épisode de Derik. Les critiques en ont fait tout un pataques parce que Nicole Kidman tortille les fesses... franchement, ça ne le vaut pas. NK est maquillée à la truelle dans ce navet: vous verrez, elle est verte! La base dun bon film est: le scénario, le scénario et le scnéario et celui de ce film est bien mine. Je n'ose vous préciser que les dialogues sont insignifiants. C'est nul, sans intérêt. 

    On imagine ce que Nicole Kidman a du penser en lisant le scénario trash de ce film: elle allait enfin avec ce rôle, reconquérir son statut de grande actrice et faire oublier sa chirurgie esthétique. C'est tout le contraire qui se produit. Paumée, elle l'est complètement dans ce film où on ne voit que son visage: boursouflé par endroits, trop maquillé tout le temps et quasi statique. On nous promettait un film sulfureux, on se retrouver avec un polar raté, souvent ridicule.

    scénario: 1/20   technique: 16/20  acteurs: 1/20   note finale: 1/20

     

    1969, Lately, Floride. Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes. Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues. Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au cœur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux…

    Le film est né du rapprochement de deux auteurs et de deux univers. Il était probable que la collaboration de Lee Daniels, auteur doublement oscarisé, que nous avons découvert avec le très déroutant Precious, et l’auteur de romans noirs Pete Dexter, déja adapté au cinéma avec Rage (1991 avec Dennis Hopper et Ed Harris) ou à la télévision avec la série Deadwood, n’allait laisser personne indifférent. On peut sans doute expliquer le scepticisme de certains critiques par le fait que peu d’entre eux ont lu le bouquin de Dexter dont est tiré le film. Pourtant rarement une adaptation n’avait rendu ainsi l’atmosphère et la couleur d’une écriture. Ou peut-être Cronenberg quand il adaptait Crash. Une autre œuvre sombre, sensuelle et dérangeante. Mais la comparaison s’arrête là, autant Crash était froid et minéral, autant Paperboy est chaud, intense et résolument animal. Le metteur en scène nous invite à une promenade nonchalante dans la Floride profonde de la fin des années 60. Ward Jensen (Matthew McConaughey), journaliste au « Miami Times » en mal d’adrénaline professionnelle, revient dans sa petite ville natale pour enquêter sur le meurtre d’un shérif, prétendument assassiné par un chasseur d’alligators vivant dans les marais putrides du coin (John Cusack). Sur place, Ward retrouve son jeune frère Jack (Zac Efron), rongé par ses frustrations érotiques, et l’invraisemblable Charlotte (Nicole Kidman), qui entretient une correspondance sentimentalo-pornographique avec le présumé meurtrier, menacé par la chaise électrique.

    Sur cet argument, Lee Daniels, très loin des figures imposées du film judiciaire, trousse une chronique poisseuse, décalée, ennuyeuse et cocasse où il se passionne pour ses protagonistes, tous barrés, et tire en passant un portrait acerbe et amusé de l’Amérique de l’époque, embarrassée par le racisme et ce que l’on n’appelait pas encore le « politiquement correct ». Lee Daniels s’intéresse surtout aux désirs de ses personnages. Aux désirs charnels évidemment, le film charrie avec lui une tension érotique permanente, mais aussi aux désirs sociaux et politiques de chacun des protagonistes. Le film, avec ses outrances assumées, tire le meilleur profit de ses acteurs et a la bonne idée de ne pas en rajouter côté « performances », mention spéciale à Nicole Kidman, qui incarne avec une relative sobriété son héroïne sur-maquillée qui pense avant tout avec son cul.

    Au final, Paperboy ne se résume pas uniquement à son intrigue, mais dresse le portrait haut en couleurs d’une société au sortir des années 60, après l’avènement des droit civiques, peinant à éliminer les scories d’un racisme culturel qui avait pignon sur rue, et celui d’individus qui découvraient une sexualité débridée. Le film par sa singularité, son ennui et sa bizarrerie peuvent séduire ou désarçonner mais en aucun cas ne vous laissera de marbre. Entre Tennessee Williams et John Waters, entre film noir, comédie trash et thriller,  Paperboy est un vrai plaisir de cinoche comme peu d’auteurs osent nous en offrir.


    votre commentaire
  • On sait comme il est difficile de monter un film alors quand le résultat est mitigé, c'est toujours un crève-coeur d'écrire une mauvaise critique. Concernant ce film, je dois dire qu'hélas, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi ennuyeux et insipide. Une tranche de vie dans la vie d'une famille strictement sans intérêt: le téléfilm de ce soir " en apparence" était un chef d'oeuvre comparé à "au galop". Aucun intérêt. le scanrio est approximatif, les acteurs jouent mal et il ne se passe rien, il n'y a aps de suspens. Ce film, c'est le néant. C'est toutefois bien filmé même si cela n'a si queue ni tête, si la plupart des scènes sont gratuites, un peu comme si le réalisateur faisait du remplissage. C'est triste.

    scénario: 2/20   acteurs: 2/20  technique: 16/20   note finale: 4/20

    Au galop

    Ada avait construit sa vie, elle en était contente, en tout cas elle croyait l'être. Elle avait l'air heureuse en couple, avait eu un enfant, prévoyait même de se marier, et pof... elle était tombée sur Paul... Un écrivain en plus, ce Paul, et qui vit seul avec sa fille, a une mère des plus envahissantes, et qui a la mauvaise idée de perdre son père alors même que cette histoire commence à peine... La vie s'accélère. Il était temps.


    votre commentaire
  •  Un documentaire très intéressant sur les OGM et le nucléaire. Et surtout sur leurs méfaits. Un documentaire édifiant. Je regrrette que le doc parte un peu dans tous les sens et que le montage ne soit pas aussi clair qu'il le pourrait. Mais c'est tout de même intéressant par les sujets abordés. Quand on voit ces pauvres souris qui mangent des OGM avec des tumeurs énormes de 25% de leurs poids, on reste consterné que certains essaient de faire avaler des OGM aux humains... ha le fric...

    technique: 17/20     note finale: 18/20

    Tous cobayes?

    Sommes-nous tous des cobayes ?
    Comment se fait-il que les OGM agricoles soient dans les champs et dans les assiettes alors qu’ils n’ont été testés que pendant trois mois sur des rats ? Comment se fait-il que l'énergie nucléaire soit toujours l’énergie du futur alors que les hommes ont vécu Tchernobyl et Fukushima ? Les conclusions seraient-elles accablantes?
    Pour son troisième film, Jean-Paul Jaud a donné la parole aux agriculteurs japonais de Fukushima, Sénégalais ou Français, aux scientifiques, aux politiques ou aux militants. Autant de personnes qui s’expriment librement sur ces deux problématiques majeures, les OGM et le nucléaire.

    Un messager nous l'avait tout spécialement apporté un jour d'orage, cet été aux fins fonds de l'Ariège : pas question d'en parler, pas question de le montrer ; sitôt le film visionné, il repartirait avec la copie : nous avions été élus pour tester l'objet et dire si nous le jugions digne d'être présenté à Utopia… L'homme s'était drapé d'un large geste dans son grand manteau sombre et avait disparu entre deux éclairs et trois coups de tonnerre, son destrier noir avait piaffé, cabré sur ses pattes arrières… brrrr ! On s'était dit qu'il en faisait décidément des tonnes ce Jean-Paul Jaud. Mais après vision, et apprenant que le film faisait référence à une étude sur les OGM à paraître le 19 septembre dans une revue scientifique de renom, on avait compris qu'il y en aurait plus d'un, Monsanto en tête, pour ne pas vraiment apprécier la charge et on n'avait, comme convenu, pipé mot. De fait, l'étude se révèle être une petite bombe concoctée dans le plus grand secret pendant des mois et des mois pour qu'aucun perturbateur extérieur ne vienne déranger le cours des expériences menées en laboratoire… et que Jean-Paul Jaud suivait pas à pas.

    Au moment où on boucle cette gazette, Monsanto grand producteur mondial d'OGM, pesticides et autres saloperies, n'a pas encore réagi, preuve que la chose est sérieuse et que la riposte mérite réflexion. Mais Paris et Bruxelles ont saisi leurs agences sanitaires pour qu'elles donnent leur avis, la presse s'agite, parle d'étude choc… confirme l'insuffisance ahurissante des études qui avaient été faites jusqu'alors pour analyser l'innocuité des OGM, affirmée par les semenciers : ainsi donc, avant que le Pr Gilles-Eric Seralini se mette en tête de mener une étude en laboratoire pendant deux longues années, personne, vraiment personne n'avait pensé à se dire que l'effet des OGM sur les organismes des petits rats dont chacun sait qu'ils ressemblent aux nôtres, pouvait se manifester au-delà de trois mois ? Personne n'aurait imaginé que c'est au quatrième mois que les premiers dégâts commencent à apparaître sur des organismes vivants ? À moins que des études aient été faites en douce, mais non révélées pour rendre irréversible la pénétration des OGM sur le marché… et donc la mise en coupe réglée de l'agriculture pour le plus grand profit d'une minuscule poignée de multinationale : pas d'étude = pas de problème !

    Irréversible ! Le mot est lâché, et c'est bien pourquoi Jean-Paul Jaud mêle dans un même opprobre les deux mamelles de notre époque moderne et de la course au développement à tout prix : énergie nucléaire et OGM. Les deux ont été imposés avec le même cynisme sans véritable prise en compte des effets secondaires et des conséquences sur l'avenir. Les deux présentent la même caractéristique de dangerosité durable, voire illimitée : une fois qu'on a mis le doigt dans l'engrenage, plus moyen de s'en dépêtrer. Les deux se sont construits sur les mêmes mensonges, les mêmes tromperies, les mêmes manipulations. La connivence est flagrante entre les industriels, les laboratoires, certains politiques trop occupés par un cumul d'activités qui ne leur laisse guère le temps de mettre vraiment le nez dans des dossiers que des lobbyistes omniprésents leur font avaler entre deux flatteries et quelques mots magiques qu'ils nous re-servent encore chauds : énergie d'avenir, croissance illimitée, création d'emplois… tandis que les médias foncent sur des sujets sans importance comme des petits poissons à qui on jette des miettes de pain. Mais, au fait, à qui appartiennent les médias, qui les fait vivre ? Jean-Paul Jaud donne la parole à des scientifiques, à des agriculteurs sénégalais, japonais, français, aux politiques, aux militants… et le constat laisse sans voix.

    TOUS COBAYES ! C'est aussi le titre (avec point d'exclamation) du bouquin signé par Gilles Eric Seralini qui a servi de trame au film et sort simultanément chez Flammarion : « Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, une poignée de géants de l'industrie (Monsanto, Bayer, Aventis, Novartis, etc.) remplissent nos assiettes de colorants, conservateurs, plastifiants, OGM, pesticides, antibiotiques et déversent impunément des centaines de millions de tonnes de produits chimiques dans notre environnement… Depuis 60 ans, ce sont les mêmes industriels qui commercialisent les médicaments qui soignent les dégâts qu'ils provoquent, qui conduisent les expériences en vue d'obtenir l'autorisation de mise sur le marché de leurs produits… mais comment et pourquoi les autorités demeurent-elles aveugles ? Quel est le jeu des industriels, des experts scientifiques ?… »


    votre commentaire
  • Film débile, acteurs très mauvais (à leur décharge, ce sont des vrais prisonniers et non des acteurs. mais ils n'ont pas été dirigés ), très mal filmé et en noir et blanc. Je n'aime pas le cinéma expérimental. Ce film est plus que nul, on s'ennuie à mourir. J'avoue que je n'ai pas pu attendre la fin pour quitter la salle de cinéma...

    scénario: 2/20      acteurs: 1/20   technique: 3/20      note finale: 1/20

    César doit mourir

    Théâtre de la prison de Rebibbia. La représentation de "Jules César" de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redevenus des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule.
    Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quelle faute ont-ils été condamnés et comment ont-ils vécu cette expérience de création artistique en commun ? Inquiétudes, jeu, espérances...
    Le film suit l’élaboration de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte, jusqu’à
    la représentation finale.
    De retour dans sa cellule, "Cassius", prisonnier depuis de nombreuses années, cherche du regard la caméra et nous dit : "Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison."


    votre commentaire
  • Vous voyez le néant? et bien ce navet est pire que du néant. Je sais cela paraît incroyable. Scénario débile, situations improbables, actrices qui s'ennuient autant que le pauvre spectateur etc...

    scénario: 1/20       technique: 16/20   acteurs:10/20  note finale: 3/20

    Bachelorette

    Regan, Gena et Katie sont inséparables depuis le lycée. Très cyniques, elles sont stupéfaites d'apprendre que leur amie Becky, adorable mais rondouillette, est la première d'entre elles à se marier !
    Alors que Gena et Katie sont toujours célibataires, Regan harcèle Frank, avec qui elle sort depuis quatre ans, pour qu'il la demande en mariage. Lorsque Becky demande à Regan, particulièrement névrosée, de l'aider à préparer la cérémonie et d'être sa demoiselle d'honneur, celle-ci est furieuse.
    Six mois plus tard, la veille du mariage, Regan, très remontée, tyrannise le personnel et les invités, tandis que Katie et Gena s'apprêtent à faire la fête. Mais tout va de travers. Au moment où les trois amies tentent de noyer leur chagrin au bar, elles tombent sur Clyde, petit ami de Gena à l'époque du lycée. Or, il se trouve qu'ils s'aiment encore… Plus tard, pendant la répétition générale du dîner, Gena, très éméchée, porte un toast et suscite le malaise en racontant que Becky était boulimique quand elle était ado. Et quand Katie oublie d'annuler un strip-teaseur qu'elle avait engagé pour l'enterrement de vie de jeune fille, la mariée s'emporte ! Furieuse, elle demande aux trois amies de ne venir au mariage que si elles ne boivent pas et se comportent en adultes. Ce qui n'empêche pas Regan, Gena et Katie de faire une fête d'enfer toute la nuit jusqu'au lendemain, jour de la cérémonie…


    1 commentaire
  • Pas mal, bof. Un écrivain crée la femme de ses rêves. Et tout ne va pas comme il le souhaite...Un tantinet ennuyeux

    scénario: 14/20    technique: 16/20   acteurs: 16/20   note finale: 14/20

    Calvin est un romancier à succès, qui peine à trouver un second souffle. Encouragé par son psychiatre à écrire sur la fille de ses rêves, Calvin voit son univers bouleversé par l’apparition littérale de Ruby dans sa vie, amoureuse de lui et exactement comme il l’a écrite et imaginée.


    votre commentaire
  •  Une version très réussie d'Axtérix et Obélix chez les bretons. Tous les acteurs sont formidables. On peut toutefois regretter la 3D qui est complètement inutile. j'espère qu'il sortira aussi en 2D.

    scénario: 17/20    acteurs: 18/20     technique: 14/20   note finale: 16/20

    50 avant Jésus Christ. César a soif de conquêtes. A la tête de ses glorieuses légions il décide d'envahir cette île située aux limites du monde connu, ce pays mystérieux appelé Brittania, la Bretagne.
    La victoire est rapide et totale. Enfin... presque. Un petit village breton parvient à lui résister, mais ses forces faiblissent. Cordelia, la reine des Bretons, décide donc d’envoyer son plus fidèle officier, Jolitorax, chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains…
    Dans le village gaulois en question, Astérix et Obélix sont déjà bien occupés. Le chef leur a en effet confié son neveu Goudurix, une jeune tête à claques fraîchement débarquée de Lutèce, dont ils sont censés faire un homme. Et c'est loin d'être gagné.
    Quand Jolitorax arrive pour demander de l'aide, on décide de lui confier un tonneau de potion magique, et de le faire escorter par Astérix et Obélix, mais aussi Goudurix, car ce voyage semble une excellente occasion pour parfaire son éducation. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu...


    votre commentaire
  •  Un  film pour les vieux!! Vous savez les vieux: ceux qui vont au cinéma à VOTRE séance, et qui passent leur film à parler alors qu'ils ne font rien de la journée et qu'ils pourraient aller dans un café pour parler mais qui préfèrent aller à VOTRE séance et vous pourrir le film!! Et bien ce film est un film pour les vieux. Un genre de conte de fée pour vieux. Et moi, comme , ça ne m'a pas trop plu bien que je n'ai rien de spécial à repprocher à ce film qui est juste une histoire de vieux pour vieux. bref, pas trop concerné. Les vieux qui étaient à la même séance que moi ont adoré le film qu'ils n'ont pas cessé de commenter une seconde. Je les hais! J'ai trouvé ce film dégoutant et très ennuyeux. Et je préfère les films pour enfants! loool Mais si vous êtes vieux, vous allez ADORER ce film!

    scénario: 14/20   acteurs: 14/20   technique: 14/20  note finale: 8/20 

    Tous les espoirs sont permis

    Kay et Arnold forment un couple fidèle depuis de longues années, mais Kay rêve de pimenter un peu leur vie et de resserrer les liens avec son mari. Lorsqu’elle entend parler d’un thérapeute spécialisé dans les problèmes conjugaux qui exerce dans la ville de Great Hope Springs, elle fait tout pour persuader son mari de prendre l’avion pour une semaine intense de thérapie de couple… Tout recommencer n’est pas évident, mais c’est loin d’être triste !


    5 commentaires
  •  

    Clochette et le secret des fées

    Il existe au-delà de la Vallée des Fées un royaume où l’hiver est roi : la Forêt Blanche. Bien qu’il soit interdit d’y pénétrer, l’intrépide Clochette décide de s’y aventurer, mais un étrange phénomène se produit dès qu’elle en passe la frontière : ses ailes se mettent à scintiller de mille feux. En cherchant à en connaître les raisons, elle fait la connaissance d’une mystérieuse fée des glaces qui lui ressemble étrangement. Cette rencontre va non seulement bouleverser sa vie, mais également ébranler les certitudes de tout son groupe d’amies et des habitants de la Vallée des Fées…


    1 commentaire
  • Ted

    Je criagnais le pire et bien j'avais tort. Ce film à l'idée de base incroyable est une totale réussite. Les dialogues sont d'une grossièreté inouie (il faut entendre parler l'ours devenu "grand") et on rit, mais on rit. Ce film n'est pas du tout adapté aux enfants malgré la présence d'un ours en peluche. très bien fait, très réussi.

    scénario: 18/20     technique: 18/20    acteurs: 17/20   note finale: 18/20

    Ted

    À 8 ans, le petit John Bennett fit le voeu que son ours en peluche de Noël s’anime et devienne son meilleur ami pour la vie, et il vit son voeu exaucé. Presque 30 ans plus tard, l’histoire n’a plus vraiment les allures d’un conte de Noël. L’omniprésence de Ted aux côtés de John pèse lourdement sur sa relation amoureuse avec Lori. Bien que patiente, Lori voit en cette amitié exclusive, consistant principalement à boire des bières et fumer de l’herbe devant des programmes télé plus ringards les uns que les autres, un handicap pour John qui le confine à l’enfance, l’empêche de réussir professionnellement et de réellement s’investir dans leur couple. Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, un vrai !


    votre commentaire
  •  Voici un très joli film sur des juifs qui vécurent dans les égouts jusqu'à la fin de la guerre. Ce film nous parle d'un homme oridinaire, comme vous et moi, qui en sauvera plusieurs. Ce film me fait penser à mon livre préféré de Marek Halter "la force du bien" consacré aux justes de Pologne. Très réussi, très bien à tous les niveaux.

    scénario: 18/20       acteurs: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Sous la ville

    Lvov, Pologne 1944: les nazis ordonnent l'épuration du ghetto. Des habitants creusent un tunnel sous leur maison pour rejoindre les égouts de la ville espérant y trouver refuge. Hélas, ils tombent sur Leopold Socha, un employé municipal devenu contrebandier. Flairant la bonne affaire, ce dernier accepte de cacher onze de ces fugitifs moyennant une dîme quotidienne. Mais petit à petit, Leopold va mettre sa vie et celle des siens en danger, afin de protéger "ses Juifs". Et ce, même quand l'argent vient à manquer.


    1 commentaire
  • L'immense talent de Fabrice Lucchini et de Kristin Scott-Thomas n'arrive pas à sauver ce scénario sans queue ni tête.  Ce navet est très ennuyeux. Une horreur! Enorme déception.

    scénario: 1/20     technique: 16/20    acteurs: 6/20  note finale: 2/20

    Dans la maison

    Un garçon de 16 ans s'immisce dans la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l'enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d'événements incontrôlables.

    On avait laissé Ozon il y a deux ans avec l'adaptation très réussie d'un succès du boulevard français (Potiche, et déjà Fabrice Luchini). On le retrouve ici avec une autre adaptation mais qui renoue cette fois avec les atmosphères plus troubles de ses débuts, notamment Gouttes d’eau sur pierres brûlantes (2000) ou encore Swimming pool (2003), qui imposaient la personnalité d'un réalisateur atypique et discret, un de ceux – finalement pas si nombreux – qui imprègnent de leur vision très personnelle chacun de leurs projets, si différents soient-ils. Avec Dans la maison, Ozon nous livre le récit assez jubilatoire de la relation entre un professeur de français désabusé et un jeune élève très doué pour écrire des histoires plus ou moins inspirées de sa propre vie. Très doué mais aussi un peu pervers, ce n'est sans doute pas le moindre de ses charmes…

    C'est la rentrée des classes pour Germain Germain (difficile de ne pas penser au Humbert Humbert du Lolita de Nabokov), professeur de lettres qui ne se fait plus beaucoup d'illusions sur sa mission de transmission des savoirs aux apprenants, comme on dit maintenant. Un brin cynique, un bon peu défaitiste, il se fait une raison aussi quand on lui apprend qu'en cette nouvelle année scolaire, son lycée Gustave Flaubert – son idole, le maître absolu à ses yeux, auteur du chef d'œuvre ultime de la littérature française : Madame Bovary – a été choisi pour mener une expérience pilote qui dit que les élèves, pardon les apprenants, porteront tous des uniformes façon anglo-saxonne : discours très drôle du proviseur Jean-François Balmer…
    Comme chaque année et dès le premier cours, Germain donne une petite rédaction à ses élèves pour avoir une idée du niveau de sa classe. Le sujet : racontez votre dernier week-end. Alors qu'il corrige les copies et se navre de tant de médiocrité et de vacuité chez des adolescents de seize ans qui n'ont rien d'autre à raconter qu'avoir mangé une pizza et regardé la télé, il tombe sur le texte de Claude Garcia. Le garçon raconte comment, après avoir, depuis un banc dans un parc, observé une maison et ses occupants durant tout l'été, il a élaboré une stratégie pour pouvoir y être invité. Une fois dans la place, sous prétexte d'aider le fils de la famille nul en maths, il raconte l'intérieur, les personnages, le parfum particulier de la femme de la classe moyenne… et il termine par un mystérieux et prometteur « à suivre… ». Interloqué par l'imagination et le style du garçon, Germain va reprendre goût à l'enseignement, prendre Claude sous son aile et l'encourager à poursuivre son récit… mais l'intrusion de Claude dans cette maison de la classe moyenne en même temps que dans la vie de Germain va déclencher une série d’événements incontrôlables.


    1 commentaire
  • Kirikou est en pleine forme et toujours aussi curieux. Ces petites histoires pleines de tendresse plaîront aux petits comme aux grands.

    scénario: 17/20    technique: 17/20  note finale: 17/20

    Kirokou et les hommes et les femmes

    Le grand-père nous accueille dans sa grotte bleue, pour de nouvelles confidences. Il restait encore de beaux souvenirs de l’enfance de Kirikou à évoquer : les moments où il a aidé les hommes et les femmes de son village et d’ailleurs…
    Il nous raconte alors comment Kirikou, grâce à sa bravoure et son intelligence, est venu au secours de la femme forte, dont le toit de la case avait été détruit par Karaba. Il nous apprend par quelle astuce le petit héros a retrouvé le vieux grincheux, qui s’était égaré dans la savane, puis comment une griotte menacée par la sorcière a finalement pu transmettre son savoir aux habitants du village. On découvre aussi le secret d’un mystérieux monstre bleu, et enfin, grâce à une flûte liée à la famille de notre héros petit et vaillant, le pouvoir magique de la musique.

    A la fin de Kirikou et la sorcière, le tout petit Kirikou était devenu un jeune et grand prince. Mais ce qu’a retenu le public, c’est le tout petit bout de chou qui arrive à peine au genou de ses compatriotes élancés mais qui pourtant distille de sages paroles, débloque par son imagination les situations les plus périlleuses, fait preuve en toutes circonstances de courage et d’espièglerie. Petite astuce de scénario, et voilà le sage grand-père dans la grotte bleue qui vient à nous pour nous narrer quelques confidences et surtout quelques souvenirs d’enfance de Kirikou que le cachottier avait oublié de nous confier. Cinq petites histoires drôles et trépidantes, des aventures où Kirikou va une fois de plus épater les villageois.

    Il y a celle de La Femme forte, une commère insupportable mais sympathique dont la langue trop bien pendue a déplu à la sorcière Karaba, qui refuse qu’elle répare sa case dont le toit a été endommagé par la tornade. Kirikou va savoir abuser de la sorcière éprise d’un beau jeune homme pour la faire revenir sur sa décision.
    Il y a celle du Vieux grincheux, qui a disparu du village et qui, malgré son détestable caractère, finit par manquer à Kirikou. Il s’avère que le vieux est coincé dans un arbre, assiégé par un chacal. Comment Kirikou va-t-il le sortir de ce mauvais pas ?
    Il y a aussi le mystère d’un monstre bleu qui rôde dans les alentours, et qui va devenir un des meilleurs amis du village et de Kirikou.
    Et encore celui de la griotte (pas la cerise, non, le féminin de griot) étrangère, venue raconter des histoires à la nuit tombée et que Karaba jalouse au point de la faire enlever par ses fétiches preneurs (on les adore, ces jolies statues avec leurs grosses mains).
    Enfin celui où le village retrouve le don de la musique pour apaiser les pleurs des bébés qui ne supportent pas le souffle chaud et incessant de l’harmattan.

    Cinq contes qui, comme toujours chez Ocelot, témoignent de son amour et de sa connaissance de l’Afrique, avec son sens des éléments et des saisons (comme quand les enfants dansent nus sous la pluie tant attendue). Chaque conte est l’occasion pour Ocelot de faire passer, comme dans les fables de Monsieur de La Fontaine, une petite morale, la plus belle étant probablement celle de la compréhension de l’autre et de sa différence dans le conte de l’enfant bleu, un conte particulièrement touchant dans le contexte actuel du sud saharien où les tensions ethniques entre populations noires et touaregs sont exacerbées. Pour les enfants et les plus grands, ce troisième Kirikou est un voyage vers un ailleurs que permettent bien peu de dessins animés. Quand on sait que Kirikou, à cause de la nudité des personnages, est toujours interdit aux États-Unis, on se dit que nos bambins ne sont pas mal lotis…


    votre commentaire
  •  Pire qu'un téléfilm allemand de série Z. C'est au delà du nul. Les acteurs sont excécrables, c'est mal filmé (la caméra part dans tous les sens, certains plans sont flous etc... etc...), le scénario est minable. Cette pauvre Letizia Casta est toujours aussi mauvais actrice et je me demande comment elle trouve encore des metteurs en scène pour lui donner du travail comme actrice: elle est nulle!  C'est une grosse daube et je me demande comment on peut oser présenter une merde pareille au public qui a tout de même droit au respect.

    scénario: 1/20       technique: 1/20    acteurs: 1/20  note finale: 1/20

     

    Do Not Disturb

    Un soir, Jeff débarque sans prévenir chez Ben. Pour célébrer ces retrouvailles et distraire son vieux copain de sa vie rangée, Jeff l'entraîne dans une fête. Sur place, une discussion évoque un festival de porno amateur et l'idée prend vite l'allure d'un pari : Jeff et Ben coucheront ensemble sous l’œil d'une caméra. Ce n'est ni gay ni porno, ce sera de l'Art ! Le lendemain, impossible de se dégonfler. Rien ne les arrêtera, sauf peut-être la femme de Ben, l'hétérosexualité ou certaines questions mécaniques...


    votre commentaire
  • Un joli documentaire sur la vie d'une jeune fille qui av rentrer dans les ordre en Roumanie. Ce sont ses derniers jours avant de devenir "petite mère", après 11 ans de noviciat!!! Intéressant, même si parfois, c'est un peu ennuyeux.

    scénario: 16/20  technique: 16/20  note finale: 16/20

    Teodora pécheresse

    Téodora est belle et gracieuse. Elle porte les vêtements noirs, rêches et sans forme du monastère de Varatec, au cœur de la Roumanie, telle une princesse du Moyen-Âge. Entourée des "petites mères" du monastère, Téodora prépare l'événement le plus important de sa vie.

    C'est une histoire d'amour, un amour pas comme les autres : au cœur de la Roumanie, 450 femmes vivent en communauté dans le monastère de Varatec. Ce sont les « petites mères », les promises, les fiancées, les mariées du Christ. Tout de noir vêtues, elles ressemblent à des princesses du Moyen âge. Téodora s'apprête à prononcer ses vœux, elle a vingt six ans, elle est belle, gracieuse et n'a aucune timidité devant la caméra, aucune ostentation non plus d'ailleurs, au point qu'on se demande comment, se sachant filmées, toutes ces jeunes ou vieilles religieuses orthodoxes ont pu accepter de s'exposer avec autant de naturel dans leur quotidien : elles sont gaies, moqueuses, binent le jardin, déblaient la neige, travaillent beaucoup, prient… et parlent de leur choix, de la joie éprouvée au moment de l'engagement définitif, de cette exultation de l'âme qu'elles semblent toutes partager : « quand Dieu t'appelle, tu laisses tout ». Téodora n'est pas son nom, mais le deviendra le jour de la cérémonie finale, une façon de signifier sa renonciation définitive au monde. Les sœurs l'entourent, la préparent, coiffent ses longs cheveux qui lui seront coupés ce jour-là, complices, tendres, rieuses. Le jour des vœux, ses amis, sa famille viendront se mêler au rituel et l'embrasser tandis qu'elle se présente à chacun, répétant : je suis Téodora, pécheresse…

    Les chants du rite bysantin accompagnent tout le film. C'est intrigant et beau. On s'étonne de voir un couvent peuplé d'aussi jeunes personnes… En fouillant sur internet on comprend mieux : l'église orthodoxe, en Roumanie comme dans tous les pays de l'Est, a repris du poil de la bête depuis la chute du régime communiste. Dans le film, la mère de Téodora qui est entrée au couvent en même temps que sa fille, raconte que toute jeunette, elle avait fait le choix d'être religieuse, mais les communistes avaient chassé moines et nonettes, fermé les couvents, et son père l'avait mariée contre son gré… Ce n'est donc que bien plus âgée, ses enfants casés et son mari disparu, qu'elle a pu enfin accomplir son rêve de jeune fille. La vitalité de l'église roumaine est énorme : en vingt ans, des églises, des couvents se sont créés un peu partout, quarante séminaires, une douzaine de facultés, et on raconte aux enfants des écoles que Dieu les punira s'ils ne sont pas sages. Les patriarches roumains sont en train de construire la plus grande cathédrale d'Europe, ils ont emprunté 200 millions aux banques pour pouvoir commencer les travaux et comptent avec confiance sur les dons des fidèles pour rembourser. Les offices pourront accueillir 5000 fidèles…

    « Depuis toute petite, je me suis dit que la seule chose qui compte dans la vie, c'est l'Amour », raconte la réalisatrice. Élevée par une famille aimante et très croyante, avec pour les offices dans l'église voisine un pope à grande barbe blanche, doux et gentil. Elle a quitté la Roumanie avec l'homme de sa vie, a commencé à faire des films. « Nous avons eu une vie magnifique, vécu un amour absolu »… et puis cet homme est mort brutalement. « Comment vivre l'amour en l'absence du corps de l'être aimé »… En abordant cette histoire de femmes qui consacrent leur vie à un être invisible, Anca Hirte réalisait qu'elle résonnait comme en écho à sa propre histoire « je donnerais n'importe quoi pour avoir cette certitude, pour croire encore en la présence de mon mari. La force de ces religieuses me fascine. Au fond de moi, je sais que je n'ai plus que les souvenirs pour le faire vivre ». C'est le récit de sa propre histoire qui a probablement incité la mère supérieure à accorder à Anca Hirte l'autorisation de filmer l'intérieur du couvent. Téodora, ayant la bénédiction de sa supérieure, a accepté tout de suite. Dans cette relation confiante, Anca Hirte filme au plus près des regards, des visages, des échanges feutrés, captant ce qu'il y a de mystique et de sensuel à la fois dans l'abandon absolu de cette jeune fille à un Dieu invisible : « rien au monde ne saurait être plus doux que d'être la mariée de Jésus » chante-t-elle.


    votre commentaire
  • Enorme déception pour ce film qui retrace l'histoire (la déchéance) d'un peuvre type qui devient fou en croyant qu'il va participer à une téléréalité. C'est très mal fait. Et on est encore dans la série "les pauvres dans les films sont toujours laids et idiots". C'est long, mal filmé, le scnéraio n'est pas terrible et on s'ennuie. 

    scénario: 6/20     technique: 6/20  acteurs: 10/20  note finale: 5/20

    Reality

     

    Au cœur de Naples, Luciano est un chef de famille hâbleur et joyeusement exubérant qui exerce ses talents de bonimenteur et de comique devant les clients de sa poissonnerie et sa nombreuse tribu. Un jour, poussé par ses enfants, il participe sans trop y croire au casting de la plus célèbre émission de télé-réalité italienne. Dès cet instant, sa vie entière bascule : plus rien ne compte désormais - ni sa famille, ni ses amis, ni son travail ni même la petite arnaque imaginée par son épouse, qui améliorait un peu leur ordinaire ! Le rêve de devenir une personnalité médiatique modifie radicalement son destin mais aussi celui de tout son entourage...

    Matteo Garrone nous avait impressionnés avec Gomorra, plongée saisissante au cœur de la mafia napolitaine. Et il revient avec Reality, un film tout aussi puissant mais sur le registre de la comédie, qui a, comme Gomorra, remporté le Grand Prix du jury au Festival de Cannes, le petit frère de la Palme d’Or. Le sujet est donc plus léger en apparence : la télé-réalité. Mais légèreté ne veut pas dire inconsistance : Garrone dresse le constat implacable d’une société gouvernée par le culte de l’image matraqué par les télévisions. Le film navigue entre illusion et réalité et s’arrête sur un personnage happé par la machine à décerveler. Entre conte de fées (la musique d’Alexandre Desplats y est pour beaucoup) et comédie grinçante, le film s’inscrit en plein dans la grande tradition de la comédie italienne.

    Ça commence par un long plan séquence, la caméra vole, plane, tourne, virevolte tout en suivant une cérémonie de mariage démesurée. Les mariés arrivent en carrosse, devant les grilles d’un château qui ressemble plus à celui de Barbie qu’au palais de la reine d’Angleterre. Et au moment où la fête bât son plein, un invité surprise fait une apparition aussi brève que fracassante : Enzo, gagnant d’un jeu de télé-réalité, est acclamé tel une star. Plus besoin d’avoir un quelconque talent pour être adulé du public et payé pour apparaître pendant un mariage huppé ! Dans un pays dirigé pendant très longtemps par un patron de télé-poubelle, pas étonnant… Ce n’est pas forcément mieux chez nous, me direz-vous, et vous aurez raison. L’histoire est très ancrée dans la réalité italienne, mais on pourrait la transposer dans n’importe quel pays « développé »…
    Après cette fantastique scène d’ouverture, la caméra s’arrête sur Luciano, poissonnier, infatigable tchatcheur et toujours de bonne humeur. Il use de son don naturel de comique pour faire marcher son petit commerce, au grand bonheur des habitués ; et de sa famille, qui profite aussi de sa gouaille et de son humour à la maison. Poussé par ses enfants à participer au casting de « Il Grande Fratello », l’émission phare de télé-réalité en Italie, Luciano finit par accepter, en n’espérant pas grand chose. Et puis, porté par tout son quartier qui croit en ses chances, il se prend au jeu, devient euphorique, avant d’être saisi par l’anxiété en attendant la réponse de la chaîne. Ensuite la paranoïa s’installe, il est persuadé que les gens de l’émission viennent l’observer en cachette pour vérifier s’il est un candidat valable…

    L’utilisation de longs plans séquences permet de laisser libre court au formidable jeu d’un acteur complètement hors-norme : Aniello Arena, véritable tornade qui emporte tout sur son passage, est un détenu condamné à perpétuité pour meurtre depuis ses dix-huit ans, qui fait partie depuis 2001 d’une troupe de théâtre, la Compania della Fortezza, au sein de la maison d’arrêt de Volterra, en Toscane.
    Et à plusieurs reprises, cette mise en scène immersive nous place dans la position des spectateurs-voyeurs de ces émissions de télé-réalité, démontrant par l’absurde le vide sidéral de ces programmes qui fleurissent pourtant sur tous les écrans. Mais comme disait l’autre, la télévision n’est que le reflet de notre société… Et (mauvais) signe que les temps ont changé, les mythiques studios de cinéma de Cinecitta, où les plus grands cinéastes, pas seulement italiens, ont tourné, sont d’abord devenus le lieu où l’on enregistre « Il Grande Fratello » et toutes les émissions de télés débiles made in Italy… avant d’être aujourd’hui menacés par la spéculation immobilière…


    1 commentaire
  •  Un joli documentaire mêm s'il laisse peu d'espoir. La paix en Israël, tout le monde la veut mais comme tout le monde se déteste, ça va être compliqué. La réalisatrice en posant une simple question à des israéliens musulmans  ou juifs a eu des réponses édifiantes. Un peu fouilli,  part un peu dans tous les sens et c'est souvent mal filmé mais léidée de base est intéressante. 

     

    scénario: 16/20  technique: 12/20 note finale: 15/20

     

    Would you have sex with an arab?

    Un voyage dans la nuit, de rencontres en rencontres, des bars de Tel-Aviv aux ruelles de Jérusalem. On s'embarque sur un tapis volant. Dans les boites de nuit, on danse, on rit, on s’amuse. Le lever du jour sur le son techno d’une rave party en plein air. Et pour finir, un baiser inouï sur la plage. Un premier baiser. Des Juifs, des Arabes, tous citoyens d’un même pays. Israël. Aucun mur ne les sépare. Un Israélien sur cinq est arabe. Et pourtant… Une simple question vient prendre tout le monde par surprise.
    Aux uns : "Would You Have Sex With an Arab?"
    Aux autres: "Would You Have Sex With An Israeli Jew?"
    Ils ne s’y attendent pas. Troublés, ils rient, hésitent, improvisent, s’étonnent de leurs propres réactions. Beaucoup n’y avaient même pas pensé. Être ensemble ? Une barrière invisible apparaît. Le désir, aussi. Peut-être…

    Le titre du film est une question a priori incongrue mais salutaire, une question posée au débotté par la réalisatrice à de jeunes Juifs israéliens, et qui a bien sûr son corollaire : « Would you have sex with an israeli Jew ? », question posée à des Arabes israéliens. Une question qui a l’infini mérite de regarder le conflit israélo-palestinien par un bout de lorgnette nouveau et passionnant : le désir peut il transcender l’origine, la culture et la géo-politique ou est-il au contraire entravé par ces antagonismes ? On ne parle pas forcément de belles histoires romantiques à la Romeo et Juliette, mais juste de désir sexuel.
    La question indiscrète posée aux jeunes de Tel Aviv ou Jérusalem, qu’ils soient Juifs ou Arabes, et les réponses qu'ils y apportent sont d’autant plus passionnantes qu’elles concernent les Arabes israéliens, des citoyens qui, contrairement aux Palestiniens, côtoient quotidiennement leurs concitoyens juifs dont ils partagent partiellement les joies et les peurs, des Arabes qui connaissent parfois mieux la culture juive et l’hébreu que les Juifs européens, russes ou éthiopiens récemment arrivés, des Arabes qui physiquement ressemblent comme deux gouttes d'eau à leurs voisins Juifs sépharades.

    Et pourtant le premier groupe de jeunes Juifs en goguette interrogé dans la nuit festive de Tel Aviv est unanime : pour eux, impossible d’envisager de coucher avec un ou une Arabe, mélange de dégoût à cette idée pour les plus xénophobes d’entre eux, sentiment de trahison pour d’autres. Mais serait ce l’effet de groupe, qui fait qu'on n'ose pas avouer devant d’autres des désirs interdits ? Plus tard, alors que Yolande Zauberman s’installe dans les lieux de nuit et commence à discuter individuellement avec des jeunes, une fille avoue sa fascination érotique pour des Arabes qui, elle n'est pas la seule à le reconnaître, peuvent être fort séduisants. Mais le désir passe par le regard, et quand on se refuse à regarder l’autre, le désir est impossible. À un moment, un des interlocuteurs arabes dit une chose terrible : il rappelle que le gouvernement israélien se vante d’être une vraie démocratie parce qu’en temps de guerre ses soldats n’ont jamais été accusés de viol, avant de préciser que c’est parce que le rejet de l’Arabe est tellement ancré dans la culture israélienne juive que les soldats juifs ne désirent pas les femmes du camp ennemi… Quand la réalisatrice interroge les jeunes Arabes, le rejet est là aussi présent, surtout parce qu'ils ont la rancœur de l’oppression subie.

    Mais le film, progression intelligente, va ensuite à la rencontre de ceux qui, nés de père et de mère d’origine différente, n’ont pas en tête ces obstacles au désir. Magnifique rencontre avec cet enfant d'un mariage mixte qu'était Juliano Mer-Khamis, directeur du théâtre des enfants de Jénine, qui dit probablement les plus belles choses entendues dans le film. Juliano Mer-Khemis qui, contre tous les intégrismes, se battait pour ouvrir les cœurs et les esprits, a été assassiné dans la rue peu après le tournage. Mais l’espoir vient d’un étonnant personnage qui s’auto-désigne « La Fiancée de Palestine », immense drag-queen judéo-arabe qui, la nuit, parcourt les boulevards de Tel Aviv en longue robe rouge : elle affronte en elle toutes les contradictions mais elle est en même temps porteuse de toutes les ouvertures, le milieu queer montrant finalement aux Juifs et aux Arabes le chemin du vivre ensemble.


    votre commentaire
  • Je ne suis pas fan de ce genre de films mais celui-ci est réussi et plaira aux amateurs du genre.

    scénario: 16/20    acteurs: 16/20  technique: 16/20   note finale: 16/20

    Taken 2

    Dans Taken, Bryan Mills, ex-agent de la CIA aux compétences si particulières, a réussi à arracher sa fille des mains d’un gang mafieux. Un an plus tard, le chef du clan réclame vengeance. Cette fois-ci, c’est après lui qu’ils en ont.


    votre commentaire
  •  Ce film est un petit bijou que j'ai adoré. Tout d'abord, l'action est situé en Italie qui est très bien filmée. Ensuite, les actrices sont magnifiques et sont au service d'un scénario bien ficelé. Enfin, on passe un excellent moment. Sandrine Kimùberlain est sublime et mérite un prix d'interprétation.  Marc Fitoussi nous a offert dans son film précédent Copacabana une Isabelle Huppert fantaisiste. Sandrine Kiberlain à son tour s’amuse beaucoup dans ce rôle de détective amateur. Tenues glamour, couleurs saturées, musiques façon années 60, effets visuels à l’ancienne (fermeture à l’iris, split screen), dialogues et marivaudages qui ne sont pas sans rappeler une autre Pauline, celle de Rohmer, le film s’amuse avec une imagerie rétro. Un joyeux divertissement !

    scénario: 17/20       acteurs: 17/20       technique: 17/20      note finale: 18/20

    Pauline détective

    Plaquée par son petit ami, Pauline se laisse entraîner par sa sœur dans un palace de la riviera italienne. Au lieu de savourer les joies du farniente, elle se persuade qu’un crime a été commis dans l’hôtel et s’improvise détective, embarquant dans ses investigations un séduisant maître-nageur…


    votre commentaire
  • Pas mal mais sans plus, pour ce film de qualité inégale. 

    scénario: 13/20      technique: 15/20  acteurs: 13/20  note finale: 13/20

    Après la bataille

    Mahmoud est l’un des "cavaliers de la place Tahrir" qui, le 2 février 2011, manipulés par les services du régime de Moubarak, chargent les jeunes révolutionnaires.
    Tabassé, humilié, sans travail, ostracisé dans son quartier qui jouxte les Pyramides, Mahmoud et sa famille perdent pied…
    C’est à ce moment qu’il fait la connaissance de Reem, une jeune Egyptienne divorcée, moderne, laïque, qui travaille dans la publicité. Reem est militante révolutionnaire et vit dans les beaux quartiers. Leur rencontre transformera le cours de leurs vies…

    En artiste enraciné dans la réalité sociale et politique de son pays, Yousry Nasrallah a toujours travaillé ces contradictions, ces injustices (mais aussi cette culture, cet humour, cette esthétique) qui font l'identité égyptienne. Il en a fait des fictions qui assument leur parenté avec la tradition du cinéma arabe, et Après la bataille ne fait pas exception à cette manière de faire. C'est aussi un film à part, dont l'existence est étroitement liée aux bouleversements qui transforment l'Egypte depuis janvier 2011. Il est inspiré d'un événement précis : la charge des chameliers et des cavaliers, venus du pied des Pyramides pour attaquer les manifestants de la place Tahrir. C'était le 2 février 2011.
    Cet épisode spectaculaire, toujours visible sur les sites de partage de vidéo, avait suscité l'indignation contre le régime d'Hosni Moubarak, qui faisait piétiner les partisans de la démocratie par une espèce de lumpen-proletariat monté. Yousry Nasrallah a choisi pour personnage principal l'un de ces cavaliers. Il l'a baptisé Mahmoud et a confié le rôle à Bassem Samra, l'un des acteurs les plus populaires de son pays. Si bien que le méchant devient, par le jeu du vedettariat de l'écran, un héros. Faillible, pétri de contradictions, mais un héros.

    Lors de la charge de la place Tahrir, Mahmoud a été désarçonné et passé à tabac par les manifestants. Dans son quartier de Nazlet El-Samman, il est devenu la risée de ses confrères. Une condition d'autant plus pénible qu'ils n'ont rien d'autre à faire que de se moquer : la révolution a tari le flux des touristes qu'ils emmenaient jusqu'aux Pyramides à cheval ou à dos de chameau. Le chemin de Mahmoud croise celui de Reem (Mena Shalaby), une publicitaire qui s'est rangée derrière la révolution en marche. Emmenée jusqu'à Nazlet El-Samman par une amie vétérinaire, soucieuse de nourrir les animaux affamés depuis la disparition des touristes, Reem rencontre Mahmoud. Après la bataille se déroule ensuite à un rythme effréné, qui fait sans cesse bouger les lignes de fracture entre les personnages. A peine le cavalier et la petite-bourgeoise ont-ils eu le temps d'esquisser une idylle que Reem fait la connaissance de Fatma, l'épouse de Mahmoud, qui tente de maintenir leurs deux fils dans le droit chemin.
    Entre la femme en instance de divorce qui va tête nue et l'épouse soumise – en apparence –, une complicité se noue. Nasrallah la dépeint avec minutie, en pointant les obstacles que les différences de classe et de culture dressent entre les deux femmes (remarquable Nahed El-Sebaï dans le rôle de la mère au foyer). De son côté, Mahmoud n'est pas seulement un pauvre bougre acculé à la misère. C'est aussi l'obligé du chef de son clan, Haj Abdallah (Salah Abdallah), pilier de l'ancien système, un homme pieux qui stocke des armes chez lui et cherche à deviner à temps dans quelle direction va tourner le vent.
    Amant, père, mari, artiste même (il pratique une version cairote de la haute école), bientôt homme de main, Mahmoud est soumis à une somme de pressions insupportable. Bassem Samra interprète très justement ce personnage au bord de l'explosion que seule sa décence empêche de commettre l'irréparable. Mais d'autres n'ont pas ses scrupules et c'est l'autre volet de ce tableau post-révolutionnaire. Yousry Nasrallah décortique les mécanismes médiatiques (ce qu'il démontre de la couverture sur Internet de la charge des chameliers est particulièrement passionnant), mafieux ou militaires par lesquels l'ordre ancien tente de se maintenir. A moins de s'en tenir à l'orthodoxie du cinéma de propagande, ces éléments ne se prêtent pas toujours à la fiction, et la chaleur affectueuse qui baigne le film se dissipe parfois le temps d'une tirade trop explicative.

    Ce qui n'a guère d'importance au regard de la puissance d'évocation d'Après la bataille. Presque tout au long du film, il se crée une osmose entre le cours de l'Histoire et les tribulations de personnages profondément attachants. A la manière des grands romanciers, Yousry Nasrallah a suspendu ce cours pour en faire une histoire.


    votre commentaire
  • J'avoue que je suis restée sur ma faim avec ce film si prometteur. Jean d'Ormesson a un tout petit rôle et c'est heureux pour le film, lol. Je n'ai jamais lu ses livres mais j'espère pour lui qu'il est meilleur auteur qu'acteur. Catherine Frot est formidable mais le scénario est un peu léger et elle fait ce qu'elle peut... Bref, déception pour ce qui aurait pu être un grand film. Les moments pendant lesquels Hortense fait la cuisine sont géniaux.

    scénario: 14/20       technique: 16/20      acteurs: 13/20 (C.Frot: 20/20)     note finale: 14/20

    Les saveurs du palais

    Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. A sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l'Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir, les obstacles sont nombreux…

    Hortense Laborie est une chef cuisinier réputée qui vit tranquillement dans le Périgord. A sa grande surprise, elle est un jour recrutée par la Présidence de la République qui la nomme responsable des repas personnels du Chef de l’État au Palais de l’Elysée…
    Le scénario s’inspire librement de la vie d’une véritable chef périgourdine qui fut la cuisinière de Mitterrand avant de s’exiler en Antarctique. C’est là-bas, sur la base scientifique où Hortense est en charge des repas, que le film commence quand une journaliste tente de l’interroger sur son expérience élyséenne. Ce qu’Hortense refuse de dire à l’intervieweuse, le film va nous le raconter : comment cette femme de caractère, autoritaire et perfectionniste, a imposé ses choix et ses goûts pour plaire à un Président épicurien, amoureux du terroir et désireux de retrouver la cuisine de sa grand-mère. Si le film ne se veut pas une réflexion sur le pouvoir, on savourera néanmoins comment Hortense, peu habituée aux jeux de courbettes et au protocole, va déjouer les nombreux obstacles pour arriver à ses fins.

    Tout le plaisir du film pourrait se synthétiser dans la mise en œuvre du titre à l’écran : le déploiement d’un travail d’orfèvre aux fourneaux, d’une connaissance de l’art culinaire moins scientifique qu’intuitive et empirique, la résurrection d’une tradition de la bonne fourchette française, avec subtilité et délice. Catherine Frot, pas cuisinière pour un sou dans le civil, parvient par mimétisme à reproduire la perfection faite fourchette ; elle enchaîne à l’écran, lors de scènes savamment distillées, érigées en moments de suspense cocasse (le plat plaira-t-il à Sa Majesté ?), des gestes qui confinent au pur plaisir sensoriel pour les spectateurs. Le choix de Jean d’Ormesson pour incarner le Président est quant à lui judicieux, tant on croit voir Mitterrand à travers lui.

    Cette Hortense qui irradie le film, prodigieuse cuisinière en toute simplicité, venue aux fourneaux non pour rivaliser avec les meilleurs mais par goût des autres, n'a d'autre ambition que de donner du plaisir, du bonheur, du bien être… Une façon d'aborder la vie héritée d'une enfance gourmande où l'amour se transmettait par la meilleure satisfaction possible du besoin élémentaire autant que vital de se nourrir. Chercher constamment ce que la nature a de meilleur et l'accommoder de la façon la plus subtile pour transmettre le plaisir de vivre et de rencontrer les autres, sans jamais céder à la tentation narcissique… voilà qui ne court pas les rues.

    On peut comprendre aisément que, lassé de la cuisine officielle pratiquée par une bande de machos accrochés à leurs étoiles et à leurs casseroles devenues instruments de pouvoir, un président de la république ait eu envie de revenir à une cuisine plus maternelle, plus spontanée, celle que l'on dit du terroir parce qu'elle sait prendre ses distances avec une sophistication abstraite pour plonger dans l'essentiel de la vie : généreuse, goûteuse, attentive et simple comme bonjour.
    Hortense Laborie menait une vie tranquille au cœur du Périgord dans sa ferme modeste et géniale, accommodant les foies gras avec un talent si formidable que les plus gourmands de la planète avaient fini par se passer le mot, si bien qu'on venait du monde entier dans ce trou perdu goûter sa cuisine ou solliciter ses enseignements. Hortense ne fut donc qu'à moitié surprise lorsqu'une méga bagnole déboula à sa porte pour l'emmener à l'Elysée, convaincue qu'elle ne ferait que l'aller-retour, peu encline à laisser sa ferme pour les ors de la République. Mais, ses quatre enfants étant désormais grands, cette aventurière dans l'âme se laissa tenter par l'expérience et accepta la charge de « cuisinière personnelle » du Président, avec pour seule assistant un jeune et charmant pâtissier. Pas question de compter sur l'aide des cuisines principales, où le chef se la pète et où la cohorte de mecs qui s'affairent voient avec hostilité et dédain celle qui vient pratiquer une cuisine de bonne femme !
    Le plus sympa dans l'affaire, c'est que cette gourmande généreuse, dans une cohérence parfaite avec sa recherche permanente du meilleur de la nature et de l'humanité, ne tergiverse pas avec les valeurs : ce qu'elle découvre en plongeant dans les coulisses du pouvoir ne lui donne pas vraiment envie de s'attarder près de ces fourneaux-là, même si le Président lui-même n'hésite pas à descendre dans sa cuisine pour le réconfort d'un échange sincère et d'une tartine toute simple : trois rondelles fines de truffes, une goulée de vin de pays… Catherine Frot est formidablement convaincante : elle a le geste, l'œil pétillant, le verbe pas commode et Dormesson est un président parfait, retenu, même dans l'intimité… Quant à la description qui est faite des coulisses du pouvoir, elle est sans pitié, même si elles ne sont que le contexte et non le sujet, et elle confirme le sentiment que cette république ressemble fichtrement à une monarchie.

    Dans la vraie vie, Danièle Mazet-Delpeuch, qui s'étonne de voir à quel point Catherine Frot ressemble physiquement à ce qu'elle était plus jeune, est vraiment partie en Antarctique après son séjour à l'Élysée pour faire la cuisine à une cinquantaine de scientifiques mâles, prenant ses distances ainsi de façon radicale avec un univers où elle ne se sentait décidément pas à sa place… Dans le film ce passage est tout aussi réussi et plaisant.
    Vous pouvez, si ça vous tente, aller faire un stage de cuisine dans sa ferme du Périgord, Danièle reçoit toujours. Le bouquin qu'elle avait publié à compte d'auteur sur son passage à l'Élysée était épuisé, mais la sortie du film a permis sa réédition…


    3 commentaires
  •  Ca, c'est le film totalement improbable tant l'histoire de base est hasardeuse. On passe d'un einvraisemblance à l'autre et les dialogues sont d'une grossièreté inouie. Malgré cela, on rit tant c'est débile.

    scénario: 15/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 15/20

    Voisins du troisième type

    À Glenview, dans l’Ohio, quatre banlieusards ordinaires décident de former un comité de surveillance de quartier. Même s’il s’agit surtout d’un prétexte pour échapper à leurs mornes existences, nos quatre héros vont tout de même faire une découverte incroyable : leur paisible petite ville a été envahie par des extraterrestres qui se font passer pour d’honnêtes citoyens. Face à la menace, le sort de leur quartier – et du monde – est désormais entre leurs mains…


    votre commentaire
  • Un joli premier film même si on peut regretter que le film parte un peu dans tous les sens comme la vie du héro... Très mal filmé au début du film: on a le mal de mer... Mais Pio est si chou...

    scénario: 16/20      technique: 14/20   acteurs: 16/20  note finale: 15/20

    Alyah

    Paris 2011. Alex a vingt-sept ans. Il vend du shit et vit dans l’ombre de son frère Isaac, lequel après avoir été son soutien est devenu son fardeau. Alors quand son cousin lui annonce qu’il ouvre un restaurant à Tel-Aviv, Alex imagine le rejoindre pour changer enfin de vie.
    Déterminé à partir, Alex doit dès lors trouver de l’argent et faire son Alyah.
    Mais il devra aussi tout quitter : Paris qu’il aime tant, Esther son ancien amour, Mathias son ami de toujours et Jeanne qu’il vient de rencontrer.
    Saisi entre son Alyah, la vente de drogue, ses amours complexes et un frère destructeur, Alex devra trouver sa voie.

    La première qualité d’Alyah, remarquable premier film d’Elie Wajeman, est de savoir jouer avec les apparences sans jamais laisser le temps de s’en méfier. Le titre pour commencer, associé à la mise en place du personnage principal, peut faire penser que le film tient son sujet dans une crise de foi carabinée d’un juif mécréant. Fausse piste et tant mieux.
    Nathan (Pio Marmaï) est un beau et jeune glandeur parisien, dealer de came et, très accessoirement, juif ashkénaze. La religion n’évoque en lui qu’une vague denrée folklorique consommée au sein d’une famille dont il se tient à bonne distance, et l’alyah, pratique consistant pour les Juifs de tous les pays à tout quitter pour se mettre à la disposition d’Israël, est aussi concevable pour lui que d’aller demander un conseil de reconversion professionnelle à la brigade des stups. Pourtant, c’est exactement ce que Nathan entreprend. Lui qui connaît à peine le nom des fêtes juives, qui se moquait de son cousin parti faire son service militaire en Israël et qui ne parle pas un mot d’hébreu, va entamer le parcours du combattant pour rejoindre la terre promise.

    Le film raconte le laps de temps qui s’écoule entre la décision de Nathan et son départ. Quelques semaines au cours desquelles il doit faire, au pas de charge, un bilan plutôt morose de sa plus si jeune existence. Côté carrière, il sait que son petit commerce se terminera un jour ou l’autre derrière les barreaux d’une cellule. Son meilleur ami (Guillaume Gouix, trafiquant débutant en pleine escalade suicidaire) se charge de lui en fournir une convaincante démonstration. Côté famille, le désastre est total, avec un père remarié et indifférent, une mère disparue, une lointaine cousine dont il était jadis amoureux et qu’il a du mal à oublier, et surtout un frère aîné (interprété par le cinéaste Cédric Kahn, d’une ambiguïté épatante) qui passe son temps à se coller dans les ennuis et à lui soutirer de l’argent pour s’en sortir. Reste le volet sentimental, le plus délicat puisqu’il vient d’entamer une relation amoureuse avec une jeune femme (Adèle Haenel) qui veut croire que l’amour qu’elle porte à ce garçon compliqué est la solution à tous ses problèmes.
    Le choix de Nathan ne correspond à aucun désir. Il ne s’agit ni d’une révélation mystique ni d’une résolution pour un avenir meilleur, mais une unique et minuscule porte de sortie. Une occasion de boucler, en même temps que ses valises, une période de sa vie dont chaque ingrédient est une pièce formant le puzzle de son échec. Pour y échapper, il doit alors donner le change à tout le monde : faire avaler au recruteur pour Israël qu’il est un bon juif, rompre définitivement la relation vampirique qui l’unit à son frère et, pas le plus facile, sembler imperméable à l’amour qui a surgi sans prévenir.

    La mise en scène sérieuse et classique d’Elie Wajeman sert parfaitement le scénario de cette évasion mélancolique. Surtout, le film fait éclater au grand jour ce qui semble intéresser par-dessus tout le jeune cinéaste formé à la section scénario de la Fémis : une passion contagieuse pour ses personnages et pour ceux qui les incarnent.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires