• Kirokou et les hommes et les femmes

    Kirikou est en pleine forme et toujours aussi curieux. Ces petites histoires pleines de tendresse plaîront aux petits comme aux grands.

    scénario: 17/20    technique: 17/20  note finale: 17/20

    Kirokou et les hommes et les femmes

    Le grand-père nous accueille dans sa grotte bleue, pour de nouvelles confidences. Il restait encore de beaux souvenirs de l’enfance de Kirikou à évoquer : les moments où il a aidé les hommes et les femmes de son village et d’ailleurs…
    Il nous raconte alors comment Kirikou, grâce à sa bravoure et son intelligence, est venu au secours de la femme forte, dont le toit de la case avait été détruit par Karaba. Il nous apprend par quelle astuce le petit héros a retrouvé le vieux grincheux, qui s’était égaré dans la savane, puis comment une griotte menacée par la sorcière a finalement pu transmettre son savoir aux habitants du village. On découvre aussi le secret d’un mystérieux monstre bleu, et enfin, grâce à une flûte liée à la famille de notre héros petit et vaillant, le pouvoir magique de la musique.

    A la fin de Kirikou et la sorcière, le tout petit Kirikou était devenu un jeune et grand prince. Mais ce qu’a retenu le public, c’est le tout petit bout de chou qui arrive à peine au genou de ses compatriotes élancés mais qui pourtant distille de sages paroles, débloque par son imagination les situations les plus périlleuses, fait preuve en toutes circonstances de courage et d’espièglerie. Petite astuce de scénario, et voilà le sage grand-père dans la grotte bleue qui vient à nous pour nous narrer quelques confidences et surtout quelques souvenirs d’enfance de Kirikou que le cachottier avait oublié de nous confier. Cinq petites histoires drôles et trépidantes, des aventures où Kirikou va une fois de plus épater les villageois.

    Il y a celle de La Femme forte, une commère insupportable mais sympathique dont la langue trop bien pendue a déplu à la sorcière Karaba, qui refuse qu’elle répare sa case dont le toit a été endommagé par la tornade. Kirikou va savoir abuser de la sorcière éprise d’un beau jeune homme pour la faire revenir sur sa décision.
    Il y a celle du Vieux grincheux, qui a disparu du village et qui, malgré son détestable caractère, finit par manquer à Kirikou. Il s’avère que le vieux est coincé dans un arbre, assiégé par un chacal. Comment Kirikou va-t-il le sortir de ce mauvais pas ?
    Il y a aussi le mystère d’un monstre bleu qui rôde dans les alentours, et qui va devenir un des meilleurs amis du village et de Kirikou.
    Et encore celui de la griotte (pas la cerise, non, le féminin de griot) étrangère, venue raconter des histoires à la nuit tombée et que Karaba jalouse au point de la faire enlever par ses fétiches preneurs (on les adore, ces jolies statues avec leurs grosses mains).
    Enfin celui où le village retrouve le don de la musique pour apaiser les pleurs des bébés qui ne supportent pas le souffle chaud et incessant de l’harmattan.

    Cinq contes qui, comme toujours chez Ocelot, témoignent de son amour et de sa connaissance de l’Afrique, avec son sens des éléments et des saisons (comme quand les enfants dansent nus sous la pluie tant attendue). Chaque conte est l’occasion pour Ocelot de faire passer, comme dans les fables de Monsieur de La Fontaine, une petite morale, la plus belle étant probablement celle de la compréhension de l’autre et de sa différence dans le conte de l’enfant bleu, un conte particulièrement touchant dans le contexte actuel du sud saharien où les tensions ethniques entre populations noires et touaregs sont exacerbées. Pour les enfants et les plus grands, ce troisième Kirikou est un voyage vers un ailleurs que permettent bien peu de dessins animés. Quand on sait que Kirikou, à cause de la nudité des personnages, est toujours interdit aux États-Unis, on se dit que nos bambins ne sont pas mal lotis…


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