• Un très joli film avec des acteurs fantastiques. L'histoire d'une petit peste qui tombe amoureuse du père de sa meilleure amie qui ne sait plus comment s'en dépêtrer. La Corse est bien jolie

    scénario: 17/20      technique: 17/20    acteurs: 17/20     note finale: 17/20

    Un moment d'égarement

    Antoine et Laurent, amis de longue date, passent leurs vacances en Corse avec leurs filles respectives : Louna, 17 ans et Marie, 18 ans.  Un soir sur la plage, Louna séduit Laurent.
    Louna est amoureuse mais pour Laurent ce n'est qu'un moment d'égarement... Sans dévoiler le nom de son amant, Louna se confie à son père qui cherche par tous les moyens à découvrir de qui il s'agit...
    Combien de temps le secret pourra-t-il être gardé ?


    votre commentaire
  • Moi j'ai adoré cet étrange film kazak! Les images sont d'une beauté à couper le souffle. Sans aucune parole, mais avec des images d'une beauté stupéfiante qui utilisent les grandes étendues du Kazakhstan, cette histoire pourrait être l'objet d'un marivaudage ou d'un drame amoureux. Le cinéaste a préféré nous faire approcher avec poésie le quotidien immuable de ces êtres qui semblent hors du monde. Afin que lorsque le monde les rattrapera le spectateur éprouve un choc puissant. Une oeuvre rare, puissante et ambitieuse. Ce film pourra cependant sembler déroutant pour certains spectateurs.

    scénario: 18/20   technique: 20/20   acteurs: 18/20   note finale: 19/20

    Le souffle

     

    Un homme et sa fille vivent paisiblement dans une ferme isolée des steppes kazakhes. Alors que deux garçons, un Moscovite et un Kazakh, se disputent le cœur de la jeune fille, une menace sourde se fait sentir...

    Les steppes kazakhes. Des paysages d'une beauté soufflante, aucun relief pour contrarier un horizon à perte de vue. Nous sommes plus précisément dans le Sémipalatinsk, au nord du Kazakhstan. Une terre sur laquelle les habitants ne sont pas gênés par leur voisins, chaque maison étant séparée de sa jumelle par plusieurs kilomètres. Ce n'est pas un hasard si les Russes ont choisi cette steppe pour y effectuer leur nombreux essais nucléaires, pendant pas moins de quarante ans, entre 1949 et 1989.
    C'est dans une de ces maisons des plus rudimentaires que vit une jeune adolescente, seule avec son père. Leur relation est belle, faite de menues attentions, de petits gestes du quotidien, comme lorsque le père branche le poste sur la batterie du camion pour amener la musique à sa fille. Tous eux ont l'ingéniosité de ceux qui ont peu et dont la vie semble réglée par la nécessité.

    Chaque jour le père part travailler avec son tacot, mais il laisse le volant à sa fille jusqu'à l'intersection de deux routes où il la dépose et continue vers un au-delà qui nous restera aussi inconnu qu'à elle. Alors, un jeune homme à cheval vient immanquablement la chercher pour la ramener jusqu'à la maison. Immanquablement, elle lui offre de l'eau avant de le voir repartir fièrement sur le destrier qu'il n'a pas quitté. Sans doute la façon kazakhe de faire la cour, car à quatorze ans notre jeune fille est en âge d'être mariée. Un élément va venir troubler cette vie réglée comme une horloge suisse : en 1949, des Russes arrivent par avion… Et l'un d'eux, un jeune homme fantasque, va venir lui aussi chercher l'eau si précieuse chez notre belle kazakhe. Quelque chose passe immédiatement entre eux par le seul regard.
    Car nous ne l'avons pas encore dévoilé, le film est muet, sans aucun dialogue, juste les images et les sons, et cela ne pose aucun problème au spectateur que nous sommes. Au contraire. Les choses ne semblent pas avoir besoin de mots pour être désignées. Chaque jour les mêmes gestes, les mêmes besoins qu'il n'est pas nécessaire de nommer. Quant aux sentiments, ils trouvent naturellement leur propre mode d'expression, leur propre chemin. Le triangle amoureux, une histoire aussi vieille que l'humanité. Qu'ajouter de plus ?

    Alexander Klotz n'a jamais imaginé son film autrement que muet. Et on peut se le permettre quand on est un grand faiseur d'images comme lui. Certains plans sont d'une beauté à couper le souffle, mais ce n'est pas ce souffle, ni même le souffle de l'amour, qui inspire le titre, mais un souffle plus néfaste… Mais je ne vous en dis pas davantage, vous découvrirez cela en venant tenter cette expérience de cinéma audacieuse.


    votre commentaire
  •  Je n'ai pas du tout accroché. J'ai même trouvé cela assez ennuyeux. C'est rare qu'un dessin animé soit aussi nul. Raté!

    scénario: 10/20    technique: 16/20    note finale: 08/20

    Vice versa

    Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…


    votre commentaire
  •  Un très bel hommage à Cavanna! A voir!

    scénario: 16/20    technique: 16/20    note finale: 16/20

    Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai

    Un doc au long cours sur François Cavanna, le créateur de Charlie Hebdo et de Hara Kiri, l’inventeur de la presse satirique, l’auteur des Ritals et d’une soixantaine d’ouvrages, disparu fin janvier 2014. Le film repose sur des entretiens avec Cavanna réalisés peu de temps avant sa mort, des archives oubliées et des témoignages inédits comme ceux de Siné, Willem, Delfeil de Ton et Sylvie Caster. En filigrane l’histoire en passe d’être oubliée du premier homme qui aurait pu dire « Je suis Charlie ».

    « Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage. » Pierre Desproges
    Le très beau documentaire du journaliste, écrivain et cinéaste Denis Robert et de sa fille Nina commence par l'enterrement de ce géant qu'était François Cavanna, l'homme dont les romans historiques et populaires (Les Ritals, Les Russkofs…), largement inspirés de son histoire personnelle (l'arrivée en France de ses parents, immigrés italiens, puis, durant la guerre, son séjour en Allemagne au service du travail obligatoire…) et de son vécu politique, ont fait le bonheur de toute une génération de lecteurs. Cavanna qui, avec « Hara Kiri » puis « Charlie Hebdo », a imposé dès les années 60 une presse satirique inspirée et inventive, qui n'avait pas peur d'aller très loin et de chier dans la colle, pour reprendre l'expression favorite de son vieux camarade Siné. Un mec dont la stature marmoréenne et les bacchantes célèbres s'imposaient sur les plateaux télé, entre tendresse et coups de gueule gigantesques, comme celui poussé, à l'occasion de l'arrêt – faute de lecteurs – du premier « Charlie Hebdo », sur le plateau de « Droit de Réponse », émission mythique de feu Michel Polac, où il est arrivé que volent les cendriers.

    Denis Robert croyait comme beaucoup que Cavanna faisait partie de la mémoire passée et présente de tout un chacun mais, alors qu'il donnait un cours à des étudiants journalistes, il se rendit compte, atterré, que la plupart ne le connaissaient pas : il y en eut même un, victime consentante de l'abrutissement télévisuel, pour le confondre avec l'humoriste canadien Anthony Kavanagh ! Denis Robert, connu pour ses enquêtes dans le monde économique (il eut les pires ennuis à cause de ce qu'on appela « l'affaire Clearstream »), décida qu'il était urgent de témoigner de Cavanna, sa vie et ses œuvres, tant qu'il était vivant, ne sachant pas au début du tournage qu'il aurait peu de temps et que le 7 Janvier 2015, un événement tragique marquerait à jamais l'histoire du journal créé par le bonhomme et son complice Choron.
    Ponctué par les interventions très belles de Siné, Charb et de proches plus anonymes lors de l'enterrement, le film, à partir d'images d'archives, de témoignages de compagnons (des collaborateurs d'Hara Kiri comme Delfeil de Ton, mais aussi des amis moins connus comme un brillant paléontologue) et surtout de longs extraits d'un entretien avec Cavanna, déroule avec intelligence et gourmandise le parcours de ce fils de prolo italien devenu écrivain populaire et joyeux fouteur de bordel via la presse.

    Il est émouvant de revoir le Cavanna touché par les hommages de ses pairs écrivains sur le plateau très propret d'Apostrophes, ou le Cavanna chef d'une joyeuse bande de fêtards avec tous ses copains d'Hara Kiri puis de Charlie dont beaucoup ont tristement disparu (Gébé, Choron, Reiser, emportés trop vite par la maladie, Wolinski parti avec Honoré, Cabu et Tignous dans l'attentat du 7 Janvier). Le film ne fait pas pour autant l'économie d'une critique de la dérive de Charlie Hebdo sous la direction de Philippe Val (et derrière lui l'avocat Richard Malka, par ailleurs défenseur de… Clearstream !). On apprend par Delfeil de Ton l'entourloupe de la direction qui ne donna que 0,4% du capital de Charlie à son cofondateur Cavanna, obligeant le malheureux devenu nonagénaire à travailler encore et toujours pour survivre. Le regard triste et les paroles mesurées mais néanmoins accusatrices de Cavanna témoignent du fossé qui l'opposait au nouveau Charlie et du regret qu'il porta toutes ses dernières années pour la brouille avec son frère ami/ennemi Choron, dans laquelle on l'avait poussé. Ce qui n'empêche pas le film de rendre un vibrant hommage à tous les combattants de l’irrévérence tombés ou pas, et à tous ceux qui perpétuent cet héritage.


    votre commentaire
  • Parfois, on se demande pourquoi certains films sont fait: quel est leur intérêt, leur but, leur objet. Ce film fait partie de cette catégorie. Ce n'est pas de l'humour, ce n'est pas pour les enfants, ce n'est pas une belle histoire, ce n'est pas historique, ce n'est pas de la littérature... Pourquoi le réalisateur a-t-il fait ce film? Pour rien. L'histoire est sans intérêt et j'ai eu droit à ma séance privée: la salle pour moi à la séance de 14h00. Cela n'augure rien de bon pour la vie de ce film. Un film inutile dont je cherche encore l'intérêt.

    scénario: 16/20        acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale:14/20

    La résistance de l'air

    Champion de tir au fusil, Vincent mène une vie tranquille entre sa femme et sa fille. Jusqu’au jour où des problèmes d’argent l’obligent à remettre en cause ses projets et menacent l’équilibre de sa famille.
    Une rencontre au stand de tir avec Renaud, personnage aussi séduisant qu'énigmatique, lui promet une issue grâce à un contrat un peu particulier. Dès lors, Vincent met le doigt dans un engrenage des plus dangereux…


    votre commentaire
  • Spy

     J'ai vraiment ri en regardant cette comédie qui se moque des films à la James Bond! Tout est drôle: les dialogues, les scènes improbables, les acteurs qui se moquent d'eux-mêmes etc.... Alors bien sûr c'est inégal et il y a quelques petites imperfections mais globalement c'est une réussite et on passe un excellent moment. Et comme dans James Bond, on voyage à travers l'Europe... Même le générique est parodié!!

    scénario: 17/20    acteurs: 17/20   technique: 17/20    note finale: 17/20

    Spy

    Susan Cooper est une modeste et discrète analyste au siège de la CIA. Héroïne méconnue, elle assiste à distance l’un des meilleurs espions de l’agence, Bradley Fine, dans ses missions les plus périlleuses. Lorsque Fine disparaît et que la couverture d’un autre agent est compromise, Susan se porte volontaire pour infiltrer le redoutable univers des marchands d’armes et tenter d’éviter une attaque nucléaire…


    votre commentaire
  • J'ai beaucoup hésité avant d'aller voir ce film parce que ce n'est pas du tout mon genre. Et puis, c'est la saison des navets. LOL. Et ce fut une heureuse surprise. Il est super! Il est porté par des acteurs au sommet de leur art: l'immense Catherine Deneuve et le jeune acteur qui joue le délinquant sont exceptionnels. A VOIR!

    scénario: 18/20      acteurs: 19/20    technique: 18/20    note finale: 18/20

    La tête haute

    Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver.

    « Cette année, on a voulu commencer par un bon film » a déclaré Thierry Frémaux, directeur et sélectionneur en chef, après avoir annoncé que La Tête haute serait projeté en ouverture du Festival de Cannes. Il dit vrai, La Tête haute est un très bon, un très beau film. « C’est un film universel, qui exprime bien les questions qui se posent sur nos modèles de société ; un film qui parle de la jeunesse, de transmission, du rapport entre la justice et la société, des mécanismes sociaux et éducatifs mis en place dans un pays comme la France pour traiter des cas de délinquance… Et c'est un film très émouvant. » Là encore, Thierry Frémaux parle d'or.
    La Tête haute suit le parcours mouvementé d'un jeune garçon de six à dix-huit ans, qu'une juge des enfants et un éducateur tentent de sauver presque malgré lui. Dans le rôle central, Rod Paradot fait sa première apparition à l'écran et on peut déjà parier qu'on reverra ce garçon incroyable, tout à la fois émouvant, effrayant et complexe, rendant à l'écran la fragilité aussi bien que la dureté de cet être en construction.

    D'emblée le rythme est donné. Nous sommes dans l'urgence, l'urgence de sauver un enfant de son destin qui semble déjà tout tracé. Malony est un petit bout de six ans et alors que sa mère vocifère dans le bureau du juge des enfants, on sent dans ses regards, saisis au vol par la caméra, la peur, l'incompréhension de ce petiot qui entend sa mère dire qu'il est un démon comme son père, qu'elle n'en peut plus de lui, avant de claquer la porte et de le laisser planté là. Interprétée par une Sara Forestier volontairement défigurée par un mauvais dentier, elle est la mère qu'on aurait envie de secouer un bon coup si on s'arrêtait à une première impression, mais que la cinéaste rendra au fil du récit plus démunie qu'irresponsable.
    On retrouve Malony dix ans plus tard au volant d'une voiture, qu'il conduit sans permis évidemment, sa mère hilare à l'arrière, lui disant qu'il pilote comme un dieu (sic). Retour chez la juge, mais cette fois les choses ont changé, ce n'est plus une famille d'accueil qu'on lui propose mais le choix entre une mise à l'épreuve et la prison. On comprend bien que les choses n'ont pas évolué dans le bon sens pour l'adolescent. Déjà à la tête d'un casier judiciaire conséquent, Malony, casquette sur la tête ou capuche sur les yeux, semble irrécupérable. Violent avec ses éducateurs, ne supportant aucune frustration, aucun encadrement, immédiatement ressenti comme une atteinte à sa personne et à ses droits… La juge décide de le placer dans un centre éducatif à la campagne. Malony commence alors un nouveau parcours, en rupture avec son environnement habituel…

    Emmanuelle Bercot nous plonge dans les arcanes de l'institution judiciaire chargée de la protection de l'enfance. Un univers qu'elle avait déjà exploré dans le Polisse de Maiwen, qu'elle avait co-écrit et interprété, et dont elle affirme ici encore qu'il est le dernier maillon, l'ultime filet de sécurité pour des milliers d'enfants qui sont les premières victimes d'une société de plus en plus brutale. Son film est juste, intense et souvent bouleversant.


    votre commentaire
  • L'opposé de mon genre de film mais il n'y a rien au cinéma en ce moment alors... On passe un bon moment et les effets spéciaux sont très réussis. Les acteurs jouent bien et c'est bien filmé. On est pris par l'histoire et on ne s'ennuie pas une seule seconde même si le début du film est poussif. Réussi.

    scénario: 16/20    acteurs: 17/20     technique: 18/20    note finale: 16/20 

    Jurassic world

    L'Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d'attraction. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.


    votre commentaire
  •  Encore un film inutile au scénario incertain, le genre de film qui ne sert à rien et qui n'apporte rien. les acteurs s'agitent et on baille d'ennui. La saison des navets continue. Mais c'est bien filmé.

    scénario: 7/20        acteurs: 10/20    technique: 16/20   note finale: 8/20

    Comme un avion

    Michel, la cinquantaine, est infographiste. Passionné par l'aéropostale, il se rêve en Jean Mermoz quand il prend son scooter. Et pourtant, lui‐même n’a jamais piloté d’avion…

    Un jour, Michel tombe en arrêt devant des photos de kayak : on dirait le fuselage d’un avion. C'est le coup de foudre. En cachette de sa femme, il achète un kayak à monter soi‐même et tout le matériel qui va avec. Michel pagaie des heures sur son toit, rêve de grandes traversées en solitaire mais ne se décide pas à le mettre à l'eau. Rachelle découvre tout son attirail et le pousse alors à larguer les amarres.

    Michel part enfin sur une jolie rivière inconnue. Il fait une première escale et découvre une guinguette installée le long de la rive. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de la patronne Laetitia, de la jeune serveuse Mila, et de leurs clients ‐ dont la principale occupation est de bricoler sous les arbres et boire de l’absinthe. Michel sympathise avec tout ce petit monde, installe sa tente pour une nuit près de la buvette et, le lendemain, a finalement beaucoup de mal à quitter les lieux…

    Si l'on excepte ses adaptations de Gaston Leroux où il joue à Rouletabille, Bruno Podalydès consacre ses films (Dieu seul me voit, Liberté Oléron, Adieu Berthe…) à des personnages ordinaires dont soudainement la foldinguerie éclate au grand jour de manière comico-poétique. Et ça donne des comédies aussi originales que réjouissantes…
    Le personnage de Michel (joué par le réalisateur lui-même) n'échappe pas à la règle. Il est infographiste dans une boite tranquillement dirigée par son copain Rémi, quelque part dans l'Ouest parisien. Toute la journée il reste derrière son écran à modéliser en 3D des formes diverses. Mais quand vient la fin de la journée, l'esprit de Michel s'élève au firmament à travers sa passion : la glorieuse histoire de l'Aéropostale, qui fut fatale à Saint Exupéry. Et quand il met le contact de son scooter pour rentrer chez lui, il s'imagine un peu en Mermoz derrière le manche à balai de son Latécoère. Chez lui l'attend souvent Rachel (lumineuse Sandrine Kiberlain), la femme de sa vie, qui regarde avec tendresse ses petites manies et accepte sans sourciller la décoration de l'appartement, uniquement dévolue à la compagnie aérienne et aux objets qui s'y rapportent. Les collègues ne s'y trompent pas et quand c'est l'anniversaire de Michel, les cadeaux sont exclusivement liés à l'aviation.

    Mais la vie du monomaniaque va prendre un tour étrange : en cherchant des palindromes (des mots qui se lisent de droite à gauche aussi bien que de gauche à droite), il s'attarde sur une image de kayak (qui en est un, palindrome). Et soudainement se rend compte de la silhouette purement aéronautique de l'objet. Son obsession se transfère d'un coup sur l'embarcation. Il commande en secret un modèle de luxe en kit, qu'il assemble à grand peine dans son salon avant de le monter sur le toit de son immeuble… La suite va voir notre Michel, finalement soutenu par Rachel, se lancer, une fois l'intégralité de l'équipement du kayakiste hi-tech commandé, à l'assaut d'une rivière, en l'occurrence un très paisible cours d'eau, puis s'arrimer au bout de seulement quelques kilomètres à proximité d'une auberge estivale tenue par Lætitia (Agnès Jaoui troublante de sensualité) pour finalement bien plus de temps qu'il ne faudrait.

    Comme un avion célèbre le pas de côté que nous pouvons tous faire un jour ou l'autre, aussi rangées soient nos vies. Michel transforme un hobby obsessionnel en moyen de s'échapper pour quelques jours dans un havre de paix et de liberté, l'auberge de Laetitia qui semble doucement retirée du monde, en tout épicurisme.
    Comme un avion joue autant de l'humour burlesque du personnage de Michel, urbain maladroit, encombré de tout un tas de gadgets inutiles comme s'il se lançait dans un raid sur le Zambèze, que de la poésie engendrée par son escapade. Et le film est habité par une galerie de personnages secondaires touchants ou drôles : formidable Vimala Pons en jeune serveuse bohème un chouia dépressive, qui pleure à chaque pluie en souvenir d'un chagrin d'amour arrosé, ou Michel Vuillermoz en client éternel de l'auberge qui s'enfile absinthe sur absinthe entre deux travaux de peinture, et pour finir l'hilarant Pierre Arditi, dans le rôle d'un pêcheur irascible qui ressemble diablement à Pierre Arditi…

     


    votre commentaire
  •  Un film sur l'amitié qui tourne un peu à vide. C'est sympa mais ça ne mène à rien. Le scénario et les dialogues sont minimalistes. Il faut croire que c'est la saison des navets... On regarde ces acteurs avec plaisir mais franchement l'histoire est légère, légère... Juste une tranche de vie. C'est bien filmé.

    scénario: 10/20      acteurs: 14/20   technique: 16/20   note finale: 12/20

    On voulait tout casser

    Cinq amis depuis plus de trente ans, ayant renoncé depuis longtemps à leurs rêves d’adolescents, découvrent un beau jour que le plus assagi de la bande plaque tout pour faire son tour du monde en bateau. En comprenant ce que cache cette décision soudaine, cela réveille leurs plus vieux rêves... Où sont passés leurs 20 ans... Ceux de l'époque où ils voulaient tout casser.


    votre commentaire
  •  Bravo à ceux qui ont réussi à faire le buzz avec "rien"... parce que vraiment, il n'y a pas de quoi. Un cliché chasse l'autre. Les lieux communs s'enchaînent et en plus, c'est mal filmé. Les "nazis" sont de grosses brutes alcooliques et pas très fines. Et de toute façon, il n'y a pas de rédemption. Pas terrible, le scénario est vraiment minimum. Beaucoup trop caricatural. Dommage, l'idée de base était intéressante.

    scénario: 10/20   technique: 5/20    acteurs: 14/20   note finale: 7/20

    Un français

    Avec ses copains, Braguette, Grand-Guy, Marvin, Marco cogne les Arabes et colle les affiches de l'extrême droite. Jusqu'au moment où il sent que, malgré lui, toute cette haine l'abandonne. Mais comment se débarrasser de la violence, de la colère, de la bêtise qu'on a en soi ? C'est le parcours d'un salaud qui va tenter de devenir quelqu'un de bien.

    Comment raconter efficacement, sans tergiversations inutiles ni raccourcis simplificateurs, l'émergence de l’extrême droite, et de ses petits soldats, son apparente et hypocrite métamorphose au moment où rien ne semble devoir endiguer son succès grandissant ? Comment montrer sans clichés le parcours, depuis la fin des années 80, de ces petits nazillons avides de ratonnades et voyant dans la Shoah un détail de l'histoire, et qui pour certains réussissent à faire croire à des millions de français, trente ans plus tard, que leur parti porte des valeurs républicaines ?
    Diastème, journaliste, écrivain, dramaturge, cinéaste… choqué notamment par la mort du jeune Clément Méric, répond à ces questions par un film prenant et perturbant. À travers une fiction bourrée de clichés et d'a priori, il suit plusieurs représentants de ceux que l'on appelait skinheads, dont les premières bandes sont nées à la fin des années 80. Des gars bas du front, souvent d'origine ouvrière (mais pas que), tels qu'en côtoyait Diastème dans sa banlieue d'origine. Des mecs au racisme et à l'homophobie assumés : alors que les revendications des populations issues de l'immigration se faisaient entendre avec la Marche contre le Racisme, alors que les communautés homos se rendaient visibles, ils laissaient exploser leur haine contre tous ceux qu'ils détestaient, gauchistes, pédés, rebeus ou blacks, leurs ennemis déclarés étant les punks et les redskins – en Angleterre, le mouvement skin étant au départ un mouvement prolétaire et musical plutôt de gauche avant d'être dévoyé par les néo-nazis.

    A la fin des années 80 donc, les rues des grandes villes françaises deviennent des terrains de chasse et de baston alors qu'arrive en embuscade, à l'occasion des élections de 1988, le Front National, qui va exploiter tous ces garçons débordant de testostérone. Diastème s'attache particulièrement aux pas de Marc Lopez, un jeune gars qui vit avec une mère éteinte et malade et un père alcoolique dans un triste appartement HLM et qui trouve une seconde famille dans la bande de brutes dirigée par le charismatique Braguette. Avant de s'en écarter peu à peu. Marc Lopez est incarné par l'impressionnant Alban Lenoir, dont la métamorphose est assez stupéfiante au fur et à mesure que la haine l'abandonne, quand l'âge le rend plus serein.
    Le film use du ressort trop facile de la rencontre décisive qui fait changer du jour en lendemain le personnage. Il présente une succession d'épisodes qui font naître le doute, qui correspondent à des moments précis et historiquement exacts : le meurtre en 1990 d'un malheureux Africain contraint de boire du Destop, ou encore, en 1995, la noyade de Brahim Bouarram, jeté à la Seine par des skins en marge du cortège du Front National… A travers le parcours de Marc, Un Français analyse intelligemment l'évolution du milieu, la récupération de ses éléments les plus présentables par le FN et ses cadres de la haute bourgeoisie – qui tentent dans le même temps de se débarrasser des énergumènes les plus incontrôlables –, jusqu'au recyclage actuel de nombre de ces ex-nazillons dans la Manif pour tous et la nouvelle extrême droite décomplexée.


    votre commentaire
  •  On pense aux Trois soeurs de Tchékhov, enfermées dans un monde qui n'existe plus. La réalisatrice, scénariste de La fiancée syrienne et Les citronniers d'Eran Riklis, pose un regard inhabituel sur la Palestine avec un scénario étrange. Les quatre interprètes peinent à convaincre. Les décors et les costumes sont réussis et  nous plongent dans un temps indéterminé. Mais ce film n'est pas totalement réussi. Il est même assez ennuyeux et le scénario a visiblement été écrit à la va-vite.

    scénario: 12/20     acteurs: 12/20     technique: 14/20   note finale: 12/20

    La belle promise

    En Palestine, trois soeurs issues de l’aristocratie chrétienne ont perdu leur terre et leur statut social après la guerre des Six Jours de 1967 avec Israël. Incapables de faire face à leur nouvelle réalité, elles s’isolent du reste du monde en s’enfermant dans leur villa pour se raccrocher à leur vie passée. L’arrivée de leur jeune nièce, Badia, ne tarde pas à bousculer leur routine et d’autant plus lorsqu’elles se mettent en tête de lui trouver un mari.


    votre commentaire
  •  Bien sûr il y a des plans bizarres et le scénario est inégal, mais c'est globalement divinement filmé et les acteurs sont fantastiques. j'ai beaucoup aimé ce film dont je ne peux hélas rien vous dire.

    scénario: 15/20     technique: 16/20   acteurs: 18/20   note finale: 17/20

    Loin de la foule déchaînée

    Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy.

    C’est le fruit superbe de la rencontre improbable entre un réalisateur danois touche-à-tout et un romancier anglais naturaliste de la fin du xixe siècle. C’est aussi la preuve vibrante que la littérature traverse les décennies en majesté, sans souffrir ni des modes ni des esprits grincheux. Et c’est pour tout dire assez rassurant de constater qu’il nous est encore possible, dans un monde abasourdi de technologie, esclave du virtuel, d’être touchés droit au cœur par une histoire d’amour épique dont l’intelligence n’a d’égal que le romantisme.
    Tout se passe dans la campagne anglaise. Dans une nature brute et sauvage où les éléments indomptables imposent leurs règles aux humains. Cette terre, Bathsheba Everdene la connaît par cœur et l’aime plus que de raison. Vivant avec sa tante dans une petite ferme isolée, elle s’acharne avec obstination à en tirer le meilleur. Si elle vivait en 2015, on pourrait dire de Bathsheba qu'elle est une sacrée nana ! Une force de caractère, obstinément indépendante, farouchement attachée à sa liberté. Elle ne se sent liée à aucun rang, à aucun fiancé, à aucun mari. Un mari ? Pour quoi faire ?

    Tout à côté de la ferme vit un berger taiseux, Gabriel Oak, qui préfère la compagnie des bêtes à celle des hommes… même si il n’est pas insensible à la beauté rayonnante de Bathseba. Mais le temps est loin d'être venu d'une déclaration d'amour… Imaginez alors qu’un terrible événement va se produire, laissant le berger sur la paille. Et puis imaginez une mort, celle d’un vieil oncle, propriétaire terrien fortuné qui n’a qu’une nièce comme unique héritière… nièce qui n’est autre que Bathsheba.
    Avec son caractère et sa personnalité, la jeune femme va tout naturellement prendre les rênes de la propriété, dirigeant tout son monde avec justesse et fermeté. Mais si elle n’a aucun mal à se faire accepter par les ouvriers agricoles, qui perçoivent bien qu’elle aime le travail de la terre autant qu’eux, c’est une tout autre affaire avec les acheteurs de grain, ces beaux messieurs à chapeaux hauts qui pensent que sa place est à la broderie, au coin du feu. Rusée et déterminée comme jamais, elle va imposer ses règles… bien décidée à garder sa liberté en dépit des avances d’un certain William Boldwood, prospère exploitant d’un âge plus avancé (comprendre la petite cinquantaine) qui va lui faire une cour en bonne et dûe forme. Mais elle a tort de se croire à l’abri des tourments amoureux…
    Quant à Gabriel, il est toujours là, jamais loin… C'est l'ange gardien qui ne dit mot, d’une honnêteté sans faille et d’une fidélité à toute épreuve, autant de discrètes qualités qu’une jeune femme, aussi intelligente soit-elle, ne peut pas voir quand elle est occupée à défendre sa propre fierté.

    Des personnages qui se croisent, des histoires parallèles qui se tissent et forment comme des fleurs en dentelles dans l’intrigue principale, des quiproquos terribles et des non-dits qui n’en finissent pas de trahir les élans du cœur… le récit est d'une foisonnante richesse et se nourrit du climat de tragédie rurale, d’hypocrisie sociale et d’humour cruel propre à la littérature anglaise de cette période. C’est beau comme un tableau de Turner, et remarquablement interprété par une troupe de comédiens sans faille.


    votre commentaire
  •  Le néant, le vide absolu. Il y a longtemps que je n'ai pas vu un navet pareil. Je suis d'ailleurs parti avant la fin, parce que le néant, un scénario débile et des acteurs qui se demandent ce qu'ils font là, ça va un moment. Les effets spéciaux pourront plaire aux amateurs...

    scénario: 2/20       acteurs: 2/20    technique: 10/20    note finale: 2/20

    Avengers : L'ère d'Ultron

    Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine.
    Afin d’empêcher celui-ci d’accomplir ses sombres desseins, des alliances inattendues se scellent, les entraînant dans une incroyable aventure et une haletante course contre le temps…


    votre commentaire
  •  Ennuyeux et raté! Difficile de défendre un scénario inexistant. Les actrices surjouent et c'est ridicule. Audrey Lamy est cependant formidable. C'est complètement raté. Charlotte de Turkhein nous avait habitué à mieux. C'est bien filmé.

    scénario: 8/20        actrices: 12/20     technique: 16/20   note finale: 8/20

    Qui c'est les plus forts?

    Sam, au chômage et pom-pom girl à ses heures, se bat pour conserver la garde de sa jeune soeur et pour arrondir les fins de mois difficiles. Avec Céline, sa colocataire et meilleure amie, elles imaginent toutes les solutions pour s’en sortir – du téléphone rose à l’art floral –jusqu’au jour où un couple inattendu vient sonner à leur porte…

     


    votre commentaire
  •  Pas mal mais une petite déception au niveau du sujet. Je n'avais lu dans aucun résumé qu'il s'agissait principalement d'une fille qui se prend pour un homme en Iran. C'est un peu long et un peu cucul...

    scénario: 14/20       technique: 14/20    acteurs: 14/20   note finale: 14/20

    Une femme iranienne

    Bien que Rana soit une femme traditionnelle, elle est forcée de conduire un taxi à l'insu de sa famille pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle rencontre la riche et rebelle Adineh, désespérément en attente d’un passeport pour quitter le pays et ainsi échapper à un mariage forcé. Les deux femmes vont s’aider mutuellement, mais Rana ignore qu’Adineh cache un lourd secret...

     Il faudrait un jour se demander le pourquoi de l'étroite relation entre les cinéastes iraniens et les véhicules automobiles ! Après Abbas Kiarostami (Le Goût de la cerise, Ten), Morteza Farshbaf (Querelles), Jafar Panahi (Taxi Téhéran)… la réalisatrice Negar Azarbayjani utilise encore une fois l'habitacle d'une voiture comme endroit de confidences, de liberté de parole, de confessions…
    Téhéran aujourd'hui. Rana, épouse et mère d'un enfant en bas-âge, conduit donc un taxi mais clandestin, pour faire bouillir la marmite, et ce n'est pas facile tous les jours. Son mari est en effet incarcéré pour malversation financière, associé malencontreux d'hommes d'affaires véreux, et Rana est obligée de travailler doublement, en plus de son métier de couturière, pour payer les dettes de son époux et le sortir de prison.

    Mais la femme, dans le société iranienne contemporaine, est assignée à certains métiers, ses gestes sont constamment surveillés, ses libertés restreintes. La famille, les voisins et la police veillent, constituant autant de carcans dont il est impossible de s'extraire, et rappellent constamment au respect des traditions et des bonnes mœurs. À travers sa belle-mère qui commente et juge ses moindres faits et gestes, son voisin un peu trop curieux qui a vite fait de propager ragots et rumeurs, et la police qui vient sans cesse lui rappeler qu'une femme au volant ce n'est pas si « normal », c'est tout le poids d'une société patriarcale et conservatrice que Rana porte sur ses épaules.

    C'est donc au cours d'une de ses courses que déboule comme une trombe dans son taxi Edi, bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles, belle et mystérieuse, et visiblement poursuivie. Elle fuit quelque chose ou quelqu'un, on apprendra par la suite que son père veut la marier de force à un cousin pour en faire une fille honorable… Pas évident pour l'une comme pour l'autre de s'appréhender : entre la plutôt traditionnelle Rana, issue du peuple, et la riche Edi, la rébellion chevillée au corps, va se nouer une relation, faite d'abord d'incompréhension mutuelle, d'agressivité rentrée. Et puis chemin faisant, les deux femmes que tout a priori oppose vont se rapprocher et devenir de véritables amies, chacune faisant des confidences à l'autre : Edi est en attente désespérée d'un passeport pour enfin quitter son pays, puisqu'elle cache un très lourd secret (qu'on ne vous révélera point). Et Rana, bravant les traditions, les interdits, les surveillances, va transcender ses propres croyances et aider jusqu'au bout sa nouvelle amie…


    votre commentaire
  • Un très joli film sur la difficile émancipation des filles turques et sur la place des femmes dans ce pays. Les actrices sont fantastiques. Dommage qu'il n'ait pas eu de prix à Cannes.

    scénario: 18/20    acteurs: 18/20    technique: 18/20    note finale: 18/20

    Mustang

    C'est le début de l'été.
    Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues.
    La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger.
    Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

    Mustang nous plonge dans une Turquie qui, depuis quelques années, subit une lente mais indéniable refonte sociale qui ne va pas forcément dans le bon sens… Le film traduit la fougue contagieuse d'une jeune réalisatrice qui manifestement ne se reconnait pas dans ces transformations.
    C’est le dernier jour de l’année dans ce collège d’un village de bord de mer. Un moment bien particulier qui draine son lot d’émotions fortes et de sentiments contradictoires. La tristesse de quitter ses camarades de classes, d’en être séparé pour un temps qui parait une éternité, la joie d'être délivré des obligations quotidiennes, de pouvoir vivre les aventures palpitantes des vacances. La tristesse, Lale et ses quatre sœurs la vivent effectivement, serrant bien fort copines et copains dans leurs bras. Lale se montre particulièrement émue par le départ d’une de ses enseignantes pour Istanbul. Après les séparations et les embrassades, place à l’euphorie de ceux qui restent : les cinq sœurs et quelques garçons se dirigent vers une plage magnifique pour se prêter à des batifolages aquatiques gentiment chahuteurs. Mais ces jeux innocents et joyeux ne sont pas du goût de tout le monde et suscitent un scandale aux conséquences inattendues. L’honneur est en jeu, il faut répondre à l’accusation d’une voisine, une de ses gardiennes d’une morale d’un autre temps qui crie à la débauche. La grand-mère se lamente, l’oncle l'accuse de laxisme et promet la remise au pas.

    Mais rien ne semble atteindre cette fratrie unie comme les doigts de la main, ces cinq filles belles comme des cœurs, vives, espiègles, d'une complicité qui crève l’écran. Orphelines depuis dix ans, elles sont élevées par une grand-mère un peu dépassée devant les désirs adolescents qui s’expriment avec un insolent naturel. Malgré la dureté de leur oncle, elles s’arrangent avec les interdits et se créent des espaces de libertés telle Sonay qui n’hésite pas à faire le mur pour rejoindre son amoureux.
    Puis vient la goutte d'eau qui fait déborder le vase du puritanisme familial lorsque elles bravent l’interdiction de se rendre à un match de foot : le pot au rose est découvert au travers d’une scène assez comique. À partir de là, serrage de vis en règle : on les revêt de longues robes « couleur de merde » – dixit Lale – et on les accompagne au village comme pour les exposer. Une vaste entreprise matrimoniale se met branle et dès lors tout sera fait pour pour empêcher les sœurs d’échapper à ce destin contraint : on met sous clef ordinateurs et téléphones, on installe des barreaux aux fenêtres, on rehausse les murs d’enceinte de la maison, qui se transforme en prison. Et commence le défilé ridicule des familles de prétendants. Tout est mis en œuvre pour éduquer ces jeunes femmes à devenir de bonnes épouses, dociles, respectueuses de leur mari, de la tradition, de la religion. A la rentrée, aucune ne retourne à l’école, les cours de pratiques ménagères suffisent ! Mais le désir de liberté et d'accomplissement personnel est toujours là…

    Ne vous y trompez pas, Mustang est bien plus un appel à l'affirmation, et si nécessaire à la révolte des filles et des femmes que le constat fataliste d’une société en régression. À travers cette chronique vivifiante d'adolescence rebelle, la réalisatrice nous dit clairement qu'il faut garder l'espoir, qu'il y a des espaces de liberté à sauvegarder ou à conquérir. Même si le combat quotidien est difficile…
    La Turquie, avec une population à 99% musulmane, a été fondée en 1923 comme république laïque, mais depuis 2002 le gouvernement Erdogan a entamé un retour à la morale religieuse. En 2012, Recep Tayyip Erdogan comparait l'interruption volontaire de grossesse – autorisée depuis 1983 jusqu'à dix semaines de grossesse – à un meurtre et, fin 2014, il atteignait des sommets en affirmant haut et fort, Coran à l'appui, que les femmes ne pouvaient être considérées comme les égales des hommes…


    votre commentaire
  •  Alors là, côté navet, y a du lourd! C'est nul et débile. Une perte de temps absolue. J'ai même dormi tant c'était sans intérêt. Les acteurs font ce qu'ils peuvent mais quand le scénario est indigent, c'est compliqué. Par contre, c'est bien filmé.

    scénario: 2/20     acteurs: 12/20    technique: 16/20   note finale: 2/20

    A la poursuite de demain

    Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique et Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, s’embarquent pour une périlleuse mission. Leur but : découvrir les secrets d’un lieu mystérieux du nom de Tomorrowland, un endroit situé quelque part dans le temps et l’espace, qui ne semble exister que dans leur mémoire commune... Ce qu’ils y feront changera à jamais la face du monde… et leur propre destin !


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires