• Sur le chemin de l'école

    Une merveille! Ce film est une pure merveille! Il est tendre, touchant, bien filmé, les enfants sont super et plein de rêves! Ce documentaire plonge au coeur de paysages majestueux pour rendre compte de l’effort colossal fourni par des écoliers qui parcourent parfois plus de vingt kilomètres à pied, à cheval ou même en fauteuil roulant afin d’aller en classe. Rythmé comme un film d’aventures et parsemé d’étapes, Sur le chemin de l’école donne des allures héroïques à la soif de connaissances de ses personnages et porte haut les valeurs d’espoir et de solidarité, aucun des enfants ne parvenant seul au bout du chemin. Qu’elle observe la savane du Kenya, les montagnes marocaines ou les plaines de Patagonie, la caméra de Pascal Plisson retranscrit sans relâche la force de caractère des jeunes protagonistes, la sérénité de leur environnement familial et leur inépuisable volonté d’émancipation sociale. Le film affiche d’ailleurs une belle confiance dans l’avenir et c'est rafraîchissant!

    scénario: 20/20       technique: 20/20    note finale: 20/20

    Sur le chemin de l'école

    Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.
    Jackson, 11 ans, vit au Kenya et parcourt matin et soir quinze kilomètres avec sa petite sœur au milieu de la savane et des animaux sauvages…
    Zahira, 12 ans, habite dans les montagnes escarpées de l’Atlas marocain, et c’est une journée de marche exténuante qui l’attend pour rejoindre son internat avec ses deux amies...
    Samuel, 13 ans, vit en Inde et chaque jour, les quatre kilomètres qu’il doit accomplir sont une épreuve parce qu’il n’a pas l’usage de ses jambes. Ses deux jeunes frères poussent pendant plus d’une heure son fauteuil roulant bricolé jusqu’à l’école...
    C’est sur un cheval que Carlos, 11 ans, traverse les plaines de Patagonie sur plus de dix-huit kilomètres. Emmenant sa petite sœur avec lui, il accomplit cet exploit deux fois par jour, quel que soit le temps…

    Demain, c'est jour d'école. Comme d'autres préparent leur cartable ou sortent du placard les vêtements repassés par maman, Jackson, 11 ans, creuse un trou d'eau dans le sable pour laver son uniforme. Demain, comme tous les matins d'école, il fera à pied les 15 kilomètres le menant à l'école en deux heures, suivant, avec sa petite sœur, des routes dangereuses fréquentées par des bandits, et traversant avec mille précautions le territoire des éléphants...

     

    Jackson habite au Kenya. Comme Zahira, qui vit dans l'Atlas marocain, Samuel en Inde et Carlito en Patagonie, le chemin de l'école est pour lui une odyssée quotidienne. En hiver, il peut faire 20 degrés en dessous de zéro dans la vallée d'Imlil que parcourt Zahira. En Patagonie, la petite sœur de Carlito, qui a 6 ans, élève un poulain afin de pouvoir dans quelques mois faire toute seule les 18 kilomètres qui la séparent de son établissement scolaire .

    Handicapé, Samuel se déplace dans un fauteuil bricolé avec une chaise de camping et des roues de vélo, poussé par ses deux frères. Et pourtant, tous continuent de s'élancer chaque matin avec l'enthousiasme au cœur, et l'espoir d'un avenir plus doux que le présent.

    Pascal Plisson a suivi ces enfants aux quatre coins du monde. Il a su préserver sur le parcours la plus grande part de spontanéité, et s'insérer sans heurts dans cette routine qui nous semble extraordinaire à plusieurs titres : pour les risques encourus, d'abord, pour la détermination stupéfiante de ces petits, pour la beauté saisissante des paysages qu'ils parcourent.

    Car Sur le chemin de l'école, au-delà du choc de cette réalité virtuellement confrontée à la nôtre, est un régal pour les yeux, filmé avec une richesse de cadres et de couleurs qui laisse rêveur. Non qu'il y ait là-dedans, pas plus que dans certains élans musicaux lyriques, une tentation esthétisante nuisible à la vérité de l'ensemble. Au contraire, c'est une affirmation de la nature profonde de ce parcours : une aventure, comme dans les livres et comme au cinéma, à cette différence près que les dangers sont ici très réels, comme l'admiration que l'on est poussé à concevoir pour ces héros qui s'ignorent.

    De notre côté du monde, il est plus fréquent d'avoir affaire à des enfants pour qui l'école est une obligation dépourvue de sens, et la nécessité de se lever à 7 h 30 pour monter dans un bus une torture. C'est avant tout ceux-là qu'il faudrait, qu'il faut emmener voir Sur le chemin de l'école : non pas tant pour leur faire prendre conscience qu'ils font partie des privilégiés (l'argument est presque toujours vain, surtout lorsqu'il s'agit de les contraindre à finir leur dîner), mais en espérant qu'ils en ressortent épris, même à peine, de l'esprit héroïque qui anime ces Indiana Jones en herbe, et tentés de voir à leur tour la course au savoir comme l'aventure qu'elle peut être.


  • Commentaires

    1
    emma Paris
    Samedi 28 Septembre 2013 à 14:11

    Oui,je partage votre avis et votre excellente critique!

    2
    Caroline..
    Dimanche 29 Septembre 2013 à 07:35

    N'oubliez pas que les enfants d'antan en pleine campagne en France devaient marcher plusieurs kilomètres sous la pluie,sous le soleil et sous la neige pour arriver à l'école souvent avec de 'mauvaises' chaussures,faute de transports et d'argent?Seulement,après la seconde guerre mondiale,tout s'est organisé peu à peu pour faciliter le chemin de l'école des enfants habitant assez loin des villes!

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