• Quai d'Orsay

    J'ai vu ce film en avant-première. Il nous montre des dessous du ministère des affaires étrangères. C'est intéressant si on s'intéresse à la vie politique. Mais pourquoi est-ce si lent? Et pourquoi le minsitre ne fait-il que crier? en plus d'être complètement lunatique.  Pas mal, mais trop lent. Tout a la même valeur dans ce film: le déjuner du ministre avec un écrivain et un discours à l'onu... bof. Beaucoup d'agitation et de vent pour pas grand chose. Bon, en même temps, c'est le style de Bertrand Tavernier. Il faudrait probablement remonter le film pour le rendre un peu plus dynamique.

    scénario: 12/20           technique:16/20     acteurs: 16/20    note finale: 12/20

    Quai d'Orsay

    Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares... Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.

    Bertrand Tavernier nous revient en grande forme avec une comédie menée au pas de charge sur les coulisses du pouvoir politique, adaptée de la BD éponyme. Il livre une satire truculente avec un Thierry Lhermitte inspiré pour incarner un grand escogriffe gesticulant dans lequel on reconnaîtra sans peine un certain Dominique de Villepin, du temps de sa splendeur diplomatique.

    Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plaît aux femmes et détient accessoirement le prestigieux maroquin de ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps svelte légèrement hâlé est à son aise partout, de la tribune des Nations-Unies à New York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Worms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la sainte trinité des concepts diplomatiques : légitimité, tchack, lucidité, tchack et efficacité, tchack, tchack, tchack. Il pourfend les néoconservateurs américains, les Russes corrompus et les Chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’Hexagone. Un jeune universitaire préparant sa thèse, Arthur Vlaminck, est embauché au ministère pour s'occuper des langages. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l'entourage du prince, se faire une place entre le directeur du cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.

    Deux heures d'intelligence, de drôlerie… sans le moindre temps mort. Tavernier aime la politique et connaît ses rouages. Voilà pourquoi cette BD ne pouvait que le passionner. Voilà pourquoi aussi, tout en signant une farce, il ne verse jamais dans le populisme ou la ridiculisation des hommes politiques et de ceux qui les entourent. Évidemment il pointe leurs travers, comme dans le cas du personnage du ministre sa propension à déclamer du vide et à se rêver en poète sans en avoir le génie ni même l'âme, mais montre aussi leur courage ou leur sens de l’État quand celui-ci l'exige vraiment. Quai d'Orsay est une comédie burlesque au pays des grands de ce monde. On y cite aussi volontiers Héraclès que Tintin ou Sur la route de Madison, l'Ours Cannelle (dont la disparation donne lieu à un hilarant gag à répétition) que Daniel Balavoine.
    Thierry Lhermitte est bluffant dans le rôle central qu'il incarne avec une intelligence comique faisant rimer énergie et nuances. Mention spéciale aussi à Niels Arestrup, qui en surprendra plus d'un avec son interprétation du directeur de cabinet, sorte de gros chat, doucereux et inquiétant, simplement génial. Quai d'Orsay était une BD brillante, c'est aujourd'hui un film tout aussi brillant et diablement malin.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :