• Leopardi Il Giovane Favoloso

     L'imag et la photos sont magnifiques, mais que c'est déprimant et ennuyeux... comme les oeuvres du poète ... Bref, moyen...

    scénario: 14/20   acteurs: 14/20   technique: 19/20   note finale: 12/20

    Leopardi Il Giovane Favoloso

    Italie. XIXe siècle. Giacomo Leopardi est un enfant prodige. Issu d’une famille aristocratique, il grandit sous le regard implacable de son père. Contraint aux études dans l’immense bibliothèque familiale, il s’évade dans l’écriture et la poésie. En Europe, le monde change, les révolutions éclatent et Giacomo se libère du joug de son père ultraconservateur. Génie malheureux, ironique et rebelle, il deviendra, à côté de Dante, le plus célèbre poète italien.

    Recanati, petite ville des Marches, début du xixe siècle. Le comte Monaldo Léopardi élève ses trois enfants dans un enfermement des plus studieux. Giacomo, Carlo et Paolina sortent très peu et toujours accompagnés. Ils passent leurs journées cloîtrés, travaillant sans relâche dans l'imposante bibliothèque de leur père, une des plus importantes d'Italie. Un père qui, malgré sa rigueur et ses exigences, aime sincèrement ses enfants et s’inquiète particulièrement pour Giacomo. En effet, cet étudiant prodige, qui fait la fierté de toute sa famille et maîtrise parfaitement le grec, le latin et l'hébreu, souffre d'une santé extrêmement fragile. À 17 ans une scoliose dorsale annonce la déformation prochaine de son corps et une ophtalmie l'empêche déjà de lire pendant de longues périodes.

    Ne voir le monde que par la fenêtre de son bureau ne lui suffit plus. Il ressent le besoin de plus en pressant de sortir de cette prison, à défaut de pouvoir sortir de ce corps. La première rupture avec son père, pourtant sincèrement aimé, viendra de la correspondance cachée qu'il va entretenir avec le poète Pietro Giordani. Ce dernier, convaincu du talent de Giacomo, l'encourage à venir s'installer à Florence. Ce départ ne pourra se faire tout de suite, mais leurs échanges aideront Giacomo à choisir une autre voie que celle tracée par son père en faisant évoluer son regard sur la société, la religion…
    Quand enfin il parviendra à partir, il fera l'amer constat que quitter sa famille et sa ville ne suffisent pas à lui apporter cette liberté tant espérée. Il souffre beaucoup, physiquement, amoureusement. Il n'est à l'aise nulle part, pas même avec ses amis progressistes qui lui reprochent son éternel pessimisme, quand eux sont enthousiastes à voir naître une Italie nouvelle, moderne, qui annonce la révolution menée par Garibaldi.
    Leopardi a trop à faire avec ses tourments, il ne reste pas de place pour la politique. Le lien qu'il garde avec le monde ne tiendra plus vers la fin de sa vie qu'à sa très grande amitié avec Antonio Ranieri. Ses poèmes, « Premier amour », « Les Canti », ainsi que son journal intime publié à titre posthume sous le titre « Zibaldone », expriment toute cette souffrance. Mais celui qui considère que « hormis la douleur, tout est vanité » chante aussi le printemps et la beauté. Aujourd'hui Giacomo Leopardi est considéré en Italie comme le plus grand poète du pays après Dante.

    Mario Martone, connu aussi comme metteur en scène de théâtre, nous propose grâce à la finesse de son travail sur les décors, le son, les lumières, une superbe immersion dans l'Italie du xixe siècle. Sa plus grande réussite réside probablement dans sa capacité à mêler la poésie de Léopardi au récit de sa vie. Il est indéniable que le film repose également sur la prestation d'Elio Germano, qui incarne presque littéralement Leopardi tant ce corps abimé semble être le sien.


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