• Week-end Royal

    Je pense que le choix de Bill Murray dans le rôle de Roosevelt est peu heureux, mais à part ça, le film est réussi et amusant. On apprend que le président Roosevelt était... polygame!! Les décors et les costumes sont très beaux. C'est magnifiquement filmé. Intéressant

    scénario: 16/20        acteurs: 15/20         technique: 18/20         note finale: 16/20

    Week-end Royal

    Juin 1939, le Président Franklin D. Roosevelt attend la visite du roi George VI et de son épouse Elizabeth, invités à passer le week-end dans sa propriété à la campagne. C’est la première visite d’un monarque britannique aux Etats-Unis. La Grande-Bretagne se prépare à entrer en guerre contre l’Allemagne et espère obtenir l’aide américaine. Les bizarreries et l’étrange mode de vie du président étonnent les souverains. En ce week-end royal, pris entre les feux de sa femme, sa mère et sa secrétaire, les affaires internationales ne sont pas vraiment la priorité de Roosevelt davantage intéressé par sa relation avec sa cousine Daisy.

    Délicat mais avec un petit brin d’irrévérence. Subtil avec quelques éclats bienvenues de loufoquerie. Historique mais avec un petit « h »… Ce film au charme fou, remarquablement écrit et interprété, met en scène l'un d’un des plus grands présidents de l’histoire des Etats-Unis (décidément, après Lincoln…), mais côté privé, côté coulisses…
    En ce printemps 1939, le Président Roosevelt n’a plus grand-chose à prouver à l’Amérique ni au monde. Il est estimé, admiré, aimé du plus grand nombre. Mais l'homme est un peu fatigué et rêve de légèreté, d’insouciance. Il a la santé fragile : des migraines à répétition qui obscurcissent son esprit brillant, et ce handicap qu'il traîne depuis bientôt vingt ans, qui le cloue dans un fauteuil roulant, qu’il aimerait bien abandonner au pied d’un chêne centenaire, histoire de gambader dans les champs.

    C’est précisément en pleine campagne, loin de Washington, dans les prairies verdoyantes de la vallée de l’Hudson, que Roosevelt se ressource, oubliant pendant quelques jours le poids de ce grand corps encombrant en même temps que les contraintes de sa fonction. Il oublie aussi les premiers chants guerriers dont l’écho lui parvient de la lointaine Europe… Pour l’heure Franklin se détend et il a besoin de compagnie. C'est du moins ce que décrète Madame Roosevelt mère qui a encore une influence non négligeable sur son rejeton. Elle a donc l’idée de faire venir dans la résidence familiale une cousine éloignée pour « distraire » son président de fils, en tout bien tout honneur, of course.
    Pourquoi Daisy et pas une autre ? Le hasard sans doute, et une disponibilité bienveillante du moment, de celles qui animent ces êtres discrets et dévoués qui, à force de s’occuper des autres – en l’occurrence une vieille tante malade – en finissent par oublier de vivre leur propre existence. Quand elle arrive à Hyde Park on Hudson, Daisy croit n'y rester qu'un après-midi… Un très très long après-midi de printemps qui se prolongera durant de longues années et verra la naissance d'une douce relation…
    Grand amoureux des femmes, beau parleur et redoutable coureur de jupons, Roosevelt va faire de Daisy sa très fidèle confidente. Et même si la fidélité n’est pas, loin s’en faut, le trait le plus marquant de sa forte personnalité, il va sincèrement s’attacher à elle, personnage discret mais nullement effacé qui lui apporte la douceur d’un foyer qu’il n’a pas réussi à construire, la légèreté d’une valse qu’il ne peut pas danser et la frivolité d’un batifolage dans les champs que son rang de président lui interdit en principe.

    Mais pourquoi le « Royal » du titre, vous questionnerez-vous à juste titre ? Eh bien il se trouve que le temps d’un autre week-end, le Roi d'Angleterre et son épouse vont débarquer à Hyde Park, pour ce qui est la première visite officielle d'un souverain britannique aux Etats-Unis. La mission de George VI, que l’on découvrira ici en monarque sympathique et humain : encourager le Président Roosevelt à engager son pays dans la guerre qui s'annonce. Entre Daisy qu’il va pour le coup un peu délaisser, sa mère pour le moins intrusive, son épouse, la très libre et moderne Eleanor, sa secrétaire Missy avec laquelle il ne partage pas que des mémos et la souveraine britannique quelque peu perturbée par les us et coutumes de ces lointains voisins… Franklin Delano Roosevelt va user de son charisme, de son habileté peu commune et nouer une franche amitié avec Georges VI, ce roi qui, comme lui, souffre d'un handicap (c'est le roi bègue du Discours d'un roi !) et qui, comme lui, croit en la simplicité sincère dans l’exercice du pouvoir.
    La grande histoire comme la petite sont en marche et se nourrissent de petits détails : un pique-nique, quelques cocktails, des timbres de collection et même des hot-dogs !


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