• Roubaix, une lumière

     Du pur navet, même pas digne des policiers que les chaines télévisées diffuse l'après-midi pour meubler l'antenne. Le scénario est exécrable, les acteurs, sont mauvais et l'image est dégueulasse. Pour l'image, c'est normal me direz-vous, puisque l'histoire se passe chez les couches les plus défavorisées de la population.  Si j'étais maire de Roubaix, je porterais plainte, tant ce film donne une mauvaise image de la ville. C'est peu de dire qu'on s'ennuie.

    scénario: 2/20        acteurs: 2/20    technique: 2/20    note finale: 2/20

    Roubaix, une lumière

    À Roubaix, un soir de Noël, Daoud le chef de la police locale et Louis, fraîchement diplômé, font face au meurtre d’une vieille femme. Les voisines de la victime, deux jeunes femmes, Claude et Marie, sont arrêtées. Elles sont toxicomanes, alcooliques, amantes…


    « Au-delà de son immense échec, on s'interroge sur la place de ce navet dans la carrière d’Arnaud Desplechin : le cinéaste semble  vouloir donner une mauvaise image de sa ville natale, décor de plusieurs de ses longs-métrages (en particulier deux de ses plus beaux, Un conte de Noël et Trois souvenirs de ma jeunesse), mais il délaisse sa veine autobiographique pour filmer au plus près du réel, abandonne le milieu de la bourgeoisie intellectuelle pour s’attacher aux classes les plus défavorisées et marginales de la ville, à ses bas-fonds.


    « Desplechin prend comme point de départ un matériau documentaire. Il s’inspire de plusieurs histoires vraies et en particulier d’un fait-divers criminel. Hélas cette immersion dans la réalité la plus crue se révèle un détour pour revenir au cinéma, et à la littérature, qui ont toujours nourri son œuvre. Le cinéaste tourne le dos au naturalisme et adopte un style de téléfilm au rabais. La vacuité des dialogues, l’interprétation ratée des comédiens montre que Desplechin est un directeur d’acteurs qui peut avoir ses faiblesses. Devant sa caméra, il n'a visiblement rien demandé aux acteurs qui se demandent ce qu'ils font là. Faut-il préciser que Léa Seydoux et Sara Forestier sont ridicules ? Elles délivrent toutes deux des performances nullissimes. On fait ce qu'on peut quand il n'y a pas de scénario.


    « Le film appartient sans ambages au genre téléfilm policier, il s’inscrit dans une certaine tradition télévisuelle française par sa description de la vie quotidienne des flics d’un commissariat, et des méthodes d’investigation d’un commissaire charismatique et intuitif, en charge de plusieurs enquêtes. On voudrait penser à Jean-Pierre Melville ou Georges Simenon mais l'absence de sens aigu de l’étude comportementalisme et de la vérité des portraits humains, en particulier le commissaire Daoud (Roschy Zem, pathétique lui aussi, dans un de ses pires rôles), décrit comme un prince solitaire de la ville, et Louis (Antoine Reinartz), jeune policier catholique fraîchement diplômé, maladroit et naïf.
    « Mais les références majeures de Desplechin demeurent Hitchcock et Dostoïevski, plus précisément Le Faux coupable (1956, avec Henry Fonda) et Crime et châtiment. En s’intéressant au meurtre gratuit d’une vieille femme, le cinéaste n'arrive pas à délivrer une réflexion sur le mal, la culpabilité et la pitié qu'on aurait attendu de sa part.

    Roubaix est une honte et on se demande comment il a pu sortir au cinéma. Navet pur jus!


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