• Bof, je n'ai pas tellement aimé. Le scénario est approximatif et les acteurs s'agitent plus qu'ils ne jouent. Ennuyeux. Quelle galère!

    scénario: 10/20        technique: 16/20      acteurs: 12/20  note finale: 10/20

    Les aventures de Spirou et Fantasio

    Lorsque Spirou, prétendu groom dans un Palace, rencontre Fantasio, reporter en mal de scoop, tout commence très fort… et plutôt mal ! Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le Comte de Champignac, inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub, nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche. En compagnie de Seccotine, journaliste rivale de Fantasio, et de SPIP, petit écureuil espiègle, ils sont entrainés dans une poursuite effrénée entre l’Europe et l’Afrique. Spirou et Fantasio vont devoir faire équipe pour sauver Champignac… et accessoirement le reste du monde !


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  • On pensait la recette à jamais perdue, et voilà que Laurent Tirard invite à un piquant marivaudage en costumes napoléoniens, qui évoque les grandes heures du cinéma français de Philippe de Broca ou de Jean-Paul Rappeneau. On pense à Ridicule, à la Folie des grandeurs, mais aussi à bien d’autres succès où le ressort comique tenait à un tandem de personnages, l’un pataud et attendrissant, l’autre brillant et exaspéré, et l’on se réjouit, vraiment, que celui-ci soit mixte pour l’une des premières fois. Quel bonheur que ce film si bien écrit, si bien joué et tellement amusant ! L'irrésistible numéro de duettistes que nous offrent Mélanie Laurent et Jean Dujardin est étincelant. On se régale vraiment de ce cabotinage réjouissant entre Mélanie Laurent et Jean Dujardin, dans cette comédie aussi joyeuse qu'alerte. Les costumes et les décors sont sublimes et c'est merveilleusement filmé. Tout pour plaire quoi!

    scénario: 18/20        acteurs: 18/20       technique: 19/20        note finale: 18/20

    Le retour du héros

    Elisabeth est droite, sérieuse et honnête. Le capitaine Neuville est lâche, fourbe et sans scrupules. Elle le déteste. Il la méprise. Mais en faisant de lui un héros d'opérette, elle est devenue, malgré elle, responsable d'une imposture qui va très vite la dépasser… 


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  • Autant vous le dire tout de suite, je les adore. Ils me font rire rien qu'en apparaissant. Et j'ai une fois de plus beaucoup ri. Ils arrivent encore à nous surprendre. Cathy Tuche fait tout pour que tout le monde se sente bien autours d'elle. Un César pour Isabelle Nanty!!! Elle ne l'aura pas parce que les comédies ne sont jamais récompensées mais Isabelle Nanty donne une telle épaisseur et telle une humanité à son personnage  qu'elle mériterait vraiment un prix d'interprétation. Tous les acteurs sont formidables. Le scénario est plein de trouvailles et de surprises. les décors et les costumes sont superbes et rien n'est laissé au hasard. BRAVO!

    scénario: 18/20    acteurs: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Les Tuche 3

    Jeff Tuche, se réjouit de l’arrivée du TGV dans son cher village. Malheureusement, le train à grande vitesse ne fait que passer, sans s’arrêter à Bouzolles. Déçu, il tente de joindre le président de la République pour que son village ne reste pas isolé du reste du territoire. Sans réponse de l’Élysée, Jeff ne voit plus qu’une seule solution pour se faire entendre : se présenter à l’élection présidentielle... Profitant de circonstances politiques imprévisibles, Jeff Tuche et toute sa famille vont s’installer à l’Élysée pour une mission à haut risque : gouverner la France.


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  •  C'est vraiment le documentaire qu'il faut voir en ce moment même s'il n'est ps aussi diffusé qu'il devrait l'être. L'auteur montre bien les méfaits effarants du sucre et la rapidité de ses effets néfastes. mais il est aussi positif puisqu'en arrêtant le sucre, on peut recouvrer la santé en quelques mois.

    scénario: 18/20        technique: 18/20      note finale: 18/20

    Sugarland

    Le sucre est partout ! Toute notre industrie agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? Damon Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos supermarchés ! SUGARLAND changera à tout jamais votre regard sur votre alimentation.

    40 cuillères à café de sucre par jour pendant deux mois. Voici le régime que s'est imposé Damon Gameau, acteur et réalisateur australien du film Sugarland qui sort sur les écrans le 24 janvier 2018.

    Un documentaire qui rappelle Super size me

    Une expérience un peu à la manière du documentaire Super size me (2004) où le réalisateur, Morgan Spurlock, avait pris pendant un mois tous ses repas exclusivement chez McDonald's. Ici, pas de junk ni de fast food. Mais Damon Gameau a choisi de débusquer une autre cible, celle des sucres cachés. Ceux que les professionnels de l'agroalimentaire ont très largement saupoudré sur les produits dits transformés. Pourquoi ? Pour en rehausser le goût à bas coût, le tout avec une étiquette ‘light', histoire de donner bonne conscience aux consommateurs. Entouré d'un nutritionniste, d'un médecin et d'un biologiste, le réalisateur a élaboré un menu qui prévoit d'ingérer non pas directement des morceaux de sucre ni de se gaver de sodas et de sucreries mais de ne consommer que ces aliments dits allégés.

    En pratique, 160 grammes de sucres par jour, essentiellement du saccharose et du sirop de glucose-fructose, des sucres particulièrement présents dans les céréales et boissons dites ‘light’, les muesli étiquetés ‘sains’, les smoothies et aussi les barres de céréales… qui, à elles seules, contiennent en général la ration journalière recommandée de sucres (soit de 20 à 30 g) ! Découvrez la bande-annonce du film dans la vidéo ci-dessous.

    Un bilan de santé qui tourne au drame

    Avant le film, l’Australien est en forme : 76 kilos, un tour de taille de 84 cm et un bilan biologique tout à fait normal. 60 jours et 2.400 cuillères à café plus tard, son bilan de santé tourne au drame : plus 8,5 kilos sur la balance, 10 cm supplémentaires de tour de taille, des analyses sanguines annonçant l’installation d’un diabète de type 2, un foie devenu gras, des troubles de l’humeur… Le tout heureusement réversible en quelques semaines avec le retour à une alimentation équilibrée. Tout au long du film, des séquences historiques rappellent comment le gras a été diabolisé dès les années 1970 et comment le sucre a été exonéré et évoquent les basses manoeuvres sucrières, calquées sur celles de l’industrie tabac, comme l’a démontré une étude scientifique publiée en 2016 et comme l’a révélé le New York Times.

    Pédagogique et en même temps très ludique, le film, au montage nerveux, aux couleurs saturées et aux effets spéciaux très réussis, s’achève sur un clip (ci-dessous) où l’acteur réalisateur métamorphosé en Mr Sugar, évolue dans les rayons d’un supermarché. Un bémol, les identités des scientifiques, incrustées dans les étiquettes des produits lors des interviews, sont souvent illisibles et non identifiables.

    Mais le message lui est parfaitement clair : ne vous laissez pas abuser ni engluer par les promesses des étiquettes et réduisez votre consommation en sucres.  Elle est en moyenne de 100 grammes par jour, soit 36 kilos par an dans nos pays industrialisés, quatre fois supérieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.


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  •  Mélanie Thierry est grandiose et mérite un prix d'interprétation. le gros problème de ce film, c'est la technique: on se demande où veut en venir le réalisateur avec ces images à moitié floue ou aux plans bizarres. Il y avait certainement une intention mais je ne devine pas laquelle. L'histoire est remarquable. Quelle dommage que techniquement ce soit aussi faible. Une mauvaise technique, c'est pour moi comme écrire un livre en faisant des fautes d'orthographe: inacceptable!

    scénario: 16/20     acteurs: 18/20   technique: 10/20   note finale: 15/20

    la douleur

    Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.

    Le premier plan saisit par sa beauté épurée. Un profil. Un grain de peau. Une énigme. Sans effet supeflu, on est immédiatement happé. Nous voilà en immersion totale avec Marguerite et ses méandres. C’est passionnant. Emmanuel Finkiel s'est emparé de La Douleur et nous offre un récit et un personnage extraordinairement vivants, complexes, ancrés dans leur époque. Il met Marguerite en lumière sans angélisme, ne cachant ni sa fascination ni ses agacements face à cette femme qu’il nous livre sans fard, avant qu’elle soit devenue un monument de la littérature. Inutile d’avoir lu Duras pour être transporté. On peut même être complètement hermétique à son œuvre et se laisser emporter : on a au moins un exemple parmi nous…


    1944 à Paris. Nous sommes dans cette période charnière de l’Histoire de France où on ne sait pas vers quoi elle va basculer. Dans le Paris occupé par les Allemands, chacun avance précautionneusement, tel un funambule, avec la peur au ventre. Malgré les rires et les flonflons des luxueux troquets où les collabos s’affichent avec les nazis, on sent que tous tentent de noyer la frousse qui les gagne dans le fond de leur verre, de leur panse, dans une voracité débridée alors que la majeure partie du pays est affamée. Ambiance trouble qui voit se côtoyer ceux qui ont fait de l’ennemi leur ami, ceux qui ont tout bonnement obéi et ceux qui résistent clandestinement. Avant d’être arrêté par la Gestapo, Robert Antelme, le mari de Marguerite, faisait comme elle partie des résistants. Désormais elle l’attend. Une attente qui est comme un gouffre de douleur, chaque jour plus profond. Ce n’est pas une attente inactive : Marguerite continue de participer au groupe de résistance sous couvert de son travail au Comité d’Organisation du Livre, créé par le régime de Vichy. Elle se lamente sur sa solitude, mais la main de son collègue Dionys (troublant Benjamin Biolay) qui se pose sur son cou laisse entrevoir avec pudeur une vérité plus composite.
    Il y a quelque chose d'insaisissable dans cette femme, Duras, qui nous fait partager son intimité. Dans sa manière de réécrire en permanence son récit tout en affirmant ne pas l’avoir retouché mais en laissant sciemment traîner des indices qui prouvent l’inverse. Toutes ces contradictions qui la traversent la rendent terriblement humaine, nous ramènent aux nôtres. Marguerite ne sait pas faire dans la mesure. Tantôt tourbillon, vibrante, séductrice, menteuse… Tantôt calme plat, froide, distante, trop lucide. Et Mélanie Thierry (qui l’interprète) excelle dans ce yoyo perpétuel des sentiments : splendide, agaçante, touchante, capable de faire tourner la tête à n’importe qui. Alors, quand Marguerite croise Rabier, l’agent qui a arrêté son mari, elle use de ses artifices pour qu’il consente à l’aider. Mais, tout subjugué par l’écrivaine, tout passionné de littérature soit-il, Rabier n’en reste pas moins un homme dangereux. S’engage entre eux une sorte de jeu sournois. Rabier multiplie les rendez-vous improbables, Marguerite les redoute et les espère. Tous deux duels et ambigus dans cet affrontement cruel et excitant qui les pousse l’un vers l’autre. On frémit pour Marguerite que l’on découvre fragile sous ses certitudes affichées. On s’étonne d’être touché par ce salaud de Rabier – Benoît Magimel est grandiose dans le rôle, aussi émouvant que dégueulasse et quelques répliques qui n’étaient pas chez Duras rajoutent en subtilité. Sans être une victime, il est aussi un homme bafoué par les classes sociales supérieures.

    Mais le plus criant devient le silence de l’état face à toutes ces femmes qui attendent, l’extrême violence du pouvoir, de tous les pouvoirs. Marguerite, de personnage central, devient un petit point flouté, un fragment perdu dans cette humanité vacillante qui évite d’affronter son reflet dans le miroir. Un film magnifique, contemporain, accessible : clin d’œil aux enseignants de français ou d’histoire que nous encourageons à nous solliciter pour des séances scolaires à volonté.


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  •  Un très joli film hongrois qui mériteraient d'être plus largement diffusé. Le scénario est impeccable, les acteurs jouent magnifiquement et techniquement, c'est parfait. Le noir et blanc ajoute un côté dramatique au film. Ce film suggère la manière honteuse dont ont été l'objet les juifs en Hongrie. Et ailleurs dans les pays de l'Est d'ailleurs.

    scénario: 18/20        technique: 18/20     acteurs: 18/20    note finale: 18/20

    La juste route

    En août 1945, au cœur de la Hongrie, un village s’apprête à célébrer le mariage du fils du notaire tandis que deux juifs orthodoxes arrivent, chargés de lourdes caisses. Un bruit circule qu’ils sont les héritiers de déportés et que d’autres, plus nombreux peuvent revenir réclamer leurs biens. Leur arrivée questionne la responsabilité de certains et bouleverse le destin des jeunes mariés.

     Un paisible village hongrois, au lendemain du bombardement de Nagasaki. Un mariage se prépare, l’ambiance est à la fête. Voilà qu’une nouvelle inquiète la communauté : deux anciens villageois, rescapés des camps et de confession juive, sont à l’approche… La Juste Route est un film curieux. Une forme de western hongrois, d’austère facture, tourné en noir et blanc, respectueux de la règle des trois unités. Il obéit à un suspense étonnant, où le destin s’incarne en deux figures sombres et silencieuses, presque fantomatiques, qui arpentent cette juste route à une allure que n’aurait pas reniée le conducteur de tracteur sexagénaire d’Une histoire vraie, de David Lynch. Devant cette menace, le village s’affole. Sont-ils venus chercher réparation ? Quelqu’un les aurait-il dénoncés ? Spoliés ? Et que transportent-ils dans leurs mystérieuses caisses ? Un trésor, assurément, puisqu’ils sont juifs… Le climat de paranoïa qui s’instaure alors semble justifier cette sentence signée Faulkner : « Le passé ne meurt jamais, il n’est jamais passé. » Autre élément notable, ce film réaffirme les ravages de la cupidité en temps de guerre. Bien en deçà de l’ineffable folie engendrée lors de la Seconde Guerre mondiale, la convoitise ordinaire, l’appétence pour l’accumulation pécuniaire, participe déjà d’une terrifiante monstruosité.


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  •  Une merveille! Ce documentaire sur les chats errants d'Istanbul. Stupéfiant documentaire sur les matous errants d'Istanbul, "Kedi : Des chats et des hommes" aborde avec bonheur le rapport étrange entre l'humain et le félin. La vie d'une dizaine de chats errants d'Istanbul et de celles et ceux qui les soignent : la recette simple et réjouissante d'un film lumineux. Les chats semblent être appréciés à Istanbul.

    scénario: 18/20       technique: 18/20    note finale: 18/20

    Kédi, des chats et des hommes

    Depuis des siècles, des centaines de milliers de chats vagabondent dans les rues d’Istanbul. Sans maîtres, ils vivent entre deux mondes, mi sauvages, mi domestiqués – et apportent joie et raison d’être aux habitants. KEDI raconte l’histoire de sept d’entre eux.

    Voilà un film trépidant, plein de rebondissements, avec des cascades vertigineuses, réalisées sans aucun trucage ni effet numérique, des poursuites incroyables, des bagarres homériques, tout ça dans une merveilleuse ville millénaire dont les ruelles sont propices à toutes les aventures. Les plus tonitruants des films d'action hollywoodiens n'ont qu'à bien se tenir, car il y dans Kedi du suspense, de la tension, mais tout est toujours placé sous le signe de la tendresse et de la générosité humaine. Dans cette saga ottomane, les protagonistes ont des patronymes tout à fait singuliers : Sari l'arnaqueuse ; Aslan Parçasi le chasseur, Deniz le mondain, Duman le gentleman, Bengü la tombeuse, Psykopat... la psychopathe, Gamsiz le joueur... Au fait, on a oublié de vous le préciser, tous ces héros aux noms étranges pèsent au maximum 10 kilos, sont couverts de poils multicolores, et arborent des moustaches tout à fait dignes de celles de leurs homologues humains, même dans un pays où la moustache a toujours été un attribut masculin particulièrement en vogue. Car mettons enfin les choses au clair, même si la photo du film a vendu la mèche : Kedi est un film jubilatoire consacré aux chats d'Istanbul, pas ceux qui sont confortablement installés chez leur prétendu maître à ronronner sur un de ces tapis magnifiques qui ont fait la fierté de l'artisanat local, mais ceux qui arpentent la ville, de coursives en marchés aux poissons, chipant à leur fermeture quelques restes, de jardins publics en mosquées bienveillantes.

    En plus de nous de nous entraîner au gré des déambulations de chats facétieux, malins, affectueux, sociables ou au caractère bien trempé, rompus à toutes les astuces pour trouver les moyens de survie en milieu urbain, Kedi est aussi une belle manière de visiter en profondeur une ville fascinante aux quartiers extrêmement variés, dont la diversité des architectures imbriquées semble avoir été pensée pour leurs parcours. Ce qu'on découvre émerveillé – même si les Français ne sont pas en reste question amour des chats : pas moins de 13,5 millions de félidés recensés chez nous, 50% de nos compatriotes les assimilant à un membre de leur famille –, c'est l'incroyable générosité des habitants d'Istanbul envers les chats, qui font partie intégrante de la vie de la cité. On rencontre ainsi un poissonnier qui réserve toujours des parts pour les chatons environnants, ou ce mufti qui accueille avec bienveillance les chats qui se mêlent aux fidèles. Tels les singes qui cohabitent avec les hommes dans les temples asiatiques, ou les célèbres corbeaux de la Tour de Londres, les chats sont des Stambouliotes à part entière, et il ne viendrait quasiment à l'idée de personne de les chasser et encore moins de leur faire du mal.

    En ces temps où le froid du climat, doublé de celui des valeurs humaines qui se dégradent inexorablement, peut nous glacer les sangs, ce joli film doux comme un loukoum fera du bien aux spectateurs de tous âges, avec son doux mélange de charme animalier et de générosité humaine réconfortante.


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  •  Une merveille! Les décors et les costumes sont magnifiques. les acteurs sont géniaux et c'est du cinéma comme je l'aime, c'est à dire qu'on apprend quelque chose ou que cela fait réfléchir. L'image est d'une beauté à couper le souffle. Un très beau film, au sujet original, qui fait montre de ce que le cinéma français sait réaliser de mieux quand il est ambitieux et exigeant.

    scénario: 19/20     technique: 20/20    acteurs: 19/20   note finale: 19/20

    l'échange des princesses

    1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France… Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues.
    Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans.
    Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance…

    Étrangement, il y a quelque chose de très actuel dans ce film qui nous parle d’un temps pourtant lointain. Nous sommes en 1721, à la cour de Louis XV, qui n’a pas encore atteint l’âge de régner. Les enfants d’alors, s’ils ne connaissent pas le privilège d’être ballotés entre deux divorcés, sont déjà les enjeux de stratégies décidées par leurs aînés. Bien loin des contes de fées où l’amour tombe à pic sous l’apparence d’un sémillant prince, invariablement charmant, les héritières de l’époque sont monnayables à merci. Née princesse, pas encore femme, on peut-être mariée à tout instant pour perpétuer une dynastie et renforcer la puissance d’un royaume. Et les rejetons mâles sont à peine mieux lotis…
    Louis XV, orphelin à l’âge de deux ans, n’en a que onze alors qu’il revient à Versailles sous la houlette de Philippe d’Orléans, ci-devant Régent du royaume (fabuleux Olivier Gourmet). C’est un enfant tétanisé par la mort de plusieurs de ses proches qui débarque dans le palais à l’abandon depuis des années et qui transpire la solitude, tout comme lui-même. Mais le petit Dauphin n’a d’autre alternative que de se conformer à ce que d’autres ont décidé pour lui. Il fallait un signe fort pour le peuple… On en exigera d’autres… On redoute que la paix avec l’Espagne soit un brin fragile alors même que l’on vient à peine de cesser de guerroyer. Germe en conséquence une double idée géniale pour sceller une alliance stratégique et indéfectible avec le pays voisin. D'une part marier la fille du régent de France Marie-Élisabeth, âgée de onze ans, au futur roi d’Espagne Don Luis qui en a treize. De l'autre unir la sœur de ce dernier, l’infante Marie-Victoire, âgée de bientôt quatre ans (!!!) à Louis XV… Aucun des quatre jouvenceaux n’a évidemment voix au chapitre, chacun devant se plier aux protocoles imposés par ses aînés.
    C’est en grand apparat que l’on prépare donc, côté espagnol comme côté français, le voyage des deux princesses, activant les préparatifs, redoublant de conseils à chacune d’elle. Tandis que les garçons découvrent leurs futures épouses au travers de portraits peints qui les font chavirer ou blêmir d’inquiétude, voire les deux à la fois. Un flot de sentiments et de sensations ambigus s’entremêlent, qu’on soit déjà ou pas encore pubère : comment accueillir cet autre qu’on ne connait pas, qu’on imagine à peine ? Alors qu’on ne se connait même pas soi-même ? À quatre, onze, treize ans, que comprend-on du mariage, de la procréation ?
    Pour les deux princesses c’est l’arrachement plus ou moins violent à ceux qu’elles aimaient, à un mode de vie plus ou moins apprécié mais qui du moins leur était familier. Sans possible retour en arrière. Voilà leurs carrosses respectifs qui s’ébranlent et les entraînent, résignées plus que consentantes, en terra incognita, vers un ailleurs dont elles ignorent tout ou presque.

    Même si l’histoire est romancée, elle repose sur des faits historiques bien réels et donne envie d’en apprendre plus. Catherine Mouchet campe magnifiquement Madame de Ventadour, gouvernante d’une grande humanité. Andréa Ferréol excelle dans le rôle de la Palatine, une femme à l’intelligence vive et au parler franc. Toutes deux seront de véritables alliées pour la petite infante Marie-Victoire (impressionnante Juliane Lepoureau, pas plus haute que trois pommes et déjà grande actrice ! – tous les jeunes acteurs sont d'ailleurs formidables) qui porte en elle un détonnant alliage de maturité et d’innocence. Elle est un ravissement pour les yeux et l’esprit qui ne cessera d’irradier la cour de sa présence malgré les intrigues qui vont se tramer dans son dos…


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  • Un film très réussi sur Wintson Churchill. Un biopic historique magistralement porté par Gary Oldman, qui incarne à merveille le premier ministre anglais. Gary Oldman livre une performance extraordinaire. Le réalisateur britannique Joe Wright glorifie les discours de Churchill, lyriques et persuasifs, prononcées lors de son arrivée au pouvoir, en mai 1940, quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale.

    scénario: 17/20       technique: 17/20        acteurs: 18/20      note finale: 17/20

    les heures sombres

    Homme politique brillant et plein d’esprit, Winston Churchill est un des piliers du Parlement du Royaume-Uni, mais à 65 ans déjà, il est un candidat improbable au poste de Premier Ministre. Il y est cependant nommé d’urgence le 10 mai 1940, après la démission de Neville Chamberlain, et dans un contexte européen dramatique marqué par les défaites successives des Alliés face aux troupes nazies et par l’armée britannique dans l’incapacité d’être évacuée de Dunkerque.
    Alors que plane la menace d’une invasion du Royaume- Uni par Hitler et que 200 000 soldats britanniques sont piégés à Dunkerque, Churchill découvre que son propre parti complote contre lui et que même son roi, George VI, se montre fort sceptique quant à son aptitude à assurer la lourde tâche qui lui incombe. Churchill doit prendre une décision fatidique : négocier un traité de paix avec l’Allemagne nazie et épargner à ce terrible prix le peuple britannique ou mobiliser le pays et se battre envers et contre tout.
    Avec le soutien de Clémentine, celle qu’il a épousée 31 ans auparavant, il se tourne vers le peuple britannique pour trouver la force de tenir et de se battre pour défendre les idéaux de son pays, sa liberté et son indépendance. Avec le pouvoir des mots comme ultime recours, et avec l’aide de son infatigable secrétaire, Winston Churchill doit composer et prononcer les discours qui rallieront son pays. Traversant, comme l’Europe entière, ses heures les plus sombres, il est en marche pour changer à jamais le cours de l’Histoire.

    On reste confondu de bonheur devant une histoire qui aurait pu être mise en scène par Frank Capra lui-même, dont on se souvient du merveilleux La Vie est belle. Et pourtant, classer au rayon des contes de fées ce récit qui se déroula sur deux ou trois semaines en Mai 1940 pourrait passer pour une très mauvaise blague, tant elles furent marquées par le bruit et la fureur, mais aussi par la personnalité d'un homme qui tenait plus, selon la légende, d'un bouledogue que d'un aimable gentleman. D'ailleurs Lady Litton, une bonne copine libérale et féministe avec qui, hier encore, je prenais le thé au château de Downtown Abbey, m'avouait que lorsqu'elle avait rencontré Winston pour la première fois, elle avait vu d'emblée tous ses défauts, avant de passer le reste de sa vie à admirer ses qualités et son humour.


    Vous l'avez deviné, chères spectatrices, ce Winston dont cause notre lady est ce Churchill qui encombra nos livres d'histoire au delà du raisonnable mais qui, dans ces heures sombres, se contente d'un petit tour à l'écran et puis s'en va, à l'issue de quelques jours qui suivirent sa nomination comme premier ministre en Mai 1940. Un petit tour, mais quel petit tour ! Qui le vit alors prendre en main, seul contre tous, un pouvoir dont personne ne voulait plus, après l'impayable parcours politique d'un Chamberlain partisan obstiné d'une politique d'apaisement avec Hitler qui l'avait conduit à signer les désastreux accords de Munich. On se souvient, bien sûr, de l'intervention quasi prophétique de notre homme Winston qui, à l'époque, lança en plein parlement britannique sa fameuse apostrophe : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ! » Et la guerre, ce fut pour sa pomme, à lui tout seul, Winston, alors que tous en Europe se carapataient face à Hitler à coup d'armistices foireux.
    Alors, me direz vous chères spectatrices, que furent ces vingt jours en Mai qui décidèrent de l'avenir de la démocratie en Europe ? Une chose, par delà les années, reste frappante. Lâché par tous ses alliés du continent, lâché par les élites anglaises fortunées qui l'entouraient, notre ami Winston ne put s'appuyer à l'époque que sur un sondage d'opinion (déjà) du New Chronicle News montrant que les seuls partisans d'une lutte à mort contre le nazisme et Hitler étaient les membres de groupes de revenus inférieurs et les jeunes de 21 à 30 ans… mais aussi sa femme, pétillante autant qu'aimante conseillère qui partageait son sens de l'humour.

    Comment notre homme Winston réussit-il à sauver l'armée britannique coincée à Dunkerque, comment le parlement finit-il par capituler devant la furia churchillienne ? La réponse est sans doute dans cette phrase : « On ne négocie pas avec un tigre quand on a la tête dans sa gueule » et sans doute aussi dans cette curieuse anecdote rapportée par De Gaulle dans ses Mémoires de Guerre et qui scella entre deux stations de métro londonien le destin d'un Hitler jusque là victorieux. Tout cela est montré dans ce film passionnant et exaltant, remarquablement écrit et mené, et interprété au-delà de tous les qualificatifs par un Gary Oldman époustouflant.


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  • J'adore Jessica Chastain qui est non seulement d'une beauté à couper le souffle, mais également une excellente actrice.  Le film est réussi mais le montage est bizarre et fait perdre beaucoup de charme au film. Un montage plus classique aurait fait de ce film une merveille. Comme aveuglé par sa matière, le réalisateur semble oublier en route la distance de sécurité. Il en résulte un film foisonnant, passionné, mais qui finit malheureusement par pâtir de ses intentions.

    scénario: 14/20       technique: 16/20      acteurs: 16/20      note finale: 14/20

    le grand jeu

    La prodigieuse histoire vraie d’une jeune femme surdouée devenue la reine d’un gigantesque empire du jeu clandestin à Hollywood ! En 2004, la jeune Molly Bloom débarque à Los Angeles. Simple assistante, elle épaule son patron qui réunit toutes les semaines des joueurs de poker autour de parties clandestines. Virée sans ménagement, elle décide de monter son propre cercle : la mise d’entrée sera de 250 000 $ ! Très vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux. Acculée par les agents du FBI décidés à la faire tomber, menacée par la mafia russe décidée à faire main basse sur son activité, et harcelée par des célébrités inquiètes qu’elle ne les trahisse, Molly Bloom se retrouve prise entre tous les feux


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  • Deux mots: gros navet! On reste consterné par tant de nullité à tous les niveaux.

    scénario: 1/20      technique: 5/20    acteurs: 5/20  note finale: 1/20

    Downsizing

    Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek  et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.

    Si on vous dit que vous allez réduire votre empreinte carbone sans pour autant limiter vos trajets dans votre chère et vieille auto roulant au diesel. Si on vous dit que vous allez garder toutes vos économies, ne pas travailler plus, mais voir votre pouvoir d’achat considérablement augmenter. Si on vous dit que vous allez protéger les espèces menacées, la couche d’ozone sans pourtant renoncer à tous les plaisirs polluants auxquels, en tout bon occidental qui se respecte, vous êtes attachés (tout en mangeant bio)… Vous direz quoi ? Vous signerez en bas du contrat pour accomplir une transformation radicale et irréversible de votre personne, à savoir, devenir un « petit être », réduire votre masse corporelle jusqu’à atteindre les 12 centimètres de hauteur !
    C’est le pitch de cette comédie d’écolo-anticipation concoctée par Alexander Payne et son co-scénariste Jim Taylor. L’idée de base est complètement barrée (et d’ailleurs, elle l’est), voir carrément tarte; c'est d'un ennui mortel.  Et on n'y croit pas une seconde.
    Il fallait y penser et des chercheurs scandinaves y sont parvenus : réduire l’espèce humaine, sans la moindre séquelle (certes il faudra déplorer quelques explosions dues à la présence de plombages dentaires…), à une armée de petits bonhommes miniatures en vue de réduire l’impact néfaste de sa présence sur une planète déjà bien endommagée.
    La nouvelle va très vite se répandre partout dans le monde pour finalement atterrir entre les oreilles de Paul Safranek, dans un bled quelconque des Etats Unis où l’on voit la vie en format XXL. Paul, c’est un gars tout ce qu’il y a de plus tranquille qui exerce avec sérieux et conscience son travail d’ergothérapeute dans des usines où il donne à des ouvriers épuisés des conseils avisés pour ne pas définitivement se tuer à la tâche. Il n’est pas vraiment l’incarnation de la joie de vivre et galère tous les mois pour joindre les deux bouts… Alors quand une vieille connaissance se présente à lui sous une forme lilliputienne en vantant les mérites de ce rétrécissement salutaire qui lui permet de s’acheter une rolex avant 50 ans, une maison avec piscine et passer ainsi aux yeux de son épouse également réduite pour un mec qui a pleinement réussit sa vie, il se dit que l’aventure dans le monde parallèle des gens de petite taille est bien alléchante…

    Au delà d’un récit très premier degré sur le rapetissement des personnages et la confrontation des deux mondes dans la lignée du génial L’Homme qui rétrécit, technologie numérique en plus, c’est bien hélas complètement raté.

     Le film ne réussit jamais à éviter un discours écolo-baba-bobo beaucoup trop simpliste.


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  •  Je m'attendais tellement au navet de l'année que ce fut une heureuse surprise. pas mal. Bon, entendons-nous bien, ce n'est pas la comédie de l'année mais ça se laisse regarder. l'actrice blonde est prometteuse. je regrette que l'image soit d'une aussi mauvais qualité. Une comédie tout entière construite sur une situation dont elle tire sur le fil, comme sur un filon : ça fonctionne gentiment, et comme tout est passablement attendu, on n’en attend pas plus.

    scénario: 13/20       technique: 14/20   acteurs: 16/20   note finale: 12/20

    s

    Ami-ami

    Quoi de mieux pour ne plus jamais souffrir en amour que de tourner le dos à la vie de couple et de s’installer en coloc’ avec son meilleur ami ? C’est en tout cas ce qu’a décidé Vincent, ravagé par sa dernière rupture ! À un détail près : son meilleur ami est une meilleure amie, Néféli, jeune avocate déjantée. À peine installés, les deux potes se jurent de ne plus jamais tomber amoureux, de vivre d’amitié et d’histoires sans lendemain. Mais après quelques semaines de cohabitation complice et festive, Vincent rencontre Julie…


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  • Bof. Encore un film dont on se demande à quoi il sert. C'est ennuyeux et comme ça se passe chez les pauvres, on retrouve tous les acteurs moches du cinéma français. Le réalisateur des "Femmes du 6e étage" et d'"Alceste à bicyclette" tenait là une plutôt bonne idée. Mais il l’a bâclée. Pour son dernier film, Philippe Le Guay a posé sa caméra chez des agriculteurs en détresse. Mais le réalisateur s'embourbe dans une histoire sans rythme et brouillonne. La sympathie dégagée par François Cluzet, dans un registre voisin de celui qu’il avait dans Médecin de campagne, n'est pas sufficante et ne cache pas un scénario bâclé.

    scénario: 8/20   acteurs: 15/20    technique: 16/20   note finale: 10/20

    Normandie nue

    Au Mêle sur Sarthe, petit village normand, les éleveurs sont touchés par la crise. Georges Balbuzard, le maire de la ville, n’est pas du genre à se laisser abattre et décide de tout tenter pour sauver son village…
    Le hasard veut que Blake Newman, grand photographe conceptuel qui déshabille les foules, soit de passage dans la région. Balbuzard y voit l’occasion de sauver son village. Seulement voilà, aucun normand n’est d’accord pour se mettre à nu…


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  • Une excellente comédie aux dialogues particulièrement réussis. On rit beaucoup. Les seconds rôles sont tous des guests de choix. Bravo Michèle Laroque, nous attendons votre prochain film avec impatience.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 17/20

    Brillantissime

    Angela pense avoir une vie idéale. Elle vit à Nice, dans un bel appartement, avec un beau mari et une charmante ado. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Le choc ! Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire... et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.


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  • Bof. Le sujet était intéressant mais le scénario n'est pas terrible. On sourit un peu mais on s'ennuie beaucoup. L'image n'est même pas belle. L'argument ne serait pas mauvais s'il n'était aussi paresseusement traité.

    scénario: 8/20        technique: 14/20   acteurs: 15:20    note finale: 8/20

    La monnaie de sa pièce

    Paul, Nicolas et Charlotte, trois frères et sœur, ont toujours pensé qu’ils hériteraient de la riche tante Bertille. Hélas pour eux, à la mort de la vieille dame, ils découvrent qu’elle a tout légué à Eloïse, cette cousine exaspérante et pot-de-colle qu’ils n’avaient pas vue depuis longtemps. En faisant à nouveau irruption dans leur vie, que cherche-t-elle exactement ?


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  • Un film d'une beauté classique qui prend son temps pour dresser de magnifiques portraits féminins. Bien sûr, c'est un peu lent, comme la vie. Sur fond de ruralité, Xavier Beauvois signe un film tout de raffinement et de sobriété pour rendre hommage au courage des femmes prises dans la tourmente de la Première Guerre mondiale. "Les Gardiennes" fait du beau son souci formel, dans une esthétique picturale inspirée à la fois par le clair-obscur de Georges de La Tour et la peinture paysanne de Jean-François Millet. En voilà un beau récit de guerre, puisque de la guerre, rien n'est montré..., ou alors, ce qui n'en a quasiment jamais été montré. La Grande Guerre vue de l'arrière, côté femmes, dans un film qui rend à celles-ci tout ce qui leur revient. Devant son objectif, Nathalie Baye revient à l’essence de sa vocation et fait oublier qu’elle parut dans le misérable Alibi.com. "Les Gardiennes" s’avère l’un des plus beaux films de cette fin d’année et de cette année tout court. Moi en tout cas, j'ai beaucoup aimé.

    scénario: 18/20      technique: 19/20   acteurs: 18/20   note finale: 18/20

    les gardiennes

    1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille...

    Ernest Pérochon – quasiment oublié de nos jours alors même qu'un autre de ses romans, « Nêne », a obtenu le Prix Goncourt en 1921 – était un instituteur des Deux Sèvres qui, comme des millions d'hommes, fut mobilisé pendant la première Guerre Mondiale. Sa chance fut finalement d'être victime d'une crise cardiaque après qu'un ami fut frappé par un obus à ses côtés, ce qui lui permit d'être retiré du front et de commencer à se consacrer à l'écriture. C'est en 1924 qu'il écrivit Les Gardiennes, un roman en hommage à celles dont on parlait peu à propos de la Grande Guerre, alors que fleurissaient les mémoires des combattants : les femmes, qui avaient tenu à bout de bras, souvent dans des conditions à peine imaginables, la France des champs et des usines pendant que les hommes mobilisés mourraient par milliers dans les tranchées de Picardie ou de Lorraine.
    Les Gardiennes nous transporte donc en 1915 et nous plonge dans le quotidien de la Ferme charentaise du Paridier, tenue par Hortense (Nathalie Baye) et sa fille Solange (Laura Smet)… Le quotidien est rythmé par le labeur harassant dans les champs, par les tâches pénibles qui autrefois incombaient aux hommes et par la terrible attente des nouvelles du front. Les femmes redoutent plus que tout les visites du maire, qui annoncent souvent le pire, et ne peuvent s'empêcher d'espérer les trop rares et trop courtes permissions qui leur ramènent pour quelques heures les deux fils de la famille, Georges et Constant, ou le mari de Solange, le taciturne Clovis.
    Pour répondre aux exigences de la ferme, Hortense va accepter de prendre avec elle la jeune Francine, une orpheline de l'Assistance Publique qui se fait rapidement une place dans la famille par sa ténacité au travail et qui va se rapprocher peu à peu de Georges. Mais l'arrivée en 1917, via Saint-Nazaire et La Rochelle, des premiers soldats américains, fringants et souvent à l'aise financièrement, va peut être changer le destin de la Ferme du Paridier et de ses femmes…

    De la même manière qu'il s'était intéressé à la communauté des moines de Thibérine dans le splendide Des hommes et des dieux, Xavier Beauvois s'attache ici à la communauté de ces femmes soudées par la nécessité de survivre, loin des champs de bataille qui leur confisquent leurs hommes. Comme toujours Beauvois a su choisir des actrices magnifiques, emmenées par Nathalie Baye (qu'il avait déjà dirigée dans Le Petit lieutenant, avec un César à la clé) et Laura Smet, qui incarnent à la perfection ces deux femmes ambivalentes, pas faciles, pas forcément sympathiques mais d'une force, d'une détermination incroyables. Et bien sûr, à travers le destin des femmes se démenant comme elles peuvent à l'arrière, le film évoque la cruauté du sort réservé à tous les hommes broyés par cette absurde tragédie que fut la « grande Guerre », traumatisme majeur du vingtième siècle.


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  •  Bof, déception. C'est trop long et ennuyeux. Le mieux est dans la bande annonce. L'histoire du taureau andalou qui ne voulait pas combattre adapte la critique du machisme au monde contemporain sans lésiner sur les bons sentiments. Quelques séquences spectaculaires viennent relever l'assaisonnement. Dessin animé sans intérêt qui ne s'adresse qu'à un public de moins de 10 ans. Il n'offre pas de double lecture pour les adultes et les gags sont franchement lourds. Un film pour enfants convenu mais ennuyeux et , sauvé par quelques scènes amusantes.

    scénario: 12/20   technique: 16/20   note finale: 12/20

    Ferdinand

    Ferdinand est un taureau au grand cœur. Victime de son imposante apparence, il se retrouve malencontreusement capturé et arraché à son village d’origine. Bien déterminé à retrouver sa famille et ses racines, il se lance alors dans une incroyable aventure à travers l’Espagne, accompagné de la plus déjantée des équipes !


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  •  Pas terrible. Vous aimerez peut-être si vous aimez le ski... Le scénario est inexistant. Aux côtés de Vincent Elbaz, Kev Adams fait du Kev Adams dans un film sans intérêt, pauvre en écriture. Les paysages sont beaux.

    scénario:5/20   acteurs: 10/20    technique: 16/20  note finale: 8/20

    Tout là-haut

    Scott, jeune surdoué du snowboard, n’a qu’un rêve : être le premier. Il veut réaliser ce que personne n’a réussi : aller tout en haut de l’Everest et tenter la descente de la plus pure, de la plus raide, de la plus dangereuse des pentes. En arrivant à Chamonix, capitale mondiale de la glisse, son destin va croiser la route de Pierrick, ancien champion devenu guide de montagne. Une rencontre qui pourrait bien le conduire jusqu’au sommet.


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  • Si le film commence plutôt bien, il s'essouffle rapidement et la fin est vraiment ratée. Le casting est très réussi mais les acteurs font ce qu'ils peuvent avec un scénario approximatif. Les acteurs ont beau se démener, Valérie Bonneton en tête, sourire relève de l’exploit devant ce film sur le couple où l’ennui le dispute à l’agacement. Une comédie de boulevard cruelle, lourde, interminable, jamais crédible mais parfois drôle. Si on regrette quelques incohérences et une fin ratée, certaines rares scènes sont tout de même hilarantes.

    scénario: 12/20   technique: 16/20    acteurs: 16/20   note finale: 14/20

    Garde alternée

    Sandrine, mariée depuis quinze ans, deux enfants, découvre que son mari Jean a une relation extraconjugale. Passé le choc, elle décide de rencontrer sa rivale, Virginie, et lui propose un étrange marché : prendre Jean en garde alternée. Les deux femmes se mettent d'accord et imposent à leur homme ce nouveau mode de vie. 


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  • "La Promesse de l’aube" était celle d’un destin digne du grand écran. Aujourd’hui, "La Promesse de l’aube" est aussi un film raté. Techniquement, c'est parfait: l'image est vraiment d'une beauté à couper le souffle. Les décors, les reconstitutions et les costumes sont très réussis. Tout cela est, formellement, irréprochable. Mais quel ennui! C'est long, c'est long, c'est beaucoup trop long. Il manque cruellement l'émotion et la ferveur. C'est-à-dire l'essentiel. Et les acteurs sont ridicules et surjouent. Ils s'agitent dans tous les sens sans aucun but particulier. Quel gâchis! On ne devrait jamais voir au cinéma des adaptations de livres qui nous ont enchantés. Elles correspondent rarement à notre attente. C'est le cas de "La Promesse de l'aube", qu'Éric Barbier a réussi à transformer en minestrone épais et indigeste.

    scénario: 5/20   technique: 18/20   acteurs: 5/20   note finale: 8/20

    La promesse de l'aube

    De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

    Wilno, en Pologne, dans les années 20. Roman Kacew est élevé par sa mère Nina qui se démène à gagner sa vie en confectionnant des chapeaux. Face au manque d’argent, elle se fait passer pour l’amie d’un grand couturier parisien pour attirer dans son atelier la bourgeoisie locale. Nina ne renonce jamais devant l’adversité et dire qu’elle nourrit les plus grands espoirs pour son fils est pour le moins un euphémisme tant toute sa vie tourne autour des projets qu’elle lui prédit. Elle le voit tour à tour diplomate, écrivain célèbre, aviateur, chevalier de la légion d’honneur. « Je veux que tu sois célèbre de ton vivant ». Il accomplira chacun des rêves de Nina, quitte à s’arranger un peu avec la réalité, pour toujours se montrer à la hauteur des espoirs de cette mère si aimante et presque autant étouffante. Tous deux quittent la Pologne pour s’installer en France, à Nice. Nina vénère la France et est persuadée que son fils pourra s’y réaliser. À Nice, la vie est douce. Nina a trouvé sa place et vient de reprendre une pension tandis que Romain découvre les plaisirs de la chair et se met sérieusement à l’écriture.

    Nina l’envoie à Paris finir ses études mais quand la guerre éclate, Romain est envoyé dans l’aviation et sera le seul à ne pas être nommé sous-officier à cause de sa naturalisation trop récente. Là encore, Romain embellit l’histoire lorsqu’il revient à Nice rendre visite à sa mère afin de ne pas la décevoir. À Paris il a réussi à publier quelques nouvelles dans un journal et s’attelle à son premier roman alors qu’il est en Afrique et vient de contracter le Typhus. « Tu n’as pas le droit de mourir, tu entends ? » lui ordonne la voix imaginaire de sa mère. Il achève son roman Éducation européenne et ignore que sa mère n’est déjà plus de ce monde…
    On le sait grâce à ce roman autobiographique qu’est La Promesse de l’aube, qui l’imposa définitivement en littérature, Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille destinées en une, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du xxe siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

    L’adaptation d’Eric Barbier est hélas, très ennuyeuse et n'emporte pas l’adhésion. Si la distribution est  solide, les acteurs en font trop. Charlotte Gainsbourg est ridicule au delà de ce qu'on peut imaginer et on se demande ce que ce pauvre Pierre Niney  est allé faire dans cette galère... 


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  •  Alors, comment dire, ce n'est pas aussi réussi que le premier malgré quelques gags bien amusants. Firmine Richard est sublime et géniale, comme toujours, et je regrette que le cinéma ne l'emploie pas plus. Tourner deux films par ans, c'est un peu trop à mon avis. À défaut d’idées, c’est la paresse et la lourdeur qui prédominent. L’immense Firmine Richard est réduite à jouer les faire-valoir. On a connu le réalisateur Lucien Jean-Baptiste plus inspiré. Mais là, il rate franchement le virage de la suite. Lucien Jean-Baptiste ne retrouve pas l’efficacité et le ton chaleureux du premier opus. Il s’éparpille sans grâce dans une surenchère de gags qui tombent tous à plat. Dommage !

    scénario: 14/20    acteurs: 16/20    technique: 16/20   note finale: 15/20

    La deuxième étoile

    Jean-Gabriel a décidé d’emmener toute sa petite famille passer les fêtes à la montagne pour Noël. Et cette fois, tout devrait bien se passer. C’est sans compter sur sa mère qui débarque des Antilles, ses enfants qui n’ont pas envie de partir, Jojo qui lui confie son Hummer et sa femme qui lui annonce qu’elle doit s’occuper de son père qu’elle n’a pas revu depuis qu’elle a fait le choix d’épouser Jean-Gabriel. Mais pour Jean-Gabriel, la famille c’est sacré et Noël aussi !


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  • Un très beau documentaire sur Maria Callas. on voit que le réalisateur est tombé amoureux de son modèle. Voilà un film qui donne furieusement envie, une fois la projection achevée, d'aller rôder du côté de l'avenue Georges-Mandel, où la Callas s'est éteinte. Un travail d'orfèvre au service d'une artiste et d'une femme d'exception. Fruit d’un travail de recherche méticuleux et d’un montage particulièrement astucieux, Maria by Callas est davantage qu’un banal documentaire, mais bien une véritable immersion dans les mémoires d’une icône que l’on croyait, en son temps, inaccessible et qui était finalement bien seule. À ne pas rater.

    scénario: 18/20        technique: 18/20    note finale: 18/20

    Maria by Callas

    "Il y a deux personnes en moi, Maria et La Callas…" 
    Artiste en quête d'absolu devenue icône planétaire, femme amoureuse au destin hors du commun,  Maria by Callas est le récit d’une vie exceptionnelle à la première personne. Callas dévoile Maria, et révèle une personnalité aussi enflammée que vulnérable. Un moment d'intimité auprès d'une légende et toute l'émotion de cette voix unique au monde.

    Il aura suffi à Tom Volfe la découverte par hasard de quelques images et documents sur Maria Callas pour qu'il se passionne pour le personnage et y consacre donc plusieurs années. Il faut dire que Maria Callas est une des rares chanteuses lyriques dont le talent et le charisme furent capables de rallier à son art le plus grand nombre. Alors que les cantatrices étaient peu ou prou assimilées par le grand public à la Castafiore chère à Hergé, alors que l'opéra était presque exclusivement l'affaire des classes bourgeoises, Maria Callas en fit dans les années 50 et 60 un art populaire et médiatique, propulsant Verdi, Puccini, Rossini à la une des magazines, grâce à son incroyable technique vocale, grâce aussi à son véritable talent de comédienne qui lui permettait d'incarner pleinement ses personnages, de leur donner une âme.


    Le film de Tom Volfe a le double mérite de dérouler la vie de Maria Callas avec une grande richesse d'archives tout en laissant le temps et la place à de grandes plages d'interprétation des airs mythiques (restitués dans leur intégralité) qui ont fait triompher la chanteuse sur les scènes non moins mythiques de la Scala de Milan, de l'Opéra de Rome, du Metropolitan de New York, de la Fenice de Venise ou du Covent Garden de Londres : autant de moments intenses qui réjouiront les mélomanes avertis et épateront ceux qui découvrent l'artiste.

    Au-delà de l'aspect musical, le romanesque de la vie mouvementée de Maria Callas, à qui l'on a prêté une réputation de femme volcanique, est parfaitement restitué par les archives et par la lecture de quelques unes de ses nombreuses lettres par la voix envoûtante de Fanny Ardant. De ses débuts, entre son New York natal et la Grèce d'où étaient originaires ses parents et où elle fit très jeune ses premiers pas au conservatoire, jusqu'aux premiers succès sur les scènes européennes puis jusqu'aux soubresauts de sa vie sentimentale compliquée qui l'éloigna de sa carrière, on suit le cours captivant de sa vie avec ses moments cruels (l'hallali du public ou de la presse lorsqu'elle annule à Rome une représentation suite à une bronchite, sa solitude malgré la gloire…) et ses moments magiques (son unique rôle au cinéma pour le fascinant Médée de son ami Pasolini). Et se dessine ainsi, par de multiples entrées, le portrait d'une immense artiste soucieuse de tout donner à son public (comme pour son retour à New York où des jeunes gens dorment dans la rue pour s'arracher les dernières places) en même temps que celui d'une femme complexe et brisée qui finit par nous bouleverser.


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  • Eric Caravaca part à la recherche de sa soeur morte quand il était petit et dont il ne sait rien. C'est un secret de famille. et il nous amène avec lui dans cette quette impudique et qui m'a mis mal à l'aise. Cette recherche aurait du rester personnelle. Face au mystère de l’inconscient et au déni d’une mère, l’acteur fait en sorte que les fantômes se manifestent et qu’une enfant ait enfin le droit d’exister.Mais il n'aurait pas du en faire un film parce qu'on se sent vraiment voyeur. Par respect pour sa mère, tout cela aurait du rester privé.

    scénario: 2/20    technique: 15/20   note finale: 5/20

    Carré 35

    "Carré 35 est un lieu qui n’a jamais été nommé dans ma famille ; c’est là qu’est enterrée ma sœur aînée, morte à l’âge de trois ans. Cette sœur dont on ne m’a rien dit ou presque, et dont mes parents n’avaient curieusement gardé aucune photographie. C’est pour combler cette absence d’image que j’ai entrepris ce film. Croyant simplement dérouler le fil d’une vie oubliée, j’ai ouvert une porte dérobée sur un vécu que j’ignorais, sur cette mémoire inconsciente qui est en chacun de nous et qui fait ce que nous sommes."


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  • Du pur Guédidian avec une petite nouvelle: Anaïs Demoutier! Pour son vingtième film, Guédiguian rassemble sa troupe, ses thèmes et filme, en hiver, dans une calanque idéale, une histoire de rêve d’hier, solidaire et généreux, qui, avec le monde défait et des réfugiés échoués, se réinvente aujourd’hui.ce cinéma qui nous interroge sur le monde d'aujourd'hui fait du bien au milieu de tous ces films sans intérêt. Un film lumineux servi par des comédiens magnifiques.

    scénario: 17/20      acteurs: 17/20     technique: 17/20    note finale: 17/20

    La villa

    Dans une calanque près de Marseille, au creux de l’hiver, Angèle, Joseph et Armand, se rassemblent autour de leur père vieillissant. C’est le moment pour eux de mesurer ce qu’ils ont conservé de l’idéal qu’il leur a transmis, du monde de fraternité qu’il avait bâti dans ce lieu magique, autour d’un restaurant ouvrier dont Armand, le fils ainé, continue de s’occuper. Lorsque de nouveaux arrivants venus de la mer vont bouleverser leurs réflexions…

    Ça fait bien longtemps qu'on suit avec attention et tendresse les films de Robert Guédiguian, ses interrogations d'homme de gauche, son attachement à ses origines arméniennes, ses histoires le plus souvent ancrées dans une ville et un milieu qu'il connaît par cœur et qu'il aime sans faillir, la chaleur et la fraternité de cette classe populaire marseillaise qu'il filme au fil du temps. Et son nouveau film nous a tout particulièrement touchés, et passionnés. Parce que La Villa est lumineux et parce qu'il aborde des thèmes universels : le temps qui passe, les choix de vie que l'on regrette ou pas, le respect ou le renoncement à ses idéaux, les illusions perdues, l'importance des liens familiaux ou amicaux, la capacité à entamer sur le tard une nouvelle vie en fonction des événements qui peuvent faire dévier des parcours tout tracés. Parce que Guédiguian réunit une fois de plus les acteurs complices qui constituent depuis des années – presque depuis toujours – sa famille de cœur et d'esprit, qu'on voit vieillir de film en film – en même temps que Guédiguian derrière la caméra – et qui incarnent ici en eux-mêmes les thématiques du récit : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet…

    Le point de départ est simple et beau. Une fratrie se retrouve au cœur d'une magique calanque à quelques encablures de Marseille, à l'occasion de la grave maladie du père. Armand (Meylan) n'a jamais bougé : il est resté gérer avec son père le petit resto du port, cuisine généreuse et pas chère ; Joseph (Darroussin) est monté à Paris, y devenant une sorte de sommité intellectuelle et vaguement médiatique, aujourd'hui passée de mode, poussée gentiment vers la sortie… Il est venu avec sa jeune (trop jeune ?) compagne Bérangère (Anaïs Demoustier) ; Angèle enfin (Ascaride) est une comédienne de théâtre reconnue dont on apprend qu'elle a fui la famille après un drame que je ne vous dévoilerai pas… Juste à côté de la villa familiale et du restaurant vit un couple de voisins, Suzanne et Martin (formidables Jacques Boudet et Geneviève Mnich), qui ont participé à la construction de la fameuse villa du titre et qu'on sent aujourd'hui fatigués, usés par le monde tel qu'il va, à deux doigts d'être obligés de quitter leur logement et leur calanque de toujours pour cause d'augmentation exponentielle des loyers.

    Dans ce paysage splendide de théâtre marin, surplombé par un viaduc ferré irréel, qui donne au récit l'aspect d'une tragédie antique, vont s'exprimer les rancœurs et les reproches rentrés depuis des décennies, mais aussi à l'inverse se reconstruire des liens distendus par les années, l'éloignement et les parcours si différents. En même temps que se feront des choix décisifs alors que la disparition du père se profile. Que deviendra, à l'heure du TGV et de l'avion pour tous, dans un site désormais convoité par le tourisme pour classes supérieures, ce petit restaurant populaire, bastion de résistance face à la spéculation immobilière, lieu de convivialité populaire où s'exprime la mémoire ouvrière marseillaise ? Les enfants reprendront-ils à leur compte les valeurs avec lesquelles ils ont grandi, ces valeurs chères au cœur de leur père… et de Robert Guédiguian ? Mais peut-être l'arrivée, à bord d'un bateau échoué sur les côtes toutes proches, de jeunes migrants pourchassés par les militaires qui patrouillent sans cesse va-t-elle rappeler chacun à ce qu'il a de plus profond en lui. Peut-être l'avenir, pour ces êtres qu'on a appris à connaître et apprécier, et sur lesquels la vie a passé trop vite en laissant ses blessures, viendra-t-il de cette jeunesse d'ailleurs que certains par ignorance et peur d'eux mêmes s'emploient à rejeter.


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  • Un très beau film malgré les problèmes de raccord moustache d'Hercule... pas mal, les acteurs sont bien. Et comme dans tous les films de Kenneth Bragah, l'image est d'une beauté à couper le souffle. A la fois derrière et devant la caméra, Kenneth Branagh signe un film d'une grande élégance, à l'esthétique très léchée et somptueusement mis en scène. Cette adaptation du célèbre roman d’Agatha Christie  vaut le détour.

    scénario: 16/20           acteurs: 16/20       technique: 18/20   note finale: 16/20

    Le crime de l'Orient-Express

    Le luxe et le calme d’un voyage en Orient Express est soudainement bouleversé par un meurtre. Les 13 passagers sont tous suspects et le fameux détective Hercule Poirot se lance dans une course contre la montre pour identifier l’assassin, avant qu’il ne frappe à nouveau. D’après le célèbre roman d’Agatha Christie.


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  •  Paumé dans un fatras impossible entre descente aux enfers métaphysique (...) et allégorie politique pachydermique, le spectateur n’a d’autre choix que de s’en prendre à la mise en scène à la fois très plate et très maladroite de Clooney, qui confirme qu’il n’a rien à dire - rien à faire - derrière une caméra. Malgré une belle distribution et un scénario des frères Coen, le film de l’acteur-réalisateur américain déçoit. On peine à voir le rapport entre les deux histoires. Beaucoup trop de meurtres. Bof

    scénario: 10/20       technique: 16/20    acteurs: 12/20    note finale: 8/20

    Bienvenue à Suburbicon

    Suburbicon est une paisible petite ville résidentielle aux maisons abordables et aux pelouses impeccablement entretenues, l’endroit parfait pour une vie de famille. Durant l’été 1959, tous les résidents semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence... Bienvenue à Suburbicon.

    Bienvenue à Suburbicon, le sixième film signé George Clooney, pourrait s’appeler « Bienvenue à Charlottesville ». L’acteur-réalisateur n’avait certes pas pu prédire les récentes éruptions de haine raciale en Amérique, mais impossible de ne pas penser à celles-ci quand, dans les premières minutes du film, on voit une famille noire emménager dans l’idyllique petite bourgade de Suburbicon, à la fin des années cinquante, et déclencher par leur simple présence la colère de leurs voisins blancs, qui sortent aussitôt les fourches et les drapeaux confédérés… Toute ressemblance avec l’actualité la plus brûlante ne serait certes qu’une pure coïncidence. Mais soulignerait également encore plus la dimension anti-Trump du film.
    A l’origine, Clooney voulait s’inspirer d’une histoire vraie (des Blancs s’opposant à l’installation d’une famille noire dans leur quartier), survenue à Levittown, Pennsylvanie, en 1957. Mais, ne parvenant pas à trouver le bon angle d’attaque pour en tirer un scénario digne de ce nom, il s’est souvenu d’un vieux script des frères Coen, que le duo était censé mettre en scène à la fin des années 90, puis avait fini par abandonner. Et c’est ainsi que la dissertation du citoyen Clooney sur le fossé racial en Amérique s’est métamorphosée en comédie zinzin dans la veine de Blood Simple et Fargo, avec héros crétins, tueurs bas du front, arnaque à l’assurance et violence façon cartoon. 
    Comique ? Sérieux ? Insouciant ? Engagé ? Au début du film, ça part un peu dans tous les sens façon puzzle, mais la mécanique bien huilée se met finalement en place et on comprend assez vite où Clooney veut en venir avec ce script 100% frères Coen au ton et au style reconnaissables parmi cent. Et là, le plaisir est monstre. Toute l’histoire est vue à travers les yeux d’un garçon de dix ans, qui observe le sordide ballet des adultes autour de lui : les cinglés racistes qui hurlent leur haine dans le jardin d’à côté et la bande de minables qui lui sert de famille, en train de s’engluer dans leurs combines lamentables.
    On pourrait ainsi résumer le film de deux façons. Version Clooney : c’est l’histoire d’un enfant qui comprend que le rêve américain est un mensonge. Version Coen, plus prosaïque : c’est l’histoire d’un enfant qui comprend que son père est un connard. Le paternel en question est joué par un Matt Damon à son maximum de bonhomie hébétée, toujours absent, ailleurs, massif mais presque transparent. Damon joue très bien les sales types. Tous les acteurs ici ont d’ailleurs l’air de s’amuser comme des petits fous, de Julianne Moore dans un double rôle de sœurs jumelles à Glenn Fleshler en tueur sadique. Mais rien ne vaut l’extraordinaire apparition d’Oscar Isaac en détective moustachu sorti tout droit d’un roman de James M. Cain, qui vole le show en deux scènes et insuffle une énergie démentielle à la dernière demi-heure (c'est le rôle qui était destiné à George Clooney lui-même si les frères Coen avaient tourné le film à l'époque…).

    Difficile de ne pas essayer d’imaginer à quoi aurait ressemblé la version des frangins Coen s'ils étaient allés au bout de leur projet… Est-ce que ça aurait été un grand Coen ou un petit Coen ? En tout cas c’est un mauvais Clooney !


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  •  J'avais des craintes avant d'aller voir ce film parce que je n'aime pas l'actrice, qui pour moi est très mauvaise et en fait trop. Ce fut pourtant une heureuse surprise même si on peut regretter quelques maladresses ou disons un manque de surprises...

    scénario: 15/20   acteurs: 15/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Le brio

    Neïla Salah a grandi à Créteil et rêve de devenir avocate. Inscrite à la grande université parisienne d’Assas, elle se confronte dès le premier jour à Pierre Mazard, professeur connu pour ses provocations et ses dérapages. Pour se racheter une conduite, ce dernier accepte de préparer Neïla au prestigieux concours d’éloquence. A la fois cynique et exigeant, Pierre pourrait devenir le mentor dont elle a besoin… Encore faut-il qu’ils parviennent tous les deux à dépasser leurs préjugés.

     C'est un type imbuvable qui pérore ce jour-là devant un amphi bourré à craquer, quand Neila Salah déboule, un poil en retard, pour la première heure de la première journée de sa première année dans la fac de droit d'Assas, bien connue pour ne pas être un repère de gauchistes. Depuis sa tribune, l'orateur ne la loupe pas et ironise à bon compte, apostrophant l'insolente qui ose perturber son cours pour cause de train de banlieue et métro pas raccord. Elle arrive de Créteil, elle n'a pas la langue dans sa poche et se prend en pleine figure les railleries d'un prof certes brillant, mais dont la réputation de provocateur cynique et raciste n'est plus à faire : son nom, ses vêtements… tout y passe et le gros lard s'en donne à cœur joie parmi les huées de quelques étudiants qui ne supportent plus son attitude cynique et méchante. Le professeur Pierre Mazard est un aigri, solitaire, qui frôle la fin de carrière en ruminant que la littérature n'est plus ce qu'elle était…

    Il n'en est pas à son premier dérapage verbal, ce qui lui vaut d'être au bord de se faire éjecter de son poste. Convoqué par ses pairs pour s'expliquer, menacé de sanctions… Vient néanmoins à son secours son supérieur hiérarchique qui apprécie visiblement sa vaste culture : pour montrer qu'il n'est pas l'affreux jojo que tout le monde pense, que Mazard prenne donc sous son aile cette brunette de banlieue et la prépare au concours d'éloquence annuel. L'effet serait garanti si, cette année, une beurette remportait cette prestigieuse compétitions entre universités, faisant ainsi d'une pierre deux coups : éviter la sanction disciplinaire pour Mazard et redorer le blason de la fac d'Assas qui trimballe depuis toujours une piètre image.
    Voilà donc que se rejoue sous nos yeux, transposé à notre époque et en plein quartier latin, un nouveau My fair lady sans Audrey Hepburn mais avec une Camelia Giordana qui se débat tout pareil entre la syntaxe et l'imparfait du subjonctif sous la houlette d'un phallocrate bien lourd qui vaut bien ses prédécesseurs dans son approche méprisante du petit peuple, particulièrement des femmes.
    Et que croyez vous qu'il arriva ? Noël approche, ses chants de paix, ses scintillantes étoiles et ses rêves œcuméniques : Neila va s'illustrer dans ce concours d'éloquence qui permet au passage de vous rappeler qu'un autre film existe sur le sujet, documentaire celui-là, qu'il s'appelle A voix haute et qu'il vaut le détour.

    Ce n'est pas de la dentelle, ce n'est pas la patte minutieuse de l'orfèvre qui travaille le détail… Le trait est large, les caractères drus… mais le rythme est enlevé, les duettistes ont du tempérament, les réparties sont saignantes, souvent drôles et parfois presque tendres, alors Le Brio emporte le morceau. « Intelligente, drôle et grave à la fois, cette comédie est une réponse tonique aux préjugés comme au politiquement correct. Le réalisateur est un môme de Créteil. Il ne se la raconte pas. » C'est Le Canard enchaîné qui l'écrit.

     


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  • Après avoir vu Coco, vous ne verrez plus jamais votre famille ni n’irez visiter vos morts de la même façon. Un chef-d’œuvre d’humour et de mélancolie. Aussi réussies graphiquement que scénaristiquement, ces aventures, hautes en couleur, vont vous réjouir. Au son des guitares des mariachis, ce film bouleversant, résolument positif et coloré, est une réussite totale, équilibrant action, humour et tendresse, enthousiasme et sagesse. Ne passez pas à côté du dernier Disney-Pixar. Un voyage initiatique émouvant au cœur de la traditionnelle fête des Morts et de son sens profond.

    scénario: 18/20    technique: 18/20   note finale: 18/20

    Coco

    Paddington coule des jours heureux chez les Brown, sa famille d’adoption, dans un quartier paisible de Londres, où il est apprécié de tous. Alors qu’il recherche un cadeau exceptionnel pour les cent ans de sa tante adorée, il repère un magnifique livre animé, très ancien, chez un antiquaire. Pas de temps à perdre : il enchaîne les petits boulots pour pouvoir l’acheter ! Mais lorsque le précieux ouvrage est volé, Paddington est accusé à tort et incarcéré. Convaincus de son innocence, les Brown se lancent dans une enquête pour retrouver le coupable…


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  • Bien mieux réussi que le premier. L’histoire du cinéma enseigne que les suites de films qui surpassent leurs aînés peuvent quasiment se compter sur les doigts d’une main. "Paddington 2" fait partie de cette catégorie. Plein d'humour et de tendresse. plein de bons sentiments aussi. Les enfants adorent. Les grands aussi. Beaucoup d'humour, une chasse au trésor, des rebondissements, de la tendresse et de l'émotion, servis entre deux tartines de marmelade : une vraie gourmandise so british ! Un régal.

    scénario: 17/20    technique: 17/20    acteurs: 17/20   note finale: 17/20

    Paddington 2

    Paddington coule des jours heureux chez les Brown, sa famille d’adoption, dans un quartier paisible de Londres, où il est apprécié de tous. Alors qu’il recherche un cadeau exceptionnel pour les cent ans de sa tante adorée, il repère un magnifique livre animé, très ancien, chez un antiquaire. Pas de temps à perdre : il enchaîne les petits boulots pour pouvoir l’acheter ! Mais lorsque le précieux ouvrage est volé, Paddington est accusé à tort et incarcéré. Convaincus de son innocence, les Brown se lancent dans une enquête pour retrouver le coupable…


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  • Déception. J'aime beaucoup Alain Chabat en tant qu'acteur, mais force est de constater qu'il n'a pas été très inspiré pour la réalisation de ce film. Alain Chabat a pris un méchant coup de vieux ! Le voilà condamné à singer Tim Burton, à lâcher des vannes d’un autre temps, à tartiner de miel un scénario de court-métrage étiré à l’extrême. Même pas drôle ! Sans oublier la comédienne qui parle si mal le français qu'on a de le peine à la comprendre quand elle parle. Techniquement, c'est très réussi. C'est long et assez ennuyeux.

    scénario: 12/20                     acteurs: 12/20        technique: 16/20   note finale: 12/20

    Santa et Cie

    Rien ne va plus à l'approche du réveillon : les 92 000 lutins chargés de fabriquer les cadeaux des enfants tombent tous malades en même temps ! C'est un coup dur pour Santa (Claus), plus connu sous le nom de Père Noël... il n'a pas le choix : il doit se rendre d'urgence sur Terre avec ses rennes pour chercher un remède. À son arrivée, il devra trouver des alliés pour l'aider à sauver la magie de Noël.


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