• Pourquoi j'ai pas mangé mon père

    Un petit bijou que je vous recommande! Plein d'humour, de tendresse et de tolérance. Très bien fait, on ne voit pas le temps passer. Pour les petits et les grands.

    scénario: 19/20            "acteurs" 19/20    technique: 19/20    note finale: 19/20

    Pourquoi j'ai pas mangé mon père

    L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père.

    En choisissant ce titre, et en le détournant, Jamel Debbouze est quasiment assuré d’un succès pour le moins hexagonal, mais probablement international. Le film, tourné en motion capture, c’est à dire que tous les personnages sont interprétés par des comédiens revêtus de combinaisons truffées de capteurs permettant la modélisation et la restitution de leur performance, a tout pour rivaliser avec la plupart des standards hollywoodiens du genre, l’humour de Jamel en plus. Cette fable, volontairement optimiste, fait la part belle aux valeurs que sont l’inventivité, la gentillesse et la tolérance envers l’autre, le différent, celui que l’on ne connait pas et que l’on rejette par peur et par ignorance.

    Pourquoi j’ai pas mangé mon père nous raconte l’histoire trépidante d’Edouard, fils aîné du roi des Simiens, sortes de grands singes pré-humains. Malheureusement, ou heureusement pour lui, Edouard est né avec une malformation d’un bras et aussi une physionomie bien trop malingre pour être le digne héritier de son père qui lui préfèrera son jumeau, Vania, qui est lui tout à fait bien proportionné. Son roi de père ne s’arrêtera pas là, il ordonnera que l’on se débarrasse du rejeton. Mais l’avorton survivra et grandira loin des siens, auprès de son ami Ian. Puisqu’il n’est pas très costaud, il devient incroyablement ingénieux et curieux et invente sans cesse des nouveaux outils mais aussi des nouvelles formes grammaticales. Pourtant le jour où il se rapproche de son ancienne tribu, son frère et la sorcière qui est la gardienne des croyances, décident qu’il faut se débarrasser de ce singe un peu trop malin…

    Lointaine adaptation du roman Pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Lewis (1960), et première mise en scène du showman Debbouze, le film ravira les plus jeunes spectateurs et décevra peut-être un peu les grincheux qui espéraient retrouver la cocasserie du roman. Pourtant Jamel réussi son pari de produire en France un film d’animation grand public qui porte définitivement sa marque. On sent aussi chez lui l’envie qu’il a de partager et de ne jamais oublier d’où il vient. Il envoie ainsi au détour de répliques dont il a le secret, des déclarations d’amour, à sa femme bien sûr, elle interprète Lucy dans le film, et plus surprenant, à Louis De Funès, que deux personnages font revivre dans une évocation de La folie des grandeurs, mais surtout à ses anciens voisins des cités, à ses potes et à tout ceux qui pensent encore que la curiosité, la tolérance et le partage sauveront le monde de la barbarie.


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