• Mary et la fleur de la socière

     Une pure merveille! Ce magnifique dessin animé m'a fait penser à Harry Potter. Un joli conte initiatique enchanteur et poétique. Beaucoup de tendresse, de douceur,  de poésie et de charme aussi. Un petit bijou. Deuxième film d’animation d’un ex-disciple du grand Hayao Miyazaki, ce long-métrage japonais est une réussite totale. Le somptueux film d’animation de Hiromasa Yonebayashi renoue avec l’innocence et la joie des premières œuvres du studio de Miyazaki.

    scénario: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Marye et la fleur de la socière

    C'est l'été. Mary vient d’emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu'une fois tous les 7 ans. On l'appelle la "fleur de la sorcière". Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possèdera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l’école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s'élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages.
    Le secret de la fleur de la sorcière se révèlera à elle petit à petit…

    Ce joli film d’animation bigarré est la toute première production du jeune studio Ponoc dont les membres sont loin d’être des débutants. La plupart ont fait leurs classes chez Hayao Miyazaki et Isao Takahata, au sein du célèbre Studio Ghibli. Autant dire que les dessins sont soignés dans les moindres détails, que l’animation est précise et fluide, que le film déborde de féérie et de poésie.

    Tout démarre par un bel été tel qu’il n’en existe plus en ville. La campagne luxuriante appelle à la flânerie, les ruisseaux à la baignade, les champs aux gambades. Sous un soleil bienveillant, la petite Mary débarque à Manoir Rouge. La veille bâtisse l’accueille à bras ouverts, tout comme sa propriétaire, grand-tante Charlotte. La gamine paraît aussi intimidée qu’anxieuse : une nouvelle vie s’ouvre devant elle, une mini révolution qu’elle n’a pas choisie. Bientôt ses parents arriveront, bientôt elle découvrira sa nouvelle école, se fera des amis. En attendant, la voilà coincée entre Charlotte, une vieille servante et le vieux jardinier Zebedee. Rien de bien excitant. Mary s’en accommode, tâchant d’agir avec bon cœur et bonne humeur, bien déterminée à se rendre utile. Mais quelle maladroite ! Les objets lui jouent constamment des tours, une vraie miss catastrophe derrière laquelle chacun jongle pour réanimer les fleurs étranglées, rattraper au vol tasses et bols, quand ce n’est pas la fillette elle-même qui manque de se casser la figure… Sans la gronder, tante Charlotte préfère l’envoyer se balader au grand air afin qu’elle ne traîne plus dans les pattes de ceux qui travaillent.

    Voilà donc notre citadine déracinée en train d’errer, de tourner en rond un peu dépitée. Certes, les fleurs pulpeuses qui ornent le jardin sont belles, mais elles manquent tout autant de conversation que les résidents de ce patelin paumé… Pour tout dire Mary commence à s’ennuyer ferme et se met à l’affut des plus infimes distractions. Tiens, quel est ce drôle de chat noir qui semble l’appeler, l’inciter à le suivre ? Vers quoi la conduit-il ? Qu’importe s’il pénètre dans la sombre forêt que sa tante lui a conseillé d’éviter : la curiosité de Mary l’emporte sur ses chocottes, elle suit le matou. Mais où est-il passé ? Ah le revoilà ! Elle se frotte les yeux : serait-il devenu gris ? Quelques pas plus tard le voilà à nouveau noir ! Quel étrange animal qui semble se jouer d’elle, l’entrainant toujours plus profond dans les bois ! Et c’est là qu’elle découvre une grappe de fleurs étonnantes, diaprées d’un bleu hypnotique et lumineux. Mary en cueille une, rebrousse chemin et ressort du bois sans encombre, du moins cette fois-là.
    Zedebee, impressionné, n’en revient pas : Mary tient entre ses doigts la rarissime « vol de nuit », la « fleur de la sorcière » qui ne fleurit que tous les sept ans. Mais une fleur, si précieuse soit-elle, ne suffit pas à combler la vacuité de journées désœuvrées. Pas plus que les moqueries de ce chenapan de Peter, un garçon du village, n’aident Mary à s’acclimater. Et c’est pour le plaisir de le traiter de poule mouillée qu’elle s’enfonce à nouveau, malgré ses mises en garde affolées, dans l’inquiétante forêt engloutie sous un épais brouillard. Cette fois le chat la conduit vers un balai magique qui va devenir le fidèle destrier de Mary…

    Ce n’est que le début de trépidantes aventures qui vont lui permettre de découvrir qui elle est et ne vont plus lui laisser le loisir de s’ennuyer une seule seconde.


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