• La maison de la radio

    Il y avait longtemps que je n'étais pas partia avant la fin, mais quand on est en présence d'un navet, c'est la seule chose à faire. mon Dieu, que c'est ennuyeux. Sans queue ni  tête, le réalisateur se moque du spectateur en nous montrant des images sans aucun intérêt. On n'apprend rien. C'est nul, insignifiant et nous fait perdre un temps qui passe à une vitesse effroyablement lente... A EVITER! Et pourtant, j'adoooore les documentaires. Quand ils sont bien faits.

    scénario: 1/20    technique: 10/20     note finale: 2/20

    La maison de la radio

    Une plongée au cœur de Radio France, à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards : les mystères et les coulisses d’un média dont la matière même, le son, demeure invisible.

    Un brouhaha de voix qui se superposent : ainsi débute La Maison de la radio, dans lequel le réalisateur d'Être et avoir (son film le plus célèbre) et de La Ville Louvre (celui parmi ses films précédents qui est le plus proche de celui-ci) plonge le spectateur, avec tendresse et drôlerie, au cœur de l'activité des différentes antennes du groupe public de radio, de France Inter – largement présente dans le film – à France Culture, France Bleu ou France Info.
    Un film sur la radio, c'est un peu contre nature – comment filmer la radio sans détruire son mystère – « mais c'est sans doute pour ça que j'ai eu envie de le faire », explique le réalisateur. Au cours d'un tournage étalé sur six mois, Nicolas Philibert a donc filmé dans le célèbre bâtiment circulaire de la Maison de la Radio. Il en montre l'intérieur, ses couloirs et autres dédales – avec des images clin d'œil comme l'alignement à la Tati de parapluies devant les bureaux – mais investit surtout les studios, à la rencontre des techniciens, journalistes, producteurs, musiciens ou invités.

    Construit sur l'idée d'une journée et d'une courte nuit reconstituées, le film explore le rapport à la voix, au son, plonge dans les émissions en train de se faire, du « Jeu des mille euros » au « Téléphone sonne » de France Inter, en passant par la matinale de France Info ou « L'Atelier du son » de France Culture, et suit des journalistes en conférence de rédaction, en reportage ou sur le Tour de France… Sans voix off ou interviews, le film, rythmé, passe avec fluidité d'une situation, d'un personnage ou d'un univers à l'autre, montrant des tranches de vie avec souvent une bonne dose d'humour : des enregistrements interrompus par le bruit de travaux, l'animateur Frédéric Lodéon dont le visage enthousiaste émerge tout juste derrière ses piles de disques…
    Nicolas Philibert suit aussi des « personnages » récurrents, comme Marie-Claude Rabot-Pinson qui reçoit des sons et informations parfois insolites pour les journaux de France Inter, ou Marguerite Gateau, qui dirige l'enregistrement d'une fiction pour France Culture. Le réalisateur explique avoir privilégié des critères « cinématographiques » : « les visages, les regards, les intonations, la fluidité ou les accrocs d'une parole, le timbre et la sensualité d'une voix, le corps qui la porte, l'accent d'un invité, la gestuelle d'un animateur, l'atmosphère d'un studio… »
    « En somme, j'ai plus souvent misé sur la “présence” des uns et des autres que sur ce qu'ils disaient » souligne Nicolas Philibert. « Les enchaînements, les associations, les passages d'une séquence à une autre reposent souvent sur les sons, et leur doivent beaucoup », ajoute-t-il. (L'Express)

    D'une immersion à l'intérieur de la Maison ronde, ruche où des milliers de personnes travaillent pour faire arriver la musique, l'information, le réconfort, le divertissement, l'intelligence… dans les oreilles des auditeurs, l'auteur d'Être et avoir a tiré un film magnifique. A partir de centaines de séquences glanées à tous les étages, et aussi à l'extérieur – Pierre-Louis Castelli sur la route du Tour de France, un preneur de son enregistrant, de nuit, les bruits de la forêt… –, il a composé son film comme une partition, où le familier devient étrange et l'étrange familier. Tout en rondeur, plein d'humour, ce voyage dans les textures sonores estompe tous les repères d'espace et de temps pour inventer les siens propres. (I. Régnier, Le Monde)


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