• La la land

    Si vous résistez aux deux premières heures qui sont très ennuyeuses, vous apprécierez certainement la fin. C'est long, long, long et sans grand intérêt. Une historiette pas très utile qui décevra tous les cinéphiles.

    scénario: 12/20     acteurs: 12/20  technique: 16/20   note finale: 12/20

    La la land

    Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. 
    De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. 
    Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…
    Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?

    Du haut de 30 ans, Damien Chazelle ne  confirme pas que la réussite de son premier film, le brillant et très remarqué Whiplash, était tout sauf le fruit du hasard. Il a du talent mais il ne le montre pas dans ce film. Il récidive donc avec un projet plus ambitieux, une aventure qui porte un cran plus haut le degré d’exigence et malheureusement le jeune réalisateur n'a vraisemblablement pas été à la hauteur de ses ambitions : il n'arrive ni à croquer à pleines dent dans le mythe, ni à faire trembler ses producteurs dont on imagine qu’ils ont aligné quelques zéros pour être à la hauteur du rêve. Au final : La la land, un titre simple comme les premiers mots d’une chanson fredonnée, un titre qui dit tout sans besoin de traduction et qui laisse deviner avec malice les milles et une couleurs d'un feu d’artifice en cinémascope et en technicolor.
    La la land, c’est la comédie musicale sans saveur et sans odeur. Le film a eu la chance de trouver son public et c'est très bien. Mais cela reste un film long, ennuyeux et sans imagination.

    C’est l’histoire de Mia et de Sebastian… Elle est serveuse dans un café niché au creux d’imposants décors d’un grand studio hollywoodien et court obstinément les castings dans l’attente du grand rôle. Il est pianiste de jazz, fan de Thelonius Monk mais pour l'heure il est surtout fauché et doit cachetonner en attendant d’accomplir son rêve : reprendre une mythique boîte de jazz à son compte et y jouer toute la musique qu’il aime. Entre eux, l'indifférence voire le mépris d'abord… avant les étincelles !
    Embrassant sans imagination tous les clichés, jonglant avec les références les plus prestigieuses – de Chantons sous la pluie à La Fureur de vivre en passant par Un américain à Paris, West Side Story ou les mélos flamboyants à la Douglas Sirk, sans oublier quelques clins d'œil admiratifs autant qu'affectueux à Jacques Demy – La la land ne parvient pourtant pas à tout réinventer. Les codes, dont il se moque avec tendresse, les chansons, traditionnelles mais souvent détournées avec humour, les décors, pas toujours réussis dans leur écrin de carton pâte mais et qui font toujours font toc, et les deux protagonistes, clichés sur pattes (la jeune serveuse qui veut percer à Hollywood, le musicien idéaliste et un peu dédaigneux qui se veut l’héritier des plus grands) mais terriblement humains. Même le récit, dont la trame est classique, ne parvient à nous surprendre grâce à une construction singulière (la toute dernière partie du film est cependant une belle trouvaille).

    Il s’agit plus d’un hommage raté que d’une véritable révolution cinématographique, La la land n'est pas la bouffée de bonheur, colorée, enjouée, rythmée, que l'on nous promettait...


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