•  Une merveille! Ce documentaire sur les chats errants d'Istanbul. Stupéfiant documentaire sur les matous errants d'Istanbul, "Kedi : Des chats et des hommes" aborde avec bonheur le rapport étrange entre l'humain et le félin. La vie d'une dizaine de chats errants d'Istanbul et de celles et ceux qui les soignent : la recette simple et réjouissante d'un film lumineux. Les chats semblent être appréciés à Istanbul.

    scénario: 18/20       technique: 18/20    note finale: 18/20

    Kédi, des chats et des hommes

    Depuis des siècles, des centaines de milliers de chats vagabondent dans les rues d’Istanbul. Sans maîtres, ils vivent entre deux mondes, mi sauvages, mi domestiqués – et apportent joie et raison d’être aux habitants. KEDI raconte l’histoire de sept d’entre eux.

    Voilà un film trépidant, plein de rebondissements, avec des cascades vertigineuses, réalisées sans aucun trucage ni effet numérique, des poursuites incroyables, des bagarres homériques, tout ça dans une merveilleuse ville millénaire dont les ruelles sont propices à toutes les aventures. Les plus tonitruants des films d'action hollywoodiens n'ont qu'à bien se tenir, car il y dans Kedi du suspense, de la tension, mais tout est toujours placé sous le signe de la tendresse et de la générosité humaine. Dans cette saga ottomane, les protagonistes ont des patronymes tout à fait singuliers : Sari l'arnaqueuse ; Aslan Parçasi le chasseur, Deniz le mondain, Duman le gentleman, Bengü la tombeuse, Psykopat... la psychopathe, Gamsiz le joueur... Au fait, on a oublié de vous le préciser, tous ces héros aux noms étranges pèsent au maximum 10 kilos, sont couverts de poils multicolores, et arborent des moustaches tout à fait dignes de celles de leurs homologues humains, même dans un pays où la moustache a toujours été un attribut masculin particulièrement en vogue. Car mettons enfin les choses au clair, même si la photo du film a vendu la mèche : Kedi est un film jubilatoire consacré aux chats d'Istanbul, pas ceux qui sont confortablement installés chez leur prétendu maître à ronronner sur un de ces tapis magnifiques qui ont fait la fierté de l'artisanat local, mais ceux qui arpentent la ville, de coursives en marchés aux poissons, chipant à leur fermeture quelques restes, de jardins publics en mosquées bienveillantes.

    En plus de nous de nous entraîner au gré des déambulations de chats facétieux, malins, affectueux, sociables ou au caractère bien trempé, rompus à toutes les astuces pour trouver les moyens de survie en milieu urbain, Kedi est aussi une belle manière de visiter en profondeur une ville fascinante aux quartiers extrêmement variés, dont la diversité des architectures imbriquées semble avoir été pensée pour leurs parcours. Ce qu'on découvre émerveillé – même si les Français ne sont pas en reste question amour des chats : pas moins de 13,5 millions de félidés recensés chez nous, 50% de nos compatriotes les assimilant à un membre de leur famille –, c'est l'incroyable générosité des habitants d'Istanbul envers les chats, qui font partie intégrante de la vie de la cité. On rencontre ainsi un poissonnier qui réserve toujours des parts pour les chatons environnants, ou ce mufti qui accueille avec bienveillance les chats qui se mêlent aux fidèles. Tels les singes qui cohabitent avec les hommes dans les temples asiatiques, ou les célèbres corbeaux de la Tour de Londres, les chats sont des Stambouliotes à part entière, et il ne viendrait quasiment à l'idée de personne de les chasser et encore moins de leur faire du mal.

    En ces temps où le froid du climat, doublé de celui des valeurs humaines qui se dégradent inexorablement, peut nous glacer les sangs, ce joli film doux comme un loukoum fera du bien aux spectateurs de tous âges, avec son doux mélange de charme animalier et de générosité humaine réconfortante.


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  •  Une merveille! Les décors et les costumes sont magnifiques. les acteurs sont géniaux et c'est du cinéma comme je l'aime, c'est à dire qu'on apprend quelque chose ou que cela fait réfléchir. L'image est d'une beauté à couper le souffle. Un très beau film, au sujet original, qui fait montre de ce que le cinéma français sait réaliser de mieux quand il est ambitieux et exigeant.

    scénario: 19/20     technique: 20/20    acteurs: 19/20   note finale: 19/20

    l'échange des princesses

    1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France… Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues.
    Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans.
    Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance…

    Étrangement, il y a quelque chose de très actuel dans ce film qui nous parle d’un temps pourtant lointain. Nous sommes en 1721, à la cour de Louis XV, qui n’a pas encore atteint l’âge de régner. Les enfants d’alors, s’ils ne connaissent pas le privilège d’être ballotés entre deux divorcés, sont déjà les enjeux de stratégies décidées par leurs aînés. Bien loin des contes de fées où l’amour tombe à pic sous l’apparence d’un sémillant prince, invariablement charmant, les héritières de l’époque sont monnayables à merci. Née princesse, pas encore femme, on peut-être mariée à tout instant pour perpétuer une dynastie et renforcer la puissance d’un royaume. Et les rejetons mâles sont à peine mieux lotis…
    Louis XV, orphelin à l’âge de deux ans, n’en a que onze alors qu’il revient à Versailles sous la houlette de Philippe d’Orléans, ci-devant Régent du royaume (fabuleux Olivier Gourmet). C’est un enfant tétanisé par la mort de plusieurs de ses proches qui débarque dans le palais à l’abandon depuis des années et qui transpire la solitude, tout comme lui-même. Mais le petit Dauphin n’a d’autre alternative que de se conformer à ce que d’autres ont décidé pour lui. Il fallait un signe fort pour le peuple… On en exigera d’autres… On redoute que la paix avec l’Espagne soit un brin fragile alors même que l’on vient à peine de cesser de guerroyer. Germe en conséquence une double idée géniale pour sceller une alliance stratégique et indéfectible avec le pays voisin. D'une part marier la fille du régent de France Marie-Élisabeth, âgée de onze ans, au futur roi d’Espagne Don Luis qui en a treize. De l'autre unir la sœur de ce dernier, l’infante Marie-Victoire, âgée de bientôt quatre ans (!!!) à Louis XV… Aucun des quatre jouvenceaux n’a évidemment voix au chapitre, chacun devant se plier aux protocoles imposés par ses aînés.
    C’est en grand apparat que l’on prépare donc, côté espagnol comme côté français, le voyage des deux princesses, activant les préparatifs, redoublant de conseils à chacune d’elle. Tandis que les garçons découvrent leurs futures épouses au travers de portraits peints qui les font chavirer ou blêmir d’inquiétude, voire les deux à la fois. Un flot de sentiments et de sensations ambigus s’entremêlent, qu’on soit déjà ou pas encore pubère : comment accueillir cet autre qu’on ne connait pas, qu’on imagine à peine ? Alors qu’on ne se connait même pas soi-même ? À quatre, onze, treize ans, que comprend-on du mariage, de la procréation ?
    Pour les deux princesses c’est l’arrachement plus ou moins violent à ceux qu’elles aimaient, à un mode de vie plus ou moins apprécié mais qui du moins leur était familier. Sans possible retour en arrière. Voilà leurs carrosses respectifs qui s’ébranlent et les entraînent, résignées plus que consentantes, en terra incognita, vers un ailleurs dont elles ignorent tout ou presque.

    Même si l’histoire est romancée, elle repose sur des faits historiques bien réels et donne envie d’en apprendre plus. Catherine Mouchet campe magnifiquement Madame de Ventadour, gouvernante d’une grande humanité. Andréa Ferréol excelle dans le rôle de la Palatine, une femme à l’intelligence vive et au parler franc. Toutes deux seront de véritables alliées pour la petite infante Marie-Victoire (impressionnante Juliane Lepoureau, pas plus haute que trois pommes et déjà grande actrice ! – tous les jeunes acteurs sont d'ailleurs formidables) qui porte en elle un détonnant alliage de maturité et d’innocence. Elle est un ravissement pour les yeux et l’esprit qui ne cessera d’irradier la cour de sa présence malgré les intrigues qui vont se tramer dans son dos…


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  • Un film très réussi sur Wintson Churchill. Un biopic historique magistralement porté par Gary Oldman, qui incarne à merveille le premier ministre anglais. Gary Oldman livre une performance extraordinaire. Le réalisateur britannique Joe Wright glorifie les discours de Churchill, lyriques et persuasifs, prononcées lors de son arrivée au pouvoir, en mai 1940, quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale.

    scénario: 17/20       technique: 17/20        acteurs: 18/20      note finale: 17/20

    les heures sombres

    Homme politique brillant et plein d’esprit, Winston Churchill est un des piliers du Parlement du Royaume-Uni, mais à 65 ans déjà, il est un candidat improbable au poste de Premier Ministre. Il y est cependant nommé d’urgence le 10 mai 1940, après la démission de Neville Chamberlain, et dans un contexte européen dramatique marqué par les défaites successives des Alliés face aux troupes nazies et par l’armée britannique dans l’incapacité d’être évacuée de Dunkerque.
    Alors que plane la menace d’une invasion du Royaume- Uni par Hitler et que 200 000 soldats britanniques sont piégés à Dunkerque, Churchill découvre que son propre parti complote contre lui et que même son roi, George VI, se montre fort sceptique quant à son aptitude à assurer la lourde tâche qui lui incombe. Churchill doit prendre une décision fatidique : négocier un traité de paix avec l’Allemagne nazie et épargner à ce terrible prix le peuple britannique ou mobiliser le pays et se battre envers et contre tout.
    Avec le soutien de Clémentine, celle qu’il a épousée 31 ans auparavant, il se tourne vers le peuple britannique pour trouver la force de tenir et de se battre pour défendre les idéaux de son pays, sa liberté et son indépendance. Avec le pouvoir des mots comme ultime recours, et avec l’aide de son infatigable secrétaire, Winston Churchill doit composer et prononcer les discours qui rallieront son pays. Traversant, comme l’Europe entière, ses heures les plus sombres, il est en marche pour changer à jamais le cours de l’Histoire.

    On reste confondu de bonheur devant une histoire qui aurait pu être mise en scène par Frank Capra lui-même, dont on se souvient du merveilleux La Vie est belle. Et pourtant, classer au rayon des contes de fées ce récit qui se déroula sur deux ou trois semaines en Mai 1940 pourrait passer pour une très mauvaise blague, tant elles furent marquées par le bruit et la fureur, mais aussi par la personnalité d'un homme qui tenait plus, selon la légende, d'un bouledogue que d'un aimable gentleman. D'ailleurs Lady Litton, une bonne copine libérale et féministe avec qui, hier encore, je prenais le thé au château de Downtown Abbey, m'avouait que lorsqu'elle avait rencontré Winston pour la première fois, elle avait vu d'emblée tous ses défauts, avant de passer le reste de sa vie à admirer ses qualités et son humour.


    Vous l'avez deviné, chères spectatrices, ce Winston dont cause notre lady est ce Churchill qui encombra nos livres d'histoire au delà du raisonnable mais qui, dans ces heures sombres, se contente d'un petit tour à l'écran et puis s'en va, à l'issue de quelques jours qui suivirent sa nomination comme premier ministre en Mai 1940. Un petit tour, mais quel petit tour ! Qui le vit alors prendre en main, seul contre tous, un pouvoir dont personne ne voulait plus, après l'impayable parcours politique d'un Chamberlain partisan obstiné d'une politique d'apaisement avec Hitler qui l'avait conduit à signer les désastreux accords de Munich. On se souvient, bien sûr, de l'intervention quasi prophétique de notre homme Winston qui, à l'époque, lança en plein parlement britannique sa fameuse apostrophe : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ! » Et la guerre, ce fut pour sa pomme, à lui tout seul, Winston, alors que tous en Europe se carapataient face à Hitler à coup d'armistices foireux.
    Alors, me direz vous chères spectatrices, que furent ces vingt jours en Mai qui décidèrent de l'avenir de la démocratie en Europe ? Une chose, par delà les années, reste frappante. Lâché par tous ses alliés du continent, lâché par les élites anglaises fortunées qui l'entouraient, notre ami Winston ne put s'appuyer à l'époque que sur un sondage d'opinion (déjà) du New Chronicle News montrant que les seuls partisans d'une lutte à mort contre le nazisme et Hitler étaient les membres de groupes de revenus inférieurs et les jeunes de 21 à 30 ans… mais aussi sa femme, pétillante autant qu'aimante conseillère qui partageait son sens de l'humour.

    Comment notre homme Winston réussit-il à sauver l'armée britannique coincée à Dunkerque, comment le parlement finit-il par capituler devant la furia churchillienne ? La réponse est sans doute dans cette phrase : « On ne négocie pas avec un tigre quand on a la tête dans sa gueule » et sans doute aussi dans cette curieuse anecdote rapportée par De Gaulle dans ses Mémoires de Guerre et qui scella entre deux stations de métro londonien le destin d'un Hitler jusque là victorieux. Tout cela est montré dans ce film passionnant et exaltant, remarquablement écrit et mené, et interprété au-delà de tous les qualificatifs par un Gary Oldman époustouflant.


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  • J'adore Jessica Chastain qui est non seulement d'une beauté à couper le souffle, mais également une excellente actrice.  Le film est réussi mais le montage est bizarre et fait perdre beaucoup de charme au film. Un montage plus classique aurait fait de ce film une merveille. Comme aveuglé par sa matière, le réalisateur semble oublier en route la distance de sécurité. Il en résulte un film foisonnant, passionné, mais qui finit malheureusement par pâtir de ses intentions.

    scénario: 14/20       technique: 16/20      acteurs: 16/20      note finale: 14/20

    le grand jeu

    La prodigieuse histoire vraie d’une jeune femme surdouée devenue la reine d’un gigantesque empire du jeu clandestin à Hollywood ! En 2004, la jeune Molly Bloom débarque à Los Angeles. Simple assistante, elle épaule son patron qui réunit toutes les semaines des joueurs de poker autour de parties clandestines. Virée sans ménagement, elle décide de monter son propre cercle : la mise d’entrée sera de 250 000 $ ! Très vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux. Acculée par les agents du FBI décidés à la faire tomber, menacée par la mafia russe décidée à faire main basse sur son activité, et harcelée par des célébrités inquiètes qu’elle ne les trahisse, Molly Bloom se retrouve prise entre tous les feux


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  • Deux mots: gros navet! On reste consterné par tant de nullité à tous les niveaux.

    scénario: 1/20      technique: 5/20    acteurs: 5/20  note finale: 1/20

    Downsizing

    Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek  et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.

    Si on vous dit que vous allez réduire votre empreinte carbone sans pour autant limiter vos trajets dans votre chère et vieille auto roulant au diesel. Si on vous dit que vous allez garder toutes vos économies, ne pas travailler plus, mais voir votre pouvoir d’achat considérablement augmenter. Si on vous dit que vous allez protéger les espèces menacées, la couche d’ozone sans pourtant renoncer à tous les plaisirs polluants auxquels, en tout bon occidental qui se respecte, vous êtes attachés (tout en mangeant bio)… Vous direz quoi ? Vous signerez en bas du contrat pour accomplir une transformation radicale et irréversible de votre personne, à savoir, devenir un « petit être », réduire votre masse corporelle jusqu’à atteindre les 12 centimètres de hauteur !
    C’est le pitch de cette comédie d’écolo-anticipation concoctée par Alexander Payne et son co-scénariste Jim Taylor. L’idée de base est complètement barrée (et d’ailleurs, elle l’est), voir carrément tarte; c'est d'un ennui mortel.  Et on n'y croit pas une seconde.
    Il fallait y penser et des chercheurs scandinaves y sont parvenus : réduire l’espèce humaine, sans la moindre séquelle (certes il faudra déplorer quelques explosions dues à la présence de plombages dentaires…), à une armée de petits bonhommes miniatures en vue de réduire l’impact néfaste de sa présence sur une planète déjà bien endommagée.
    La nouvelle va très vite se répandre partout dans le monde pour finalement atterrir entre les oreilles de Paul Safranek, dans un bled quelconque des Etats Unis où l’on voit la vie en format XXL. Paul, c’est un gars tout ce qu’il y a de plus tranquille qui exerce avec sérieux et conscience son travail d’ergothérapeute dans des usines où il donne à des ouvriers épuisés des conseils avisés pour ne pas définitivement se tuer à la tâche. Il n’est pas vraiment l’incarnation de la joie de vivre et galère tous les mois pour joindre les deux bouts… Alors quand une vieille connaissance se présente à lui sous une forme lilliputienne en vantant les mérites de ce rétrécissement salutaire qui lui permet de s’acheter une rolex avant 50 ans, une maison avec piscine et passer ainsi aux yeux de son épouse également réduite pour un mec qui a pleinement réussit sa vie, il se dit que l’aventure dans le monde parallèle des gens de petite taille est bien alléchante…

    Au delà d’un récit très premier degré sur le rapetissement des personnages et la confrontation des deux mondes dans la lignée du génial L’Homme qui rétrécit, technologie numérique en plus, c’est bien hélas complètement raté.

     Le film ne réussit jamais à éviter un discours écolo-baba-bobo beaucoup trop simpliste.


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  •  Je m'attendais tellement au navet de l'année que ce fut une heureuse surprise. pas mal. Bon, entendons-nous bien, ce n'est pas la comédie de l'année mais ça se laisse regarder. l'actrice blonde est prometteuse. je regrette que l'image soit d'une aussi mauvais qualité. Une comédie tout entière construite sur une situation dont elle tire sur le fil, comme sur un filon : ça fonctionne gentiment, et comme tout est passablement attendu, on n’en attend pas plus.

    scénario: 13/20       technique: 14/20   acteurs: 16/20   note finale: 12/20

    s

    Ami-ami

    Quoi de mieux pour ne plus jamais souffrir en amour que de tourner le dos à la vie de couple et de s’installer en coloc’ avec son meilleur ami ? C’est en tout cas ce qu’a décidé Vincent, ravagé par sa dernière rupture ! À un détail près : son meilleur ami est une meilleure amie, Néféli, jeune avocate déjantée. À peine installés, les deux potes se jurent de ne plus jamais tomber amoureux, de vivre d’amitié et d’histoires sans lendemain. Mais après quelques semaines de cohabitation complice et festive, Vincent rencontre Julie…


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  • Bof. Encore un film dont on se demande à quoi il sert. C'est ennuyeux et comme ça se passe chez les pauvres, on retrouve tous les acteurs moches du cinéma français. Le réalisateur des "Femmes du 6e étage" et d'"Alceste à bicyclette" tenait là une plutôt bonne idée. Mais il l’a bâclée. Pour son dernier film, Philippe Le Guay a posé sa caméra chez des agriculteurs en détresse. Mais le réalisateur s'embourbe dans une histoire sans rythme et brouillonne. La sympathie dégagée par François Cluzet, dans un registre voisin de celui qu’il avait dans Médecin de campagne, n'est pas sufficante et ne cache pas un scénario bâclé.

    scénario: 8/20   acteurs: 15/20    technique: 16/20   note finale: 10/20

    Normandie nue

    Au Mêle sur Sarthe, petit village normand, les éleveurs sont touchés par la crise. Georges Balbuzard, le maire de la ville, n’est pas du genre à se laisser abattre et décide de tout tenter pour sauver son village…
    Le hasard veut que Blake Newman, grand photographe conceptuel qui déshabille les foules, soit de passage dans la région. Balbuzard y voit l’occasion de sauver son village. Seulement voilà, aucun normand n’est d’accord pour se mettre à nu…


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  • Une excellente comédie aux dialogues particulièrement réussis. On rit beaucoup. Les seconds rôles sont tous des guests de choix. Bravo Michèle Laroque, nous attendons votre prochain film avec impatience.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 17/20

    Brillantissime

    Angela pense avoir une vie idéale. Elle vit à Nice, dans un bel appartement, avec un beau mari et une charmante ado. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Le choc ! Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire... et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.


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  • Bof. Le sujet était intéressant mais le scénario n'est pas terrible. On sourit un peu mais on s'ennuie beaucoup. L'image n'est même pas belle. L'argument ne serait pas mauvais s'il n'était aussi paresseusement traité.

    scénario: 8/20        technique: 14/20   acteurs: 15:20    note finale: 8/20

    La monnaie de sa pièce

    Paul, Nicolas et Charlotte, trois frères et sœur, ont toujours pensé qu’ils hériteraient de la riche tante Bertille. Hélas pour eux, à la mort de la vieille dame, ils découvrent qu’elle a tout légué à Eloïse, cette cousine exaspérante et pot-de-colle qu’ils n’avaient pas vue depuis longtemps. En faisant à nouveau irruption dans leur vie, que cherche-t-elle exactement ?


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  • Un film d'une beauté classique qui prend son temps pour dresser de magnifiques portraits féminins. Bien sûr, c'est un peu lent, comme la vie. Sur fond de ruralité, Xavier Beauvois signe un film tout de raffinement et de sobriété pour rendre hommage au courage des femmes prises dans la tourmente de la Première Guerre mondiale. "Les Gardiennes" fait du beau son souci formel, dans une esthétique picturale inspirée à la fois par le clair-obscur de Georges de La Tour et la peinture paysanne de Jean-François Millet. En voilà un beau récit de guerre, puisque de la guerre, rien n'est montré..., ou alors, ce qui n'en a quasiment jamais été montré. La Grande Guerre vue de l'arrière, côté femmes, dans un film qui rend à celles-ci tout ce qui leur revient. Devant son objectif, Nathalie Baye revient à l’essence de sa vocation et fait oublier qu’elle parut dans le misérable Alibi.com. "Les Gardiennes" s’avère l’un des plus beaux films de cette fin d’année et de cette année tout court. Moi en tout cas, j'ai beaucoup aimé.

    scénario: 18/20      technique: 19/20   acteurs: 18/20   note finale: 18/20

    les gardiennes

    1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille...

    Ernest Pérochon – quasiment oublié de nos jours alors même qu'un autre de ses romans, « Nêne », a obtenu le Prix Goncourt en 1921 – était un instituteur des Deux Sèvres qui, comme des millions d'hommes, fut mobilisé pendant la première Guerre Mondiale. Sa chance fut finalement d'être victime d'une crise cardiaque après qu'un ami fut frappé par un obus à ses côtés, ce qui lui permit d'être retiré du front et de commencer à se consacrer à l'écriture. C'est en 1924 qu'il écrivit Les Gardiennes, un roman en hommage à celles dont on parlait peu à propos de la Grande Guerre, alors que fleurissaient les mémoires des combattants : les femmes, qui avaient tenu à bout de bras, souvent dans des conditions à peine imaginables, la France des champs et des usines pendant que les hommes mobilisés mourraient par milliers dans les tranchées de Picardie ou de Lorraine.
    Les Gardiennes nous transporte donc en 1915 et nous plonge dans le quotidien de la Ferme charentaise du Paridier, tenue par Hortense (Nathalie Baye) et sa fille Solange (Laura Smet)… Le quotidien est rythmé par le labeur harassant dans les champs, par les tâches pénibles qui autrefois incombaient aux hommes et par la terrible attente des nouvelles du front. Les femmes redoutent plus que tout les visites du maire, qui annoncent souvent le pire, et ne peuvent s'empêcher d'espérer les trop rares et trop courtes permissions qui leur ramènent pour quelques heures les deux fils de la famille, Georges et Constant, ou le mari de Solange, le taciturne Clovis.
    Pour répondre aux exigences de la ferme, Hortense va accepter de prendre avec elle la jeune Francine, une orpheline de l'Assistance Publique qui se fait rapidement une place dans la famille par sa ténacité au travail et qui va se rapprocher peu à peu de Georges. Mais l'arrivée en 1917, via Saint-Nazaire et La Rochelle, des premiers soldats américains, fringants et souvent à l'aise financièrement, va peut être changer le destin de la Ferme du Paridier et de ses femmes…

    De la même manière qu'il s'était intéressé à la communauté des moines de Thibérine dans le splendide Des hommes et des dieux, Xavier Beauvois s'attache ici à la communauté de ces femmes soudées par la nécessité de survivre, loin des champs de bataille qui leur confisquent leurs hommes. Comme toujours Beauvois a su choisir des actrices magnifiques, emmenées par Nathalie Baye (qu'il avait déjà dirigée dans Le Petit lieutenant, avec un César à la clé) et Laura Smet, qui incarnent à la perfection ces deux femmes ambivalentes, pas faciles, pas forcément sympathiques mais d'une force, d'une détermination incroyables. Et bien sûr, à travers le destin des femmes se démenant comme elles peuvent à l'arrière, le film évoque la cruauté du sort réservé à tous les hommes broyés par cette absurde tragédie que fut la « grande Guerre », traumatisme majeur du vingtième siècle.


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  •  Bof, déception. C'est trop long et ennuyeux. Le mieux est dans la bande annonce. L'histoire du taureau andalou qui ne voulait pas combattre adapte la critique du machisme au monde contemporain sans lésiner sur les bons sentiments. Quelques séquences spectaculaires viennent relever l'assaisonnement. Dessin animé sans intérêt qui ne s'adresse qu'à un public de moins de 10 ans. Il n'offre pas de double lecture pour les adultes et les gags sont franchement lourds. Un film pour enfants convenu mais ennuyeux et , sauvé par quelques scènes amusantes.

    scénario: 12/20   technique: 16/20   note finale: 12/20

    Ferdinand

    Ferdinand est un taureau au grand cœur. Victime de son imposante apparence, il se retrouve malencontreusement capturé et arraché à son village d’origine. Bien déterminé à retrouver sa famille et ses racines, il se lance alors dans une incroyable aventure à travers l’Espagne, accompagné de la plus déjantée des équipes !


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