•  Bof, c'est la cas de la dire. Les longueurs s'enchainent et on se demande comment on a pu faire un tel navet avec d'aussi bons acteurs. Malheureusement, quelque soit le talent des acteurs, un scénario aussi débile et bâclé ne peut donner un bon film. On s'ennuie ferme. Et je passe sur les invraisemblances. Dommage

    scénario: 5/20   acteurs: 12/20    technique: 12/20   note finale: 6/20

    Le grand partage

    Un hiver pire que jamais. Le gouvernement publie un décret obligeant les citoyens français les mieux logés à accueillir chez eux pendant la vague de froid leurs concitoyens en situation précaire. A l’heure du Grand Partage, un vent de panique s’installe à tous les étages dans un immeuble très chic de la capitale.


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  • Un excellent thriller politique. On ne s'ennuie pas, il y a plein de rebondissements et les acteurs sont formidables.

    scénario: 16/20       acteurs: 16/20      technique: 16/20   note finale: 16/20

    Le grand jeu

    Pierre Blum, un écrivain de quarante ans qui a connu son heure de gloire au début des années 2000, rencontre, un soir, sur la terrasse d'un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu'il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger. Au milieu de ce tumulte, Pierre tombe amoureux de Laura, une jeune militante d'extrême gauche; mais dans un monde où tout semble à double fond, à qui peut-on se fier ?


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  •  Je crois que c'est le premier film islandais que je vois. Pas mal, intéressant. Original.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20    technique: 16/20    note finale: 16/20

    Béliers

    Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers.

    C'est un magnifique film d'hiver (si toutefois ce mot a encore un sens, à l'heure où s'écrivent ces lignes, Dimanche 8 Novembre, le thermomètre affiche un déprimant 26° sous un ciel agaçant à force d'être bleu), un film de neige et de froid, de vent et de glace, une sorte de conte de Noël rude et gaillard, qui aurait oublié d'être niais, qui cacherait sa chaleur humaine sous les barbes rousses hirsutes et les gros pulls en laine sauvage. C'est beau, c'est singulier, c'est vivifiant ! Le film à voir d'urgence pour échapper à tout ce que cette « période des fêtes » peut avoir de convenu, de contraint, d'étouffant…
    Cette histoire aurait sans doute pu prendre racine au plus profond des Cévennes, ou bien sur les contreforts des Alpes ou des Pyrénées, dans un de ces coins de France de plus en plus rares où les hommes vivent dans des conditions parfois hostiles, au contact de la nature et des bêtes, aussi sauvages l'une que les autres. Des coins où les humains, souvent confrontés à la solitude, deviennent des taiseux, vivent des relations familiales compliquées, et, histoire d'être encore plus seuls, peuvent avoir la rancune tenace jusqu'à ne plus parler à leur voisin ou voisine des décennies durant…


    Mais ici nous sommes loin de la France, nous sommes dans une vallée isolée du centre de l'Islande, bien loin de la partie maritime et touristique du pays. Une vallée où les éleveurs vivent aux côtés de leurs moutons sur des landes magnifiques, battues par les vents, recouvertes d'un épais tapis de neige une grande partie de l'année. Dans ces contrées, l'élevage des moutons est une religion : on les bichonne comme les émirs leurs purs sangs, les mamies leurs chiens de genoux. A plus forte raison les béliers, dont force et virilité font l'objet de concours fort disputés.
    Parmi ces éleveurs, deux figures seront au centre du film. Gummi et Kiddi, tous deux sexagénaires, tous deux célibataires, qui vivent dans des fermes contigües, tout juste séparées par un portail. Ils se croisent forcément mais ne s'adressent pas même un regard. S'ils ont un besoin impératif de communiquer, ils confient leur message à un chien, qui fait l'aller et retour entre les deux maisons. Sacrés Gummi et Kiddi ! Ils sont fâchés. À mort. Depuis quarante ans. Pour une raison qu'on ne vous dévoilera pas mais qui ne peut évidemment pas justifier ces années de brouille intégrale entre voisins… qui par dessus le marché sont frères ! Des frères qui bien sûr élèvent tous deux des béliers et qui sont donc des concurrents acharnés quand vient le moment du fameux concours…
    Cette situation qui flirte avec l'absurde va prendre un tour plus dramatique quand la maladie de la tremblante va être repérée chez les bêtes de Kiddi, ce qui signifie l'abattage de tous les troupeaux de la vallée, principe de précaution oblige… Et rien que l'idée de perdre leurs animaux, pour des éleveurs qui leur ont consacré leur vie et leur amour… c'est le monde qui s'écroule…

    Ce formidable Béliers commence comme une comédie à l'humour très scandinave, autrement dit décalé, introverti, désarçonnant, qui nous rend immédiatement attachants ces étranges personnages qui vivent franchement hors du monde… et puis le film prend une autre dimension, plus lyrique, plus grave, et s'ouvre à une ample réflexion – jamais théorique, toujours physique et sensible – sur le rapport de l'homme à la nature, de l'humain à l'animal, sur le lien fraternel qui peut renaître dans l'adversité. La mise en scène exalte à merveille la beauté dantesque de ces paysages incroyables, qui rendent plus impressionnant encore le combat des hommes, particulièrement dans une scène finale stupéfiante d'émotion et de force.


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  • Un très beau film, doucement déjanté. Le scénario est réussi et l'histoire est intéressante. Bien joué, bien filmé.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20    technique: 16/20   note finale: 16/20

     

    Trois souvenirs de ma jeunesse

    Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient… De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…Il se souvient… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe… Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».

    Après son escapade américaine, sur les traces d'un Indien des plaines – diversement appréciée d'ailleurs ; pour notre part, nous avions beaucoup aimé Jimmy P –, Arnaud Desplechin retrouve son territoire et sa tribu naturels, l'axe Roubaix – Paris et le petit monde de Paul Dédalus.
    Paul Dédalus – nom choisi en hommage à James Joyce – c'est l'alter ego fictionnel de Desplechin dans son imaginaire biographie filmée. À l'intention de ceux qui suivent l'œuvre du réalisateur, on précisera que Trois souvenirs de ma jeunesse se rapporte à la période précédant celle évoquée dans Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle), réalisé en 1996. L'enfance et l'adolescence de Paul Dédalus, donc. Quant aux autres, qu'ils se rassurent : nul besoin de connaître les films précédents de Desplechin pour voir et apprécier celui-ci à sa juste valeur. Et sa valeur est grande, tant Desplechin paraît ici au sommet de son art de la narration et de la mise en scène, construisant son intrigue avec un sens de l'enchaînement et du contrepied qui vous tient en haleine et vous fait pétiller les méninges, et la filmant avec une élégance et un souffle qui transcendent le propos.

    Le film s'ouvre avec Paul Dédalus adulte : Mathieu Amalric bien sûr, le Jean-Pierre Léaud de Desplechin. Anthropologue réputé, il termine une mission au Tadjikistan et va rentrer en France. Un incident de passeport à l'aéroport va l'amener à revenir sur son passé. Il se souvient… Il se souvient de son enfance à Roubaix. Des crises de folie de sa mère. Du lien qui l'unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent, et dans une moindre mesure à sa sœur Delphine, faussement peste et vraiment généreuse. De sa grand-mère, libre et tolérante, jeune d'esprit à jamais, un phare dans la nuit. Des dialogues de sourds avec son père, qui se croyait fort et qui ne l'était pas, qui aimait trop sa femme pour aimer bien ses enfants…
    Il se souvient de ses seize ans. De son père, veuf inconsolable. De ce voyage en URSS avec le lycée, pendant lequel il fut amené avec son meilleur copain à se charger d'une mission clandestine auprès de dissidents en danger, et même à offrir son passeport, et donc sa propre identité, à un jeune homme qui parvint ensuite à s'exiler en Australie… Si bien qu'il existe depuis deux Dédalus et en certaines occasions, Paul se demande s'il est bien le bon…
    Il se souvient de ses dix-neuf ans, de ses frère et sœur qui avaient grandi eux aussi, mais en parallèle, si bien qu'il s'en sentait moins proche. De son cousin Bob, des soirées plus ou moins endiablées avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l'ami qui devait le trahir. De ses études à Paris, de sa rencontre avec le Docteur Béhanzin, femme exceptionnelle à jamais associée à sa vocation pour l'anthropologie.

    Et surtout, surtout il se souvient d'Esther, qui fut le cœur de sa vie, et dont on ne dira rien de plus car sa relation avec elle est aussi le cœur de ce film à la fois intimiste et romanesque, cérébral et charnel, distant et émouvant.


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  • C'est magnifique: les décors et les costumes sont somptueux, l'image est d'une beauté à couper le souffle! Mais Macbeth reste Macbeth et c'est d'un ennui à mourir. On passe d'une bataille à l'autre, les acteurs font la tronche tout au long du film. C'est d'un ennui mortel, même si esthétiquement, c'est très réussi.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20   technique: 19/20   note finale: 12/20

    Macbeth

    11ème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.

    « La vie est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. »
    Adapter Macbeth… après Orson Welles, après Roman Polanski… fichtre ! Pour s’attaquer à une telle montagne, il fallait de l’audace, du culot, voire de l’inconscience. Justin Kurzel, talentueux cinéaste australien, n’en manque sans doute pas et nous livre ici, pour son second long métrage, sa version très cinématographique, tendance plein écran, de l’œuvre de Shakespeare. C’est du lourd, du majestueux, du spectaculaire, du sanglant et de l'ennuyeux.
    Les puristes et fins connaisseurs de Shakespeare ne trouveront peut-être pas leur compte dans cette transposition à l’écran, qui déborde largement du cadre théâtral et peut agacer par son côté film à gros budget, grosse production avec casting international. Mais il y a le texte, incandescent, splendide, et une histoire terrifiante et universelle qui pourrait résonner comme la source originelle de bien des œuvres cinématographiques.

    La mise en scène allie avec un incontestable sens du rythme les scènes de bataille et les scènes intimes et nous transporte dans des décors contrastés, entre huttes modeste et châteaux imprenables, entre montagnes embrumées et landes écossaises. La magie du cinéma joue à plein régime et sans doute faut-il accepter les codes du film d’action pour se plonger sans réserve dans la tragédie de Macbeth et être bouleversé par sa descente aux enfers. On plongera avec lui, pour notre plus grand bonheur, entre effroi et tension.
    Michael Fassbinder est un Macbeth complexe et grandiose : sa force, sa carrure rendent infiniment émouvante l’innocence du personnage, vite perdue avec le premier meurtre qui le précipite droit vers un bain de sang qui le dépasse. Jusqu’au bout, la tyrannie que Macbeth exerce semble enfantine et il se raccroche aux prophéties des sorcières comme un gamin aux contes qu’on lui lit. Tout en lui, même sa grandeur, semble absurde. Au fil de la tragédie, sa stature de colosse va se craqueler, gangrénée par l’épuisement et la certitude du destin funeste qui s’annonce.
    Quant à Marion Cotillard, que l’on soit ou non un inconditionnel de la comédienne, on ne peut que reconnaître son immense talent dans cette interprétation de Lady Macbeth, qui est paraît-il au théâtre l’un des personnages les plus difficiles à jouer. Elle manie le vers shakespearien à la perfection et incarne avec un froid glacial cette femme assoiffée de sang et de grandeur, machiavélique manipulatrice qui précipitera son homme dans le gouffre et se perdra elle-même.

    Et comme nous sommes au cinéma et pas au théâtre, la caméra capte au plus près le souffle qui entrecoupe chaque vers, habité par la soif du pouvoir et l’étincelle de folie destructrice qui anime les regards. xie siècle, en Ecosse. Macbeth, charismatique chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour accéder au trône, jusqu’à trahir les leurs, jusqu’à en perdre la raison…


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  • Une très jolie animation qui montre l'absurdité de la guerre. Quelle connerie la guerre... Le titre ne rend pas justice et ne fait pas honneur à ce petit bijou. Une histoire formidable!

    scénario: 16/20       technique: 16/20     note finale: 16/20

    Cafard

    1914, Buenos Aires. Jean Mordant triomphe au championnat du Monde de lutte.
    Au même moment, de l'autre coté de l'Atlantique, dans une​ rue sombre d'Ostende en proie à l'occupation, sa fille, Mimi, se fait abuser par une patrouille de soldats allemands. De retour chez lui, Jean fait le serment de venger cette ignominie et s'engage avec son entraineur et son neveu dans la grande guerre, au sein du mythique bataillon belge ACM. À leur ​grand dam, les voila embarqués pour 4 années dans une odyssée surréaliste autour du monde. Au bout du compte, malgré l’horreur de la guerre, les déchirures et les peines, Jean finira par retrouver une raison de vivre.

    Inspirée d'une histoire vraie, cette épopée incroyable nous plonge dans l’absurdité de la guerre, de l’Europe à la Russie, de l’Asie à l’Amérique.

    1914. Pendant qu'à Buenos Aires Jean Mordant remporte le titre de champion du monde de lutte, sa fille Mimi est violée à Ostende par des soldats allemands. Jean fait le serment de venger cette ignominie. Avec son entraîneur Victor et son neveu Guido, il s'engage au sein du prestigieux bataillon ACM (“Autos-Canons-Mitrailleuses”). Mais les lourds véhicules blindés ont le défaut de s'enfoncer dans la boue flamande et le bataillon est muté vers le front de l'Est. Au grand dam de Jean, qui vient d'apprendre que Mimi est enceinte, débute ainsi une odyssée dramatique autour du monde.

    En Russie, l'ennui et la vodka minent le moral des troupes. Le véhicule blindé est baptisé "Cafard" : indestructible comme un cancrelat, mais aussi symbole de nostalgie et de mélancolie. Seule lueur d'espoir pour Jean : Jelena, une infirmière russe, qui ne pourra cependant empêcher son naufrage moral. Au terme d'une opération militaire désastreuse, Jean se venge et abat lâchement un soldat allemand d'une balle dans le dos.

    La vengeance est amère. La vision du monde romantique de Jean, héritée du 19ème siècle, se déglingue. Quand la révolution russe éclate en octobre 1917, on tue, on pille et on viole. Confronté à tant d'injustice, le jeune Guido est séduit par le communisme. À son instigation, l'ACM conclut un accord avec les bolchéviques et les blindés sont échangés contre un train à destination de l'Est.

    Dans la nature sauvage de Sibérie, de Mongolie et de Chine, Jean retrouve un certain équilibre intérieur. Victor est attaqué par un ours. À leur arrivée à Vladivostok, il est amputé d'un bras. Physiquement détruit et rongé par le remords, Victor se suicide. 

    Les Brave Little Belgians font l'objet d'un accueil triomphal aux États-unis. Mais les quatre années de privations et de misère qu'ils ont vécues ont laissé des traces profondes. Jean s'éloigne de son neveu communiste. Et enfin des nouvelles de Mimi : il s'avère qu'elle a succombé à la grippe espagnole... 

    Tenté de commencer une nouvelle vie avec Jelena aux Etats Unies, Jean retournera pourtant vers le vieux monde, où il finira par rencontrer son petit-fils. 

    Un autre homme, une ère nouvelle.

    La véritable histoire:

    Automne 1914. La plaine de l’Yzer est inondé, les soldats dans les tranchées. Quatre cents jeunes Belges se réunissent à Paris. Un groupe d'élite. Ils commencent à travailler avec des véhicules blindés et ils deviennent l'ACM, Autos-Canons-Mitrailleuses. Quelques mois plus tard un capitaine russe les remarque à la frontière belgo-française. Il négocie avec le Roi Albert, qui donne le Corps des voitures blindées au tsar russe.

     

    Automne 1915. Un voyage en mer turbulente, tempête, faim et mutinerie. Les quatre cents Belges avec leurs véhicules blindés sont à Saint-Pétersbourg. Ils souffrent du froid, défilant pour le tsar. Leur capitaine se perd et disparaît.

     

    Printemps 1916. Vivant parmi les Juifs et les Russes en Ukraine, les Belges se préparent pour la bataille.

     

    Été 1916. L’offensive Russe, les Autrichiens se replient, des Belges sont tués.

     

    Automne et hiver 1916. Les blindés belges sont dans les Carpates, les Allemands ripostent, les héros sont fatigués. Quatre cents Belges hivernent dans la zone derrière le front. Il fait gris, il fait froid, c’est la Galicia dans la neige.

    L'année 1917. Révolution en Russie, le tsar est déposé. Quatre cents Belges continuent à se battre, des milliers de soldats Russes veulent rentrer chez eux. La dernière offensive Russe, avec les Belges à la pointe de l'attaque. Une débâcle sanglante, une retraite dramatique.

    Octobre 1917. Les Bolcheviks de Lénine et Trotsky prennent le pouvoir à Saint-Pétersbourg et Moscou. Quatre cents Belges sont coincés à Kiev. Il y a des combats, c’est la guerre civile, les Belges perdent leurs voitures blindées.

    Il est 1918. Quatre cents Belges obtiennent un train, ils tracent à travers la Sibérie, ils gardent la distance des Rouges, ils atteignent la Chine. Tranquillité en Mandchourie, les geishas japonaises, les chasseurs de tigres bengales. Grande finale après la traversée du Pacifique. Quatre cents Belges défilent comme les héros du Roi Albert à travers l'Amérique, de San Francisco à New York. Et puis c’est la rentrée en Belgique et regarder en arrière avec stupéfaction. Avec l'écrivain Marcel Thiry, le champion de lutte Constant le Marin, le communiste Julien Lahaut, et beaucoup d'autres. Les victimes, les déserteurs, les ivrognes, les clowns, les mariés. Petits héros en temps de guerre, de révolution et de destruction.


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  • Une pure merveille!! Une histoire très originale servie par des acteurs fantastiques! Pas d'effets spéciaux, pas de violence, pas de sexe et c'est une totale réussite!! Un petit bijou!

    scénario: 19/20   acteurs: 19/20    technique: 19/20   note finale: 19/20

    Le goût des merveilles

    Au cœur de la Drôme provençale, Louise élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle manque d’écraser un inconnu au comportement singulier. Cet homme se révèle vite différent de la plupart des gens. Et sa capacité d’émerveillement pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille.


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  •  Beau commentaire. Ennuyeux au commencement.

    scénario: 14/20        technique: 16/20          note finale: 16/20

    Allende mon grand-père

    Marcia souhaite rompre le silence entretenu autour du passé tragique de sa famille. 35 ans après le coup d'État qui a renversé son grand-père, Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement, elle estime qu'il est temps de retrouver les souvenirs familiaux, les images de leur vie quotidienne qui leur a été arrachée. Un passé intime qui lui est inconnu, enterré sous la transcendance politique d’Allende, l’exil et la douleur familiale. Après plusieurs décennies de non-dit, Marcia essaie de dresser un portrait honnête, sans grandiloquence, prenant en compte la complexité de pertes irréparables et le rôle de mémoire sur trois générations d'une famille blessée.

    C’est l’histoire d’une famille. On pourrait presque ajouter : « c’est l’histoire banale d’une famille qui ne l’est pas ». Une famille qui ressemble à tant d’autres : la famille Allende. Il y a dans toutes les familles des secrets bien enfouis sur lesquels le temps a posé inlassablement des strates de non dits. Il y a dans toutes les familles des figures charismatiques qui s’imposent plus que d’autres, laissant bien après leur disparition des traces indélébiles dans l'esprit des vivants. Il y a dans toutes les familles d’indicibles chagrins qui se transmettent en héritage.
    Le nœud tragique et terrible de la famille Allende s’enracine ce 11 Septembre 1973 de triste mémoire : Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement au Chili, est renversé par un coup d’état militaire. Il se suicide quelques heures après dans le palais de la Moneda, laissant le pays entrer dans les pages les plus noires et les plus terrifiantes de son histoire et une famille contrainte à l’exil. Le parcours politique de Salvador Allende a été raconté dans bien des films, notamment ceux de Patricio Guzman (La Bataille du Chili, Salvador Allende, Le Cas Pinochet) et pour beaucoup, celui que l’on appelait « Presidente Allende » reste associé à cette image célèbre : un homme derrière un pupitre, exalté, pris dans la sincérité de son engagement, le doigt levé face à la foule.

    Mais l’histoire que nous raconte Marcia n’est pas celle du Chili, ni celle du président Allende, c’est l’histoire de l’homme Allende, c’est celle de « Chicho », son grand-père. Près de quarante ans après le coup d’état militaire et après des années d’un silence familial pesant, Marcia estime qu’il est temps d’ouvrir l’album de famille. Faire parler les vivants tant qu’ils le sont, repêcher à la surface du temps présent les souvenirs douloureux autant que la beauté fugace des instants de bonheur pour tenter non pas de réécrire l’histoire, mais simplement de redonner une place à l’intime, enterré sous la transcendance politique d’Allende. Le projet est ambitieux, douloureux, difficile car si les enfants et petits enfants de Salvador Allende ne vivent plus en exil et peuvent librement se réunir autour de Hortensia Bussi, son épouse, magnifique et digne très vieille dame, les mots ont bien du mal à sortir.
    Mais avec délicatesse et respect pour les pudeurs et les souffrances de chacun, à force de persévérance et grâces aux milliers de photos qui ont gravé à tout jamais la vie privée de cet homme complexe et aimant, la parole va se partager. Les fantômes du passé vont enfin pouvoir s’inviter aux souvenirs et aux chagrins des vivants, allégeant le lourd fardeau d’une blessure familiale qui a tant de mal à se refermer.

    Sans pathos excessif, sans grandiloquence admirative, Allende mon grand-père bouleverse par la sincérité tendre de ses attentions qui, dépassant le champ du politique, redonnent au mythe Allende une dimension fragile, imparfaite et ô combien humaine.

     


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  • Un beau film pour les petits et les grands.

    scénario: 16/20        technique: 16/20     acteurs 17/20     note finale: 16/20 

    Belle et Sébastien : l'aventure continue

    D'après l'oeuvre de Cécile Aubry : Septembre 1945. Au village, on a fêté la fin de la guerre. Sébastien a grandi, il a maintenant 10 ans. Belle et lui attendent impatiemment le retour d’Angelina... Mais Angelina ne revient pas. Elle a disparu  dans un accident d’avion au cœur des forêts transalpines. Tout le village a perdu espoir. Tout le village sauf César : le grand père de Sébastien connaît un homme, Pierre, qui pourrait les aider à retrouver Angelina. Mais avant de sauver la jeune femme, l’enfant et son chien vont devoir braver mille dangers, traverser mille épreuves et affronter un secret. Un secret qui va changer la vie de Belle et de Sébastien à tout jamais. L’aventure continue...

    Nous voilà de retour dans le petit village de Sébastien et de sa fidèle Belle. Niché tout là-haut, dans les Alpes, là où les sommets tutoient les nuages, le petit village de Saint-Martin fête la fin de la guerre. Nous sommes en septembre 1945 et cette rentrée des classes est joyeuse et animée, sauf pour Sébastien qui préfère faire l’école buissonnière et les 400 coups avec Belle. Pour lui une seule date compte vraiment et ce n’est pas celle du retour de son maître d’école, des cartables et des tables de multiplication, mais bien celle du retour de la belle Angelina. Mais Angelina ne revient pas. L’avion qui la ramenait a disparu dans un accident au cœur des forêts transalpines.
    Tout le village a perdu espoir. Tout le village sauf César, le grand-père de Sébastien. Le grincheux au grand cœur veut croire à l’impossible et il est prêt à tout tenter. Même demander de l’aide à « l’autre »… Celui-là pourtant, c’est rien de dire qu’il ne le porte pas dans son cœur, croix de bois, croix de fer, il avait même juré qu’il ne lui adresserait plus jamais la parole. Oui, mais voilà, Pierre est le seul dans la région à posséder un avion (trésor de guerre volé aux Allemands) et à être capable de survoler la zone de l’accident. Mais, avant de sauver la jeune femme, César, l’enfant et son chien vont devoir braver mille dangers, traverser mille épreuves et affronter un secret. Un secret qui va changer la vie de Belle et de Sébastien à tout jamais.

    Avec ce nouveau chapitre, les auteurs du premier film toujours fidèles à l’univers de Cécile Aubry, poursuivent l’exploration de l’enfance de Sébastien, l’amenant peu à peu aux portes de l’adolescence…
    Christian Duguay est québécois et passionné de grandes fresques à caractère humaines et de nature, le réalisateur de Jappeloup est un habitué de la montagne et des grands espaces. Il réalise ici un grand film d’aventure familial aux décors majestueux, une histoire qui va mener Belle et Sébastien vers de nouvelles rencontres. Après avoir trouvé le chemin de l’amitié dans le premier film, Sébastien doit cette fois renouer les liens de sa famille. Un défi qui propulse notre jeune héros dans le monde des adultes, et qui va l’obliger à se poser la question de ses origines. Aidé par Belle, Sébastien va devoir grandir…


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  •  Du grand Lelouch!! J'ai adoré cette histoire d'amour. Les acteurs sont formidables. Et même si on peut regretter quelques faiblesses de scénario, le film est réussi. Et l'Inde est magnifique.

    scénario: 14/20        technique: 16/20     acteurs 17/20     note finale: 16/20

    Un + Une

    Antoine ressemble aux héros des films dont il compose la musique. Il a du charme, du succès, et traverse la vie avec autant d’humour que de légèreté. Lorsqu’il part en Inde travailler sur une version très originale de Roméo et Juliette, il rencontre Anna, une femme qui ne lui ressemble en rien, mais qui l’attire plus que tout. Ensemble, ils vont vivre une incroyable aventure…

    Antoine, un célèbre compositeur de musiques de films, est à New Dehli pour travailler sur une version très originale de « Roméo et Juliette ». Invité à un dîner de l’ambassadeur de France (on ne sait pas s'il offre pour l'occasion une boîte de chocolats fourrés praliné), ce collectionneur de femmes, rangé des jupons depuis peu, sympathise avec Anna, la femme du diplomate. Le destin va les unir dans un pèlerinage sur les rives du Gange. Mais en Inde, il est bien difficile de faire la part du réel et du rêve…

    Les films de Claude Lelouch sont comme les vendanges, il y a des années avec, et des années sans. Allez savoir pourquoi Un + Une constitue le meilleur film du cinéaste depuis une éternité… Pourquoi celui-ci nous emballe plus que les autres ? Peut-être parce qu'à une heure où tant de jeunes cinéastes prennent des précautions consensuelles pour draguer le maximum de spectateurs (et Dieu sait si, dans notre cinéma franco-français, les mauvais exemples sont légion), Lelouch, lui, n'a peur de rien, assume tous les risques, va à fond et jusqu'au bout. Pleinement conscient de raviver à travers Dujardin et Zylberstein le couple Belmondo-Girardot qu'il avait dirigé dans Un homme qui me plaît (1969), il s'amuse à jouer à contre-temps de l'image et du caractère bien réel de ses acteurs – à ce point que, bluffant de naturel en bellâtre prétentieux grisé par ses succès tant amoureux que professionnels, Jean Dujardin parvient pour la première fois à nous convaincre qu'il peut être autre chose qu'une (talentueuse) caricature de Clarke Gable. Quant à Elsa Zylberstein, elle joue avec finesse et beaucoup de douceur de son image de beauté fragile. Jusqu'à Christophe Lambert, improbable diplomate plus lelouchien que nature, et Venantino Venantini, fantomatique Tonton flingué ; c'est un étonnant ballet entre la filmographie amoureuse du patron et ses préoccupation du présent qui nous est offert, transcendé par la quête mystique la plus simple et la plus naturelle du monde entre les bras de « Amma » Mata Amritanandamayi. Épatant.


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  • Un très joli film tout en nuances portés par des acteurs formidables.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20    technique: 17/20   note finale: 16/20

    Marguerite et Julien

    Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dévorante. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir…

    Une fois de plus, certains critiques se font une joie de brûler aujourd'hui ce qu'hier ils portaient au pinacle. Ainsi donc Valérie Donzelli, dont La Guerre est déclarée fut il n'y a guère encensée par une presse unanimement enthousiaste, s'est muée en une cinéaste négligeable et surestimée, et son adaptation de l'histoire du couple maudit formé par Marguerite et Julien de Ravalet, décapités en place de Grève en 1603, serait, selon ces grincheux, trop pop, trop kitsch et tué par ses artifices. Eh bien oubliez toutes ces mauvaises ondes, négligez tous les écrits de ces plumitifs aigris car tout ce qu'ils ont détesté, c'est ce que nous avons adoré ! Oui Valérie Donzelli ose tous les artifices de mise en scène et nous on marche à fond…

    Mais revenons au commencement. Valérie Donzelli s'est inspirée d'un scénario écrit par le grand Jean Gruault (qui vient de disparaître) pour son complice François Truffaut… qui finalement ne réalisa jamais le film. Tout part de l'histoire bien réelle, à la fin du xvie siècle, de Marguerite et Julien de Ravalet, jeunes enfants du seigneur de Tourlaville, dans le Cotentin. Deux enfants dont l'attachement fusionnel devint rapidement suspect aux yeux de leurs parents, qui s'empressèrent de les séparer, mariant de force la jeune fille à un riche collecteur d'impôts de trente ans son aîné. Mais arriva ce qui devait arriver, le mariage n'était pas heureux et la jeune fille s'enfuit pour rejoindre secrètement son frère à Fougères puis Paris, où les incestueux tourtereaux furent arrêtés.


    De cette histoire aussi romanesque que dramatique, Valérie Donzelli a décidé de faire un conte, qui flirte parfois avec l'univers de Jacques Demy, tendance Peau d’Âne. Ça commence d'ailleurs par la lecture du récit par une bande de fillettes, pensionnaires dans un quelconque collège. Toutes ces demoiselles chuchotent à la tombée de la nuit l'histoire interdite de Marguerite et Julien, les deux enfants qui s'aimaient trop. On retrouve le frère et la sœur devenus jeunes adultes, incarnés par Anaïs Demoustier, parfaite d'innocence puis de sensualité passionnée, et Jérémie Elkaïm, complice de toujours de Valérie Donzelli, impeccable lui aussi en amoureux intraitable. Ce qui étonne tout de suite, ce qui perturbe un peu et amuse beaucoup, c'est le choix délibéré de l'anachronisme et de l'étrangeté. On pourrait penser que l'on est au xixe siècle au vu des costumes, s'éloignant ainsi de la période originelle du récit, mais en même temps les fugitifs seront poursuivis par des hélicoptères et des meutes de policiers équipés de torches électriques. On verra aussi apparaître des postes de radio… Ce choix aussi fantaisiste qu'audacieux rappelle que l'histoire de cet amour impossible est éternelle et universelle, comme celle de Tristan et Yseult…

    On sait gré à Valérie Donzelli de ne pas céder à la réflexion plombante sur l'inceste, qui est finalement pour elle un sujet secondaire : et puis après tout, Zeus culbutait bien sa sœur Héra, et Cléopâtre épousa même successivement deux de ses frères ! Pour renforcer la singularité joyeuse de son film, Donzelli utilise des artifices étonnants, notamment des images figées pendant que seule la lueur des bougies continue de trembler, et une bande son résolument contemporaine, notamment l'imparable Midnight summer dream, tube des années 80 des Stranglers, pour couvrir la fuite des amoureux. Marguerite & Julien devient ainsi un conte pop aérien, sensuel, tragique et parfaitement abouti.


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  • Un très beau documentaire même s'il n'apporte rien au débat puisque les solutions montrées ont été vues et revues 1000 foiq. Mais c'est intéressant tout de même. une piqure de rappel. bien filmé.

    scénario: 16/20        technique: 18/20    note finale: 16/20

    Demain

    Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ? Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l'éviter. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

    Qui n'a pas eu envie de changer le monde ? Au moins de le rendre meilleur ? Qui n'a pas rêvé d'un monde où chacun mangerait à sa faim, et sainement, aurait un toit, de qualité, pourrait circuler librement, où l'argent ne serait plus le roi, mais juste un moyen, où l'air ne serait plus pollué jusqu'à l'asphyxie, où les océans ne seraient plus pillés par la pêche industrielle ni envahis par le pétrole ou le plastique, où les champs, les arbres, les animaux ne seraient plus empoisonnés par les pesticides, infectés par la radioactivité invisible, inodore ? Un monde où l'intérêt commun serait compris de toutes et tous : la nécessité de nous inventer une nouvelle et belle vie, maintenant, pendant qu'il est encore temps, pour que demain ne soit pas le résultat inéluctable de nos errements…


    Loin de l'écologie triste et punitive, loin du discours sur le développement durable cher au greenwashing, vous allez voir un film formidable, vivant, enthousiasmant sur notre extraordinaire capacité à rebondir face à l'adversité, notre extraordinaire capacité à imaginer, notre extraordinaire capacité à faire. Mélanie Laurent et Cyril Dion sont allés rencontrer des gens passionnants à travers le monde, qui œuvrent au quotidien à ce changement indispensable : Inde, États-unis, Canada, Danemark, Allemagne, Islande, Scandinavie, Finlande, Grèce, France…
    Le film est composé de cinq chapitres : agriculture, énergie, économie, démocratie et éducation. Construction intelligente et pédagogique, dans le meilleur sens du terme, qui nous montre bien que tout est lié, qu'il s'agit bien d'un problème politique, là aussi dans le sens noble du terme. Et il présente des actions, des alternatives concrètes qui sont mises en œuvre, avec succès, dans tous ces domaines. Mélanie Laurent : « Mises bout à bout, les initiatives comme la permaculture, les monnaies locales, les énergies renouvelables, dessinent un monde possible. Ce qui peut paraître démotivant, c’est qu’il ne s’agit que d’initiatives isolées, mais en même temps elles ne demandent qu’à être réunies ! Il y a déjà un monde qui tient la route, qui existe, où tout est possible. Des solutions sont déjà disponibles, dans tous les domaines, c’est forcément inspirant ! »

    Tout s'enchaîne judicieusement et vient renforcer la certitude qu'il faut d'urgence opérer une rupture symbolique, mais aussi pratique avec notre système actuel fondé sur le pétrole et les autres énergies fossiles, sur le nucléaire, sur le productivisme, sur le consumérisme, sur la financiarisation de l'économie, sur l'éducation normative et compétitive…
    Pas de doute, Cyril Dion, co-fondateur avec Pierre Rabhi du mouvement Colibris, et Mélanie Laurent, actrice et réalisatrice, tous deux activistes pour un monde meilleur, ont réussi leur coup : sur les thématiques qu'il aborde, Demain est un film-somme, essentiel, un outil d'information et d'action qui est aussi un spectacle passionnant et exaltant.

     


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  • Un très joli films: les acteurs sont fantastiques, le scénario est réussi, c'est bien filmé et la photo est magnifique. A voir!

    scénario: 17/20      technique: 19/20     acteurs: 18/20   note finale: 17/20

    Taj Mahal

    Louise a dix-huit ans lorsque son père doit partir à Bombay pour son travail. En attendant d’emménager dans une maison, la famille est d’abord logée dans une suite du Taj Mahal Palace. Un soir, pendant que ses parents dînent en ville, Louise, restée seule dans sa chambre, entend des bruits étranges dans les couloirs de l’hôtel. Elle comprend au bout de quelques minutes qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Unique lien avec l’extérieur, son téléphone lui permet de rester en contact avec son père qui tente désespérément de la rejoindre dans la ville plongée dans le chaos.

    L'hôtel Taj Mahal, c'est l'hôtel le plus luxueux de Bombay, une énorme pièce montée qui trône sur une ville cosmopolite, une des plus grandes places financières du monde, mais grouillante de pauvres qui espèrent grappiller quelques miettes de cette concentration de richesse, à proximité des grands hôtels et des cafés… Jamais Louise n'aurait dû se trouver là si la maison, prévue par l'entreprise de son père qui l'a muté là pour deux ans, avait été prête. Deux ou trois jours d'attente supplémentaires à l'hôtel, pas la mer à boire, même si le luxe excessif de la suite qui leur échoit n'est pas vraiment leur milieu naturel. Réception de bienvenue avec les autres cadres de la boîte… Louise a dix-huit ans, ne se sent pas vraiment à l'aise. Lorsqu'elle sort pour découvrir la ville, le harcèlement dont elle fait l'objet ne lui donne pas vraiment envie de traîner dehors. Quand ses parents proposent de sortir dîner en ville, elle préfère rester à l'hôtel et les laisser partir en amoureux. Elle se plonge dans la lecture d'un bouquin, mais très vite des bruits dans le hall de l'hôtel l'alertent : des gens qui courent, puis des détonations, des cris… La réception qu'elle appelle, affolée, lui répond de rester dans sa chambre et son père au téléphone lui conseille de tout éteindre et de se planquer dans la salle de bain… C'est que là où ils sont, ses parents apprennent vite que le Taj Mahal est attaqué par des hommes armés, de petits attroupements se forment autour des écrans télé pour suivre en direct l'agitation autour de l'hôtel, l'arrivée des forces de police.

    Le film ne donne pas d'indications particulières, on n'apprend rien des circonstances, on vit les choses de l'intérieur comme un touriste ordinaire, sans jamais quitter Louise… Le scénario fait référence à une série d'attaques terroristes qui ont eu lieu à Bombay en novembre 2008, dans une dizaine de lieux emblématiques de la ville. Bilan : près de 180 morts et 300 blessés. Une attaque considérée par beaucoup comme le « 11 septembre indien » et qui a eu des conséquences immédiates au niveau politique (démission du Ministre de l'Intérieur…). Propriété de la plus riche famille de l'Inde, le Taj Mahal a été créé par Samjeti Tata qui, au début du siècle dernier, a construit sa fortune sur l'exploitation du coton. Ce jour de novembre 2008, des personnalités de tous les pays étaient dans l'hôtel, notamment la chef du gouvernement de Madrid, plusieurs députés européens, des hommes d'affaires…
    Il faut savoir que de nombreuses entreprises du monde entier investissent en Inde, où la main-d'œuvre est bon marché (un tiers des dix-huit millions d'habitants de Bombay vivent dans des bidonvilles) et certains craignaient que de tels attentats, conduits par une poignée d'hommes déterminés jusqu'à la mort, dans un pays déjà bien marqué par le terrorisme, ne soit pas sans conséquence sur l'économie et le tourisme. Actuellement avec ses 7,5% de croissance annuelle, l'Inde est en train de passer devant la Chine et Christine Lagarde chante les louanges de sa belle santé économique.


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  • J'avais trouvé la bande annonce complètement nase. Le film fut donc une heureuse surprise. On rit, c'est amusant.

    scénario: 16/20    technique: 16/20    acteurs: 16/20    note finale: 16/20

    Babby sitting 2

    Sonia souhaite présenter Franck à son père, Jean-Pierre directeur d’un hôtel écologique au Brésil. Toute la bande s’y retrouve ainsi pour y passer des vacances de rêve. Un matin, les garçons partent en excursion dans la forêt amazonienne. Jean-Pierre leur confie sa mère acariâtre Yolande. Le lendemain, ils ont tous disparu… On a juste retrouvé la petite caméra avec laquelle ils étaient partis. Sonia et son père vont regarder cette vidéo pour retrouver leur trace…


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  • On a connu Spielberg mieux inspiré mais enfin, c'est réussi. L'acteur qui joue le russe est formidable.

    scénario: 16/20      acteurs: 18/20    technique: 18/20   note finale: 16/20

    Le pont des espions

    James Donovan, un avocat de Brooklyn se retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé.

    Avec Le Pont des espions, une histoire de prisonniers russes et américains échangés pendant la guerre froide, le cinéaste célèbre une délivrance qui est d'abord la sienne… Paralysé par la reconnaissance tous azimuts dont il est l'objet, et qui a culminé avec la sortie de Lincoln fin 2012, le réalisateur a depuis passé son temps à hésiter entre différents projets de films, pour mieux y renoncer. Il a même enterré "Robopocalypse", une superproduction futuriste qu'il présentait, pendant la promotion de Cheval de guerre (2011), avec un sourire amusé et une formule clé en main : « Du popcorn avec un message dedans ». C'est donc finalement Le Pont des espions qu'il a jugé possible d'emprunter, sans doute rassuré par la formule, plus sage, de ce film qui délivre un grand et beau message, avec juste un peu de popcorn dedans.

    Le premier plan, superbe et saisissant, montre un homme qui semble avoir trois visages : le sien, celui qu'un miroir lui renvoie et celui de l'autoportrait qu'il est en train de peindre… Cet artiste est un espion. Une superbe scène de filature le confirme, dans le New York de 1957, jusqu'à l'arrestation de cet étrange Russe prénommé Abel (Mark Rylance). S'ouvre alors vraiment un scénario touffu, co-écrit par les frères Coen, avec un certain sens de la paranoïa et quelques pointes d'humour en contrebande. Pour faire condamner à mort Abel (comme les époux Rosenberg, qui finirent sur la chaise électrique en juin 1953, accusés d'espionnage au profit de l'URSS), l'Etat américain veut mettre les formes et lui paye donc un avocat commis d'office. Mais ce James Donovan (Tom Hanks), bon père de famille spécialisé dans les problèmes d'assurance, décide de pousser l'illusion de justice jusqu'à l'épreuve de vérité : pour faire respecter les droits de son client, il devient le plus brillant, le plus courageux des négociateurs, haï par ses concitoyens, mais droit dans ses principes. Et c'est lui que la CIA vient chercher en secret, quand un de ses agents tombe aux mains des Russes, pour tenter un grand marchandage…

    Parce qu'elle est vraie, l'histoire de James B. Donovan (1916-1970) donne matière à bien plus qu'un simple film d'espionnage. A travers cet homme ordinaire en mission secrète, c'est une certaine idée de l'engagement qui est mise en exergue, en même temps que de grandes valeurs (liberté, justice) se transforment en actes. Cette partition est évidemment parfaite pour Spielberg, qui peut ici faire vibrer sa fibre humaniste… Avec son ami Tom Hanks, lui-même dans un rôle idéal, il donne à ce Pont des espions la tonalité et la tenue d'un cinéma classique, enveloppant, d'une sobre élégance.

    […] Le film, dans ses bonnes intentions comme dans sa réalisation, frôle toujours la convention, mais y résiste aussi le plus souvent. La force du plan d'ouverture n'est, en effet, jamais perdue tout au long du Pont des espions, qui est bel et bien un autoportrait, non pas d'Abel, mais de Spielberg lui-même. Entre le prisonnier et l'avocat, un échange nourrit une sorte de gag à froid, qui revient à plusieurs reprises. « Vous n'avez pas peur ? », demande l'Américain au Russe, qui joue sa tête sans jamais perdre son calme et répond avec une autre question : « Cela aiderait ? ». Spielberg est alors, bien sûr, du côté de Tom Hanks et de Donovan : il est l'homme qui a peur que les choses tournent mal, que la justice ne soit pas rendue, qu'elle oublie d'autres hommes, prisonniers des guerres, froides ou pas, qui se jouent par-dessus eux, au mépris de leur vie. Et si le sang-froid du Russe laisse l'Américain sans voix, le film répond pour lui : oui, avoir peur, ça aide. Avoir peur, c'est penser aux autres, c'est s'engager. Pour ce portrait de Spielberg en homme inquiet, Le Pont des espions est, dans une carrière spectaculaire, un moment secrètement essentiel.


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  •  je crois que c'est le pire James Bond de tous les temps. C'est nul à un point inimaginable. Le film commence, comme il se doit par une longue séquence de cascades improbables. On a envie de rire tant ce n'est pas réussi. Même les acteurs n'ont pas l'air d'y croire. C'est dire...

    scénario: 4/20     technique: 14/20   acteurs: 10/20   note finale: 4/20

    007 Spectre

    Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
    Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne…
    En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…


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