•  Ce film est une pure merveille à tous les niveaux!

    scénario: 20/20      acteurs: 20/20    technique: 20/20   note finale: 20/20

    Mémoire de jeunesse

    Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d’amis – et notamment par le brillant Roland Leighton dont elle s’éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au moment où l’Angleterre entre en guerre et où tous les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. Elle renonce alors à écrire pour devenir infirmière. Tandis que la jeune femme se rapproche de plus en plus du front, elle assiste avec désespoir à l’effondrement de son monde.

    C'est un film aussi beau et romanesque que bouleversant, une fresque historique et intime qui nous plonge au cœur de la tragédie que fut la première guerre mondiale tout en brossant le portrait passionnant d'une femme passionnante : Vera Brittain. Tout commence paradoxalement par une scène de liesse. Nous sommes en 1918 dans les rues de Londres et tout le monde fête l'armistice. Dans la foule, une belle jeune femme garde un visage grave, étrangère à l'allégresse générale. Son regard est celui d'une génération perdue, décimée, passée de l'innocence à la conscience de l'indicible. Cette femme, c'est Vera Brittain, qui deviendra quelques années plus tard une grande écrivaine et une militante anti-guerre acharnée…

    Puis le film nous ramène à l'été 1914, dans le bucolique Derbyshire, au bord d'un lac qui invite à la baignade. Vera est une jeune fille de la bonne société qui vit une existence heureuse et confortable auprès de parents aimants, même si on père fait preuve d'un autoritarisme et d'un conformisme pesants : leur sujet de conflit principal est la volonté irréductible de Vera d'intégrer Oxford. À l'époque, une telle ambition universitaire est hors de propos pour une fille (les premiers diplômes ne seront délivrés aux femmes que dans les années vingt). Mais soutenue par son frère cadet Edward, Vera ne va rien céder et va réussir à rejoindre les bancs de la prestigieuse université britannique. C'est durant ce même été 1914 qu'elle trouve l'amour en la personne avenante de Roland Leighton, un ami de son frère, féru de poésie, romantique exalté et moderne comme certains jeunes hommes savent l'être en cette période qui fait suite à plusieurs décennies victoriennes étouffantes.
    L'arrivée de la guerre va évidemment tout changer, tout bouleverser. Roland, Edward et leur ami Victor (profondément bien que discrètement amoureux de Vera) partent gonflés d'élan patriotique sur les terribles champs de bataille de la Somme, eux qui sont passés par les meilleurs et les plus nationalistes lycées militaires. Et Vera, transie d'angoisse pour les hommes de sa vie, va comprendre rapidement que pour l'heure, sa place n'est plus entre les bois séculaires de l'université d'Oxford mais auprès des combattants, à la mesure de ses moyens : elle s'engage donc en tant qu'infirmière volontaire d'abord dans un hôpital londonien puis à proximité du front, dans le terrifiant hôpital de campagne d'Etaples.
    La puissance évocatrice du film doit sans doute beaucoup aux récits de Vera Brittain dont il est directement inspiré. Mémoires de jeunesse montre cette guerre d'hommes à travers les yeux d'une femme qui y a participé et dont la vie a définitivement basculé. Sans surenchère ni complaisance, le film n'édulcore à aucun moment l'horreur des combats telle qu'elle apparaît aux équipes soigantes débordées : voir cette scène magnifique – dont on imagine qu'elle a contribué à forger le pacifisme viscéral de la future écrivaine – où Vera recueille les dernières paroles d'un officier allemand agonisant, qui dans son délire la prend pour sa femme sans qu'elle le détrompe, le laissant partir avec un ultime sourire ; ou cette autre dans laquelle l'uniforme ensanglanté d'un des protagonistes est rendu à ses parents pour les convaincre d'abandonner tout espoir même si le corps de leur fils n'a pas été retrouvé.

    Le film montre comment toute une génération enthousiaste et prometteuse a été brisée, fauchée en pleine jeunesse ou hantée à jamais par le souvenir de l'horreur, avec la farouche détermination du plus jamais ça. Et la tragédie est d'autant plus saisissante qu'on la voit dans les yeux limpides, le visage lumineux de Vera, incarnée par la merveilleuse actrice suédoise Alicia Vikander…


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  • Ouai bof. Le film en lui-même est assez intéressant mais il manque une fin, une explication, la réaction de la famille, etc... Le scénario est très moyen. On reste vraiment sur sa faim. Et cette histoire est légèrement à dormir debout.

    scénario: 8/20     acteurs: 15/20    technique: 15/20     note finale: 8/20

    Knock knock

    Un soir d'orage, un architecte, marié et bon père de famille, resté seul pour le weekend, ouvre sa porte à 2 superbes jeunes femmes mal intentionnées…


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  •  Une heureuse surprise pour ce film que je ne voulais pas aller voir parce que les échecs, bof. mais c'est une totale réussite. me réalisateur et le scénariste réussissent à nous intéresser avec un sujet ardu. Excellente interprétation.

    scénario: 17/20     acteurs: 17/20    technique: 17/20   note finale: 17/20

    Le prodige

    L’histoire de Bobby Fischer, le prodige américain des échecs, qui à l’apogée de la guerre froide se retrouve pris entre le feu des deux superpuissances en défiant l’Empire Soviétique lors du match du siècle contre Boris Spassky. Son obsession de vaincre les Russes va peu à peu se transformer en une terrifiante lutte entre le génie et la folie de cet homme complexe qui n’a jamais cessé de fasciner le monde.


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  •  Encore un film qui réussit à nous intéresser à un sujet complètement inintéressant: le dopage des coureurs cyclistes! Bien joué, et bon scénario!

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20      technique: 16/20   note finale: 16/20

    The programm

    Découvrez toute la vérité sur le plus grand scandale de l’Histoire du sport : le démantèlement du programme de dopage qui a fait de Lance Armstrong une légende. De la gloire à l'humiliation, The Program retrace le parcours de la star du Tour de France. Véritable thriller, le film nous plonge au cœur de la folle enquête qui a conduit à sa chute.


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  •  Un sous James bond! Le scénario aurait mérité d'être plus travaillé. Par exemple, à aucun moment, il n'est expliqué pourquoi les deux doivent travailler ensemble. Mais les décors et les reconstitutions sont magnifiques. Les acteurs aussi

    scénario: 12/20      acteurs: 16/20    technique: 18/20   note finale: 16/20

    Agents très spéciaux- Code U.N.C.L.E.

    Au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. retrace l'histoire de l'agent de la CIA Solo et de l'agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s'engagent dans une mission conjointe : mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et de la technologie nucléaires. Pour l'heure, Solo et Kuryakin n'ont qu'une piste : le contact de la fille d'un scientifique allemand porté disparu, le seul à même d'infiltrer l'organisation criminelle. Ils se lancent dans une course contre la montre pour retrouver sa trace et empêcher un cataclysme planétaire.


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  •  Un belle histoire sur un secret de famille plein de rebondissement. C'est bien joué, bien réalisé et le scénario est intéressant.

    scénario: 16/20          acteurs: 16/20        technique: 16/20      note finale: 16/20

    Boomerang

    Boomerang : nom masculin, arme de jet capable en tournant sur elle-même de revenir à son point de départ… En revenant avec sa sœur Agathe sur l’île de Noirmoutier, berceau de leur enfance, Antoine ne soupçonnait pas combien le passé, tel un boomerang, se rappellerait à son souvenir. Secrets, non-dits, mensonges : et si toute l’histoire de cette famille était en fait à réécrire ? Face à la disparition mystérieuse de sa mère, un père adepte du silence et une sœur qui ne veut rien voir, une inconnue séduisante va heureusement bousculer la vie d’Antoine…


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  •  Un film génial, très intéressant et très réussi. Gérard Lanvin est génial. Il joue d'ailleurs toujours dans des films super (sauf dans le pathétique et complètement raté "Angélique" où il était plus que ridicule).

    scénario: 18/20     acteurs: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20

    Premiers crus

    Fils de viticulteur, Charlie Maréchal a quitté la Bourgogne pour devenir un œnologue parisien réputé, auteur d’un guide à succès dont les notes font chaque année trembler tous les vignobles.
    Mais en Côte-d’Or, son père a perdu le goût du vin et ses errements précipitent l’exploitation viticole familiale vers la faillite.
    D’abord réticent, Charlie revient en Bourgogne. Il doit rechausser ses bottes et remonter ses manches, devenir viticulteur et se confronter à un métier qu’il ne connait pas, sous le regard dubitatif de son père.
    Entre une météo capricieuse et un cépage délicat, Charlie va devoir prouver à son père qu’il est digne de ce terroir transmis de génération en génération dans leur famille.
    Il est facile de noter un vin, mais comment fait-on un grand vin ?


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  • Un bon thriller qui commence lentement mais qui ensuite prend toute sa mesure. Anthony Hopkins est comme toujours fabuleux.

    scénario: 15/20     acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Prémonitions

    Un tueur en série énigmatique sévit à Atlanta, laissant le FBI totalement désemparé. Quoi qu’ils fassent, les enquêteurs ont toujours un coup de retard, comme si le tueur pouvait anticiper leurs mouvements à l’avance ! En désespoir de cause, ils se tournent vers le docteur John Clancy (Anthony Hopkins), un médium retraité dont les visions les ont aidés dans le passé.En étudiant le dossier, Clancy devine rapidement la raison pour laquelle le FBI est incapable de coincer le tueur : ce dernier possède le même don divinatoire que lui. Comment dès lors arrêter un tueur capable de prévoir l’avenir ? Commence alors une partie d’échecs impitoyable.


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  • Un très joli film sur les banlieues. Les deux jeunes acteurs, Balamine Guirassy et Ali Bidanessy, sont épatants ! Un petit bijou.

    scénario: 17/20     acteurs: 17/20     technique: 17/20    note finale: 17/20

    La vie en grand

    Adama est un adolescent de 14 ans. Il vit avec sa mère dans un petit deux-pièces en banlieue parisienne. Il est en échec scolaire même si c’est un élève prometteur. Avec Mamadou, plus jeune que lui, ils vont inverser le cours de leurs vies.

    C'est un beau conte social et ludique que les bonnes fées Eric Toledano et Olivier Nakache ont décidé d'accompagner sur le chemin des écrans. Oui, le duo Toledano/Nakache, auteurs du triomphal Intouchables et du trop sous estimé Samba, ont produit ce premier film de Mathieu Vadepied, qui avait été leur talentueux chef opérateur. Mathieu Vadepied était un relatif inconnu qui vouait une passion à l'Afrique et aux Africain(e)s, qui s'intéressait de près aux gamins de banlieue, à leurs qualités, leurs défauts, leurs paradoxes, à la manière aussi dont ils sont trop souvent stigmatisés. Et quand il a décidé de mettre tout ça dans un film, les deux réalisateurs/producteurs ont dit banco ! Pas vraiment étonnant parce qu'on retrouve dans La Vie en grand les qualités qui ont fait la force d'Intouchables : une vision lucide d'une société clivée se combinant avec un optimisme jubilatoire, une confiance volontariste dans tous les possibles qui permettent de surmonter les obstacles.

    Le héros de La Vie en grand a quatorze ans et s'appelle Adama, il vit depuis toujours à Stains. Plutôt finaud, il n'en est pas moins considéré comme un cancre : il n'a pas su vraiment s'adapter à l'école ou c'est l'école qui n'a pas su s'adapter à lui… Sa situation familiale n'est pas folichonne : sa mère, obligée de se séparer de son père à cause de la loi sur la polygamie, se débrouille comme elle peut. Mais les petites tracasseries du quotidien – la machine à laver qui tombe en panne, qu'on ne peut pas réparer, qu'on ne peut même pas envisager de remplacer – empoisonnent la vie. Alors, quand son copain Mamadou, onze ans, tombe par hasard sur un savon de shit tombé lors de la cavalcade d'un dealer, la perspective de l'argent facile semble vouloir illuminer le quotidien. D'autant que les deux garçons, repérés par un grand frère qui ne leur veut pas que du bien, vont se lancer un peu forcés dans un trafic de plus en plus pharaonique en direction des lycées des beaux quartiers voisins…
    La Vie en grand retrouve la veine de la comédie sociale italienne des années 60 ou celle des premiers films de Robert Guédiguian, quand il tournait des contes réjouissants où les petits voleurs gagnaient à la fin comme dans L'Argent fait le bonheur. Bien loin des clichés réducteurs, moralisateurs et plombants sur la banlieue, La Vie en grand ne tombe pas pour autant dans l'angélisme mais désamorce les situations graves par l'humour, comme dans cette scène très drôle où les deux amis, qui tentent d'être insoupçonnables auprès de l'équipe enseignante, découpent et pèsent les barrettes tout en apprenant les répliques de Marivaux afin de réciter parfaitement leur leçon le lendemain. Car malgré les petites magouilles de la cité, l'école est bien présente, à travers une CPE bienveillante qui impose à Adama un contrat de bonne conduite ou un professeur d'EPS (formidable Guillaume Gouix) qui croit dur comme fer en l'intelligence du môme. Et là encore contrairement aux clichés, c'est bien grâce à un dialogue avec l'école que les deux comparses vont savoir trouver leur voie, par forcément dans les clous rigoureux de la légalité, mais en composant avec elle, et sans que le réalisateur ne porte un jugement.

    Pour tout ça, La Vie en grand devrait être proposé fissa aux collégiens et lycéens par tous les enseignants désireux d'ouvrir le débat. Car La Vie en grand propose, intelligemment et sans se prendre au sérieux, quelques clés pour réussir le vivre ensemble.


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  • Un très joli film de Yan Arthus Bertrand qui donne la parole à ceux qui ne l'ont pas. Moi, j'ai beaucoup aimé! Le film dure trois heures mais je n'ai pas vu le temps passer.

    18/20

     

    Human

     

     

    HUMAN est un diptyque de récits et d’images de notre monde pour créer une immersion au plus profond de l’être humain.

     

    À travers les témoignages remplis d’amour, de bonheur, mais aussi de haine et de violence, HUMAN nous confronte à l’Autre et nous renvoie à notre propre vie.  De la plus petite histoire du quotidien, jusqu’aux récits de vie les plus incroyables, ces rencontres poignantes et d’une sincérité rare, mettent en lumière ce que nous sommes, notre part la plus sombre mais aussi ce que nous avons de plus beau et de plus universel. La Terre, notre Terre, est sublimée au travers d’images aériennes inédites accompagnées de musique tel un opéra, qui témoignent de la beauté du monde et nous offrent des instants de respiration et d’introspection.

     

    HUMAN est une œuvre engagée qui nous permet d’embrasser la condition humaine et de réfléchir au sens même de notre existence.


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  • un film inutile et débile comme seul Hollywwod sait en produire. Je n'ai pas trouvé le moindre intérêt à cette histoire bavarde et crétine.

    scénario: 5/20   acteurs: 15/20   technique: 16/20      note finale 6:20

    Jamais entre amis

    Jake et Lainey ont perdu ensemble leur virginité sur un coup de tête à l'université. Quand ils se recroisent 12 ans plus tard à New York, ils réalisent tous les deux qu'ils sont devenus des champions de l’infidélité. Prêts à tout pour trouver des solutions à leur problème, ils s'engagent dans une relation platonique sans tabous afin de s'entraider dans leur quête du véritable amour.


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  • Inutile de préciser que je regrette Jasan Statham. Le nouveau transporteur est vraiment sans saveur à côté de Jason. Mais le transporteur reste le transporteur avec ses courses de voiture, ses filles maigres et blondes et son histoire à dormir de debout. Ni pire, ni meilleur que les précédents.

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Le transporteur Héritage

    Frank Martin, un ex-mercenaire des forces spéciales, est aujourd’hui spécialisé dans le transport de colis top secrets pour des clients pas toujours recommandables.
    Alors que son père lui rend visite dans le Sud de la France, Frank se retrouve entraîné dans un braquage par Anna, cliente mystérieuse et manipulatrice, et ses trois partenaires. Précipité au cœur d’une vendetta impitoyable menée par ces quatre femmes fatales, et tandis que l’ombre de la mafia russe plane sur la Riviera, Frank devra plus que jamais faire appel à ses talents de pilote et de séducteur.


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  • Un très beau film! Catherine Frot est fantastique et j'espère qu'elle aura un prix d'interprétation.

    scénario: 18/20    technique: 18/20    acteurs: 18/20   note finale: 18/20

    Marguerite

    Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années elle chante régulièrement devant son cercle d’habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l’ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra.

    Florence Foster Jenkins était une richissime américaine qui se rêvait diva. Persuadée d'être une grande soprano, elle fut beaucoup moquée, mais termina son étonnante carrière sur un concert mémorable à Carnegie Hall (les billets s'arrachèrent des semaines à l'avance, on refusa un monde fou). La particularité de cette grande originale était de ne pas s'entendre chanter, et donc d'être parfaitement inconsciente de la fausseté de sa voix. Loin de briser sa carrière dans l'œuf, ce petit inconvénient ne l'a pas empêchée de laisser une trace indélébile dans l'histoire du chant lyrique : Orson Welles s'en est d'ailleurs inspiré pour créer le personnage de l'épouse de son Citizen Kane, et on dit même que Hergé s'en est nourri pour créer la Castafiore que croise Tintin dans une de ses aventures les plus célèbres. Mais si son histoire a été le point de départ du film, Xavier Giannoli en fait une évocation toute personnelle et superbe, fatalement cocasse mais aussi pleine d'ambigüité, de beauté, d'émotions contradictoires, d'humanité, de poésie…
    Il baptise sa diva Marguerite et la fait vivre en France dans les années vingt, période foisonnante aussi bien dans l'évolution des mœurs que dans celle des arts, l'entoure de personnages qui contribuent à donner au film un intérêt et une profondeur bien au-delà du simple récit d'un destin surprenant. Et il a l'idée imparable de confier ce rôle périlleux à une Catherine Frot baroque et bouleversante : des atouts qui devraient bien lui valoir quelque prix à la Mostra de Venise pour laquelle il a été sélectionné.

    Marguerite vit dans un décor de rêve : château cossu, lourdes tentures, lumière veloutée, personnel dévoué, mari séduisant dont elle est profondément amoureuse. La mode de l'époque, épatante d'élégance et de sensualité, lui donne belle allure et sa fortune lui vaut la bienveillance ostentatoire d'une petite cour qui se presse dans ses salons pour participer aux soirées musicales qu'elle organise avec un sens du détail où se manifeste sa nature généreuse. Pas de doute, Marguerite sait recevoir et elle a les moyens de ne pas lésiner. Elle est la bienfaitrice d'un groupe de musique qui lui doit son existence, et si des artistes de talent se produisent lors de ses petits concerts privés, elle en est la vedette obligée. Marguerite a pour passion la musique et particulièrement l'opéra. Une passion qui l'absorbe tout entière, la dévore, fait exulter sa vie : elle aime chanter, elle veut chanter et travaille comme une forcenée à exercer sa voix, n'hésite pas à aborder les morceaux les plus ardus qu'elle écorche avec une obstination qui force l'admiration. Pas un de ses prétendus admirateurs n'ose lui dire qu'elle chante horriblement faux, « sublimement faux, divinement faux, sauvagement faux » s'extasie un petit journaliste qui ne va surtout pas le lui répéter mais qui va la convaincre au contraire de se produire devant un vrai public.
    Chacun l'encourage : par hypocrisie, par intérêt financier, par lâcheté ou encore parce qu'elle est confondante de gentillesse et que cette passion pour le chant lui est tellement essentielle qu'on imagine qu'elle s'écroulerait si on l'en privait… Chanter est pour elle à la fois souffrance et bonheur, un remède à sa profonde solitude, une tentative désespérée de gagner le cœur d'un mari qui ne sait pas toujours s'il a envie de fuir ou de la protéger, une nécessité pour se sentir vivre, pour ne pas sombrer… Il y a quelque chose de grandiose, de drôle et de tragique dans cette obstination à ne pas voir, à ne pas comprendre les réactions d'un entourage où toutes et tous sont complices du mensonge ambiant.

    Catherine Frot impose comme une évidence une Marguerite merveilleuse de candeur, touchante de sincérité parmi une société de profiteurs et de cyniques où chacun triche, trompe, trahit… Fatalement le film est ponctué de quelques grands airs, parmi les plus audacieux du répertoire classique, et si on est d'abord ahuri par cette voix qui déraille, on en arrive à écouter avec curiosité puis on finit par se laisser convaincre et profondément émouvoir par l'expression de cette passion qui autorise toutes les audaces.


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  • Un très beau thriller avec une Nathalie Baye formidable! Bien joué, bien filmé et bon scénario. On peut cependant regretter quelques scènes bien sanglantes qui auraient gagné à être suggérées.

    scénario: 16/20    acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    La volante

     

    Alors qu’il emmène sa femme à la maternité pour accoucher, Thomas percute et tue un jeune homme sur la route. Marie-France, la mère de ce dernier, ne parvient pas à se remettre du drame. Neuf ans plus tard, Marie-France devient la secrétaire de Thomas sans qu’il sache qui elle est. Peu à peu, elle s’immisce dangereusement dans sa vie et sa famille jusqu’à lui devenir indispensable.


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  • Un très joli film, avec une gouvernante complexe. Je ne peux pas en dire plus car je ne veux pas dévoiler cette belle histoire. remarquables interprétations.  

    scénario: 18/20    acteurs: 18/20   teechnique: 18/20   note finale: 18/20

    Une seconde mère : Affiche 

    Depuis plusieurs années, Val travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils. L’irruption de Jessica, sa fille qu’elle n’a pas pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée…

    Si on devait parier sur film de cette gazette qui pourrait remporter le prix du public, ce serait sans doute celui-ci qu'on choisirait ! Ce formidablement attachant, terriblement humain Une seconde mère, avec son style fluide, léger, enjoué, brut de décoffrage.
    Au bord d'une piscine bien proprette semble cheminer une caravane de jouets luxueux. Un bébé chien pataud gambade au milieu. Une femme à la peau mate s'occupe d'un môme aux cheveux sombres. Elle le regarde avec toute l'attention, toute la tendresse d'une mère qu'elle n'est pourtant pas. On le devine à sa façon un peu gauche de refuser de venir nager avec l'enfant, à sa tenue vestimentaire qui ne cadre pas avec le standing de la propriété, à sa manière de rester « à sa place »… Autant de signes qui trahissent sa condition de domestique interchangeable, hormis, peut-être, dans le regard du garçonnet qui la considère comme une seconde mère. Celle constamment présente à ses côtés alors que ses parents officiels sont accaparés par leur vie trépidante. Rapidement, au détour d'un coup de fil, on comprend que cette dame a dû laisser sa propre fille au loin afin d'obtenir cette place. Ironie d'une société brésilienne où personne, par contrecoup, ne semble pouvoir élever son propre mioche, comme par un effet de perpétuel ricochet.

    C'est ainsi que démarre l'histoire de Val et du petit Fabinho. Bienvenue dans la haute bourgeoisie de Sao Paulo !
    Scène suivante, Val descend les escaliers pour commencer son service et réveiller la maisonnée. Toujours aussi brune, toujours aussi joviale et généreuse. Ses épaules se sont voutées sous le poids des années, son pas est devenu plus lourd : quelle merveilleuse actrice que Regina Casé ! Elle incarne Val au plus profond de sa chair. Ellipse d'une dizaine d'années donc : le chiot est devenu un robuste labrador, Fabinho a grandi, en même temps que sa complicité avec l'employée de maison. C'est à Val qu'il confie ses secrets, ses amours, ses angoisses. Elle qui le réconforte, le dorlote toujours comme un gros bébé qu'il est sous sa carapace de beau jeune homme nubile qui se désespère d'être encore puceau. Pour ses employeurs, Carlos et Barbara, Val fait presque partie de la famille. Mais c'est ce « presque » qui marque toute la différence. C'est comme un venin subtil qui s'insinue dans les mots policés, un agacement qui pointe sous les sourcils épilés de madame Barbara. Les dominants n'ont pas besoin de faire montre de force quand les dominés ont la servilité atavique. Val, corvéable à merci, anticipe chaque désir, avale sans même les nommer les humiliations ordinaires. Elle accepte tout de ceux qui sont devenus sont seul repère puisque, depuis longtemps, sa propre fille, Jessica, lassée d'attendre le retour d'une daronne fantôme, a cessé de répondre à ses appels…

    Et puis c'est un véritable coup de théâtre intime qui se produit : Jessica téléphone à Val et lui demande de l'accueillir quelques temps ! Val frémit de joie et exulte quand ses patrons, avec la libéralité qui sied à leur rang, lui octroient la faveur d'héberger sa progéniture dans sa chambre de bonne.
    C'est une jeune fille pleine d'assurance qui débarque parmi eux, avec sa soif d'ascension sociale. Jessica, après avoir visité la maison cossue, la piscine tentatrice, est choquée par l'exiguité de la pièce où loge celle qu'elle ne parvient pas à appeler « maman ». Loin de se comporter comme une subalterne, comme « une citoyenne de seconde classe », sous l'œil médusé de sa mère, elle s'acclimate au foyer comme si les barrières sociales n'existaient pas. Les garçons de la maison en sont tout émoustillés, tandis qu'on sent la jalousie de Barbara croître ainsi que la pétoche et la honte de Val, de plus en plus déconcertée par la belle effrontée que rien ne semble impressionner. Comment pourrait-elle se douter que toute la détermination de Jessica repose sur un pesant secret ?


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  •  Au delà du scénario vite bâclé, on peut se laisser prendre à cette histoire futuriste. les acteurs sont bons et il y a un maximum de tueries...

    scénario: 14/20   technique: 16/20   acteurs: 16/20    note finale: 16/20

    Hitman: Agent 47 : Affiche 

    L’histoire d’un assassin génétiquement modifié pour être la parfaite machine à tuer. Sa dernière cible est une multinationale dont l’objectif est d’obtenir le secret du passé d’Agent 47 pour créer une armée de tueurs dont les pouvoirs surpasseront même les siens. Faisant équipe avec une jeune femme qui détient peut-être un secret permettant d’affronter leurs puissants ennemis clandestins, 47 fait face à des révélations étonnantes concernant ses origines et se prépare à se battre avec son adversaire le plus redoutable.


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  • Un film belge que j'ai apprécié mais qui pourrait dérouter ceux qui ne sont pas habitués au cinéma belge qui a une tendance déjantée. Benoit Poolvoerde joue parfaitement un Dieu alcoolique, et méchant. Mais Madame Dieu aura le dernier mot... Jubilatoire et à MDR.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Le Tout Nouveau Testament : Affiche 

     

    Dieu existe. Il habite à Bruxelles. Il est odieux avec sa femme et sa fille. On a beaucoup parlé de son fils, mais très peu de sa fille. Sa fille c’est moi. Je m’appelle Ea et j’ai dix ans. Pour me venger j’ai balancé par SMS les dates de décès de tout le monde…


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  • Un très joli film sur l'Espagne immédiatement post-franquiste. un policier plein de rebondissements au dénouement imprévu. Très réussi, à tous les niveaux.

    scénario: 16/20    acteurs: 16/20    technique: 16/20   note finale: 16/20

    La Isla mínima : Affiche  

    Deux flics que tout oppose, dans l'Espagne post-franquiste des années 1980, sont envoyés dans une petite ville d'Andalousie  pour enquêter sur l'assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au coeur des marécages de cette région encore ancrée dans le passé, parfois jusqu'à l'absurde et où règne la loi du silence,  ils vont devoir surmonter leurs différences pour démasquer le tueur.

    Le générique donne d'emblée le ton : des images aériennes à couper le souffle, aussi belles qu'irréelles, des méandres du delta du fleuve Guadalquivir en Andalousie, lacis d'eau labyrinthique au cœur d'une nature moite et désolée qu'on pourrait tout à fait croire être celle du bayou en Louisiane. La comparaison n'est pas anodine, La isla mínima s'inscrit en effet comme le pendant espagnol des meilleurs polars américains – on pense aussi à des séries, True detective tout particulièrement – , de ceux qui nous plongent dans des contrées reculées, isolées et inquiétantes, où la recherche d'un coupable est bien souvent un prétexte à la description des us et coutumes, souvent peu avenants, des communautés qui y (sur)vivent. Et l'Andalousie rurale respecte à la lettre le cahier des charges : à l'aridité poisseuse de la nature et des conditions de vie répondent les visages durs et fermés des habitants, qui préfèrent se murer dans un silence hostile plutôt que de livrer leurs secrets aux policiers venus fureter dans leur patelin boueux. C'est donc une enquête difficile qui s'annonce pour les deux détectives débarqués de Madrid pendant les fêtes locales, au cours desquelles deux adolescentes viennent de disparaître. Pedro, jeune flic idéaliste sur le point de devenir père, et Juan, vieux routard porté sur la boisson et adepte des méthodes à l'ancienne, s'enfoncent peu à peu dans les marécages andalous, déterrant un à un cadavres et secrets, jusqu'à remettre en question leurs propres croyances et à rendre de plus en plus perméable la frontière entre le légal et l'illicite…

    Si La isla mínima n'a absolument pas à rougir de son influence américaine, à qui le film emprunte autant les codes du thriller que l'élégance de sa mise en scène, il ne peut y être réduit. Alberto Rodriguez a en effet choisi d'en situer l'action à une époque bien particulière de l'histoire espagnole, celle de la transition démocratique des années quatre-vingt. Et dans cette communauté rurale andalouse, autant que dans le comportement des deux flics madrilènes, se débattent les fantômes du passé franquiste encore vivace face aux désirs d'émancipation que fait souffler la démocratie nouvelle. Ainsi, les deux adolescentes disparues, que la communauté jugeait frivoles, avaient peut-être tout simplement envie d'ailleurs et de liberté. Ainsi, leur père mutique semble accepter leur disparition comme une punition du comportement de ses filles, alors que leur mère, à l'insu de son mari, fournit aux policiers des éléments d'explication. Ainsi, les deux policiers ont eux aussi un passé et des secrets qui vont malgré eux refaire surface…

     Réussissant à creuser ces différents sillons sans jamais s'embourber, Alberto Rodriquez suit le courant principal de l'enquête menée par les deux inspecteurs, les indices qu'ils découvrent, les (fausses) pistes qu'ils suivent, les interrogatoires qu'ils mènent… Mais il bifurque en permanence, fouinant dans les hautes herbes et les bâtisses délabrées, sondant le marais et ses habitants, puis prenant à nouveau de la hauteur pour nous dévoiler la mystérieuse beauté de ces paysages immenses avant de nous replonger dans leur moiteur asphyxiante. À travers un thriller diablement efficace, il donne à cette île des airs de cauchemar éveillé à l'atmosphère malsaine, peuplé de personnages fantomatiques hantés par les spectres du passé…


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  • Un thriller haletant de la première à la dernière seconde. il n'y a pas un seul temps mort. jean Reno et les autres acteurs sont fantastiques! Le scénario est une pure réussite. les dialogues aussi.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Antigang : Affiche 

    Serge Buren est un flic de légende, entouré d’une bande de jeunes flics aux méthodes peu conventionnelles.

    Qu’importe qu’ils utilisent des battes de baseball ou « oublient » le règlement au cours d’arrestations spectaculaires, les résultats sont au rendez-vous !
    C’est alors qu’un groupe de braqueurs meurtriers entre en scène, dévalisant avec une facilité déconcertante banques et bijouteries de la capitale, à coup d’armes de guerre et de scénarios imparables.
    Face à tant d’ingéniosité et de brutalité, Buren et son unité se retrouvent confrontés à une situation délicate :leurs méthodes expéditives suffiront-elles à arrêter ces criminels autrement plus machiavéliques ?


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