• Bof, moyen. On a connu mieux! Pas terrible. Le scénario est très très moyen et pas génial.

    scénario: 10/20      technique: 10/20   note finale: 10/20

    En route

    Les BOOVS, aliens à l’ego surdimensionné, choisissent, pour échapper à leurs ennemis jurés les GORGS, de faire de la Terre leur nouvelle planète d’adoption. Mais OH, l’un d’entre eux, va révéler accidentellement la cachette de son peuple... Contraint de fuir, il fait la connaissance de TIF, une jeune fille à la recherche de sa mère. Ensemble, ils vont devenir d’improbables fugitifs embarqués dans l’aventure de leur vie et vont réaliser que les enjeux auxquels ils font face sont beaucoup plus complexes que de simples mésententes intergalactiques…


    votre commentaire
  •  Une pure merveille que j'ai vue in-extremis!!! Un très joli film japonais, d'une douceur et d'une tendresse incroyables! Les acteurs sont formidables, le scénario est totalement réussi.

    scénario: 19/20     acteurs: 19/20    technique: 19/20   note finale: 19/20

    La Maison au toit rouge

    Japon, 1936. Taki quitte sa campagne natale pour travailler comme bonne dans une petite maison bourgeoise en banlieue de Tokyo. C’est le paisible foyer de Tokiko, son mari Masaki et leur fils de 6 ans. Mais quand Ikatura, le nouveau collègue de Masaki, rentre dans leurs vies, Tokiko est irrésistiblement attirée par ce jeune homme délicat, et Taki devient le témoin de leur amour clandestin. Alors que la guerre éclate, elle devra prendre une terrible décision. Soixante ans plus tard, à la mort de Taki, son petit neveu Takeshi trouve dans ses affaires une enveloppe scellée qui contient une lettre. Il découvre alors la vérité sur ce secret si longtemps gardé.

    Taki aurait pu faire geisha, si elle avait été plus jolie. Du moins c'est ce qu'elle dit. À notre époque, elle serait partie sac au dos à la découverte de sa vie, sans entraves, goûtant tous les plaisirs interdits, goûtant aux garçons peut-être. Mais dans le Japon des années trente, une jeune fille d'extraction modeste n'a pas le choix de sa destinée. La voilà, quittant pour la première fois sa province natale perdue au milieu des rizières. Mi-angoissée, mi-excitée : l'idée de découvrir une autre vie dans une grande ville l'emporte sur sa tristesse de quitter sa famille. Docile, prisonnière des injonctions d'une société nippone à peine sortie de la féodalité, elle ne se plaint nullement de sa situation : devenir bonne dans une maison bourgeoise dans les environs de Tokyo est déjà une belle avancée sociale !

    Lorsqu'elle découvre la maison au toit rouge, dans laquelle elle va vivre et travailler, c'est un enchantement, même si c'est comme domestique qu'elle y entre. Elle s'occupe de ses maîtres avec vénération, surtout de sa maîtresse, Tokiko, à la beauté troublante. La servante dévouée boit ses paroles, ses gestes, sa sensualité, semblant délicieusement effleurée par des sentiments ambigus, inavouables. Chaque jour elle s'imprègne de la gaieté de cette gentille famille et la sert avec une fierté indéniable. Tout se déroule donc au mieux, jusqu'au jour où le chef de famille va inviter un de ses jeunes collègues de travail, excellent dessinateur, beau gosse à la chevelure rebelle, et là… il va se passer des choses… que je ne vous raconterai pas !
    Tout cela, on le découvre à travers les écrits pleins de fraîcheur de Taki désormais âgée et qui entretient avec un de ses neveux une relation tendre et singulière. Tel le sultan pendu aux lèvres de Shéhérazade, voilà le jeune homme curieux de la moindre ligne qu'écrit sa vieille tante. Régulièrement il vient cogner à sa porte pour demander sa dose d'histoires et de petits plats exquis. Taki se montre souvent rude et sèche, mais Takeshi (ledit neveu) finit toujours par lui pardonner. Certes, il doit le respect à son aînée, mais on devine qu'autre chose l'anime. Sans doute sait-il voir, au-delà du côté grincheux de son aïeule, une forme de tristesse qui le bouleverse. Entre eux, c'est une belle complicité qui dépasse les mots et les générations.

    Tant les flashbacks vers le passé heureux de la tantine que le présent bonheur de ces deux-là ont un charme fou, agréablement suranné. Peu à peu la nostalgie de cette maison au toit rouge nous transperce, d'autant qu'à travers son histoire on découvre l'empire nippon tel qu'on l'a rarement vu au cinéma. Le réalisateur Yoji Yamada (83 ans) est un vétéran du cinéma japonais et cette maisonnette pourrait bien ressembler à celle de sa jeunesse. Le Japon d'alors était celui de l'effort de guerre, des envolées révolutionnaires où l'on mettait en balance le Grand Bonheur Collectif contre les plaisirs « petit bourgeois ». Les jeunes avaient en bouche d'imposantes phrases toutes faites, mais rêvaient secrètement de choses honteusement futiles, peut-être d'amour tout simplement, sans oser le confesser aux copains. L'intrigue balance entre rêve et réalité, chronique historique et conte. Féerie assumée et accentuée par la musique envoûtante de Jœ Hisaishi, compositeur favori d'Hayao Miyasaki.

    Yoji Yamada nous offre un beau portrait de femme, ambivalente, à la fois forte et sensible. Irrésistiblement on cède au chant des sirènes du temps perdu, d'une ruralité désormais disparue et aux sourires d'une jeunesse enfouie sous les décombres d'un pays qui sera bientôt meurtri par les bombes.


    votre commentaire
  •  Très moyen. On rit parfois mais peu. Certains semblent confondre humour et grossièreté; les acteurs sont peu inspirés. il faut dire qu'ils doivent défendre un scénario et des dialogue pas terribles. C'est bien filmé mais l'histoire n'est vraiment pas géniale.

    scénario: 12/20     acteurs: 12/20    technique: 16/20    note finqle: 10/20

    Robin des bois, la véritable histoire

    Robin des Bois est un sale type. Lui et son compère Tuck ont une éthique très claire dans la vie : ils ne volent que les pauvres, les femmes ou les vieux. Le reste ? Trop risqué. Mais même les sales types ont des rêves, et le leur est de racheter la maison close la plus courue de la ville, le Pussycat. Robin, que rien n’arrête lorsqu’il s’agit de s’enrichir, décide alors d’aller chercher l’argent là où il se trouve et projette de dévaliser la caisse des impôts de Nottingham. Mais sa rencontre avec le gang de Sherwood, des justiciers qui eux volent les riches pour donner aux pauvres, va contrarier ses plans. Petit Jean, Marianne et leurs amis ont en effet eu exactement la même idée que lui : braquer le Shérif de Nottingham. La (vraie) légende de Robin des Bois peut enfin commencer !


    1 commentaire
  •  Bof, bof, bof. Pas terrible. Le scénario est approximatif et les dialogues insipides. Même les acteurs se demandent ce qu'ils font là-dedans et mettent peu d'entrain dans leur jeu. Ils s'ennuient, on s'ennuie et c'est dommage. mais c'est bien filmé.

    scénario: 5/20        acteurs: 8/20      technique: 16/20    note finale: 8/20

    Les gorilles

    Alfonso, agent blasé et brutal du Service de Protection des Hautes Personnalités, est obligé de faire équipe avec Walter, jeune recrue inexpérimentée, fasciné par le monde du show-biz.
    Ce duo improbable est chargé de la protection de Jal-Y, jeune star du R'n'B, menacée par son ex, un criminel en cavale.


    votre commentaire
  • Un très joli film sur la "difficulté" de tuer des terroristes via les drones, dans la lutte qui oppose les Etats-Unis au reste du monde. Ces militaires sont traumatisés, moins me direz-vous que les personnes qu'ils tuent... Bref, un joli film qui montre la difficulté du "métier"... Bien joué, bien filmé et très intéressant. les acteurs sont remarquables.

    scénario: 16/20     technique: 16/20     acteurs: 17/20     note finale: 16/20

    Good will

    Le Commandant Tommy Egan, pilote de chasse reconverti en pilote de drone, combat douze heures par jour les Talibans derrière sa télécommande, depuis sa base, à Las Vegas. De retour chez lui, il passe l’autre moitié de la journée à se quereller avec sa femme, Molly et ses enfants. Tommy remet cependant sa mission en question. Ne serait-il pas en train de générer davantage de terroristes qu’il n’en extermine ? L’histoire d’un soldat, une épopée lourde de conséquences.


    votre commentaire
  • Une pure merveille!! Avec trois bouts de ficelle, ce grand réalisateur iranien nous a concocté un petit bijou que je vous recommande. Comme quoi le génie n'a pas besoin de gros moyens financiers: il s'exprimer, c'est tout! Interdit de tourner en Iran, il se transforme en taxi et prend des passagers qui en disent long sur la société iranienne. c'est d 'autant plus courageux  qu'il a choisi de rester dans son pays alors qu'il pourrait vivre libre et tranquille à l'étranger. Pour une fois que je suis d'accord avec un prix décerné dans un festival...

    scénario: 20/20      acteurs: 20/20   technique: 20/20   note finale: 20/20

    Taxi Téhéran

    Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion...

    C'est un magnifique et allègre bras d'honneur aux barbus barbons barbants. Les BBB (c'est plus court comme ça), ce sont les mollahs du régime iranien et leurs fonctionnaires zélés qui ont tenté par tous les moyens de faire taire le réalisateur Jafar Panahi. En 2010, les autorités l'ont d'abord emprisonné puis, après l'avoir libéré, lui ont interdit toute sortie du territoire et surtout ont essayé de l'empêcher de tourner. Mais on ne peut pas interdire à un être humain de respirer et durant les cinq dernières années, Panahi a naturellement désobéi en tournant clandestinement trois films, montrés dans les plus grands festivals internationaux. Taxi Téhéran a donc été projeté au Festival de Berlin où il a reçu à l'unanimité du jury la récompense suprême, l'Ours d'or. Panahi bloqué à Téhéran, c'est sa toute jeune nièce qui est venue recevoir en son nom la statuette, une gamine formidable qui est une des protagonistes importantes du film. Un grand moment !

    L'histoire du cinéma l'a prouvé (des subtilités des films de Carlos Saura période franquiste au cinéma soviétique de l'époque Brejnev), la censure est moteur d'inventivité folle. Le temps d'un film, Jafar Panahi s'est mué en conducteur d'un des taxis jaunes de Téhéran, parcourant les rues animées de la capitale. Un conducteur qui ne connaît pas franchement les itinéraires et impose, soit disant involontairement, des détours impossibles à ses passagers. Et son taxi est bien particulier puisqu'il est équipé de caméras orientables qui enregistrent tout ce qui se passe dans l'habitacle et nous livrent, à travers la diversité des clients et de leurs conversations, un condensé des préoccupations et des paradoxes de la société iranienne. Comme souvent avec Panahi, on ne sait d'abord pas trop si on est dans la réalité ou la fiction… et puis on comprend vite que la deuxième prend indiscutablement le pas et c'est jubilatoire tant le film est inventif, drôle et irrévérencieux.
    La première séquence montre une discussion ubuesque autour de la justice, entre une institutrice et un homme ostensiblement macho, qui croit aux vertus d'exemplarité de la peine de mort, y compris pour les délits mineurs. La femme rappelle le triste record de l'Iran en terme d'exécutions capitales, avant de comprendre que l'homme est lui même voleur à la tire… Plus tard, Jafar le taximan chargera pour l’hôpital une femme et son mari accidenté, l'épouse se préoccupant surtout du testament improvisé du blessé, que notre chauffeur est sommé d'enregistrer sur son téléphone portable : l'épisode souligne en creux la précarité du sort des femmes. Il y aura aussi cette avocate porteuse d'un énorme bouquet de fleurs, une femme au sourire aussi magnifique que son courage, comme son échange avec Jafar nous le fera deviner…
    Mais Taxi Téhéran est aussi une merveilleuse et drôlatique déclaration d'amour au cinéma, à sa vitalité, à son pouvoir d'évocation et de transmission. Un vendeur à la sauvette de DVD reconnaît immédiatement Jafar Panahi, s'avérant connaître mieux le cinéma d'auteur mondial que bien des cinéphiles auto-déclarés… et nous montre à quel point la passion du cinéma ne saurait être étouffée par les ayatollahs. On savourera la géniale tractation entre le vendeur et Panahi autour des films de Woody Allen… On jubilera aussi à la séquence hilarante avec la nièce citée plus haut, quand la petite fille un peu peste énumère les conditions imposées pour la réalisation d'un d'un court métrage dans le cadre scolaire : respect bien entendu du voile et autres règles de bienséance religieuse mais aussi interdiction du « réalisme sordide » – oncle Jafar semble s'interroger mais on sent bien qu'intérieurement il se gondole…

    Ce formidable film de résistance nous irrigue de son irréductible énergie et nous amène à nous demander ce qui pourrait bien arrêter la soif du cinéma et de la vie qui habite Panahi. Une leçon de volonté et d'ingéniosité – leçon d'écriture et de mise en scène aussi, en passant – dont bien des cinéastes plus libres de leurs mouvements pourraient s'inspirer…


    votre commentaire
  • Aucune nouveauté par rapport au premier et hélas le scénario est brouillon et part dans tous les sens et on n'a plus la surprise de la découverte. pour moi, une suite inutile et pas géniale. Mais bon quand on a un filon qui marche... L'Inde est, cependant, toujours aussi bien filmée.

    scénario: 12/20     acteurs: 12/20   technique: 18/20   note finale: 13/20

    Indian Palace- Suite royale

    Maintenant que l’hôtel Marigold affiche complet, ses directeurs, Muriel Donnelly et Sonny Kapoor songent à l’agrandir. Ils ont justement trouvé l’endroit idéal pour ouvrir un deuxième établissement. Tandis que le projet avance, Evelyn et Douglas qui travaillent désormais à Jaipur, se demandent où leurs rendez-vous réguliers autour des délices de la cuisine indienne vont les mener. Norman et Carole essaient de maîtriser les difficultés d’une relation exclusive, et Madge hésite entre deux prétendants aussi intéressants l’un que l’autre. Récemment arrivé, Guy Chambers trouve sa muse en la personne de Mme Kapoor la mère de Sonny, pour écrire son nouveau roman. Sonny doit très bientôt épouser Sunaina, l’amour de sa vie mais il est de plus en plus absorbé par le nouveau projet d’hôtel, qui exige tout son temps… Seule Muriel pourrait peut-être avoir des réponses : personne n’a de secret pour elle. Alors que le grand jour approche, l’ivresse de la préparation d’un mariage traditionnel indien s’empare de tout le monde…


    votre commentaire
  • Bof, je n'ai pas aimé. C'est nul! Sans intérêt et pas très intéressant. Charize Theron fait une tronche bizarre tout le long du film. Et bien sûr, comme c'est un genre de téléfilm, l'image est dégueulasse.

    scénario: 2/20         acteurs: 10/20      technique: 10/20      note finale: 5/20

    Dark Places

    1985. Libby Day a huit ans lorsqu’elle assiste au meurtre de sa mère et de ses sœurs dans la ferme familiale. Son témoignage accablant désigne son frère Ben, alors âgé de seize ans, comme le meurtrier. 30 ans plus tard, un groupe d’enquêteurs amateurs appelé le Kill Club convainc Libby de se replonger dans le souvenir de cette nuit cauchemardesque. De nouvelles vérités vont émerger, remettant en cause son témoignage clé dans la condamnation de son frère.


    votre commentaire
  •  Un très joli dessin animé qui plaira aux petits et aux grands!

    scénario: 16/20     technique: 16/20   note finale: 16/20

    Clochette et la créature légendaire

    Peu après le passage d’une étrange comète verte dans le ciel, la tranquillité de la Vallée des fées se voit troublée par un énorme rugissement que même Nyx, la fée éclaireuse en charge de la sécurité des lieux, n’est pas capable d’identifier. En bonne fée des animaux, Noa décide de pousser un peu plus loin l’enquête et découvre que ce cri provient d’une gigantesque créature blessée à la patte et cachée au fond d’une grotte. Malgré son allure effrayante, cet animal qui ne ressemble à aucun autre et qu’elle baptise bientôt "Grognon", cache un vrai coeur d’or. En l’apprivoisant un peu plus chaque jour, Noa remarque l’attitude étrange de Grognon : il n’a de cesse en effet d’empiler de grandes colonnes de pierre dans chacun des endroits de la Vallée des fées où se prépare le passage des saisons. Intriguée, elle le laisse pourtant faire et tente de démontrer à Clochette et ses amies - mais aussi à Nyx et à l’ensemble des fées éclaireuses qui veulent le capturer avant qu’il ne détruise tout sur son passage -, que son nouvel ami vaut bien plus que l’aspect terrifiant qu’il inspire au premier abord... Qui sait d’ailleurs si cette créature ne pourrait pas être celle dont parle une vieille légende, celle-là même qui sauverait la Vallée d’un orage capable de la réduire à néant ?


    votre commentaire
  •  L'imag et la photos sont magnifiques, mais que c'est déprimant et ennuyeux... comme les oeuvres du poète ... Bref, moyen...

    scénario: 14/20   acteurs: 14/20   technique: 19/20   note finale: 12/20

    Leopardi Il Giovane Favoloso

    Italie. XIXe siècle. Giacomo Leopardi est un enfant prodige. Issu d’une famille aristocratique, il grandit sous le regard implacable de son père. Contraint aux études dans l’immense bibliothèque familiale, il s’évade dans l’écriture et la poésie. En Europe, le monde change, les révolutions éclatent et Giacomo se libère du joug de son père ultraconservateur. Génie malheureux, ironique et rebelle, il deviendra, à côté de Dante, le plus célèbre poète italien.

    Recanati, petite ville des Marches, début du xixe siècle. Le comte Monaldo Léopardi élève ses trois enfants dans un enfermement des plus studieux. Giacomo, Carlo et Paolina sortent très peu et toujours accompagnés. Ils passent leurs journées cloîtrés, travaillant sans relâche dans l'imposante bibliothèque de leur père, une des plus importantes d'Italie. Un père qui, malgré sa rigueur et ses exigences, aime sincèrement ses enfants et s’inquiète particulièrement pour Giacomo. En effet, cet étudiant prodige, qui fait la fierté de toute sa famille et maîtrise parfaitement le grec, le latin et l'hébreu, souffre d'une santé extrêmement fragile. À 17 ans une scoliose dorsale annonce la déformation prochaine de son corps et une ophtalmie l'empêche déjà de lire pendant de longues périodes.

    Ne voir le monde que par la fenêtre de son bureau ne lui suffit plus. Il ressent le besoin de plus en pressant de sortir de cette prison, à défaut de pouvoir sortir de ce corps. La première rupture avec son père, pourtant sincèrement aimé, viendra de la correspondance cachée qu'il va entretenir avec le poète Pietro Giordani. Ce dernier, convaincu du talent de Giacomo, l'encourage à venir s'installer à Florence. Ce départ ne pourra se faire tout de suite, mais leurs échanges aideront Giacomo à choisir une autre voie que celle tracée par son père en faisant évoluer son regard sur la société, la religion…
    Quand enfin il parviendra à partir, il fera l'amer constat que quitter sa famille et sa ville ne suffisent pas à lui apporter cette liberté tant espérée. Il souffre beaucoup, physiquement, amoureusement. Il n'est à l'aise nulle part, pas même avec ses amis progressistes qui lui reprochent son éternel pessimisme, quand eux sont enthousiastes à voir naître une Italie nouvelle, moderne, qui annonce la révolution menée par Garibaldi.
    Leopardi a trop à faire avec ses tourments, il ne reste pas de place pour la politique. Le lien qu'il garde avec le monde ne tiendra plus vers la fin de sa vie qu'à sa très grande amitié avec Antonio Ranieri. Ses poèmes, « Premier amour », « Les Canti », ainsi que son journal intime publié à titre posthume sous le titre « Zibaldone », expriment toute cette souffrance. Mais celui qui considère que « hormis la douleur, tout est vanité » chante aussi le printemps et la beauté. Aujourd'hui Giacomo Leopardi est considéré en Italie comme le plus grand poète du pays après Dante.

    Mario Martone, connu aussi comme metteur en scène de théâtre, nous propose grâce à la finesse de son travail sur les décors, le son, les lumières, une superbe immersion dans l'Italie du xixe siècle. Sa plus grande réussite réside probablement dans sa capacité à mêler la poésie de Léopardi au récit de sa vie. Il est indéniable que le film repose également sur la prestation d'Elio Germano, qui incarne presque littéralement Leopardi tant ce corps abimé semble être le sien.


    votre commentaire
  • Un très joli film sur le difficile sujet des spoliations de guerre. Une fois de plus, ce film nous montre que la réalité est bien plus complexe que ce qu'on pourrait penser. D'excellents acteurs que l'on voit trop rarement! Un bon scénario et c'est bien filmé.

    scénario: 17/20       acteurs: 17/20     technique: 17/20   note finale: 17/20

    L'antiquaire

    Esther, jeune femme de 30 ans, part à la recherche de la collection de tableaux volés à sa famille, juive, pendant la guerre. En cours de route, tout en mettant à jour des secrets de famille profondément enfouis, elle redécouvre son père.


    votre commentaire
  • Vous vous souvenez de "paulette" cette grand-mère qui se mettait à vendre du shit pour arrondir sa petite retraite, avec la regrettée Bernadette Lafont? Et bien, le même réalisateur vient de faire "Cerise" etc 'est tout aussi réussi. Le scénario est plein d'humour et de tendresse et c'est une fois encore le choc des cultures entre une ado qui retrouve son père en Ukraine. C'est profond et amusant et j'ai adoré! L'actrice principale est géniale et fera probablement une carrière aussi belle que celle de sa tante, excusez du peu, la grande et sublime Isabelle Adjani qui se fait trop rare

    scénario: 18/20          acteurs: 18/20          technique: 18/20     note finale: 18/20

    Cerise

     

    Cerise a 14 ans, mais elle en paraît 20. Cerise a grandi à côté du périphérique, mais la voilà exilée en Ukraine. Cerise se maquille outrageusement, mais elle a encore des rêves de petite fille. Cerise ne connaît pas son père, pourtant elle doit vivre avec. Cerise ne s’est jamais intéressée qu’à sa petite personne, et la voilà plongée dans une révolution ! Cerise ou les pérégrinations d’une adolescente à la recherche de l’amour absolu… à la recherche d’elle même.


    votre commentaire
  • Un petit bijou que je vous recommande! Plein d'humour, de tendresse et de tolérance. Très bien fait, on ne voit pas le temps passer. Pour les petits et les grands.

    scénario: 19/20            "acteurs" 19/20    technique: 19/20    note finale: 19/20

    Pourquoi j'ai pas mangé mon père

    L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père.

    En choisissant ce titre, et en le détournant, Jamel Debbouze est quasiment assuré d’un succès pour le moins hexagonal, mais probablement international. Le film, tourné en motion capture, c’est à dire que tous les personnages sont interprétés par des comédiens revêtus de combinaisons truffées de capteurs permettant la modélisation et la restitution de leur performance, a tout pour rivaliser avec la plupart des standards hollywoodiens du genre, l’humour de Jamel en plus. Cette fable, volontairement optimiste, fait la part belle aux valeurs que sont l’inventivité, la gentillesse et la tolérance envers l’autre, le différent, celui que l’on ne connait pas et que l’on rejette par peur et par ignorance.

    Pourquoi j’ai pas mangé mon père nous raconte l’histoire trépidante d’Edouard, fils aîné du roi des Simiens, sortes de grands singes pré-humains. Malheureusement, ou heureusement pour lui, Edouard est né avec une malformation d’un bras et aussi une physionomie bien trop malingre pour être le digne héritier de son père qui lui préfèrera son jumeau, Vania, qui est lui tout à fait bien proportionné. Son roi de père ne s’arrêtera pas là, il ordonnera que l’on se débarrasse du rejeton. Mais l’avorton survivra et grandira loin des siens, auprès de son ami Ian. Puisqu’il n’est pas très costaud, il devient incroyablement ingénieux et curieux et invente sans cesse des nouveaux outils mais aussi des nouvelles formes grammaticales. Pourtant le jour où il se rapproche de son ancienne tribu, son frère et la sorcière qui est la gardienne des croyances, décident qu’il faut se débarrasser de ce singe un peu trop malin…

    Lointaine adaptation du roman Pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Lewis (1960), et première mise en scène du showman Debbouze, le film ravira les plus jeunes spectateurs et décevra peut-être un peu les grincheux qui espéraient retrouver la cocasserie du roman. Pourtant Jamel réussi son pari de produire en France un film d’animation grand public qui porte définitivement sa marque. On sent aussi chez lui l’envie qu’il a de partager et de ne jamais oublier d’où il vient. Il envoie ainsi au détour de répliques dont il a le secret, des déclarations d’amour, à sa femme bien sûr, elle interprète Lucy dans le film, et plus surprenant, à Louis De Funès, que deux personnages font revivre dans une évocation de La folie des grandeurs, mais surtout à ses anciens voisins des cités, à ses potes et à tout ceux qui pensent encore que la curiosité, la tolérance et le partage sauveront le monde de la barbarie.


    votre commentaire
  •  Mon Dieu, que ce film est amusant! On rit d'un bout à l'autre. C'est simple, il se moque de tout: de la religion, de la guerre, de la politique, des touristes etc... Et j'ai adoré! Je vous le recommande et si tous les films croates ont cette qualité, j'espère que nous en verrons souvent.

    scénario: 19/20      acteurs: 19/20      technique: 19/20   note finale: 19/20

    Bonté divine

    Le jeune prête Fabijan arrive dans une petite île croate pour reprendre les rênes de la paroisse. Préoccupé par le taux de natalité médiocre, il met en oeuvre un plan pour inverser la tendance : en complicité avec le vendeur du kiosque local, Petar, très religieux, il se met à percer tous les préservatifs vendus par ce dernier. A ce plan s'associe le pharmacien Marin, qui remplace les pilules contraceptives par des vitamines. 
    Très vite, mariages et naissances se multiplient, un phénomène qui amène vite sur l'île une foule de visiteurs étrangers qui n'arrivent pas à concevoir...


    votre commentaire
  • Une petite fantaisie bien agréable à regarder! On rit et cela quelque soit son âge. Techniquement, c'est original.

    scénario: 16/20        technique: 16/20    note finale: 16/20

    Shaun le mouton

    Lorsque qu’une blague de Shaun entraîne accidentellement le fermier jusqu’à la Grande Ville, Shaun, Bitzer et le reste du troupeau se retrouvent embarqués dans une aventure complêêêêtement inattendue en plein grande ville… Shaun arrivera-t-il à retrouver le Fermier dans cette ville étrangère et inconnue avant de s’y perdre pour toujours ?

    Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas autant rigolé devant un film d'animation ! Et tout en rigolant on se disait qu'il nous faudrait sans doute revoir cette nouvelle production des studios Aardman pour prendre un peu de recul et apprécier à leur juste mesure l'incroyable inventivité de la mise en scène, l'expressivité des personnages, la beauté des décors, le soin apporté au moindre détail dans tous les recoins de l'écran. C'est vraiment le grand retour des créateurs de Wallace et Gromit, dans toute leur singularité britannique après avoir goûté aux joies plus consensuelles et donc moins excitantes des productions made in Hollywood. Autant dire que c'est du bonheur en pâte à modeler, à partager toutes générations confondues.

    Shaun est un mouton futé qui travaille avec ses collègues pour un fermier myope et bientôt chauve à la ferme Mossy Bottom, sous l’autorité de Bitzer, chien de berger dirigiste mais bienveillant et… notoirement inefficace. La vie s'écoule somme toute paisiblement, le patron est bonne pâte même s'il est désespérément prévisible et casanier, le clébard compte pour du beurre, les cochons sont concons mais ils ne pensent qu'à se goinfrer donc ne sont pas dérangeants… Dire que c'est le bagne serait mentir, parole de Shaun. Mais le problème c'est la routine, la répétition. Jamais de changement, jamais de surprise. Toujours les mêmes horaires, les mêmes déplacements en rang entre l'étable et l'enclos, sans compter la période de la tonte qui revient à date fixe et qui vous laisse nu comme un ver, ridicule et grelottant… Alors quand Shaun aperçoit sur le flanc d'un bus une publicité invitant au farniente, il décide de prendre un jour de congé. Il a vite fait de convaincre ses copains : ils vont s'arranger pour endormir le fermier – ils ont une technique imparable pour ça, vous verrez – et l'installent dans la vieille caravane qui n'a pris la route des vacances depuis bien longtemps. Et maintenant, à eux la belle vie, ils viennent d'inventer le week-end ovin…

    Mais c'était compter sans Bitzer et son zèle intempestif : à la recherche effrénée de son bon maître, le chien pas malin va faire tant et si bien que la caravane immobilisée va rompre les amarres et se mettre à rouler pour la première fois depuis des lustres, dévalant la route en direction de la grande ville. The Big city ! Pour Shaun et ses compères, pas d'autre solution que de partir à la poursuite du véhicule dans lequel le fermier continue à dormir d'un sommeil de plomb…

    Tout ce petit monde va donc se retrouver dans les rues de la métropole, à la merci de la civilisation en furie et de son représentant le plus retors : Trumper, le terrifiant responsable de la fourrière, chasseur obsessionnel du moindre animal circulant sans maître dûment repéré, spécialisé jusqu'ici dans le chien errant mais prêt à élargir son champ d'intervention… C'est le début d'un périple aussi trépidant qu'hilarant, plein de rebondissements, débordant d'humour et de trouvailles géniales.
    Un peu d'histoire : le personnage de Shaun le mouton a fait sa première apparition en 1995, second rôle dans une des aventures de Wallace et Gromit : Rasé de près. Il a ensuite pris du galon en devenant la vedette d'une série de courtes histoires pour la télévision : pas moins de 140 épisodes diffusés à partir de 2007. Shaun s'attaque aujourd'hui au grand écran, on n'est pas près de l'arrêter !


    votre commentaire
  • Un joli film malgré quelques longueurs. Léa Seydoux nous montre une fois de plus toute l'étendue de son talent. Je pense que c'est son meilleur rôle, celui dans lequel elle peut exprimer tout son talent.

    scénario: 16/20        acteurs: 16/20       technique: 16/20    note finale: 16/20

    Journal d'une femme de chambre

    Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

    Le 14 Septembre 1898, Célestine, jeune soubrette au minois charmant, la langue bien pendue et l'esprit vif, arrive dans sa nouvelle place. C'est sa douzième en deux ans ! « Faut-il que les maîtres soient difficiles à servir maintenant… C'est à ne pas croire ! » Elle, la Parisienne jusqu'au bout des bottines, se retrouve au Mesnil-Roy, un bled normand paumé, dans la maison des Lanlaire, un couple de bourgeois racornis, aussi ridicules que leur nom, où elle va devoir supporter la maniaquerie perverse et insultante de Madame Euphrasie – « Euphrasie ! Je vous demande un peu… » – et repousser les avances de Monsieur Isidore, un libidineux frustré qui ne pense qu'à la tripoter dès que sa marâtre a le dos tourné… Tout ça sous le regard impénétrable de Joseph, l'énigmatique jardinier de la propriété, pour qui elle ne va pas tarder à éprouver une véritable fascination…

    Célestine tient scrupuleusement son journal, dans lequel elle note tous les menus événements du quotidien, tous les travers et les turpitudes de ses patrons présents et passés. L'occasion d'une peinture au vitriol de la bourgeoisie française de l'époque, de sa mesquinerie, de son étroitesse d'esprit… Mais pas d'angélisme, pas d'illusion, pas de grand soir à attendre : la domesticité n'a guère plus de morale que ses maîtres, et la mutine Célestine saura se montrer plus calculatrice, plus retorse, plus cruelle que les pathétiques Lanlaire, tralalère… « Un domestique, ce n’est pas un être normal, un être social… C’est quelqu’un de disparate, fabriqué de pièces et de morceaux qui ne peuvent s’ajuster l’un dans l’autre, se juxtaposer l’un à l’autre… C’est quelque chose de pire : un monstrueux hybride humain… Il n’est plus du peuple, d’où il sort ; il n’est pas, non plus, de la bourgeoisie où il vit et où il tend… Du peuple qu’il a renié, il a perdu le sang généreux et la force naïve… De la bourgeoisie, il a gagné les vices honteux, sans avoir pu acquérir les moyens de les satisfaire… et les sentiments vils, les lâches peurs, les criminels appétits, sans le décor, et, par conséquent, sans l’excuse de la richesse… »

    Après Jean Renoir et Luis Buñuel – excusez du peu – Benoît Jacquot s'attaque à l'adaptation du Journal d'une femme de chambre, roman le plus célèbre de l'inclassable furieux qu'était Octave Mirbeau. Il choisit de revenir à la lettre du texte et en restitue toute la violence sociale et culturelle, toute la noirceur. Et il offre un rôle en or à Léa Seydoux, qui confirme son exceptionnel talent, sa capacité à aborder tous les registres, à endosser tous les costumes (rappelez-vous : elle était déjà formidable dans Les Adieux à la reine, du même Jacquot, disponible en Vidéo en Poche). Elle dégage ici une force rageuse que n'atténue pas, bien au contraire, une sensualité, un érotisme plus subi que voulu.


    votre commentaire
  • Ce film est une merveille à tous les niveaux! Le jeu délicat, précis et tout en nuances des trois acteurs principaux mérite des prix d'interprétation. Ce film nous montre que dans  la guerre, tout n'est ni tout blanc, ni tout noir mais que tout est tristement gris et qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Le scénario est une merveille et c'est divinement filmé. Les décors et les costumes ajoutent la touche finale à ce film magnifique  et très réussi. Bravo au chef opérateur.

    scénario: 19/20         acteurs: 20/20        technique:20/20    note finale: 20/20

    Suite française

     

    Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’oeil inquisiteur de sa belle-mère. L’arrivée de l’armée allemande dans leur village contraint les deux femmes à loger chez elles le lieutenant Bruno von Falk. Lucile tente de l’éviter mais ne peut bientôt plus ignorer l’attirance qu’elle éprouve pour l’officier…

    Été 1940 - C’est l’exode des Parisiens. Les habitants du village de Bussy viennent d’apprendre qu’ils vont devoir loger chez eux tout un bataillon allemand. Lucile Angellier (Michelle Williams), dont le mari a été fait prisonnier, a déjà fui Paris et trouvé refuge chez son austère belle-mère, Madame Angellier (Kristin Scott Thomas). Les deux femmes sont contraintes de loger un jeune officier allemand, Bruno von Falk (Matthias Schœnaerts). Cette cohabitation forcée va servir de catalyseur et conduire Lucile à réfléchir sur son mariage malheureux. Elle tombe peu à peu amoureuse de Bruno tout en affrontant les évènements que subit son pays.

    Suite Française est du beau travail d’orchestre où chacun joue merveilleusement bien sa partition, des costumiers aux comédiens, du compositeur au chef opérateur, du scénariste à l’accessoiriste en passant bien entendu par le réalisateur Saul Dibb, qui rend justice aux écrits d’Irène Némirovsky et à la finesse avec laquelle elle aura raconté un pan de la guerre et particulièrement du point de vue des femmes.
    Suite Française surprend par l’ampleur du panorama qu’il offre du début de la guerre. Le film montre pourtant des choses que l’on a été habitué à voir à l’écran. Pourtant, on se retrouve bien vite captivé par ce récit œuvrant à la fois dans le drame et la romance, et qui a cet atout indéniable de ne jamais en faire ni trop ni pas assez, avec une incroyable justesse. Suite Française c’est aussi un casting impressionnant avec Michelle Williams qui confirme tout le bien que l’on pense d’elle ou Matthias Schoenaerts qui n’a de cesse d’impressionner de rôle en rôle, en passant par Kristin Scott Thomas impeccable en belle-mère rigide ou Lambert Wilson en maire couard dont la trajectoire sera l’une des plus belles et des plus fortes.
    Par les destins de ces personnages dessinant le microcosme qu’était un village français banal pendant la guerre, le cinéaste dresse un portrait complet montrant toutes les facettes de la guerre qu’il pénètre ou esquisse, sans jamais se noyer dans la vaste étendue de son sujet.

    Avec subtilité et élégance, que ce soit dans la beauté comme dans le tragique, Suite Française est une belle réussite qui brasse tout l’héritage d’un certain classicisme et qui impressionne par sa précision et son souci du détail, évoquant derrière sa passion romanesque contrainte, la question juive, l’exode, la peur, la résistance, les bombes, l’occupation en général et celles des domiciles (thématique délicate après le définitif Le Silence de la Mer de Melville), les relations qui se nouent et se dénouent, les lettres de dénonciations vis-à-vis des juifs mais également entre voisins (un sujet de honte trop rarement abordés)… Tout cela fait de Suite Française une surprise inattendue.


    votre commentaire
  • Un très joli film intimiste. C'est frais, c'est léger. Le scénario est intéressant. Les acteurs sont justes et leur jeu est plein de nuances. Et c'est bien filmé.

    scénario: 16/20       acteurs: 16/20        technique: 16/20     note finale: 16/20

    A trois on y va

    Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi ! Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun. Amoureuse des deux en même temps…

    Quoi de neuf ? L'amour ! Jérôme Bonnell prouve qu'on peut encore charmer, émouvoir, surprendre avec une histoire de trio amoureux. Tout comme il nous avait emballés il y a tout juste deux ans avec la rencontre de deux inconnus dans un train : c'était Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne, c'était Le Temps de l'aventure. Bonnel a un vrai talent pour saisir les sentiments dans ce qu'ils ont de plus authentique, de plus instinctif, de plus évident. Un vrai talent pour faire vivre des personnages justes, crédibles, attachants jusque dans leurs faiblesses et leur contradictions. Des personnages à qui il donne une vraie liberté de mouvement, une vraie possibilité d'évoluer et de nous surprendre, hors de tout a priori et de tout jugement moral : « Je me fiche du bien et du mal. Surtout dans un film sur le mensonge amoureux. L’essentiel pour moi est d’accepter des personnages tels qu’ils se comportent. De les aimer tout le temps et malgré tout, de ne jamais les abandonner, ni les juger. »

    Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s'installer dans une nouvelle maison, dans les faubourgs de Lille – ville extrêmement cinégénique –, et ils s'apprêtent à vivre un bonheur sans nuage, puisqu'ils sont amoureux. Et jeunes. Mélodie est jeune et avocate. Enthousiaste et débordée, sa candeur débutante lui vaut quelques désagréments avec des justiciables somme toute sympathiques mais pas forcément très clairs dans leur rapport à la vérité. Désagréments pour elle, hilarants moments pour nous !
    On découvre assez vite que Charlotte, nonobstant son amour sincère pour Micha, a une laison avec Mélodie. Et on constate presqu'aussi rapidement que Micha est très attiré par Mélodie… et que cette attraction n'est pas à sens unique. Entre marivaudage subtil et burlesque à la presque Feydeau – désopilante séquence qui voit Mélodie se réfugier presque nue sur les toits – se tisse ainsi une comédie de l'amour et du mensonge, double amour et double mensonge, qui évite à merveille le graveleux et le conformisme grâce à sa légereté de ton, à son élégance de facture et à sa liberté de pensée : on sent bien qu'il ne s'agit pas une seconde d'une banale histoire d'adultère ou de jalousie, mais d'une tentative d'envisager les relations amoureuses de manière ouverte et bienveillante, d'une exploration gourmande des chemins buissonniers vers l'épanouissement et l'harmonie : « Cette histoire serait comme un fantasme, puisqu’on y éprouverait la liberté de dépasser tous les maux qui altèrent l’amour : mensonge, trahison, tristesse, jalousie… Faire naître de la paix là où d’ordinaire surgit le conflit. Une sorte de rêve d’amour humaniste… »

    La grande réussite de Jérôme Bonnell, c'est de ne jamais se montrer théorique ou psychologisant, c'est de transmettre ses idées sur l'amour et ses variations à travers des situations de comédie, à travers les actions et les réactions des personnages. Ça donne un film en mouvement, tout de fluidité et de grâce, porté par un trio d'acteurs au diapason : Anaïs Demoustier, Félix Moati et Sophie Verbeeck ont la grâce, eux aussi.


    1 commentaire
  • Pas trop mon genre mais bon, après la mort accidentelle de Paul  Walker... Rien de neuf, scénario minimaliste et cascades de plus en plus incroyables. Je crois que l'opus 8 sera à classer dans la catégorie "science fiction"... lol Débile et sans intérêt

    scénario: 12/20       acteurs: 16/20      technique: 17/20   note finale: 14/20

    Fast and furious 7

    Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires