• Un film d'un esthétisme exacerbé: tout est beau, les acteurs sont magnifiques et le chef opérateur sublime tout cela de la plus belle manière. Bien sûr, c'est un peu choquant de voir Viggo Mortensen jouer le vieux. "The Two Faces of January", adaptation du roman éponyme de Patricia Highsmith, est impressionnant par la mise en scène de cette manipulation.  Le jeu des 3 3 personnages principaux est une merveille et on reste en haleine jusqu'à la fin.

    scénario: 18/20      acteurs: 18/20   technique: 18/20    note finale: 18/20

    The two faces of January

    1962. Un couple de touristes américains très élégants, le charismatique Chester MacFarland et sa jeune épouse Colette, arrive à Athènes. À l’Acropole, ils rencontrent Rydal, jeune guide américain parlant grec, arnaqueur de touristes à l’occasion. Séduit par la beauté de Colette et impressionné par la fortune de Chester, Rydal accepte sans hésiter leur invitation à dîner. Les McFarland se révèlent moins lisses qu’il n’y paraît : le luxe et leur raffinement cachent bien mal leur part d’ombre.


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  • Les tenues des filles sont géniales. Pas le scénario, hélas. Un peu n'importe quoi: les personnages sont trop excessifs et certaines scènes sont limites débiles. C'est amusant et on passe un bon moment. Les paysages sont superbes et la maison au bord de la mer est un rêve. Cameron Diaz est sublime

    scénario: 13/20       acteurs: 13/20   technique: 17/20   note finale:14/20

    Triple alliance

    Carly découvre que son nouveau petit ami Marc est un imposteur, lorsqu'elle rencontre accidentellement sa femme, Kate. Carly va se prendre d'affection pour elle, et leur improbable amitié va se renforcer encore un peu plus lorsqu'elles réalisent que Marc les trompe toutes les deux avec une autre femme, Amber.
    Les trois femmes vont joindre leurs forces et mettre au point un impitoyable complot pour se venger.


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  • Un très beau film d'une tristesse absolue. Quelle déchéance la vieillesse et quelle honte de traiter les personnes âgées de cette façon. Epilogue est à la fois un film sur la société israélienne et sur l’intimité d’un couple. Il nous interpelle sur les changements de la société israélienne et sur le reniement de l'esprit pionnier où tout était commun. On peut regretter que techniquement l'image ne soit pas très réussi avec la fameuse tarte à la crème cinématographique: ça se passe chez les pauvres alors l'image est marron (dégueulasse)

    scénario: 18/20      technique: 14/20     acteurs: 18/20   note finale: 16/20

    Epilogue

    Hayuta et Berl, un couple de personnes âgées, ont du mal à s’habituer à l’Israël moderne et aux changements sociaux qui les entourent. Après des années de bataille, ils se refusent à abandonner leurs rêves communs et leur projet révolutionnaire de construire un État-providence en Israël. Au cours d'une nuit douloureuse de désillusions, le couple décide de quitter son appartement pour un dernier voyage.


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  • Selon les mots mêmes de Guédiguian, ce nouveau film est une fantaisie, comme Marius et Jeannette était un conte. Ici, pas vraiment de réalisme social, pas d'idéologie. Une suite de rencontres, une déambulation dans les quartiers que Guédiguian affectionne, la mer bleue, des musiques que l'on aime, la même famille de comédiens qui s'amuse à surjouer allègrement, un retour vers l'imaginaire. Un film qui revendique son innocence, et qui fait du bien. Une merveilleuse fantaisie de Robert Guédiguian, avec sa bande habituelle. c'est magnifiquement filmé, divinement joué, plein de fantaisie et de découverte: j'adore!! Ce film montre qu'on peut faire de l'excellent cinéma sans bain de sang, sans meurtre et sans sexe.

    scénario: 17/20      acteurs: 17/20    technique: 18/20   note finale: 17/20

    Au fil d'Ariane

    C’est le jour de son anniversaire et Ariane est plus seule que jamais dans sa jolie maison.
    Les bougies sont allumées sur le gâteau. Mais les invités se sont excusés… Ils ne viendront pas.
    Alors elle prend sa jolie voiture et quitte sa jolie banlieue pour se perdre dans la grande ville…


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  •  Un jolie premier film fait avec des bouts de ficelles, qui en a les défauts: si la photo est jolie, les mouvements de caméra sont approximatifs et les dialogues sont bavards et souvent inutiles. Ce film très new-yorkais a un ton léger et tendre, il place les sentiments humains au-dessus de la réussite sociale. Joli programme ! La bande-son est très réussie, l'humour n'est jamais loin, et le portrait de quelques artistes doux-dingues est gentiment décalé.

    scénario: 13/20      technique: 13/20      acteurs: 13/20      note finale: 13/20

    Swim Little Fish Swim

    Dans son petit appartement new-yorkais où il vit avec sa femme, Leeward, musicien talentueux et atypique, compose des morceaux à l'aide de jouets de sa fille de trois ans, Rainbow.
    Lilas, jeune vidéaste, traîne sa valise de squats d'artistes underground en galeries branchées, en espérant percer dans le milieu fermé de l'art contemporain.
    Leur rencontre pourrait bien les pousser à enfin accomplir leurs rêves...


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  •  c'est frais, c'est léger et cela met de bonne humeur. Ce film fait avec trois bouts de ficelles mais beaucoup d'enthousiasme donne envie de danser. Très réussi. les acteurs sont formidables. Edouard Baer fait une apparition remarquée. Eytan Fox passe d'un univers à l'autre au fil de ses films (Tu marcheras sur l'eau, Yossi, Bubble, etc...) Cette fois-ci il a vraiment opté pour une comédie, un feel good movie, et c'est bien agréable.

    scénario: 17/20   acteurs: 17/20  technique: 17/20   note finale: 17/20

    Cupcakes

    A Tel-Aviv, une bande d'amis décide de composer une chanson pour l’anniversaire de l’une d’entre eux.
    Amusé par le résultat, Ofer décide de la soumettre au comité de sélection d’un concours international dont il est fan. Contre toute attente, leur composition est choisie et le groupe est invité à l'interpréter lors de la compétition télévisuelle.
    Débute alors une aventure décalée et délicieusement colorée ...


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  •  Un merveille! ce film est une totale réussite à tous les niveaux: le castings, la réalisation, etc... un film plein de tendresse à voir en famille. Eloge des relations intergénérationnelles, de la nature, de l'harmonie, ce film est fait aussi bien pour les enfants à partir de 7 ans que pour les parents et grands-parents.

    scénario: 18/20     acteurs: 18/20    technique: 19/20    note finale: 18/20

    Le promeneur d'oiseau

    Afin de tenir la promesse faite à sa femme, Zhigen, un vieux paysan chinois, décide de retourner dans son village natal pour y libérer son oiseau, unique compagnon de ses vieilles années. Il fera le voyage de Pékin à Yangshuo avec Renxing, sa petite-fille, jeune citadine gâtée, contrainte de partir avec lui. Ces deux êtres que tout sépare vont se dévoiler l’un à l’autre, partager des souvenirs et des aventures. La petite fille va découvrir de nouvelles valeurs, et particulièrement celles du cœur.


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  •  Un très joli film intimiste porté par une Isabelle Huppert et un Jean-Pierre Daroussin au meilleur de leur forme. Le scénario est particulièrement réussi. Les dialogues sont super et les seconds rôles ont été particulièrement bien choisis (Pio Marmai est génial)

    scénario: 18/20       technique: 18/20     acteurs: 18/20    note finale: 18/20

     

    La ritournelle

    Brigitte et Xavier sont éleveurs bovins en Normandie. Elle est rêveuse, la tête dans les étoiles. Lui, les pieds ancrés dans la terre, vit surtout pour son métier. Avec le départ des enfants, la routine de leur couple pèse de plus en plus à Brigitte. Un jour, sur un coup de folie, elle prend la clef des champs. Destination : Paris. Xavier réalise alors qu’il est peut-être en train de la perdre. Parviendront-ils à se retrouver ? Et comment se réinventer, après toutes ces années ? La reconquête emprunte parfois des chemins de traverse...


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  •  Un documentaire très "arts et essais" avec des longueurs vraiment ennuyeuses, aucun commentaire, aucune interview: on voit juste des gens marcher place Maidan avec un haut parleur qui n'arrête pas de hurler des trucs en ukrainien. Mais la fin d'une beauté et d'une poésie à couper le souffle sauve tout. Mais encore faut-il avoir survécu aux deux premières heures.... C'est très bien filmé.

    scénario: 12/20       technique: 18/20   note finale: 15/20

    Maidan

    Maïdan, c'est la place centrale de Kiev, capitale de l'Ukraine. Dès novembre 2013, c'est là que des citoyens de tous âges et de toutes les confessions se rassemblent pour protester contre le régime du président Ianoukovitch. Il sera contraint à la démission, fin mars. De novembre à mars, Sergeï Loznitsa a filmé Maïdan.


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  •  Un très joli film intimiste porté par des acteurs formidables. Le ton est juste, c'est bien filmé.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20    technique: 16/20  note finale: 16/20

    Tristesse club

    Si vous aimez les jeux de pistes, les vieilles Porsche, les soeurs qui n'en sont pas, les pères pas vraiment morts, les lacs et leurs secrets: bienvenue au club.


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  • C'est dommage c'est un peu ennuyeux et trop long. La vie parallèle des deux protagonistes est un peu ennuyeuse. le côté fantastique est trop long. je pense que ce film nécessiterait un autre montage pour le rendre un peu plus dynamique. Quelques mouvements de caméra malheureux et indigne d'un film!

    scénario: 14/20    acteurs: 16/20   technique: 14/20  note finale: 14/20 

    Bird people

     En transit dans un hôtel international près de Roissy, un ingénieur en informatique américain, soumis à de très lourdes pressions professionnelles et affectives, décide de changer radicalement le cours de sa vie. Quelques heures plus tard, une jeune femme de chambre de l’hôtel, qui vit dans un entre-deux provisoire, voit son existence basculer à la suite d’un événement surnaturel.

    « Les gens sont dingues, ils courent partout comme des lapins sans tête » dit Gary, super-ingénieur en informatique, présentement en transit dans un hôtel de luxe international avec vue plongeante sur les pistes de Roissy Charles de Gaulle. De fait : les gens courent, ont toujours un vol ou un métro à prendre, tourbillonnent. Il sont pressés, oppressés, sous pression, le portable vissé à l'oreille, soliloquant, l'œil ailleurs…
    Gary était hier à New-york et, après une réunion à l'hôtel, doit repartir pour Dubaï… Toujours entre deux vols, relié au monde entier par le fil invisible d'Internet. Là et ailleurs en permanence, partout et nulle part à la fois, toujours seul et jamais seul… comme tous ici : de quoi attraper le vertige.
    Audrey, elle, nettoie les chambres de tous ces gens qui ne font que passer, collée à son chariot : ramasser les chaussettes, ranger les papiers, tirer les lits, refaire, défaire, frotter, essuyer… Toujours là quand il n'y a plus personne. Elle est supposée faire des études et court elle aussi tout le temps, mais toujours au ras du sol : dix heures de trajet par semaine pour se rendre à son boulot, quarante heures par mois…

    C'est plutôt beau Roissy, la nuit comme le matin, une beauté glacée, glaçante, inhumaine, fascinante, angoissante… résolument moderne, pleine de lumières et d'avions qui s'arrachent en vibrant très fort. Tous comptes faits, Gary n'ira pas défendre ce formidable contrat à Dubaï, tous comptes faits il ne retournera pas aux USA… et ni sa femme ni ses associés ni personne au monde ne pourront lui faire modifier cette décision brutale, prise un soir, en sirotant une petite bouteille de whisky trouvée dans le frigo, dans une chambre d'hôtel de luxe surplombant les pistes de l'aéroport international de Roissy. Ils auront beau protester, gesticuler, laisser des messages, des tweet, des SMS, s'énerver sur Skype, ils n'auront pas aucune explication : qu'ils se débrouillent tous avec son avocat… Quant à Audrey, il va lui arriver quelque chose de très inattendu…

    Drôle d'histoire, drôle de film qui semble se dédoubler, comme qui dirait un film hybride. Il commence dans une réalité furieusement contemporaine et bifurque tout à coup dans une autre dimension, étrange, poétique, où un moineau indiscret et curieux, personnage à part entière, se faufile d'une intimité à l'autre, se prend pour un avion, pose pour un charmant dessinateur japonais… Étrange succession de rencontres déroutantes, intrigantes où on se demande plus d'une fois, comment elle va bien pouvoir, Pascale Ferran (c'est son premier film depuis son mémorable Lady Chatterley), atterrir sur ses pattes, ramener Audrey à son chariot de ménage… Que va-t-elle faire de Gary et de tous ces hommes d'affaire furibards ?
    Bird people, c'est aussi l'occasion de découvrir qu'il existe des dresseurs de moineaux, Céline Reding et Guillaume Collin ont fait de celui du film un brillant comédien…


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  • Ce film défend les niaiseries scientologiques et c'est dommage! Vous savez ce que je pense des sectes: beurk!  Pas mon genre de film. Pourtant c'est réussi: on se laisse prendre à l'histoire. Tom Cruise sans surprise sauve une fois de plus l'humanité. on peut regretter qu'un excès de chirurgie esthétique le fasse de plus en plus ressembler à Ben Afleck (en moins réussi) . La scientologie, ça ne fait pas rajeunir, mdr? Les extra-terrestres sont représentés par de grosses araignées immondes.

    scénario: 14/20   technique: 16/20   acteurs: 16/20   note finale: 14/20

    Edge Of Tomorrow

    Dans un futur proche, des hordes d'extraterrestres ont livré une bataille acharnée contre la Terre et semblent désormais invincibles: aucune armée au monde n'a réussi à les vaincre. Le commandant William Cage, qui n'a jamais combattu de sa vie, est envoyé, sans la moindre explication, dans ce qui ressemble à une mission-suicide. Il meurt en l'espace de quelques minutes et se retrouve projeté dans une boucle temporelle, condamné à revivre le même combat et à mourir de nouveau indéfiniment…


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  •  Une nouvelle version de "la belle au bois dormant", mais alors vraiment vraiment nouvelle, avec peu de rapport avec l'originale. J'ai bien aimé. Les décors et les images de synthèse sont sublimes, les femmes ont le beau rôle et Angelina Jolie est sublime.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20    note finale: 16/20

    Maléfique

    Maléfique est une belle jeune femme au coeur pur qui mène une  vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son coeur pur en un coeur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…


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  • Un film hommage à toutes les femmes. un beau film chorale, j'ai bien aimé. C'est bien fait et bien réalisé. ceux qui s'attendent à du graveleux en seront pour leurs frais, MDR.

    scénario: 16/20    acteurs: 16/20    technique: 16/20   note finale 16/20

    Sous les jupes des filles

    Paris. 28 premiers jours du printemps. 11 femmes.
    Mères de famille, femmes d'affaires, copines, maîtresses ou épouses...
    Toutes représentent une facette de la femme d'aujourd'hui : Complexes, joyeuses, complexées, explosives, insolentes, surprenantes... Bref, un être paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant, FEMMES tout simplement !


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  • Un superbe film intimiste! Plein d'humour et de tendresse, il est porté dans deux acteurs au sommet de leur art. Catherine Deneuve et Gustave Kerven méritent un prix d'interprétation tant leur jeu est subtil et délicat. Superbement réalisé, ce film est à voir.

    scénario: 18/20         technique: 16/20       acteurs: 19/20      note finale:17/20

    Dans la cour

    Antoine est musicien. A quarante ans, il décide brusquement de mettre fin à sa carrière. Après quelques jours d'errance, il se fait embaucher comme gardien d'immeuble. Jeune retraitée, Mathilde découvre une inquiétante fissure sur le mur de son salon. Peu à peu, son angoisse grandit pour se transformer en panique : et si l'immeuble s'effondrait... Tout doucement, Antoine se prend d'amitié pour cette femme qu'il craint de voir sombrer vers la folie. Entre dérapages et inquiétudes, tous deux forment un tandem maladroit, drolatique et solidaire qui les aidera, peut-être, à traverser cette mauvaise passe.

    Faire un tour dans la cour de Pierre Salvadori, c'est une expérience magnifique, c'est comme parcourir le vaste monde ou son condensé : drolatique, plein de charmes inquiétants, de gens qui doutent, de déglingués majestueux. Au royaume de ses aveugles, sa reine comique et touchante s'appelle Mathilde : Catherine Deneuve, d'une efficacité redoutable, qui n'a jamais été autant dans l'abandon, le relâchement, enfin fragile. Ensuite Gustave Kervern au sommet de son art en gros nounours bougon qui commence toujours par dire non mais ne résiste jamais aux désirs des autres…
    Notre homme s'appelle Antoine. S'il était musicien ? C'était dans une autre vie, plaquée d'un coup, sans crier gare. Un de ces pétages de plombs sans vague annonciatrice. Juste tourner les talons, planter là tout ce qui encombre, tout ce qui blesse, lasse, le paraître social. Peut-être… On est bien obligé de dire peut-être, car jamais il ne le dira, mais c'est plus fort ainsi.

    Antoine, c'est plus qu'un homme, c'est tout un symbole, une entrée en résistance passive, non violente, face à une société qui va de plus en plus mal. Il représente un peu ce petit personnage discret qui sommeille en nous, qui nous susurre parfois : ça sert à quoi tout ça ? Et si on repartait de zéro ? Si on abandonnait toutes nos « responsabilités » et si le monde continuait à tourner sans nous ? Ce petit personnage qu'on laisse s'étioler au fil des ans, en grandissant, en devenant raisonnable, ces pensées que l'on bride, qu'on enfouit sous le poids du quotidien, par manque de courage. Alors : on s'arrête ou on continue ? Antoine, lui, fait ce choix radical, sans mot dire, déterminé : juste poser sa guitare, arrêter tout, tout de suite, et partir. Pour aller où ? Il n'y pense même pas. On le retrouve devant une conseillère ANPE, tout aussi désorientée que lui, épuisée par le système. Comment trouver un job à celui qui non seulement arrive avec un CV d'un vide intersidéral, mais qui, en plus, ne cache pas son total manque de motivation ? Quand il se présente pour un poste de gardien dans un vieil immeuble parisien, cela sonne comme une immense farce, une magistrale erreur de casting… On se dit que sa nouvelle « patronne », Mathilde, la bourgeoise suractive, va vite regretter de n'avoir pas écouté son mari qui a vu le lézard, lui, regretter de n'avoir pas pris le temps d'observer Antoine, transparent. Lui qui semble regarder la vie comme le géant de L'Histoire sans fin regarde ses mains, désabusé, en murmurant : « C'étaient pourtant de bonnes grosses mains ». Des mains qui n'ont rien pu retenir de ce qui leur échappait. Volonté dissoute dans quelques rails de coke qui permettent d'oublier un instant tout ce qu'on n'a plus envie d'affronter.
    Leur appartenance à deux classes sociales distinctes devrait creuser un abîme entre Antoine et Mathilde. Et pourtant… Ils s'attirent comme deux aimants. Lui le calme, elle l'agitée : tout cela ne sont que les symptômes d'une même fêlure qui grandit en eux jusqu'à les relier. Et si Mathilde panique autant à la vue de la fissure qui serpente sur le mur de son appartement, c'est qu'elle lui parle si bien de son univers qui s'effondre autour d'elle, comme s'est effondré celui d'Antoine. Autour d'eux, il y a tous les autres. Toute une humanité brinquebalante, un brin détraquée, qui gravite à la recherche d'un refuge, d'un rempart contre la dureté de la vie. Mais le vrai refuge c'est les autres. Chaque personnage secondaire a son importance, sa profondeur, donne d'autant plus de sens et de consistance à cette cour des miracles dont Antoine devient plus que le gardien, le bouffon sublime qui questionne le monde, notre société d'une manière candide, désarmée et désarmante.

    Et si on unissait toutes nos solitudes, peut-être serions nous moins seuls ? Et si ce film n'était rien d'autre qu'un très bel acte de résistance ? D'une drôlerie souvent irrésistible et d'une belle gravité qui va nous accompagner pendant un bon bout de temps…


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  •  Je n'avais pas aimé le livre que j'avais trouvé mal écrit et  peu intéressant. Le film, en ce sens est fidèle à l'ouvrage. Comme ça se passe chez les pauvres, l'image est dégueulasse et les acteurs sont moches et pas mis en valeur. On se demande comment l'image peut être aussi maronnasse. La partie la plus intéressante du livre a été zappée (quand le mari va claquer l'argent). bref, un téléfilm plus qu'un film.

    scénario: 12/20         technique: 12/20      acteurs: 14/20   note finale: 13/20

    La liste de mes envies

    Lorsque la petite mercière d’Arras découvre qu’elle a gagné 18 millions à la loterie et qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle n’a qu’une crainte : perdre cette vie modeste faite de bonheurs simples qu’elle chérit par-dessus tout. Mais le destin est obstiné, et c’est en renonçant trop longtemps à cette bonne fortune qu’elle va déclencher, bien malgré elle, un ouragan qui va tout changer. Tout, sauf elle.


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  •  Une jolie comédie romantique, sans grande originalité, mais on passe un bon moment.

    scénario: 16/20   acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Amour sur place ou à emporter

    Amelle et Noom sont deux jeunes trentenaires que tout oppose et que le destin va réunir. ELLE sérieuse, manager au Starbucks, dynamique et LUI en dilettante, malin, et apprenti comique.
    Tous deux victimes de déceptions amoureuses, ils ont juré qu'on ne les y prendra plus.

    Alors comment faire quand malgré tout ces contraires s'attirent ? Un jeu de séduction se met alors en place pour notre plus grand bonheur. Mais tout n'est pas si rose, les familles, les amis, les collègues s'en mêlent, les guerres sont déclarées, les brouilles explosent.
    Pris entre les racines de leur éducation et le feu de leurs sentiments, quel camp vont-ils choisir ? L’amour triomphera-t-il ? Une chose est sure, ils nous feront passer un bon moment de franche rigolade et d'émotions...


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  • Un film étrange et surréaliste que j'ai bien aimé. les dialogues sont amusants et la vie de ce centenaire... un roman. Le cinéma suédois est en plein boom après le très réussi "valse pour Monika" que j'avais adoré.

    scénario: 16/20      acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

    Le jour de son 100ème anniversaire, un homme s'échappe de sa maison de retraite pour une cavale rocambolesque, certain qu'il n'est pas trop tard pour tout recommencer à zéro. Débute alors une aventure inattendue et hilarante aux côtés d'un escroc, d'un vendeur de hot-dogs, d'une rousse et d'un éléphant...


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  • Une merveille! Encore un sublime documentaire sur la tolérance et les nombreux problèmes d'Israël. On ne s'ennuie pas une seconde.

    scénario: 18/20     technique: 18/20   note finale: 18/20 

    Dancing in Jaffa

    Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine quitte son pays avec sa famille en 1948 pour s’installer à l'étranger. Après une carrière internationale accomplie de danse en couple, Pierre retourne à Jaffa pour réaliser son rêve : faire danser ensemble des enfants juifs et palestiniens pour rapprocher les communautés. C'est là, selon lui, que réside toute la beauté de la danse de salon : forcer deux personnes à se déplacer en faisant qu'un.

    Danseur quasi professionnel dès son adolescence, il mène toute sa vie une brillante carrière de danseur de salon : il remporte quatre fois les championnats du monde de la spécialité. Sa partenaire dans le film l'est aussi dans la vie puisqu'ils ont fondé ensemble les « dancing classrooms » dans les écoles publiques de New York pour apprendre aux enfants de tous âges et de tous horizons à danser ensemble plutôt qu'à se tirer la bourre : résoudre les conflits, apprendre à vivre ensemble… Pour eux la danse est plus qu'un moyen d'expression, c'est aussi une façon de vivre et de pratiquer l'autre : faire attention à caler ses pas dans les siens, le regarder, l'écouter, le sentir. La danse comme source de paix sociale et d'harmonie… tout comme peut l'être la musique, d'autres arts, certains sports… Et on ne se plaindra pas que des hommes et des femmes de bonne volonté ne cessent de se servir des activités qu'ils pratiquent avec passion pour transformer un peu un monde dont ils contestent les rapports de force et la violence. Plus de 200 écoles de ce genre existent désormais à New York et on essaimé un peu partout dans le monde… Un film de fiction, Dance with me, réalisé en 2006 raconte d'ailleurs l'histoire de ces classes populaires et c'est Antonio Banderas qui y incarne Pierre Dulaine.

    Alors, fatalement Pierre Dulaine en rêvait depuis toujours : retourner vers sa ville natale et faire danser ensemble les enfants palestiniens et les enfants israéliens. Ce film montre la réalisation de ce rêve et il ne faut pas croire que les choses coulaient de source. La danse n'était pas bien vue par les parents de filles palestiniennes, et les enfants eux-mêmes, enfermés depuis leur naissance dans un sentiment d'hostilité ou de peur, hésitaient à se toucher, se regardaient par en dessous… Tirés, bousculés, houspillés par le remuant et très américain Pierre Dulaine, ils finissent néanmoins par risquer quelques pas, puis par y prendre goût, et surmontent leurs appréhensions. On voit ainsi le pas de deux prendre peu à peu forme, se plier à la discipline du maître, chacun rentrant de plus en plus facilement dans la danse jusqu'au concours final. Le programme dura plus de dix semaines et le résultat est chouette comme tout : on imagine la fierté du bonhomme, l'émotion des parents, le plaisir des gamins…

    Il faut dire que la belle histoire continue bien après le clap de fin du film. Non seulement à Jaffa, mais encore à Haïfa, à Tel Aviv, où l'initiative de Pierre Dulaine continue depuis avec de nouvelles classes : plus d'un millier d'élèves à ce jour sont passés par ce cours qui semble si difficile à mettre en place dans les premières images…


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