• Un très joli documentaire qui montre comment après la guerre tout a été nationalisé  avant que Magaret Thather ne privatise et détruise tout. Ce documentaire montre aussi l'absurdité du marché à tout prix, et les coût supplémentaires que le marché engendre par rapport au service public. L'exemple de la sécurité sociale est éloquent!

    scénario: 16/20    technique: 16/20    note finale: 16/20

    L'Esprit de 45

    L'année 1945 a marqué un tournant dans l'histoire de la Grande-Bretagne. L'unité de son peuple pendant les combats de 1939-1945, et le souvenir douloureux de l'entre-deux-guerres ont conduit à l'émergence d'un nouvel idéal social. La fraternité est ainsi devenue le mot d'ordre de cette époque. Pour former la trame narrative éminemment sociopolitique de son film, le réalisateur Ken Loach a eu recours à des séquences vidéo provenant d'archives régionales et nationales britanniques, à des enregistrements sonores et à des témoignages contemporains. L'esprit de 45 entend mettre en lumière et rendre hommage à un moment-clé de l'histoire du Royaume-Uni, marqué par un sentiment de solidarité sans précédent dont l'impact a été significatif pendant de nombreuses années, et qui risque pourtant d'être redécouvert aujourd'hui.

    Chaque film de Ken Loach est indispensable. Chacun nous revigore, nous redonne espoir dans l’humain, nous rappelle s’il en était besoin l’impérieuse nécessité de protéger le faible face aux forts, parfois avec humour, parfois avec plus de gravité. Tout naturellement donc, ce nouveau film, un documentaire (le premier de Ken Loach à sortir en salles), est salutaire. Salutaire parce qu’il nous rappelle une valeur universelle attaquée de toute part et qui s’effiloche jour après jour : le sens du bien commun et du vivre ensemble, qui est le ciment d’une grande nation.
    Dans L’Esprit de 45, comme son titre le suggère, Ken Loach revisite un moment clé de l’histoire de la Grande Bretagne : la victoire inespérée de la gauche britannique aux élections de 1945 et sa conséquence, la construction du modèle social anglais. Quand on parle de la gauche, on évoque un Parti Travailliste qui n’a rien à voir avec celui qui, aujourd’hui, a définitivement vendu son âme au libéralisme ambiant : à l’époque, le Labour portait un projet très fort de réforme sociale profonde.

    A l’aide d’archives télévisuelles, à travers des témoignages de glorieux octogénaires voire nonagénaires acteurs de cette mutation, Ken Loach revient en premier lieu sur les années 30, des années terribles pour une grande partie de la classe ouvrière réduite à une extrême pauvreté, vivant dans des conditions d’hygiène et de santé lamentables. Dans un témoignage bouleversant, le docker de Liverpool Sam Watts raconte comment son petit frère et sa petite sœur sont morts à ses côtés dans un lit infesté de vermine, avant de rejoindre la fosse commune. D’autant plus choquant que l’empire colonial de Georges VI était, comme le souligne Sam, le plus puissant au monde. A cette époque, l’ouvrier anglais vit dans la plus grande précarité, travaille dans l’insécurité permanente – notamment dans les mines où le productivisme fait fi de la vie des gueules noires –, n’a pas de sécurité sociale. Certains meurent faute de pouvoir payer les soins, comme la mère du mineur Ray Davies. Le tableau que Ken Loach fait de cette époque est saisissant.
    On sait par ailleurs l’effort incroyable et le courage stupéfiant dont fit preuve le peuple anglais pendant la Guerre. Quand l’Europe est enfin libérée du joug nazi, le peuple anglais n’aspire pas seulement à retrouver la paix, mais à reconstruire une société nouvelle plus égalitaire, où chacun aura une place décente. C’est cette révolution pacifique jubilatoire que décrit Ken Loach.
    Au programme : création du National Health Service, la sécu anglaise, de British Rail, dans un pays gangréné par la multitude ubuesque des compagnies ferroviaires privées, nationalisation des mines et de l’énergie, création d’ambitieux plans de logements sociaux… Les témoignages qui illustrent ces événements sont éclairants : infirmières et médecins qui racontent l’émotion qu’ils ont eu de pouvoir enfin soigner chacun sans discrimination, fierté des cheminots d’assurer un service public. Et puis il y a cette fille de mineur qui raconte avoir découvert dans la veste de son père décédé l’avis d’attribution d’un logement social que celui ci garda sur lui pendant près de 40 ans !

    Bien sûr tout cela a son funeste épilogue avec l’arrivée de Margaret Thatcher et son cortège de privatisations, de fermetures de mines, son sabotage des chemins de fer devenus les plus dangereux d’Europe, le déclin du système de santé se rapprochant dangereusement de son homologue américain. Comme Ken Loach, on regrette bien que l’on ait pas respecté au pied de la lettre l’idéologie de la matrone de ferraille en privatisant ses obsèques !
    Ce modèle social anglais et chez nous celui porté par Conseil National de la Résistance furent mis en place alors que les deux pays, au sortir de la guerre, étaient financièrement à genoux. Et leurs fossoyeurs viennent nous dirent qu’ils sont aujourd’hui obsolètes, trop coûteux, déraisonnables… Enterrons les fossoyeurs !


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  • Encore un film israélien très réussi. Et en plus, l'acteur qui joue l'avocat israélien est beau comme un Dieu! Encore une fois la duplicité des palestiniens est montrée dans toute sa splendeur: soit vous êtes un terroriste, soit on vous tue. Si vous voulez juste qu'on vous foute la paix, vous allez avoir des problèmes. Si vous êtes homo, ce qui semble être la honte absolue pour les arabes, vous êtes mort! Un joyeux pays. Bref, ce film raconte l'histoire d'amour entre un israélien et un palestinien qui ne demandent rien à personne si ce n'est qu'on les laisse tranquille. mais l'amour peut tout quand il sait ce qu'il désire. Excellent scénario, très bien joué, trés bien filmé.

    scénario: 18/20      acteurs: 18/20   technique: 18/20   note finale: 18/20 

    Alata

    Nimer, un étudiant palestinien réfugié clandestinement à Tel-Aviv, rêve d’une vie meilleure à l’étranger. Une nuit, il rencontre Roy, un jeune avocat israélien. Ils s’éprennent l’un de l’autre. Au fil de leur relation, Nimer est confronté aux réalités cruelles de la communauté palestinienne – qui rejette son identité – et de la société israélienne – qui ne reconnaît pas sa nationalité. Sur fond de lutte familiale, politique et sociale, Nimer doit choisir entre son désir d’ailleurs et son amour pour Roy.

    C'est une histoire d'amour qui se passe à Tel Aviv. Tel Aviv, capitale homosexuelle d'Israël où s'est tenue en 2012 la quatorzième Gay Pride… Ses bars gay-friendly, ses boites à la mode, ses homos décomplexés… Le site américain Gay Cities donne Tel Aviv pour la meilleure destination touristique (devant New York et Toronto) « exception non seulement dans la région, par rapport à ses voisins arabes, mais aussi au sein même d'Israël ». Tout le contraire de Jérusalem où les juifs orthodoxes empêchent la tenue d'une Gay Pride depuis longtemps. En plus de la reconnaissance des mariages homosexuels contractés en dehors du pays et la légalisation des adoptions par des couples du même sexe, Israël ne manque pas de lois destinées à faire avancer les droits des homosexuels (cf Le Monde.fr du 8/06/12). Mais hors du microcosme de Tel Aviv, les choses se compliquent furieusement et les services secrets d'Israël ne se privent pas d'utiliser l'intolérance de ses voisins occupés pour piéger les malheureux Palestiniens qui ont le tort d'aimer les hommes…

    Nimer est un étudiant palestinien, réfugié à Tel Aviv, peu désireux de remettre les pieds dans sa famille à laquelle il est impensable qu'il fasse l'aveu de ses penchants. Une nuit, dans une boite de Tel Aviv, il tombe en amour pour un mec superbe, avocat israélien qui lui accorde aussitôt la réciprocité. Aimer un clandestin n'est pas forcément ce qu'il y a de plus simple, mais être homo quand on habite en territoire occupé est tout ce qu'il y a d'intenable. Nimer ne dit pas tout à son bel amoureux, tentant de protéger ce sentiment fragile qui bouleverse sa vie déjà perturbée. Néanmoins le sentiment s'enracine, la relation semble vouloir durer… mais si Roy n'a pas de problème du côté de sa famille, du côté professionnel les choses sont moins simples. Quant à Nimer, qui avait fini par obtenir l'autorisation d'Israël d'étudier dans une de ses universités, il devient une proie facile pour les services secrets qui menacent de faire connaître son homosexualité dans sa communauté, pour obtenir des renseignements en échange de leur silence. Nimer n'a aucune envie d'aider l'occupant… d'autant qu'il connait le sort que le Hamas réserve aux traitres, à ceux qui sont accusés de collaboration. Mais il sait aussi que son refus de collaborer ne le protège guère : de son côté du mur, les homosexuels honnis pour leur sexualité sont de sus fatalement soupçonnés des pires trahisons… Pour mieux ferrer sa malheureuse victime, Israël lui sucre son permis de séjour, faisant de lui un clandestin expulsable à tout moment vers son territoire d'origine…

    C'est avant tout une histoire d'amour intense et forte, mais le contexte est bien là et sous la romance couve la violence d'un conflit qui n'est pas près de se calmer.


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  •  L'idée de base est intéressante mais que c'est long... ça dure trente minutes de trop au moins.

    scénario: 13/20       technique: 16/20       note finale: 13/20

    Epic : la bataille du royaume secret 201

    L'histoire d'une guerre insoupçonnable qui fait rage autour de nous. Lorsqu'une adolescente se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d'humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.

    Voici quelques temps déjà qu’on parle d’Épic, la nouvelle réalisation de Chris Wedge - le fondateur de Blue Sky mais aussi le papa de L’Âge de glace. Epic est inspiré du livre pour enfant The Leaf Men and the Brave Good Bugs, écrit par William Joyce et le voilà sur nos écrans.

    L’histoire du film raconte la bataille séculaire qui se déroule dans la forêt entre les forces du Bien (les Leafmen), qui maintiennent la nature en vie, et les forces du Mal (les Boggans), qui veulent la détruire. Quand une adolescente se retrouve transportée comme par magie dans cet univers secret, elle doit faire équipe avec une bande de personnages incroyables afin de sauver ce monde… Et peut-être même le nôtre. 
    Une épopée magique au cœur d’un jardin luxuriant et coloré, avec une faune et une flore minuscules et une héroïne de 2 millimètres de haut… Wedge a surtout beaucoup travaillé sur le design de ses personnages. Ses « Green Samourais », ses eco-warriors agiles et vifs (la séquence de la flèche récupérée puis renvoyée à l’agresseur est spectaculaire) possèdent un look vraiment intrigants. Wedge tente et réussit plutôt bien un virage salutaire au sein de l’animation US et du coup Epic lorgne avec panache du côté d’Avatar et du grand maitre japonais Miyazaki. Le plus impressionnant reste toutefois la gestion des différentes échelles, et le rapport instauré entre le monde des humains et celui des leafmens. Après Robot et dix ans de production, Chris Wedge a-t-il signé son nouveau chef d’œuvre ? Quoi qu’il en soit il signe une fable écologique splendide et merveilleuse.


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  •  N'yant pas vu les 5 premiers, il y a des choses qui mes ont passées par dessus la tête. Plein de courses et de bastons. je suppose que cela plaira aux amateurs du genre. Les cascades et les trucages sont impressionnants. Pas trop mon style. histoire débile.

    scénario: 10/20      acteurs: 16/20      technique: 17/20     note finale: 14/20

    Fast & Furious 6

    De passage en Europe pour un braquage, Dom Toretto, Brian O'Conner et leur groupe doivent faire face à une bande rivale, déjà sur le coup.


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  •  Ce film aurait du s'appeler "règlements de compte". On dirait un téléfilm allemand, vous savez ces naiseries qui passent l'après-midi. On se demande comment un scénario peut être aussi débile et comment un telle brochette d'excellents acteurs a pu tourner dans un tel navet??? des dettes? des impôts à payer? Une comédie ratée même si on rit quelquefois.

    scénario: 5/20     acteurs: 8/20   technique: 16/20    note finale: 8/20

    Un Grand Mariage

    Don et Ellie ont divorcé depuis longtemps, mais pour le mariage de leur fils adoptif, et pour le bien de sa mère biologique, les voilà obligés de sauver les apparences en faisant semblant de former un couple uni et heureux comme au premier jour… Au milieu de la famille et de tous leurs amis réunis, leur mensonge va rapidement provoquer des choses qu’ils n’avaient pas imaginées… Entre secrets et faux-semblants, entre hypocrisie et vieilles rancoeurs, rien ne sera épargné aux convives, qui ne vont pas tarder à se jeter dans la bataille. La fête s’annonce saignante et réjouissante…


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  •  Déception, c'est aussi nul et vide que "la séparation". La première heure, on voit la vie d'une famille et on s'ennuie ferme. Ensuite, il y a une minuscule histoire prétexte à un peu d'action, mais surtout à beaucoup de blabla. Sans queue ni tête comme comme tous les films de ce réalisateur, ça se termine en queue de poisson. Les acteurs sont moyens: entre celui qui récite un texte qu'il ne semble pas comprendre et les autres qui sont peu inspirés ou qui hurlent, je ne dirais que deux mots: au secours! En plus, l'image est dégueulasse: toute marron, pas belle du tout. les décors sont affreux et les costumes aussi. On dirait un téléfilm ennuyeux des années 70 ou d'Allemagne de l'Est.

    scénario: 3/20    acteurs: 8/20  technique: 10/20   note finale: 5/20

    Le Passé

    Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.

     


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  •  Ce film est super réussi bien qu'il soit très triste et très gai aussi. Les acteurs sont formidables. le scénario est très original. Et cette mode des films sur les vieux est une réussite (pas comme tous ces films sur les arabes qui sont navrants): Quartet est une réussite, Song for Marion est une réussite: et dans ces deux films, on chante! Un très beau film mais n'y allez pas si vous êtes déprimé!

    scénario: 18/20     acterus: 18/20   technique: 18/20   note finale: 18/20

    Song for Marion

    Arthur et Marion, couple de retraités londoniens, sont profondément unis malgré leurs caractères dissemblables ; Marion est positive et sociable, Arthur est morose et fâché avec la terre entière. Aussi ne comprend-il pas l’enthousiasme de sa femme à chanter dans cette chorale férue de reprises pop décalées et menée par la pétillante Elizabeth. Mais peu à peu, Arthur se laisse toucher par la bonne humeur du groupe et par la gentillesse d’Elizabeth. Encouragé par cette dernière, qui a inscrit la chorale à un concours, Arthur réalise qu’il n’est jamais trop tard pour changer.


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  • Une Histoire à dormir debout et j'avoue que je ne suis pas resté jusqu'à la fin. Soit disant une comédie romantique entre un homme et une femme qui sont sur deux planètes différentes etc... ça prend la tête et c'est bizarre. Remarquez, c'est un film de science fiction.

    scénario: 5/20   acteurs: 10/20  technique: 12/20   note finale: 5/20

    Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.


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  • Un très joli film hollywoodien. Malgré quelques longueurs et des scènes faites uniquement pour la 3D qui n'apportent strictement rien au film, ce film est très beau. Les décors et les costumes sont très réussis et somptueux. les acteurs sont magnifiques et jouent très bien. c'est très bien filmé.

    scénario: 17/20        acteurs: 17/20    technique: 17/20   note finale: 17/20

    Gatsby le Magnifique

    Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.

    « C’est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé. » (The Great Gatsby, Francis Scott Fitzgerald, 1925)

    C’est rituel, on ne peut jamais voir avant les heureux festivaliers transformés en armée de pingouins de soirée le sacro-saint film d’ouverture du festival de Cannes. Gardé aussi précieusement qu’une bouteille de Cheval-Blanc 1947 dans le coffre fort de chez Christie’s, la copie restera invisible à nos yeux. Mais bon, allions nous dans le doute bouder notre plaisir ? Il y avait quand même de bonnes raisons de ne point hésiter. Tout d’abord le film est adapté du chef d’œuvre de l’écrivain météore des années folles Francis Scott Fitzgerald, qui rendit mieux que quiconque la folie, la vacuité, l’envie effrénée du vivre vite sans épargner ni son énergie ni son argent de ces années de l’après guerre, où les millions de morts de la Guerre Mondiale avaient appris à chacun que la vie devait se consumer par les deux bouts. Gatsby, c’est le nom de cet incroyable milliardaire adulé à New York, un joyeux orphelin héritier d’une fortune considérable, héros de guerre médaillé et qui donne désormais les fêtes les plus orgiaques de la Grosse Pomme au son du jazz, sous les torrents d’alcool de contrebande, avec ses dizaines de danseuses emplumées s’agitant dans des charlestons endiablés.

    C’est ce monde que découvre émerveillé et fasciné Nick Carraway, apprenti écrivain venu du Middle West, qui déboule par accident comme voisin de Gatsby et de son ami Tim Buchanan, un homme volage et dépravé qui délaisse sa femme, la jolie Daisy. Mais derrière le strass, les fontaines de champagne, les Bugatti clinquantes, les filles de joie, Gatsby cache une personnalité plus sombre et passionnée qu’on ne pourrait le soupçonner.
    Autre argument pour ne pas hésiter : son réalisateur. Le prodige australien Baz Luhrmann, c’est un peu le Freddie Mercury du cinéma, mélange de mégalomanie totale, de génie et de kitsch totalement assumé. Rien n’est too much pour lui et ça pourrait paraître indigeste mais comme dans un clip de Queen, le groupe glam rock, ça passe et on en est tout épaté. Car Baz Luhrmann, dès son premier film, avait transformé une banale histoire de concours de danse en épopée queer, Balroom dancing, pour son deuxième avait revisité Roméo et Juliette en opéra rock, et sa vision du Moulin Rouge du début du siècle était terriblement sensuelle et exubérante. Alors évidemment, pour l’univers excessif de « The Great Gatsby », c’était le réalisateur rêvé.

    Et puis il y a le casting. Pour incarner le mystérieux Gatsby, qui d’autre que l’ambivalent Di Caprio, capable d’être tour à tour séduisant et terriblement inquiétant ? Avec à ses côtés deux acteurs que l’on apprécie infiniment : Toby Maguire et Carey Mulligan, la géniale jeune mère de Drive.


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  • Mais c'est quoi tous ces films communautaires qui sortent en ce moment? Il n'y a plus de français pour jouer dans des films sans rapport avec les arabes? qui ne se passe pas chez les arabes? Trop de films communautaires tuent le film communautaire. Toujours les mêmes clichés, toujours les mêmes histoires... c'est pénible et cela d'autant plus quand on est complètement étranger à ce monde. Si c'est pour faire plaisir aux arabes ou espérer faire de nombreuses entrées, à mon avis c'est mort! Cette cible préfère les grossses machineries américaines. Et qui voudrait aller voir au cinéma ce qu'il a à la maison, ou dans la rue? lool . Nul

    scénario: 5/20  acteurs: 5/20  technique: 16/20   note finale: 6/20

    Cheba Louisa

    A 30 ans, Djemila, juriste célibataire a enfin son propre appartement... à deux pas de chez ses parents. Française d'origine maghrébine, elle fait tout pour gommer ses origines. Emma, sa voisine déjantée et fauchée, rame pour élever seule ses deux enfants. Alors que tout oppose les deux femmes, une amitié profonde va naître grâce à leur amour de la musique.


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  •  Je n'ai jamais vu Eric Judor joué dans un bon film et ça continue. C'est tellement idiot que je regrette de l'avoir vu. Je pense que ce film pourra plaire aux arabes. il laissera les autres de marbre, tant il est débile.

    scénario: 3/20      acteurs: 10/20       technique: 16/20     note finale: 6/20

    Mohamed Dubois

    Héritier de la banque Berthier, Arnaud Dubois a plutôt une tête à se prénommer... Mohamed. D'ailleurs ne serait-il pas plutôt le fils de Saïd, l'ex-prof de tennis de sa mère à Djerba ? Suite à une dispute avec son père, il décide de quitter le nid douillet du Vésinet. Il croise alors le chemin de Mustafa, qui lui présente sa sœur Sabrina dont Arnaud tombe immédiatement amoureux. Mais il réalise très vite que le seul moyen de la séduire est de lui laisser croire qu'il est un beur comme elle et qu'il s'appelle... Mohamed. Il s'installe alors dans la cité de Sabrina, où il fera tout pour s'intégrer.


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  • Ni pire, ni meilleur que les films de la même catégorie. Plein d'action et d'effets spéciaux sont au service d'une intrigue minimaliste.  C'est jsutement ça le problème: les effets spéciaux, le scénario, "l'intrigue": tout cela a déjà été vu 1000 fois. On aimerait bien un peu de changement lorsqu'on va voir ce genre de film... Le quatrième est visiblement prévu. Gwyneth fait son âge dans le film...

    scénario: 15/20       technique: 16/20    acteurs: 16/20   note finale: 14/20

    Iron Man 3

    Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?


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  • Un très beau documentaire sur un phénomène méconnu: la fusée libannaise!!! 

    scénario: 16/20   technique: 16/20  note finale: 17/20

    The Lebanese Rocket Society

    Au tout début des années 60, durant la guerre froide et au temps du panarabisme, un groupe d’étudiants et de chercheurs libanais se lance dans la course vers l'espace et crée la "Lebanese Rocket Society". Les rêves peuvent-ils surmonter les tourments de l'Histoire ?

    C'est l'histoire d'un petit pays qui, à l'orée des glorieuses sixties, a voulu conquérir les étoiles. Qui le sait ? Avant d'être systématiquement associé à la guerre, le Liban a lancé des fusées dans l'espace. Redécouvert par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, le projet, baptisé « The lebanese rocket society », a duré sept ans. Entre 1960 et 1967, sur fond de panarabisme et de course à l'espace entre les Etats-Unis et l'URSS, un professeur de mathématiques et ses étudiants zélés ont mis sur pied un véritable programme aéro-spatial. De cette aventure méconnue, le duo d'artistes libanais a fait un documentaire ovni, à la croisée de leurs activités de cinéastes et de plasticiens, sur le pouvoir de l'art, de la science et du rêve. Ils nous racontent la curieuse genèse de ce film où se télescopent passé, présent et avenir.

     


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  • Un très très beau film qui montre bien la méchanceté et la fourberie des palestiniens qui ne pensent qu'à tuer des israéliens. Ce film nous montre aussi l'espoir que réprésentent les enfants qui ne détestent pas à priori.  Le scénario est d'une grande originalité, les acteurs sont très bien et c'est bien filmé. A VOIR!

    scénario: 18/20   acteurs: 18/20 technique: 18/20  note finale: 18/20

    Rock the Casbah

    Au début de la 1ère Intifada, quatre jeunes Israéliens, Tomer, Aki, Iliya, et Isaac, sont envoyés à Gaza afin de "rétablir l'ordre", comme le leur assure leur commandant. La guerre semble alors être un jeu qui touche à sa fin. Mais, alors qu'il poursuit un jeune Palestinien, un des soldats de la troupe est tué. Assignés sur le toit d'une maison palestinienne pour surveiller le village, retrouver le responsable de la mort de leur camarade et prévenir tout nouveau trouble, les quatre infortunés se trouvent confrontés à la réalité d'une famille qui ne veut pas passer pour collaboratrice des forces occupantes. Face à une situation ingérable, leur vie de jeune soldat se complique de jour en jour.


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  • Très réussi. Bien sur, on peut regretter le côté cucul du scénario, si typiquement américain. Mais on passe un bion  moment en regardant ce film plein d'énergie et de chansons.

    scénario: 15/20     acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    The it girls

    Beca est le genre de fille qui préfère écouter son lecteur MP3 que la personne assise en face d'elle. Fraîchement arrivée à la fac, elle a du mal à y trouver sa place. Elle intègre alors, plus ou moins contre son gré, une clique de filles qu'elle n'aurait jamais considérées abordables ou fréquentables : un mélange de pestes, de bonnes pâtes et d'originales dont le seul point commun est la perfection avec laquelle elles chantent a cappella. Et quand la nouvelle venue les initie, au-delà des arrangements traditionnels et des harmonies classiques, à des interprétations et des combinaisons musicales novatrices, toutes se rallient à son ambition d'accéder au sommet du podium dans cet univers impitoyable qu'est celui du chant a cappella à l'université, ce qui pourrait bien s'avérer la chose la plus cool qu'elles aient jamais faite, ou la plus folle.


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  • Un thriller très réussi qui nous tient en haleine jusqu'à la fin même si certains rebondissements sont prévisibles. Un grand film. C'est un plaisir de revoir certaines vieilles actrices qu'on voit rarement.

    scénario: 17/20   acteurs: 17/20  technique: 17/20   note finale: 17/20

    Sous surveillance

    En 1969, un groupe de militants radicaux appelés Weather Underground revendique une vague d’attentats aux Etats-Unis pour protester contre la guerre du Vietnam.
    La plupart de ses membres furent emprisonnés, mais quelques-uns disparurent sans laisser de trace… Jusqu’à aujourd’hui.
    L’arrestation de Sharon Solarz, l’une des activistes, remet cette affaire sur le devant de la scène, au point d’attiser la curiosité du jeune et ambitieux reporter Ben Schulberg. Jouant de ses relations au FBI, il rassemble petit à petit les pièces du puzzle, le menant jusqu’à Jim Grant, un avocat apparemment sans histoires… Lorsque celui-ci disparait brusquement, le journaliste se lance sur sa piste, déterminé à le retrouver avant le FBI.

    Ce n’est pas un hasard si Robert Redford, acteur-réalisateur qu’on qualifiera faute de mieux « d’engagé » (souvenez-vous en particulier du très beau Milagro qui, dès 1988, prenait le parti des petits paysans contre les pratiques des multinationales), s’est attaqué pour son nouveau film à un épisode agité et peu connu de l’histoire de l’Amérique contemporaine, un épisode dont le « Weather Underground » est le principal et remarquable protagoniste. Ce groupe de jeunes activistes issus de la Students for a Democratic Society, association d’étudiants qui menait la lutte contre la guerre du Vietnam sur les campus, décide, face à l’impasse de la contestation, de passer la vitesse supérieure à partir de 1969 en revendiquant une vague d’attentats contre des bâtiments officiels. Ils ne feront jamais de victime mais feront date dans l’émergence d’une lutte armée au cœur même des Etats-Unis.

    Ceci posé, Sous surveillance ne se place pas au cœur des années 70 mais bien aujourd’hui. On découvre au début du film Sharon (formidable Susan Sarandon), une mère de famille sexagénaire qui vit paisiblement dans le Vermont avec mari et enfants, jusqu’à ce que soudainement, à une station service, elle soit cernée et arrêtée avec un déploiement de forces digne de la neutralisation d’un grand chef d’Al Qaida. Sharon est en fait une ancienne combattante du Weather Underground, recherchée depuis près de trente ans par le FBI. Parallèlement à l’enquête de police, un jeune journaliste localier un peu malin et fouineur remonte la piste, fouille dans le passé, ce qui le mène à Jim Grant (incarné par Redford lui même), avocat renommé qui mystérieusement refuse de s’occuper du cas de Sharon. Plus étrange encore, Jim fuit dès le lendemain avec sa fille de douze ans…

    Robert Redford construit un thriller palpitant, avec moult rebondissements autour de la traque de Jim Grant par le FBI et par le journaliste tenace. Mais il engage aussi une réflexion pas du tout consensuelle aux États Unis sur la notion de terrorisme, de légitimité de la lutte armée. Il ne faut surtout accorder aucun crédit à la phrase d’accroche stupide qui figure sur l’affiche française du film : « certains crimes ne peuvent rester impunis ». Bien au contraire certains des personnages ne renient en rien leurs idéaux passés. Sharon/Susan Sarandon, lors d’un magnifique dialogue avec le jeune journaliste, lui dit droit dans les yeux que si c’était à refaire, elle recommencerait. Quant à Mimi, une ancienne activiste et ancienne amante de Jim, elle traficote désormais avec Cuba en toute impunité. Sans jamais légitimer les actions du Weather Underground, Robert Redford, à travers toute une galerie croustillante d’anciens activistes (un prof rangé, un gros bras, un flic complice…) qui ont fait des choix très différents après leur période militante, nous laisse nous faire notre propre idée. Quant on connait le grand engagement de Redford aux côtés de Leonard Peltier, l’activiste indien condamné à la perpétuité et soutenu d’ailleurs par le Weather Underground, on comprend que derrière le thriller hollywoodien bien ficelé se cache une interrogation profonde sur la position juste à avoir face à ceux qui contestent radicalement l’État américain.


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  • Bof. Ce film est d'un ennui mortel malgré la totale réussite de la mise en scène des excentricités de Boris Vian (les mures qui se rétrecissents, les fleurs qui soignent, le nénuphare etc...). On s'ennuie, mais on s'ennuie, c'est à peine croyable. le livre était bien, le film est ennuyeux. De plus, dans le livre, les protagonistes ont 20 ans alors quae dans les film ils ont le double. Le film manque donc de fraîcheur. L'existentialisme, ce n'est décidément pas pour moi.

    scénario: 12/20       technique: 18/20       acteurs:12/20      note finale: 10/20

     

    L'écume des jours

    L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.

    « J’espère que tu vas nous faire un bon film, parce qu’on adore tous ce roman… » Agnès Varda à Michel Gondry

    Agnès Varda sera, on l’espère, d’accord avec nous : oui, Michel Gondry a réussi son coup, oui il est fidèle à l’esprit et à l’inspiration du roman culte de Boris Vian. Ce n’est pas pour rien si le film s’ouvre sur cette belle scène d’un immense atelier où une armée de dactylographes s’affairent à écrire… les premières lignes du roman ! Preuve est donnée d’entrée de jeu que le roman de Boris Vian sera présent, guidant chacun des pas de Gondry. Bien sûr il y a quelques libertés, quelques adaptations : L’Écume des jours a été écrit en 1947 et Gondry a pris soin de ne pas enfermer son film dans cette époque, ni dans une autre d’ailleurs. Mais l’essence, la grâce, la poésie surréaliste, l’humour, le romantisme du roman sont là, palpables à chaque plan, dans chaque regard, dans chaque note de musique (ces trompettes de jazz si chères Vian), dans les jeux de mots, dans le moindre détail de ce décor hallucinant fait de bric et de broc.

    Car Gondry est un magicien, un vrai, un pur, qui travaille à l’ancienne, en artisan. Pour recréer l’univers de Colin et de Chloé, il a laissé son imaginaire délirant envahir le champ : un immense terrain de jeu avec des objets plus vivants que bien des vivants, avec une souris bienveillante, avec des voitures où l’avant est à l’arrière, avec des murs qui rétrécissent comme rétrécit l’espoir des personnages et toute une panoplie d’inventions bricolées, plus barrées les unes que les autres. Avouons-le, cette débauche de trouvailles fait un peu peur au début : on se demande si le magicien ne va pas se perdre (et nous avec) dans ses tours tout au fond de son chapeau sans fond. Mais non. Parce que le roman, toujours le roman, et cette histoire d’amour belle et terrible qui ressurgit plus forte que tous les effets.
    Gondry s’engage alors sans peur et avec une inventivité folle sur le chemin emprunté par les deux amoureux et trouve une voie plus sombre, plus personnelle, plus allégorique aussi pour raconter toute la deuxième partie du livre : le combat contre le nénuphar qui dévore la vie de Chloé et celle de son amoureux. Alors le monde apparaît tel qu’il est : un univers individualiste et armé, une société autoritaire où l’homme est utilisé comme le maillon d’une chaîne déshumanisée. Alors, tout devient terrible, puissant et tragique.

    Deux mots tout de même de l’histoire : Chick (Gad Elmaleh dans le film), ingénieur et collectionneur, est invité à déjeuner chez son ami Colin (Romain Duris), jeune homme « au sourire de bébé », qui « possède une fortune suffisante pour vivre convenablement sans travailler pour les autres ». Il lui raconte qu’il a fait l’amour avec Alise (Aïssa Maïga), la cousine de Nicolas (le cuisinier de Colin, alias Omar Sy), qu’il a rencontrée lors d’une conférence de Jean-Sol Partre (Philippe Torreton). Plus tard, lors d’une fête chez Isis Ponteauzanne, Colin rencontre Chloé (Audrey Tautou) dont il tombe immédiatement amoureux. Le coup de foudre est réciproque, très vite ils décident de se marier. Au même moment, Chick songe à épouser Alise, mais faute de revenus suffisants, il ne peut le faire. Colin, généreux, offre à son ami 25 000 doublezons, soit le quart de sa fortune. Le mariage de Colin et Chloé se « déroule avec faste, dans les effluves de l’hiver finissant. » Mais au cours du voyage de noces, la jeune femme prend froid et tombe malade. Le professeur Mangemanche (Michel Gondry) diagnostique la présence d’un nénuphar dans le poumon droit… et on n’en dira pas plus.


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  • Ce film est une merveille: bien joué, bien filmé, bien réalisé, bien écrit. Les acteurs  sont au service d'un excellent scénario. je vous le recommande. A un moment, la mère du héro dit "je ne vais pas en France, il n'y a pas les arabes...". Et bien si le film se passait de nos jours, elle ne pourrait plus dire ça. MDR

    scénario: 19/20     acteurs: 19/20   technique: 19/20  

    Le premier homme

    Août 1957. Un écrivain célèbre d’une quarantaine d’années, Jacques Cormery, rend visite à sa mère qui demeure à Alger. La ville est en état de guerre. Il se souvient de ses années d’écolier, de ses amis européens et algériens et de M. Bernard, cet instituteur qui l’a projeté vers une vie inconcevable pour un enfant né dans une famille pauvre et analphabète. Fidèle à son passé, que peut-il faire pour réconcilier ceux qui comme lui, pieds-noirs et algériens, sont nés sur le même sol, mais que le mouvement de l’histoire a transformés en ennemis héréditaires ?

    Le 4 janvier 1960, parmi les débris de la voiture de sport dans laquelle Albert Camus trouva la mort, on découvrit, dans la sacoche en cuir de l’écrivain, un manuscrit inachevé : Le Premier homme. 144 pages écrites à la main, des annotations dans les marges, des corrections, c’était là l’ultime œuvre du Prix Nobel de Littérature, ébauche d’une vaste trilogie autobiographique sur laquelle il travaillait depuis près de deux ans. Ce n'est qu'en 1994, 34 ans après sa disparition, que les Éditions Gallimard ont publié le manuscrit. L’adaptation cinématographique est intéressante à plus d’un titre : d’abord bien sûr parce qu’il est très émouvant de voir portée à l’écran l’œuvre posthume d'un des écrivains français majeurs du xxe siècle ; ensuite parce que c’est la première fois qu’un film évoque de manière directe la vie d’Albert Camus, en particulier son enfance modeste à Alger. Et s’il est bien une œuvre indissociable de l’histoire d’un pays, c’est bien celle de Camus, inextricablement soudée à l’Algérie.

    Le premier homme aborde la période de la guerre d’Algérie sous un angle original et avec une intelligence rare. Bien que le conflit ne soit pas le sujet principal du film, il est évoqué de manière sous-jacente à travers le regard et la perception qu’en a Jacques Cormery, personnage principal du roman et incarnation de Camus. Toute la complexité de la situation algérienne est là : l’attachement de deux communautés à une même terre, le légitime et vital désir d’émancipation de l'une, l'impossibilité d'envisager un départ pour l'autre, l'apparemment insurmontable épreuve du « vivre ensemble ». Pour toutes ces raisons, mais aussi parce qu’au delà de son sujet, c’est un film d’une belle justesse, avec des personnages forts (la mère, la grand-mère, l’instituteur, l’ami « indigène », l’oncle simple d’esprit), il faut voir et faire voir aux ados Le Premier homme, parce que Camus, parce que la guerre d’Algérie, parce que la littérature et l’histoire.
    Août 1957, Alger. Un écrivain célèbre, Jacques Cormery, rend visite à sa vielle mère. La ville est en état de guerre, l’Université où il doit intervenir est en pleine effervescence. Cormery a laissé en France sa femme et ses enfants et renoue avec un pays qu’il aime plus que tout mais dont il sent bien qu’il est en train de lui échapper. Les rues baignées de soleil que jadis il empruntait en toute tranquillité sont devenues moins sûres et oppressantes, un sentiment étrange et inévitable de fin d’un monde s'insinue en lui. Il se remémore alors l’Algérie de son enfance… Une enfance pauvre – tout est relatif : la plupart des Arabes vivent dans des conditions bien plus difficiles – hantée par le fantôme d’un père tué lors de la bataille de la Marne en 1914 et dominée par la figure d’une grand-mère maternelle autoritaire et despotique. Mais aussi une enfance pleine de promesses où l’école est le lieu de tous les possibles, grâce à un instituteur sensible et attentif dont le rôle sera décisif dans la vie de Jacques : convaincu du potentiel de l’enfant, Monsieur Bernard va convaincre sa famille de présenter le jeune écolier au concours des bourses, lui permettant ainsi d'être admis en sixième au Grand Lycée d'Alger.

    En 1957, lorsqu’il recevra le Prix Nobel de littérature, Albert Camus dédiera son discours à Louis Germain, son instituteur : « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. » Fidèle à son passé, Jacques Cormery s’interroge : que faire pour réconcilier ceux, pieds-noirs et algériens, qui sont nés sur le même sol mais que le mouvement de l’histoire a transformés en ennemis héréditaires ?


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  • Un très joli film sur la vieillesse, l'amitié etc... les acteurs sont fantastiques. C'est très réussi. Dommage que ce film n'ait pas trouvé son public.

    scénario: 16/20     acteurs: 16/20   technique: 16/20   note finale: 16/20

    La fleur de l'âge

    Gaspard Dassonville a 63 ans. Son style de vie en a la moitié : producteur de télévision réputé, il accumule les compagnes trentenaires et s’obstine à ignorer tout signe de vieillissement. Mais le grand âge lui tombe dessus avec fracas : Gaspard est contraint d’accueillir chez lui son père Hubert, devenu dépendant. Vieillard indomptable, Hubert vient perturber l’arrangement de son fils avec une jeunesse illusoire. Le duo se transforme en trio avec l’arrivée de Zana, aide-soignante aux références douteuses et à l’imagination débridée. Fascinés chacun à sa manière par cette femme peu conventionnelle, père et fils s’affrontent et se redécouvrent.


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  • J'ai adoré et j'ai ri d'un bout à l'autre du film! Le scénario est une merveille: plein de tendresse, de sensibilité et d'humour. Les acteurs et surtout les actrices sont fantastiques! Quand on pense que c'est un premier film, on ne peut que se dire que le réalisateur est un GENIE!!

    scénario: 19/20    acteurs: 20/20    technique: 19/20  note finale: 19/20

    La cage dorée

    Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Tant appréciés et si bien intégrés que, le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut laisser partir les Ribeiro, si dévoués et si discrets. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir ? Et après tout, Maria et José ont-ils vraiment envie de quitter la France et d’abandonner leur si précieuse cage dorée ?


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  •  Le seul intérêt de ce film, ce sont les images d'archives du procès Eichmann!! Le reste est d'un ennui mortel et d'une lenteur exaspérante! L'actrice principale est très mauvaise et cela plombe le film dont le scénario est loin d'être génial... Et ça ne fait que fumer!  dommage!

    scénario: 10/20      acteurs: 13/20   technique: 16/20  note finale: 11/20

    Hannah Arendt

    1961
    La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs.
    Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent.
    Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.

    Quelle aubaine (en particulier pour les profs de philo et d'histoire !) que ce film pour tous ceux qui tentent de comprendre le présent par l'éclairage du passé, ou de saisir une pensée en marche, et ses applications dans la réflexion sur ce qui se passe autour de nous. Pas fastoche de transcrire au cinéma une pensée en train de se construire : cinéma et philosophie ne font pas forcément bon ménage, le premier étant par essence l'art des illusions que la seconde s'obstine à démonter… Et hélas Margarethe Von Trotta ne le réussit pas , en s'attachant à un épisode bien précis de sa vie, à dérouler en images ce qui fut probablement le plus riche travail de réflexion de la célèbre philosophe Hannah Arendt, elle nous ennuie. C'est vraiment vraiment bien ennuyeux! Et l'actrice principale fait de la peine tant elle est mauvaise: il faut dire qu'elle se débat avec un scénario fort peu intéressant. Sa principale activité est non de faire de la philosophie ou de réfléchir, mais de fumer! triste de la réduire à cela!

    Situons le cadre. Nous sommes en 1961, Hannah Arendt est, depuis près d'une décennie, une philosophe reconnue aux Etats Unis où elle enseigne et où elle a publié un des sommets de son œuvre, Les Origines du Totalitarisme. Elle parle en connaissance de cause puisque, jeune étudiante juive, elle a fui l'Allemagne et a transité par le camp d'internement de Gurs, cette antichambre des camps de concentration si bien tenue par la maréchaussée française, avant de réussir à prendre en 1941 un bateau pour les USA via Lisbonne. Elle a donc échappé de peu à la persécution nazie, et a été profondément affectée par l'allégeance faite au parti national socialiste par son ancien mentor et amant Martin Heidegger (qu'elle soutiendra malgré tout lors de son procès après la guerre). En 1961, le journal Le New Yorker la sollicite pour aller couvrir à Jérusalem le procès du nazi Eichmann : elle devra réaliser un reportage en cinq parties, qui seront par la suite réunies dans un ouvrage. Un défi pour Arendt qui va se trouver replongée dans l'horreur et confrontée à l'incarnation du mal absolu, à un des acteurs majeurs du génocide. Et celui qu'elle découvre dans le box des accusés n'est pas le monstre attendu, ivre d'une idéologie meurtrière, mais un médiocre petit fonctionnaire qui s'exprime avec maladresse et se défend minablement en se retranchant derrière l'obéissance aux ordres de ses supérieurs dans la machine totalitaire du Reich. C'est ainsi qu'Arendt se convainc et construit sa célèbre théorie sur la banalité du mal : les grands systèmes de répression totalitaires sont bien sûr nourris par des idéologies folles conçues par des esprits malades mais n'existent que par la servilité, la lâcheté, l'absence totale de volonté et de pensée critique de milliers d'agents zélés du système. Les théories d'Arendt dérangent car, dans l'esprit de ses détracteurs, elles contribuent à relativiser la responsabilité d'Eichmann. Elle se met définitivement à dos l'opinion israélienne et juive américaine et se coupe de ses plus proches amis en soulignant – oh scandale ! – le rôle ambigu de certains dignitaires juifs qui ont cru échapper au pire en collaborant partiellement avec le régime nazi…

    Ce qui est ennuyeuxt dans le film et mal fait, au-delà de la retranscription plus ou moins fidèle d'un épisode historique, c'est bien de voir comment cette pensée se construit au fur et à mesure que le procès avance. Margarethe Von Trotta mêle pure fiction et images d'archives saisissantes (ça c'est intéressant), utilisant en particulier les vrais témoignages d'Eichmann, enregistrés à l'époque (des images qu'on avait pu découvrir dans le formidable documentaire d'Eyal Sivan et Rony Brauman, Un Spécialiste).
    Reconstituant par quelques rares flash-back – évoquant notamment la relation avec Heidegger – la personnalité complexe de la philosophe, piètrement incarnée par Barbara Sukowa, le film brosse mal le portrait d'une femme hors du commun. C'est dommage car le sujet aurait pu donner un film fort et très intéressant.

    mais là, c'est nul

     


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  •  Bof, un peu long et lent. on s'ennuie pour tout dire. le film part dans tous les sens. Comme l'amour. J'adore le cinéma israélien mais là, c'est moyen. Et ça pleurniche trop pour moi.

    scénario: 12/20     technique: 16/20     acteurs: 13/20     note finale: 12/20

    Le coeur a ses raisons

    Shira vit au sein d’une famille juive orthodoxe à Tel Aviv. À 18 ans, elle rêve de mariage.
    Lorsque sa soeur ainée Esther meurt en couches, Yochay, son beau-frère, est poussé par la communauté à partir se marier en Belgique. Sa mère a une meilleure idée : et si Shira épousait Yochay ? Entre le coeur et la raison, Shira devra choisir.


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